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CHRONIQUES D'UNE GUERRE D'USURE –
2000 - 2002
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RETOUR D'ISRAËL – 8 décembre 2000
Cette synthèse est personnelle; elle découle d'une lecture attentive du Jerusalem Post et de Haarets depuis plusieurs mois et de l'écoute d'une cinquantaine de personnes sur place pendant près d'un mois, allant du président de l'Etat ou du chef d'Etat Major au citoyen ordinaire qu'il soit à Tel Aviv, à Gilo, à Kiryat Shmona ou à Efrat.
Beaucoup de gens du peuple et même parmi ses proches ne comprennent rien à sa stratégie, ni même au but réel poursuivi. Il donne des dates limites ou des ultimatums qu'il ne peut respecter. Ses tergiversations et ses volte-face donnent l'impression qu'il ne sait pas où il va. De deux choses l'une: ou bien sa façon de faire est volontaire "pour tromper l'ennemi" en termes militaires, l'écran de fumée servant à cacher un dessein secret, ou bien c'est un homme indécis, très peu sûr de lui, subissant les influences contradictoires dans son parti. Dans les deux hypothèses, l'homme du peuple est dérouté car il ne comprend pas les finasseries et les calculs politiques d'un haut gradé de l'armée. Le premier ministre n'obtient ni la cohésion, ni l'adhésion d'une nation difficile à gouverner. Le pays manque sérieusement de leadership, en ces moments difficiles sinon cruciaux. Beaucoup sont d'accord pour penser que la vie politique ne peut être confiée toujours à un militaire aussi gradé qu'il fût.
Les militaires semblent très motivés malgré les déboires enregistrés depuis quelques années.
En effet un manque de cohésion et de coordination dans l'armée a entraîné de sérieux accidents et une mise en échec devant des groupes terroristes. De ce fait l'armée a perdu une partie de sa crédibilité en tant que force de dissuasion dans la région. Ceci s'ajoute à un départ précipité du Liban qui a été interprété comme une faiblesse.
Le chef d'Etat Major Mofaz semble être un bon gestionnaire. En effet, il a consacré son temps à réorganiser et à moderniser l'armée. Celle-ci est prête à toutes les éventualités. Elle a réussi à contenir la guerre d'usure, avec des pertes militaires limitées.
Les élus et les responsables politiques semblent plus intéressés par leur avenir personnel que par celui du pays. La mentalité pionnière serait révolue. Elle subsiste pourtant dans certains coins, cités ci-dessous. L'esprit de clan règne. L'ouverture d'une période électorale de six mois ou plus, dans des circonstances dramatiques pour la nation, semble indécente. La confusion s'est installée dans la démocratie, au point qu'un député arabe siégeant à la Knesset (Hashem Mohamed) ose écrire "un pays aussi plein de contradictions est condamné à disparaître!"
La faille actuelle dans le pays proviendrait de l'inégalité qui s'est instaurée en dix ans de croissance. L'enrichissement exagéré des uns et l'appauvrissement parallèle d'un pan de la société a créé des schismes. La religion est venue compenser un manque de solidarité et une absence totale de spiritualité d'une bonne partie des élites; mais elle a outrepassé sa fonction de secours pour devenir une force de pouvoir.
Une partie non négligeable de la jeunesse israélienne n'a plus d'idéal sioniste et est prête à jeter le manche après la cognée. Les anciens sont fatigués des guerres, des enterrements et des deuils. Des groupes tels que "la paix maintenant", les "gays" et certains nantis cherchent une normalité impossible. L'autodénigrement est de règle chez les intellectuels: il y a ceux qui veulent changer l'hymne et le drapeau du pays pour qu'ils soient moins "juifs" et ceux qui prétendent que le Temple de Salomon n'a jamais existé!
On rencontre la combativité, l'esprit pionnier, la solidarité et les idéaux sionistes aux frontières, dans ces implantations encouragées naguère par les autorités, dans les villes nouvelles, dans les villes anciennes soumises au feu de l'ennemi, h'izbolla, h'amas ou tanzim. Les immigrants russes et français se situent dans cette mouvance.
A Tel Aviv, loin des pierres, des cocktails Molotov, des fusillades et des explosions on évite simplement de s'attarder dans les lieux publics; et "business as usual", sans le tourisme!
Ils constituent une "caste bien pensante" qui a échafaudé une norme de pensée laïque et de gauche. En dehors de ses idées, rien n'est "politiquement correct", tout écart étant sanctionné ou devenant la risée de tous. L'intelligentsia du nord de Tel Aviv vous remet dans le rang dès que vous en sortez, en refusant de vous publier par exemple, pratiquant une sorte de fascisme intellectuel et mondain.
En dehors de quelques minorités remarquables par leur courage et leur dévouement (bédouin, druze…), ils sont en général franchement antiisraéliens et antijuifs et leurs représentants à la Knesset n'arrêtent pas de le répéter. Ils y sont encouragés par les prises de position "humanistes" et antireligieuses de la caste vue ci-dessus.
Depuis qu'ils ont quitté le giron israélien, les Palestiniens se sont appauvris. Sept ans de népotisme et de corruption ont laissé le territoire exsangue. La majeure partie des fonds occidentaux a été détournée à des fins personnelles par l'équipe au pouvoir. Les frustrations du peuple ont été détournées, elles, contre le juif, le sioniste, l'israélien. Grâce à une orchestration extraordinaire de la haine depuis la maternelle jusqu'à l'âge adulte, l'ennemi à abattre est désigné du doigt en permanence, c'est le Juif, c'est Israël! L'Autorité Palestinienne a récupéré tous les poncifs antisémites de l'Europe d'avant-guerre.
Des milliers de jeunes désoeuvrés n'ont rien à perdre et sont prêts à se sacrifier.
Totalement irresponsables, les dirigeants palestiniens se plaignent des tracasseries infligées, notamment les nombreux barrages et contrôles sur les routes, oubliant que leur société engendre des terroristes, qu'on sort de prison pour les jeter sur les routes à bon escient.
