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De nombreuses études, enquêtes et
sondages réalisés ces derniers temps montrent que plus de trois palestiniens
sur quatre refuse tout compromis avec Israël, quelles qu’en soient les
conditions. Contrairement à ce que cherche à faire admettre une certaine gauche
nostalgique d’une gloire passée, aussi bien en Israël qu’en Occident, Israël
n’a pas de véritable interlocuteur, ayant le pouvoir et le désir de signer
« une paix des braves ». L’Autorité Palestinienne n’a de cesse de
diffuser des propos haineux dans les médias et continue de former de futurs
terroristes par l’éducation agressive prodiguée dans les écoles et par les
sermons enflammés des mosquées. La tendance ici est à l’escalade et non à
l’apaisement.
Un exemple : aujourd’hui les
enfants Palestiniens collectionnent des cartes de jeu type Pokemon glorifiant
les actes de terreur ; si l’enfant réunit 129 images, il gagne un prix,
ordinateur ou vélo,…Alors les enfants se ruinent pour acheter les albums et
obtenir la bonne collection. Un instituteur s’émeut de la diffusion de tels
albums (32 000 par mois et 6 millions de cartes vendues à ce jour) :
« ces enfants sont convaincus que le martyr est un acte sacré, religieux
et digne du plus grand respect…cette diffusion d’images va les inciter plus
tard à se transformer en bombes humaines… ». Il en est de même de la
diffusion de milliers de colliers portant l’effigie de martyrs célèbres. Un
père de famille est amer : « en fin de compte ces colliers glorifient
l’acte du martyr, et moi je vais perdre un fils… » Aujourd’hui ces
quelques hommes qui s'indignent forment une minorité impuissante.
Par l’éducation et la propagande
officielle, la raison de vivre de la jeunesse est devenue le désir de mourir et
d’infliger la mort au maximum de gens (le leitmotiv est « notre désir de
mourir est plus fort que le désir de vivre des Israéliens »). Il est
urgent que les Palestiniens puissent trouver une issue à ces perspectives
morbides.
Je me souviens de ce camarade de
classe du lycée, un gamin frêle et timide. Quelle fut mon émotion de le voir à
la télévision, un homme chétif et pâle arrosé par les chaussures de voyous
Palestiniens, sur le mont sacré du Temple, l’empêchant de prier dans la mosquée
d’el Aqsa ! A sa sortie de l’hôpital Hadassah où il a repris ses esprits,
ne voulant pas envenimer la situation,
il a simplement dit « h’aga bassithah », c’est peu de choses.
Non cet homme ne méritait pas un tel traitement, d’autant plus qu’il
représentait un pays ami, l’Egypte, en tant que ministre des Affaires
étrangères, et qu’il venait aider les parties à trouver la voie étroite de la
paix ! Le journal palestinien paraissant à Londres « al Qouds al
a’rabiya » a encensé les voyous qui ont tabassé Ahmed Maher!
L’Iran vient de subir un tremblement
de terre meurtrier : plus de 40 000 morts ! Ce pays annonce qu’il
accepte l’aide de tous les pays, sauf celle d'Israël. En refusant les experts
israéliens qui se trouvent à 2 heures d’avion, les ayatollahs savaient
pertinemment qu’ils laisseraient mourir des vivants sous les décombres. Quelle
perversité politique ! L’Iran n’a pourtant aucun conflit d’intérêt avec
Israël, ce pays qu’il écarte des secours, ni de dispute territoriale ni
financière. Alors ? Ayant de plus en plus de mal à maintenir leur
dictature intégriste, les ayatollahs canalisent la rancœur du peuple iranien
vers un ennemi tout désigné, l’état juif. Les ayatollahs ne font que reproduire
un schéma vieux comme le monde, déjà utilisé sans succès par un de leurs
ancêtres, le premier ministre d’Assuérus, Haman. Depuis la création de l’état d’Israël
en 1948, les états arabes sont aussi passés maîtres dans l’usage de cet
exutoire.
Depuis Oslo, la gauche est en perte
de vitesse et elle recherche un nouveau souffle. Il est regrettable qu’elle
utilise dans ce but des « coups tordus » qui dévalorisent la
démocratie israélienne et nuisent à sa crédibilité.
- délégitimation de la nation juive
par des révisions historiques douteuses, par la négation de l’existence d’un
Temple de Salomon à Jérusalem, par exemple,
- déstabilisation du pouvoir élu par
un accord virtuel avec l’ennemi, signé en grande pompe sans aucun mandat, par
trois éminents dignitaires de la gauche extrême,
- volonté de démoraliser l’armée en
incitant quelques pilotes en retraite à s’insurger contre les attaques ciblées
préventives de terroristes, en appelant 13 combattants de Tsahal à déserter, en
montant des opérations commandos contre la barrière de sécurité….
Ces différentes actions ne prêtent
pas à conséquence sur le plan intérieur, auquel elles sont pourtant destinées.
