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Après la Création de
la Palestine, à nous les Conflits, la Terreur et la Loi Internationale
Par Louis René Beres,
professeur de loi internationale à l'Université américaine Purdue, auteur de
nombreux ouvrages et articles sur le terrorisme et la loi internationale,
notamment sur la loi de la guerre.
Jerusalem Post du
20/06/12
http://www.jpost.com/Opinion/Op-EdContributors/Article.aspx?id=274619
Adapté par Albert Soued
écrivain http://soued.chez.com
pour www.nuitdorient.com
Une fois établi comme
état membre ou non de l'Onu, la Palestine deviendra rapidement une plateforme
pour des conflits régionaux et le terrorisme contre Israël, c'est de notoriété
publique. Et ceci en parallèle avec des opérations prévisibles du Hezbollah
qui lancerait ses missiles sur Israël à partir du Liban.
Ce pays sera bien
obligé de riposter à la violence qui ne tardera pas à surgir, entraînant des
pertes civiles et la condamnation habituelle des Nations. Israël sera sans
doute blâmé d'avoir violé la loi internationale, notamment et surtout pour
avoir utilisé "des moyens disproportionnés".
En effet la loi de la
guerre exige que l'usage de la force par une armée ou par tout groupe armé soit
"en proportion avec la capacité de l'ennemi" et limité au strict
minimum pour atteindre ses objectifs militaires. Ce principe doit être appliqué
dans toute stratégie offensive et dans toutes les représailles. Mais la notion
de "proportionnalité" ne signifie pas que le pays qui se défend
devant une attaque doive limiter l'usage de ses forces, aux dimensions des
forces utilisées par l'ennemi, contrairement à ce qu'on pense généralement.
Il ne s'agit nullement
de symétrie dans la destruction, car sur le plan légal on doit tenir compte aussi
de l'ampleur des violations des lois humanitaires faites par l'adversaire.
Ainsi la loi internationale pourrait accepter la duperie dans un conflit armé, mais les textes de la Haye
n'autorisent pas qu'on place les équipements et le personnel militaires dans
des zones civiles habitées.
L'interdiction de la duperie est inscrite dans le Protocole 1 de 1977, qui
s'ajoute à la convention de Genève de 1949.
Ces règles sont
soutenues par la loi coutumière internationale.
La duperie est une
violation très sérieuse de la loi de la guerre, une grave infraction de
l'article 147 de la convention de Genève N°IV. Or à ce jour, sur le plan légal,
le fait des duperies des organisations terroristes Hamas ou Hezbollah a exclus
Israël de toute responsabilité d'avoir nui à des civils arabes, lors de ses
ripostes anti-terroristes.
Dans le passé, les
duperies avérées de ces organisations ont fait qu'Israël n'a pas été inculpé de
"disproportionnalité".
Tous les combattants
ainsi que les insurgés sont obligés de se plier à la loi internationale sur la
guerre, aussi bien la "clause Martens" (voir préambule de la
Convention de la Haye N°II, de 1899), que l'article 3 des 4 Conventions de
Genève de 12/08/49, ainsi que s leurs protocoles.
La
disproportion de forces d'Israël est autorisée du fait des crimes commis pas
ses ennemis. De même, quand
Israël attaque le Liban, ce n'est pas une agression sur le plan légal, du fait simplement
que ce pays se considère déjà lui-même en état de guerre avec Israël.
En fait le vrai
problème légal du conflit au Moyen Orient, ce n'est ni "l'usage
disproportionné de la force", ni "l'agression" d'Israël, mais la volonté ininterrompue des
pays arabes d'utiliser le terrorisme et la duperie contre ce pays.
Quel que soit l'issue
et le statut de l'état Palestine dans sa requête à l'Onu, ce pays sera une
réalité militarisée et reconnue. Il faudra alors mesurer l'instabilité
régionale à l'aune de l'article 12 de la Charte du Fatah "appelant à la
libération complète de la Palestine" et de l'article 19 disant "La
lutte ne se terminera que lorsque l'entité sioniste sera éliminée et la
Palestine libérée". Ajoutez à cela la moins "modérée" Charte du
Hamas qui commence avec l'annihilation d'Israël "Israël existera et
continuera d'exister jusqu'à ce que l'Islam l'annihile…."
La loi internationale
n'est pas un pacte de suicide. Elle stipule avec précision qu'un état sous
siège doit tout faire pour se protéger contre toute nuisance grave provenant du
terrorisme ou de la guerre. Tant qu'Israël se soumet aux règles internationales
de la guerre, notamment celles de la "proportionnalité", en évitant autant
que faire se peut tout dommage collatéral dans son action de défense, ce pays
n'a pas à tenir compte d'aucune critique mal intentionnée ou ignorant ces
règles.
De plus, Israël est le
seul pays au Moyen Orient qui, dans le passé, a respecté la loi de la guerre
scrupuleusement, dans la "pureté des armes"