Les journalistes étrangers ne se sentent à l'aise et libres d'écrire qu'en Israël. Ils s'en donnent à cœur joie, en décrivant dans les moindres détails "les travers" de la société. Quand ils sont jeunes et inexpérimentés, ils mettent des mois à comprendre les subtilités de la propagande palestinienne qui a fait ses classes dans l'ex-Europe de l'Est. Entre temps ils désinforment. Les chevronnés évitent de heurter la "dignité" arabe (comme si les autres n'avaient pas de dignité), de peur de ne plus pouvoir être admis en territoire palestinien ou de subir des représailles. Mais tous cherchent le sensationnel et celui-ci se trouve souvent chez les "usual victims", des gosses servant de bouclier aux adultes ou jetant des pierres sur les chars, méthode pourtant habituelle dans cette région.
Préparée et provoquée par l'Autorité Palestinienne aussi bien pour des raisons stratégiques qu'idéologiques, la guerre d'usure menée n'a pas donné les résultats escomptés à court terme, ni sur le plan arabe ou islamique, ni sur le plan international. Cependant si elle se prolonge trop longtemps, avec les risques de dérapage, cette usure pourrait déboucher sur un embrasement général du Moyen Orient; à moins de prendre les devants, faute de les avoir pris dès les premiers instants.
La réaction israélienne semble être aujourd'hui la patience et la force "contenue". Cette guerre a renforcé la cohésion de la nation et les illusions d'une paix immédiate et durable se sont envolées. Les implantations visées répondent d'une manière dite "sioniste", en construisant de nouvelles maisons. Les pacifistes continuent à manifester ou à échafauder des rêves, tout en maudissant les implantations, source de tous leurs maux.
Pourtant, sous la pression de ces colombes et pour garder le pouvoir, le premier ministre négocierait secrètement un accord territorial partiel. Mais que vaudrait un tel accord, obtenu sous la pression d'une violence de plus en plus meurtrière? Un tel accord me mettrait pas fin aux revendications palestiniennes et n'empêcherait pas des violences de plus grande envergure, partant d'un territoire plus important.
Alors quoi?
Le tandem Barak-Clinton a fait long feu et débouche sur un échec. Les positions des belligérants sont trop éloignées, voire inconciliables entre elles, pour qu'elles puissent aboutir à un accord de paix même limité. Barak prétend à qui veut l'entendre qu'il ne souhaitait que "tester l'ennemi", quand il s'est engagé à Camp David à faire des concessions démesurées…
Arafat et la majorité palestinienne nourrie dans la haine veulent en fait en découdre, tout de suite, ou petit à petit par l'usure et le tranchage du salami.
Surarmée et se développant dans l'hostilité d'Israël, l'Egypte pourrait bien être tentée de s'engager dans un conflit armé, faisant encore une fois un mauvais jugement sur l'étendue des failles israéliennes.
La paix n'est pas à portée de main, car elle serait forcée et artificielle, lourde de conséquences et d'illusions. Le Moyen Orient est une mosaïque de dictatures plus ou moins déguisées dont la haine d'Israël reste le principal ciment. La seule issue est la dissuasion passive, devenant active quand cela est nécessaire.
L'opinion internationale est de fait acquise aux palestiniens pour des raisons évidentes de ménagement politique ou commercial des pays arabes et islamiques, et il n'y a pas lieu d'en tenir compte. L'isolement est préférable au déshonneur.
Selon les voeux d'un vieux routier, Kissinger, il serait souhaitable qu'un gouvernement républicain aux Etats-Unis puisse prendre ses distances, en ne se mêlant pas de la politique intérieure israélienne.
D'après des sources bien informées, si la guerre d'usure prenait de l'ampleur ou si Arafat créait son Etat sans accord politique avec Israël, celui-ci sera amené à prendre des mesures conservatoires unilatérales de sécurité: annexion de fait de certains territoires, notamment dans les zones B et C, dans le but d'une séparation physique et efficace des populations; puis renforcement et protection des colonies de peuplement.
En fait, on ne peut pas obliger un âne qui n'a pas soif à boire; et si en plus cet âne rue dans les brancards parce qu'il estime que son espace vital lui a été volé, il faut beaucoup de patience et d'abnégation pour lui faire comprendre qu'Israël n'est pas un épiphénomène, qu'il est revenu sur la terre de ses ancêtres pour y rester, qu'il est à sa place là où il est. Il faudra apprendre à attendre, patiemment, peut-être plusieurs générations que les régimes voisins deviennent plus ou moins démocratiques et que la haine du juif, de l'israélien, du sioniste ne soit plus distillée dans les écoles, dans les mosquées, dans les institutions publiques, dans les discours politiques des dirigeants et dans les médias. Alors cela sera un début d'un signal de paix.
PENSUM SUR LA SITUATION EN
ISRAËL APRÈS L'ÉLECTION DE SHARON - 12 février
2001
1. Contrairement à certaines affirmations sur l'enjeu du scrutin, il y a lieu de rappeler que Barak avait annoncé que les élections du 6 février 2001 devaient être considérées comme un référendum sur sa politique de paix, avec toutes les concessions qu'elle impliquait. Le peuple israélien a rejeté celle-ci dans sa grande majorité. Sharon devra mettre en œuvre une autre politique pour la paix.
2. Une paix durable et définitive est illusoire dans la situation des forces actuelles. Depuis la guerre du Golfe en 1991, l'Irak a relevé la tête et redevient menaçant, ayant reconstitué une grande partie de son stock d'armes non conventionnelles et de missiles.
L'Iran a pansé les blessures de la guerre Iran/Irak et devient un pays pourvoyeur en armes et en technologie de la Syrie, notamment les missiles de longue portée. L'Egypte a l'armée la plus moderne du Moyen Orient. L'Arabie continue à financer tous les islamistes de la région. Une situation tendue avec Israël est du "pain béni" pour tous les régimes dictatoriaux de la région, car Israël devient l'exutoire de toutes les frustrations populaires, transformées en haine antisémite attisée par les gouvernants arabes. Ceux-ci n'ont aucun intérêt à la création d'une Palestine qui pourrait mettre fin à cette tension et qui menacerait de plus leurs propres régimes.
