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PATIENCE ! ILS FINIRONT PAR PARTIR…

Au fin fond de leur cœur, les Arabes ne croient pas que nous resterons au Moyen Orient.

 

Par Stewart Weiss, directeur Ohel Ari Jewish Outreach Center de Raa'nana www.ohelari.com - Article paru dans le Jerusalem Post du 10 octobre 2004

Traduit et adapté par Albert Soued www.chez.com/soued 

 

Le moment de vérité approche. Si Ariel Sharon persiste, on finira par déjà quitter Gaza. Le plan de Sharon est imprudent, risqué et inconscient sur de nombreux points.

D'abord il encourage la terreur à grande échelle, rendant à nos ennemis jurés une portion de territoire; et il confirme la thèse du Hamas, affirmée depuis longtemps, que "seul le meurtre de Juifs peut apporter des concessions".

Ensuite il n'offre pas de solution rationnelle à long terme à l'imbroglio israélo-palestinien. Il ne fait que déplacer les frontières de la confrontation, qui se rapproche du cœur du territoire israélien. Des experts arabes appellent cette initiative le plan "Gaza d'abord", sous-entendant que la Judée-Samarie suivra dans ce saucissonnage sans fin.

Enfin, le déplacement de résidents israéliens de Gaza, s'il a lieu, créera certainement un schisme traumatique au sein de la nation, avec le risque de déchirer encore plus un tissu social fragile. À cela s'ajoute le coût de dizaines de milliards de shekels, dans un pays où l'économie est loin d'être florissante.

 

Mais il y a une autre conséquence du plan Sharon qui a des implications encore plus inquiétantes pour l'avenir d'Israël. Les Arabes ont longtemps gardé une foi têtue dans le fait que dans ce conflit, le temps jouait pour eux. Ils sont vraiment convaincus que la présence juive au Moyen Orient est une anomalie, une aberration, "un corps étranger greffé artificiellement dans le corps arabe", et s'ils s'accrochent suffisamment longtemps, ce corps finira par nous rejeter dehors, vers l'oubli. Dans ce but, ils se préparent à endurer les pires épreuves et souffrances, à serrer les dents et à attendre le temps qu'il faut, jusqu'à ce que nous disparaissions, avec leur concours actif, bien sûr…

C'est la raison pour laquelle, les Palestiniens n'ont jamais clairement accepté et sans équivoque l'état d'Israël comme un fait accompli, en dépit des fortes pressions venant de nombreux gouvernements étrangers. Parce qu'au fin fond de leur cœur, les Arabes ne croient pas que nous resterons au Moyen Orient.

Dans le psychisme arabe, nous sommes des croisés modernes. Les Croisés ont conquis Jérusalem en 1099, arrachée au Arabes qui l'avait conquise eux-mêmes en 638. Les croisés sont restés jusqu'en 1187, quand Saladin a réussi à détruire les murs de la vieille ville, massacrant les chrétiens et restaurant la souveraineté arabe.

Ainsi au même moment où les Palestiniens essayent d'une manière méprisable de nier nos racines en Israël, en détruisant méthodiquement tout témoignage archéologique de notre présence de plus de 3000 ans sur cette terre, ils renient aussi la présence d'un état moderne que nous avons construit, le qualifiant d'épiphénomène, de note de bas de page passant dans l'histoire, d'état croisé.

 

Ariel Sharon est un parfait jouet entre leurs mains. Il leur donne Gaza sur un plateau d'argent, sans geste réciproque, ne serait-ce que la diminution de l'incitation à la haine et les Arabes vont sourire d'un sourire entendu devant leurs enfants  "tu vois mon cher, nous avons attendu 37 ans, mais nous les avons forcés à quitter Gaza! Bientôt  inshallah nous les obligerons à quitter toute la Palestine, de la rivière à la mer!"

En effet, quand on demande aux ouvriers arabes qui construisent les logements en Judée et Samarie pour les Israéliens, comment ils peuvent le justifier, ils répondent invariablement "Nous construisons les maisons pour nos petits enfants!" et ils le croient fermement.

Il n'y a pas longtemps, les forces de Tsahal ont quitté le Liban, la queue entre les tourelles de leurs chars. Ils avaient à l'époque envoyé un signal déplorable, mais aujourd'hui tout départ de Gaza est pire, car il va conforter les Palestiniens dans l'idée que leur longue attente n'était pas vaine et que les Juifs font déjà leurs bagages.

 

En fait nous nous trouvons dans une lutte entre deux types de Juifs. Les Juifs de l'instant présent et les Juifs de l'éternité. Les premiers ne s'intéressent ni à leur passé ni à leur avenir. D'où leurs ancêtres viennent, n'a aucune importance pour eux, et là où ils vont est un concept trop distant ou trop nébuleux. Ce qui les intéresse vraiment c'est le moment présent, "comment faire que le présent satisfasse mes demandes et mes désirs". Pour ces Juifs, un dénouement rapide, une réponse instantanée, une solution à court terme est plus que satisfaisant pour tout ce qui gêne. "Réparons avec les moyens du bord, puis on verra" est leur credo. Mais le "Juif de l'éternité" ne gagera jamais demain pour résoudre un problème d'aujourd'hui. Il perçoit une continuité dans l'histoire d'Israël et il sait que seule la promesse d'une alliance entre le peuple et sa terre peut le protéger contre les calamités. Il sait que le temps est une arme redoutable, qu'on ne doit jamais céder à l'ennemi. Le temps peut être le meilleur allié. Cela dépend de quel côté il se trouve.

 

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