Elles sont nuisibles du fait qu’elles donnent une image déplorable d'Israël à
l’étranger. En effet les médias européens ont tendance à amplifier les travers
de la société israélienne, en donnant dans ce cas précis la fausse image d’une
rébellion de toute la société contre un gouvernement autoritaire, là où il n’y
a qu’un abus de la liberté démocratique par quelques militants excités ou
anarchistes.
Les élites intellectuelles et
universitaires sont en grande partie responsables de l’enlisement actuel de la
gauche, car elles sont « suffisantes » et pas du tout à l’écoute du
terrain et de sa réalité. Elles manquent de discernement et ne recherchent
malheureusement qu’à perpétuer leurs monopoles et leurs avantages.
Le premier attentat suicide date de
mai 1994. Depuis, on a compté plus de 1300 morts ! Les différents
gouvernements israéliens ont attendu 9 ans avant de se résoudre à construire
une barrière, rendant plus difficile le passage des terroristes sur le
territoire israélien. Coûteuse, cette barrière est normalement inopportune.
La poursuite de la guerre d’usure
imposée par l’Autorité Palestinienne à Israël comme moyen de négociation a
entraîné cette solution extrême. Contrairement aux allégations des médias
étrangers hostiles, cette barrière n’est ni étanche, ni opaque, ni complète. Il
y a des dizaines de points de passage, moins de 3% de la clôtures est un mur
opaque, et vu son prix (2,5 milliards $ pour 728 km), elle ne sera complète que
dans quelques années. Il y a lieu de noter deux avantages indirects
majeurs de cet investissement coûteux: le vol de dizaines de milliers de
véhicules et d’engins passant en territoire autonome chaque année pourrait
diminuer, voire disparaître. Les entrées illégales de dizaines de milliers de
Palestiniens venant grossir la population arabe d’Israël seraient en
principe supprimées.
Quand le pouvoir palestinien se
résoudra à vouloir vivre en paix avec ses voisins, cette barrière deviendra
naturellement inutile et pourra être arrêtée ou même démantelée.
Jamais il n’y a eu autant de
clochards, de mendiants et de pauvres dans les cités.
Le remède de cheval infligé à
l’économie israélienne pour la sortir du marasme préalable n’aura vraiment
d’effets que dans 1 ou 2 ans, le temps d’ajuster les besoins aux
ressources réelles et tangibles du pays. Entre temps, ce sont les plus démunis
qui souffrent le plus. L’écart grandissant entre les plus riches et les plus
pauvres est une tendance scandaleuse qu’il faudra inverser d’urgence. En effet
de très nombreux dirigeants de sociétés étatiques ou semi- étatiques (ou même
des ONG !) s’octroient des salaires dont le niveau est très au dessus du
niveau de leurs responsabilités.
Il est heureux que l’économie
mondiale montre des signes de reprise car les exportations et le high tech
pourront tirer l’économie du pays, dans l’immédiat. La pauvreté ne sera jugulée
que par la remise au travail de nombreux chômeurs; pour cela il faudra investir
et former, plutôt que compter sur la charité de la diaspora.
D’après la Tradition, l’impatience
mène tout droit vers l’Autre Côté, celui des mauvais instincts. Je me souviens
des propos d’un collègue de travail qui se croyait futé en me disant après la
guerre du Kipour que « le temps travaillait contre Israël ». Or
d’après l’histoire ancienne ou récente, c’est l’inverse qui est vrai ! Le
temps a toujours eu raison des ennemis d’Israël.
Les prophètes de malheur qui hurlent
sous la pression de l’impatience ou de la colère, en préconisant des solutions
précipitées, chiffres de démographie à l’appui, se trompent lourdement. Souvent
ils raisonnent en Occidentaux pressés par le temps et "le manque à
gagner"! Aujourd’hui le temps travaille pour les démocraties contre les
autocraties, pour les libéraux contre les dogmatiques, pour la liberté et la
modernité contre la régression et l’intégrisme, pour ceux qui construisent
l’avenir contre ceux qui ne cherchent qu’à le détruire…
L’Autorité Palestinienne a largement
montré ses limites. Elle n’a survécu à ce jour que grâce à l’appui politique, à
la compassion et à la générosité financière de l’Occident et des Nations Unies.
Le temps joue contre les tricheurs et le moment de vérité est déjà là.
D’après un rapport de la CIA, la
question des Palestiniens ne pourra être résolue qu’en 2020, vraisemblablement
dans le cadre d’une intégration à un pays arabe voisin. Alors les excitations
d’Oslo, de Taba, de Sharm el Sheikh ou de Genève ou d’autres à venir pourront
être tempérées par une grande patience et « le temps qui passe »…Ceci
étant toutes les tentatives de dialogue et de rapprochement sont louables tant
qu’elles ne cherchent pas à se substituer au gouvernement élu du pays, à le
déstabiliser ou à le dévaloriser.