Le seul frein à une guerre régionale est la présence de la flotte américaine en Méditerranée et dans l'Océan Indien. Colin Powell vient de confirmer cette analyse en précisant que les Etats-Unis doivent considérer le conflit israélo - palestinien dans le contexte élargi du Moyen Orient. Par ailleurs, Bush a déjà pris la décision de poursuivre le programme de bouclier antimissiles, dont une partie est réalisée en coopération avec Israël. Les Etats-Unis ne veulent pas d'un conflit dans la région mais sont prêts à parer toute éventualité.
3. Il n'est pas certain que Sharon puisse amener la paix dans la sécurité, mais il aurait plus de chances s'il parvenait à unir la nation sur un projet commun. Il s'agirait de négocier pour obtenir un accord limité dans son objet avec l'autorité palestinienne, Oslo étant considéré comme caduc après les élections de février. La violence accrue actuelle des Palestiniens n'a plus pour but d'extirper des concessions d'Israël, mais de provoquer une lutte armée en vue d'une intervention internationale, considérée comme favorable. Les moyens de pression d'Israël pour empêcher ou réduire la violence sont progressivement les suivants:
- bloquer les fonds à transférer, convaincre l'Europe et les Etats-Unis d'en faire autant, intensifier la politique de dissuasion militaire et d'extension des implantations
- bloquer la population palestinienne
- bloquer le territoire palestinien, par une rectification unilatérale des zones B et C, assurant la sécurité de la population par éloignement
4. A long terme, il y a deux problèmes non négligeables à résoudre, qui sont liés d'une certaine manière et pour lesquels Israël a besoin de l'aide de la diaspora.
Deux exemples concrets et récents permettront de comprendre ce dont il s'agit:
a) Nabil Fouda est un cinéaste égyptien qui a créé une association d'amitié et de coopération égypto israélienne. De ce fait, il a été expulsé du syndicat du cinéma et la Cour de justice égyptienne a entériné le refus des autorités d'enregistrer son association.
b) Le mouvement "la paix maintenant" vient d'affréter un avion pour survoler la Judée et la Samarie, repérer, puis dénoncer les extensions d'implantations. Or on sait que tout assassinat d'un juif pour des motifs politiques est suivi d'une réponse "sioniste" et l'implantation d'une ou plusieurs caravanes, en attente de la création d'un hameau à la mémoire du défunt. Ce mouvement ainsi que d'autres regroupant surtout des israéliens d'extrême gauche, soit près d'un israélien sur 5, vivent dans un rêve ou dans l'illusion d'une paix à portée de main. Ils sont souvent les alliés objectifs des palestiniens, partenaires "obligés", mais foncièrement ennemis d'un état juif.
Il n'y a donc aucune symétrie dans la recherche de la paix. Et tous les jours il y a de nombreux exemples de ce genre, en Israël et dans les pays arabes.
C'est pourquoi Abraham Foxman, président de l'ADL mondial, filiale du Bnai Brith, vient de prendre la décision de porter devant la justice tous les actes et écrits antisémites constatés dans les pays arabes ou islamiques, au même titre que dans les autres pays du monde. Jusqu'à ce jour, l'ADL évitait ce type d'action pour ne pas gêner le gouvernement israélien dans ses relations. Une campagne d'explication et de sensibilisation va être menée dans ce sens en Europe et aux Etats-Unis.
Pour ma part, je pense qu'il ne peut y avoir deux poids et deux mesures et qu'il faudrait poursuivre également tous les juifs éminents proférant des propos antisémites et révisionnistes, qu'ils soient en Israël ou en diaspora! On ne parle évidemment pas du délit d'opinion, mais d'écrits ou d'actes dirigés contre un groupe ethnique ou religieux désigné, et de la négation de faits prouvés ou admis par la communauté internationale ou par les religions établies, dans un but partisan.
LA GUERRE SAINTE – retour du 15 mars 2001
La guerre sainte menée par le laïc arabe Arafat depuis six mois contre la nation juive est irrationnelle. Elle était un échec patent dès le premier mois; mais elle s'est poursuivie par fanatisme irrationnel et par volonté de nuire, quelles qu'en soient les conséquences pour le peuple palestinien.
Les médias parlent à tort d'"intifada". Il ne s'agit nullement d'un soulèvement populaire spontané pour se libérer d'un joug, mais d'une guerre d'usure programmée et orchestrée par les chefs de l'Autorité Palestinienne.
Ainsi dès le 29/9/00 dans son sermon à El Aqsa, le Moufti de Jérusalem, Sheikh Ikrima Sabri, nommé par Arafat, appelait les Palestiniens et les musulmans au "Jihad" (guerre sainte) contre les Juifs pour les éliminer de Palestine. Il précisait que chaque Palestinien était en situation de Jihad et devait sacrifier volontairement ses enfants, afin de recevoir une plus grande "rétribution".
On a beaucoup parlé des tirs sur Gilo à partir du village chrétien de Beit Jalla. Saviez vous que les communautés orthodoxes, romaines et protestantes de ce village de 10 000 habitants ont dû payer une rançon aux Tanzim (jeunes milices) pour qu'ils cessent de tirer à partir de leur ville. En effet les provocations ont cessé depuis la fin de l'an dernier mais elles ont repris récemment, rappelant aux chrétiens, que l'assurance-rançon payée ne couvrait qu'un temps (source Jerusalem Post)
Khaled Mohamed Abou Oulbah, chauffeur occasionnel d'autobus d'Egged, vient d'être inculpé de meurtre, pour avoir fauché au carrefour d'Azor des militaires et des civils devant un arrêt de bus. Il a tué 8 personnes, dont une jeune française de Nantes, et blessé une trentaine, mais il n'a manifesté ni remords ni regret pour son acte!
Saviez-vous que des travaux illicites continuent sous le Mont du
Temple, dans la zone appelée "écuries de Salomon" où une mosquée pour
15 000 personnes a été édifiée? La police israélienne avait demandé la
construction d'une issue de secours, pour des raisons de sécurité. L'issue de
secours est devenue l'entrée principale, deux arches de 8m de hauteur! Les
excavations continuent en direction du mur oriental du Mont du Temple, avec un
préjudice archéologique certain, des objets datant du 6ème siècle
avant l'ère courante ayant été détruits et jetés. En fait le Waqf veut
transformer toute la zone souterraine qui s'étend du Dôme du Rocher jusqu'au
mur oriental, en une énorme mosquée!
Or des fragments de 1m de l'entrée du Temple d'Hérode ont été
détruits et évacués, avec 6000t de déblais.
Un tunnel a été creusé sous la mosquée d'El Aqsa (située sur la
porte de H'oulda), en direction du mur oriental et 1500t de débris ont été
évacués vers le Kidron. Ces travaux du Waqf n'ont pas reçu d'autorisation du
gouvernement israélien et n'ont pas été supervisés par l'Autorité israélienne
des Antiquités!
Pendant que les nations s'indignent contre la destruction de
Bouddhas monumentaux à Bamyan par les Talibans (étudiants en théologie!), le
Waqf continue son œuvre d'effacement des vestiges Judéens sous le mont du
Temple, dans le silence international.
Appréciez les propos tenus par des députés arabes siégeant à la
Knesset et imaginez les conséquences de propos similaires tenus par des députés
corses à l'Assemblée Nationale.
Hashem Mohamed: "Un pays aussi plein de contradictions est
condamné à disparaître!" (Jerusalem Post octobre 2000)
Mohamed Barakei: "La guerre sainte est une bénédiction pour
les arabes israéliens et ils doivent y participer!" (Maa'riv 5/11/00)
Azmi Bishara: "Je n'ai aucune objection à ce que l'Etat
d'Israël devienne la Palestine!" (Maa'riv 15/10/00)
AbdUlMaleq Dahamshé: "Un israélien arabe sur quatre veut tuer
des juifs et souhaite la destruction de l'Etat d'Israël (suppl Maa'riv 20/10/00)
L'Agence Nationale de Sécurité américaine a enregistré le 28/3/1973 un ordre donné par Arafat à "Septembre Noir" de commettre un attentat à l'ambassade américaine à Khartoum (Soudan). Huit terroristes ont attaqué l'ambassade, ont pris des otages et ont tué trois personnes, l'ambassadeur Cleo Noel, le chargé d'affaires George Curtis Moore et un diplomate belge Guy Eid, sur l'ordre enregistré donné par Arafat.
Le châtiment a été un prix Nobel de la Paix….! (Joseph Farah dans le Jerusalem Post International du 2/2/2001)
Avec des alliés objectifs au sein de l'Etat d'Israël, Arafat veut éradiquer l'âme juive du Moyen Orient par la terreur, guerre sainte pour ses troupes, "intifada" pour les médias étrangers.
QUELLE
SERA LA POLITIQUE D'ISRAËL DANS LA SITUATION ACTUELLE? - 15 mars 2001
Je rappelle d'abord ici les 6 conseils donnés par Henry Kissinger en novembre 2000 dans le Los Angeles Times. Partant du principe que les Palestiniens ne peuvent pas gagner la guerre d'usure qu'ils ont déclenchée du fait de la supériorité militaire d'Israël et que les Israéliens non plus, du fait du poids des Palestiniens sur le plan "politique", Kissinger propose que:
1. Les parties reconnaissent qu'elles ont fait fausse route et qu'elles ne sont pas prêtes pour un accord global et final, dans des termes acceptables pour chacune d'elles et qu'elles doivent se limiter à un accord partiel de non-belligérance.
2. Les parties se séparent sur le terrain le plus possible.
3. Les parties séparent le litige territorial des autres litiges, tout en précisant qu'on ne peut raisonnablement pas revenir aux frontières de 1967.
4. Les parties visent à obtenir la plus grande continuité territoriale possible, ce qui n'est pas aisé, car toute continuité pour l'une est une discontinuité pour l'autre. En fait il y a lieu de viser le minimum de check-points pour les palestiniens, tout en protégeant les points de peuplement israéliens qui ne doivent pas être évacués, mais renforcés.
5. Les Etats-Unis n'interviennent pas dans la politique intérieure des parties et limitent leur rôle dans la solution du conflit.
6. Les parties prennent le temps de la réflexion, sans précipitation.
Après son élection en février 2001, Sharon a défini les grandes lignes d'un programme de coalition et d'union nationale:
1. Viser à obtenir la sécurité sur le plan de la nation et sur le plan du citoyen.
2. Viser à obtenir la sécurité d'Israël et une vraie paix avec ses voisins, sur la base d'accords de paix stables.
3. Créer les conditions du développement d'une économie libérale, d'un marché florissant et d'un bien-être social.
4. Renforcer
le statut de Jérusalem comme capitale d'Israël (on
ne parle pas de capitale unifiée).
5. Approfondir l'éducation et les liens avec l'héritage juif et les idéaux du sionisme.
6. Lutter contre la pauvreté et le chômage, rétrécir les écarts sociaux et améliorer la qualité de vie dans les villes de développement et les banlieues pauvres.
7. Augmenter
l'immigration et assurer le succès de l'intégration des immigrants dans tous
les aspects de la vie de la société (lors d'un discours
à l'intention des gouverneurs de l'Agence Juive, Sharon a parlé d'intégrer 1
million de nouveaux immigrants en 10 ans, notamment en Galilée et dans le
Néguev, et d'avoir la majorité du peuple juif en Israël en 2020).
8. Renforcer
les implantations dans tout le pays, assurer leur développement et leur
expansion (Sharon a exclu toute nouvelle
implantation).
9. Renforcer la démocratie, la loi et les droits de l'homme.
10. Diminuer les inégalités dans toutes les parties de la société, sur le plan ethnique ou des groupes.
Lors de la réunion du cabinet des ministres du 12 mars 2001, il a été précisé les 6 points suivants, base d'une politique gouvernementale d'union nationale, relative aux deux premiers points ci-dessus:
1. donner à tout citoyen le sentiment d'une sécurité personnelle
2. mettre fin à la violence palestinienne
3. empêcher les palestiniens d'obtenir un gain quelconque par la violence
4. réduire le risque d'internationalisation du conflit
5. empêcher le conflit de mener à une détérioration de la stabilité régionale
6. préserver les chances de la négociation, mais seulement après que la violence ait pris fin
Quant à lui, le journaliste américain Daniel Pipes préconisait depuis le début de la guerre d'usure que les Etats-Unis prennent fait et cause pour leur allié Israël, ce qui aurait rapidement mis fin au conflit actuel.
En effet, pour obtenir le calme régional, il y a lieu de rétablir très rapidement le pouvoir de dissuasion d'Israël et de l'encourager à sévir, plutôt que de rechercher uniquement la résolution du conflit israélo-arabe.
Les Etats Unis doivent maintenir l'avantage et la prééminence militaire d'Israël, malgré les ventes massives d'armes aux pays arabes et doivent le soutenir fermement dans toutes les résolutions hostiles de l'Onu ou d'organismes internationaux à majorité automatique antiisraélienne.
LE
PASSAGE DE LA PÂQUE – 18 avril 2001
L'autorité palestinienne vient de franchir un nouveau pas décisif en vue d'une confrontation majeure avec Israël, toujours dans le but d'une intervention internationale, qui pourrait favoriser ses objectifs de miner l'état juif, puis de faciliter sa destruction. La phase de harcèlement se transforme insensiblement en guerre ouverte contre les villes israéliennes.
Parallèlement à cela l'autorité palestinienne, qui trouve un écho favorable dans les médias internationaux, mène une campagne de dénigrement du passé du peuple juif et de son histoire, afin de mieux asseoir une légitimité d'usurpation.
Toute manifestation israélienne à Jérusalem commémorant le Temple de Salomon provoque l'indignation de tous les chefs religieux musulmans qui nient l'existence d'un tel Temple, négationnisme repris en écho dans tout le Moyen Orient arabe!
H'ayat al Jadida, quotidien officiel de l'autorité palestinienne du 13 avril 2001 publie, sous la plume de H'iri Mansour, un article abject où il affirme une fois de plus, que l'holocauste nazi des juifs est un mensonge et un mythe fabriqué, et que ce sont les palestiniens qui ont subi un génocide de la part des juifs.
Ces méthodes de déformation de la réalité des faits sans vergogne et sans scrupules sont le fait de régimes autoritaires. Les cadres palestiniens ont appris leur leçon de désinformation des totalitarismes nazi et communiste.
Devant cette double campagne de déstabilisation par la terreur et par le verbe empoisonné, Israël ne peut se permettre que la prière, la patience et l'abnégation, l'opinion des "nations" devenant progressivement hostile à l'état juif.
Il est à craindre qu'Israël ne soit poussé à bout devant l'insécurité, la terreur, la calomnie et le dénigrement, et surtout devant l'indifférence ou l'hostilité des nations.
Les juifs de la diaspora se doivent d'aider Israël dans sa lutte contre la négation de sa légitimité et de son droit à une terre. N'oublions pas qu'on nous ramène à 1947!
SOLITUDE D'ISRAËL – retour du 30 mai 2001
Le mois de mai 2001 a été particulièrement chaud en Israël, avec une mer souvent démontée, des incendies de forêts et de la moitié nord du centre commercial Dizengoff, incendies plus ou moins criminels, un effondrement inouï d'un immeuble sur une noce de 700 personnes, et le cortège de coups de feu, de grenades, de mortiers et de bombes humaines on non. La coupe d'Europe de basket-ball a apporté un certain apaisement.
La rue israélienne
"Business as usual" avec un brin de perplexité, voire d'anxiété. Réduit de moitié, le tourisme n'est plus alimenté que par les israéliens et les achats palestiniens sont au niveau le plus bas. Le high-tech licencie et se restructure. Le PNB qui croissait au rythme allègre de 5 à 6% sera réduit à 1% ou 2% au mieux. Le chômage avoisinera les 10%, valeur record.
Mais cela n'est rien à côté du "tir au pigeon" qui s'amplifie sur les routes de Judée, de Samarie et de Gaza, et près de la ligne verte. De nouvelles armes et de nouvelles méthodes sont mises en œuvre pour terroriser le citoyen, user sa patience et le mettre à genoux.
Près de 100 morts en huit mois! Pour chaque mort il faut statistiquement ajouter une quinzaine de blessés dont cinq graves. Imaginez ces chiffres transposés au niveau de la France! Mille morts et quinze mille blessés dont cinq mille graves. Pensez-vous que le gouvernement français attendrait l'autorisation de l'Europe ou de l'ONU pour intervenir et protéger ses citoyens? Pensez-vous un instant qu'il "aurait mesuré" ses interventions pour les "proportionner" aux attentats subis par de simples citoyens? Imaginez la réaction américaine devant 50 attentats du type "Oklahoma City". Les Etats-Unis sont entrés dans la 2ème guerre mondiale après l'attaque japonaise de Pearl Harbour, dont les pertes n'étaient en proportion que la moitié de celles d'Israël!
La seule démocratie du Moyen-Orient est pourtant incapable de gérer ses excès démocratiques. Trois exemples notoires exaspèrent l'homme de la rue:
- les députés arabes de la Knesset, et notamment Ahmed Tibi, n'arrêtent pas de vociférer des propos haineux et insultants à l'égard de leur pays et notamment de son chef du gouvernement et de son chef d'Etat-major, sans que les tribunaux puissent les ramener à la raison ou à la modération.
- sans aucun ordre de mission, des députés juifs de l'opposition vont "négocier" avec l'ennemi Arafat, en toute impunité!
- résidents en très grand nombre en Israël, jouissant d'une grande liberté de mouvement et profitant de la transparence de l'Etat, les médias étrangers rédigent des articles généralement défavorables à Israël. Pourquoi? Tout simplement parce qu'ils n'ont qu'une information limitée et officielle du côté de l'Autorité palestinienne. S'ils cherchent à en savoir plus ou si leurs articles ne plaisent pas, ils sont éconduits, séquestrés ou interdits de séjour. Alors ils désinforment par nécessité.
La
rue palestinienne
Depuis Oslo, Arafat a promis à sa rue "monts et merveilles", ni plus ni moins que le "retour" en Palestine, du Jourdain à la mer. Incapable de constituer un Etat politiquement et économiquement viable, il a tout simplement montré la voie de l'avenir, Israël, un Etat existant et réussi, qu'il suffit de dépouiller de ses racines et de noyer dans une masse musulmane pour le posséder sans coup férir! Il suffit de revendiquer le mont du Temple et le "droit au retour"… De plus, il a des alliés sur place, un tiers de la population israélienne, les arabes israéliens et les juifs pacifistes, prêts à toutes les concessions, espérant naïvement laïciser toute la région.
N'avez-vous pas remarqué que depuis sa guerre d'usure, Arafat ne menace plus de créer unilatéralement un Etat palestinien?
La rue palestinienne est haineuse et fanatisée, parce qu'on lui a appris la haine du juif à l'école, à la mosquée, dans les médias et dans tous les actes et faits de la vie quotidienne.
La rue palestinienne est refoulée et elle rêve de revanche. L'autorité palestinienne offre à certains illuminés prêts au sacrifice, le paradis avec 70 femmes et aux autres, moins crédibles ou plus sceptiques, les villes et les femmes israéliennes!
La rue palestinienne est désoeuvrée, non parce qu'Israël lui ferme la porte d'entrée après chaque attentat, mais parce que la majeure partie de l'argent donné par le contribuable européen (le vôtre) a été détourné vers les divers comptes d'Arafat et de sa clique, soit pour acheter des armes de guerre, soit pour remplir les coffres des banques.
La rue palestinienne a perdu contact avec toute réalité, hormis la violence quotidienne pour assouvir sa haine et son refoulement, et occuper son désoeuvrement. Grâce aux généreux subsides arabes et européens cette rue ne meurt pas de faim.
Curieusement la rue arabe israélienne a pris fait et cause pour les objectifs destructeurs d'Arafat. Peut-être parie-t-elle sur ses chances de succès?
Les médias européens rendent compte rarement de l'état lamentable des structures socio-économiques de l'oligarchie palestinienne.
Le
rapport Mitchell
Voilà que les nations adoptent le nouveau slogan-prétexte d'Arafat: pas de cessez-le-feu sans arrêt de l'extension des implantations en Judée Samarie. Pour Israël, faire ce lien aujourd'hui c'est "rémunérer la violence". Par ailleurs, c'est un droit inaliénable pour un juif d'habiter où bon lui semble en Erets Yitsrael, tant qu'un accord territorial n'est pas conclu en Judée Samarie; au même titre qu'un arabe peut s'installer même à Tel Aviv, s'il le souhaite.
Les accords d'Oslo interdisent le recours à la violence entre les parties pour régler leurs différends, mais n'interdisent en aucune façon l'extension des implantations. La guerre d'usure menée par l'Autorité palestinienne contre les citoyens israéliens a entraîné comme d'habitude la formation d'une commission internationale pour déterminer les causes de la violence, malgré les réticences israéliennes à l'égard des résultats d'une telle mission. La commission Mitchell a pondu un rapport qui prend le chemin de remplacer les accords d'Oslo dans l'esprit des nations et dans les faits…Arafat aura réussi ainsi à obtenir gain de cause sur deux fronts:
- malgré le cessez-le-feu unilatéral israélien, Arafat amplifie sa guerre d'usure par organisations interposées (Hamas, Jihad, Tanzim….), suivant l'exemple de la Syrie qui maintient un front permanent par Hezbollah interposé, malgré le retrait israélien du Sud Liban. Arafat oblige ainsi Israël à négocier sous la menace, dans un climat de violence, pour l'inciter à d'interminables concessions.
- sous la pression des nations, Israël gèle l'extension des implantations, même pour un accroissement naturel de la population locale. Alors un juif n'aurait plus le droit de construire sa maison en Judée Samarie, quand un arabe aurait ce droit sur toute la terre de Palestine! Deux poids et deux mesures!
Ce qu'Arafat n'a pas réussi à obtenir à Oslo, il veut l'obtenir par une guerre d'usure amplifiée, avec l'aide des médias internationaux, sensibles à la détresse du peuple palestinien, détresse entretenue par les pays arabes, détresse inexplicable car elle dure depuis 53 ans, malgré tous les subsides des nations.
Les
implantations
Les implantations juives en Palestine et en Judée Samarie en particulier n'ont jamais cessé depuis la destruction de 2ème Temple, en dehors des 19 ans de l'occupation hachémite. Elles ont été reconnues comme légitimes par le Mandat britannique qui en a toujours autorisé la construction. La convention de Genève n'interdit pas le retour d'individus dans les villes et les villages de Judée et de Samarie, d'où leurs ancêtres ont été chassés. Aucune règle internationale n'interdit la création de nouvelles implantations par Israël. Ainsi les territoires de Judée et Samarie sont des territoires où les Juifs ont autant de droits que les Arabes et le partage ne peut se faire que par négociation.
L'expression
de la haine et de la violence
Après avoir poussé la haine antisémite au paroxysme auprès de leurs populations, les dirigeants arabes s'emploient à la distiller en Europe, constatant que le terrain y est propice.
Le nouveau président syrien Bashar el Assad, en visite en Espagne, déclare devant la famille royale et devant le premier ministre Aznar, "les israéliens qui ont voté pour Sharon sont le produit d'une société plus raciste que les nazis", propos déjà tenus en mars devant la Ligue arabe. Il réitère des propos étonnants devant le pape à Kouneitra "Sous l'occupation israélienne, les arabes endurent une souffrance égale à celle du Christ, entre les mains des juifs du 1er siècle!" Et ceci sans que le pape ni Aznar ne daignent contredire cet ophtalmologiste, qui a encore beaucoup à apprendre de la vie et en matière d'histoire. Son ministre Moustafa Tlass, lui, ne donne pas dans la dentelle "Si chaque arabe tue un israélien qu'il rencontre, on sera vite débarrassé d'eux!"
Devant une assemblée de femmes américaines, Souha Arafat déclare "les associations de femmes israéliennes m'invitent à leurs réunions, mais j'ai toujours refusé, parce que je hais Israël…la paix avec eux est un mensonge…"
L'ex ministre des affaires étrangères égyptien Amr Moussa, antiisraélien notoire débite des propos violemment antisémites qui suggèrent à un chanteur de seconde zone une chanson, devenue un "hit" dans tout le Moyen Orient Arabe "Je hais Israël…et j'aime Amr Moussa". Lors de la visite de Shimon Peres chez Moubarak, le journal Al Akhbar l'accueille avec cette diatribe "Merci Hitler! Tu as vengé par avance le péché des Juifs contre l'âme palestinienne!"
En Iran, le soit disant modéré Khatami, candidat à la présidence, signe un accord de coopération avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour une guerre sainte "multiforme" contre Israël.
Venant en écho à ces propos et pour les renforcer, René Kosirnik, président de la Croix Rouge Internationale, affirme qu'un juif qui construit sa maison en Judée Samarie est un "criminel de guerre". Dans la même veine antisémite, l'organisme international qui nomme les futurs cyclones et ouragans a prévu cette année le nom d'Israël! (Abraham Foxman, président de l'Antidefamation League ADL, lui aurait suggéré plutôt le nom de Jésus, des fois qu'il dévaste les Philippines!)
Pendant ce temps là en Iran, en Egypte, en Syrie et dans les territoires contrôlés par l'Autorité palestinienne on enlève des journalistes et des artistes opposants, les contradicteurs sont arrêtés et condamnés, on tire sans sommation, on muselle et on assassine sans vergogne, dans le silence international.
La
militarisation de l'Autorité palestinienne
Les accords d'Oslo prévoyaient des armes légères fournies par Israël aux policiers palestiniens pour maintenir l'ordre. Très vite ces armes se sont retournées contre des soldats israéliens, au Tombeau de Joseph notamment. Puis la police est devenue une petite armée. Puis elle s'est scindée en plusieurs milices armées. Aux fusils et aux pistolets, se sont ajoutées des grenades, des bombes télécommandées, puis des mortiers et bientôt des katioushas, des missiles antichars et des missiles antiaériens Strella…L'Autorité palestinienne reçoit des armes à travers la frontière égyptienne par des tunnels, par mer, les armes étant larguées des bateaux dans des tonneaux étanches, par avion, hélicoptère, voiture, à travers les voies "diplomatiques", par larcin et complicité locale criminelle dans les arsenaux israéliens.
Aucune voix ne s'élève sur le plan international pour condamner ce trafic et cette militarisation accélérée. Par contre, quand Israël s'emploie à éliminer cette menace, des voix nombreuses s'élèvent pour crier à l'exagération, à la "disproportion"!
La
menace du Nord
Tishrine, journal gouvernemental syrien écrit "Israël présente un danger pour tout arabe et il n'y a pas d'autre alternative que de l'affronter avec le langage qu'il peut comprendre…", confirmant ainsi que la Syrie aide l'Autorité palestinienne en armes et en méthodes de combat, par Hezbollah interposé.
Al Baath, journal du parti d'état explique que la leçon qu'on tire de la libération du Sud Liban doit être appliquée à la Palestine "…ni l'arsenal sioniste, ni la mort, ni la destruction ne pourront plus protéger les forces d'occupation, où qu'elles soient".
Cette attitude arrogante syrienne et la longue guerre d'usure subie par le citoyen israélien seraient la conséquence directe du départ précipité et non négocié de l'armée israélienne du Sud du Liban. Ce départ fut perçu par les arabes comme une faiblesse, voire une défaite. Aujourd'hui les pertes israéliennes sont dix fois plus importantes que celles subies au Liban où l'armée "contenait" le trop plein de l'âme belliqueuse islamiste.
Une centaine de journalistes occidentaux ont eu l'impudence d'aller fêter avec le Hezbollah l'anniversaire du départ des troupes israéliennes. On leur a montré les nouvelles installations à la frontière israélienne et les positions avancées prêtes à attaquer les citoyens du nord d'Israël. Ceux-ci n'auront eu qu'un répit d'un an!
Rappelons que l'Onu a décidé que la ferme de Shaba restait sous contrôle israélien tant qu'un accord n'était pas conclu avec la Syrie. L'Onu a aussi décidé que l'armée libanaise devait remplacer les forces illégales du Hezbollah au sud du Liban. Mais qui se préoccupe d'appliquer ces décisions? En dehors du Congrès américain qui a supprimé les subventions américaines au gouvernement de Hariri, tant que son armée ne se déploie pas au sud du Liban, personne!
Et
alors?
Pour Arafat, Oslo était une ruse de guerre, comme il l'avait affirmé dans une mosquée de Johannesbourg, une fois les accords signés. Depuis Oslo, sa ligne de conduite est transparente, détruire l'Etat juif en en sapant les bases, en faisant croire aux israéliens pacifistes et naïfs à une laïcisation utopique de la région, en terrorisant le citoyen israélien, en exigeant la souveraineté sur le symbole le plus important de l'âme juive, le Mont du Temple. Pour couronner le tout, le "droit au retour" des réfugiés palestiniens permettra alors en peu d'années de n'avoir qu'un seul état du Jourdain à la mer, un état arabe de plus.
Le représentant de l'Autorité palestinienne à Jérusalem, Fayçal al Husseini, qu'il parle à Téhéran, à Beyrouth ou au Jerusalem Post, développe la même thèse, sans aucune gêne. Il a précisé, il y a seulement deux jours, que la stratégie palestinienne était de n'avoir qu'un seul état du Jourdain à la mer; mais que sur le plan tactique, les palestiniens se contenteraient de la solution avec deux états, jusqu'au moment favorable. Et des commentateurs israéliens sérieux parlent d'ambiguïté dans ces propos…! Pourtant, comme le dit si bien cet homme de la lignée d'Amin al Husseini, de sinistre mémoire, il n'y aura pas de place pour deux peuples antagonistes dans cette région du monde.
Selon le très sérieux "Wall Street Journal", à moins que les Etats-Unis n'incitent Israël à capituler, on s'achemine inéluctablement vers une confrontation majeure, pour amener Arafat à la raison et peut-être à la table de négociation.
25 septembre 2001
Je commencerai par rapporter les propos tenus par le sheikh Riad Salah', leader du mouvement islamiste en Israël, lors d'un meeting très récent à Oum el Fah'm, en Galilée. Il s'adresse à Bush qui veut rétablir la justice, après les attentats du 11 Septembre 2001:
"La voie du bonheur, de la sécurité et de la paix, pour votre nation comme pour les autres est l'Islam. Je vous invite, Président Georges Bush, à vous convertir à l'Islam, dans le but de faire avancer la justice, la tolérance et l'amour entre les nations et les religions du monde." (Jerusalem Report)
L'écrivain et universitaire Bernard Lewis a traduit une déclaration au "jihad" de Oussama ben Laden faite dans un journal arabe en 1998 et rapportée par le Washington Post:
"Pour les Musulmans, la Terre Sainte par excellence est l'Arabie. Mohamed vécut et mourut en Arabie. Le centre du monde islamique et la scène de ses plus importantes performances a été l'Irak. Pour les musulmans, aucune terre au monde n'a autant de sens que … l'Arabie et l'Iraq."
Il faut partir de ces deux discours pour comprendre ce qui se passe aujourd'hui dans le monde arabe et islamique.
Le premier orateur semble être un plaisantin; en fait il donne la perspective générale du monde dans une "vision large" de l'Islam, selon le vocabulaire arabe. Le second passe à l'action, et se bat contre l'Occident et plus précisément contre les américains car ils occupent l'Arabie depuis la guerre contre l'Irak, guerre elle-même hérétique pour lui.
Ben Laden ne parle pas de l'Egypte qui pourtant a été très tôt un centre de gloire de l'Islam naissant et conquérant. Ce qui montre bien la volonté de prééminence de l'Arabie dans la guerre qu'il déclare à l'Occident.
Avant les attentats du 11/9/01, Oussama ben Laden a rarement parlé d'Israël qui ne semble pas faire partie de ses préoccupations immédiates, à moins qu'il ne considère cet Etat comme un simple vassal des Etats-Unis, facile à éliminer, comme les Croisés. D'ailleurs dans son discours les israéliens sont les "croisés sionistes".
J'ai cherché à comprendre cette précipitation soudaine de l'histoire. J'avoue que je n'ai pas été étonné par les événements tragiques qui viennent de se produire aux Etats-Unis, après l'épisode révélateur de Durban. J'ai surtout été stupéfié par leur ampleur, par leur coordination militaire, par cette détermination aveugle de tuer, mais surtout par la joie de la rue devant l'hécatombe, que cela soit à Beyrouth, au Caire ou à Naplouse.
En fait, l'Islam fondamentaliste a frappé très fort pour rameuter de nouveaux adeptes, en exaltant leur imagination, et pour prendre le pouls de l'ennemi et compter ses alliés.
En Occident, certains se lancent déjà dans une rhétorique de questionnement, par doute ou par ignorance. D'autres recommencent le jeu futile et provisoire de l'apaisement, en dirigeant un doigt accusateur sur Israël (ce n'est pas nous, c'est lui!). D'autres se réservent en se disant que l'Islam conquérant ce n'est peut-être pas une si mauvaise affaire que cela.
En France on poursuit une certaine désinformation jusqu'au niveau de l'Etat et on camoufle un attentat évident à Toulouse en accident…pour éviter des violences interethniques et pour ne pas donner raison aux intégristes. Mais je ne sais si c'est un bon choix stratégique que de jouer à l'autruche (1).
Les lieux des attentats sont hautement symboliques. Le WTC à Manhattan est le centre de la puissance financière américaine. Le Pentagone est le centre de la puissance militaire. Toulouse est le fief d'un Jospin honni, car un jour il a appelé le terrorisme par son vrai nom, à l'université palestinienne de Bir Zeit. Pour éviter les foudres islamistes, la Grande Bretagne a dépêché son ministre des Affaires étrangères à Téhéran proférer des propos antisémites. De la paille (Straw)… mais qui peut s'enflammer aussi.
Deuxième victime à grande échelle du terrorisme arabe après Israël (où en un an, il y eut comparativement plus de victimes qu'aux Etats-Unis en 90 minutes), les Etats-Unis continuent à chercher des survivants, mais aussi …des alliés, pour laver l'affront subi!
Mais qui sont ces alliés ? La volonté de puissance au Moyen Orient arabe est sans limite dans l'arrogance. Nasser l'égyptien a essayé de la concrétiser par le nationalisme et il a échoué.
L'Arabie saoudite est un nouveau riche qui se croit tout permis du fait de ses réserves de pétrole, des deux lieux saints qui sont sur son territoire et d'une grandeur passée, de la naissance de l'Islam jusqu'au Moyen Age. Ses élites sont corrompues par la facilité de leur richesse et le bon droit de leur pouvoir. Si l'Islam wahabite a fait le lit de la doctrine terroriste, ses élites désabusées ont engendré les bombes humaines, des hommes qui n'ont plus aucun espoir dans le monde créé et qui désirent rejoindre au plus vite "le monde à venir". Pour la première fois dans l'histoire de l'Islam sunnite, nous avons affaire à une élite déboussolée d'où sort un messianisme pervers et apocalyptique, une utopie soit-disant égalitaire (une élite très riche et le peuple égalitairement très pauvre). Jusqu'ici le messianisme musulman était l'apanage des hérésies shii'tes, pour des raisons très précises
Psychiquement frustrés par une doctrine puritaine et sans espoir, ces candidats à la mort sèment la mort (2). Ils offrent un spectacle désolant à un Occident désemparé, mais ils sont applaudis comme des héros par la rue arabe et musulmane. Pour des raisons évidentes et concrètes, cette rue, elle non plus, n'a aucun espoir dans ce monde-ci. Ses dirigeants sont despotiques et le peuple est muselé et appauvri. Allah lui prépare un monde meilleur ailleurs et le musulman confie son destin à Allah, dégageant toute responsabilité pour son avenir.
La rue arabe ou musulmane, que cela soit en Egypte ou au Pakistan, vomit l'Occident parce qu'elle est frustrée de tout et gouvernée par des régimes totalitaires. Ceux-ci ont su habilement détourner la haine du peuple contre l'Occident et Israël, grâce à l'opium du fondamentalisme islamique, servi par l'Arabie et son relais dans le monde arabe et islamique, l'Egypte.
Nasser le nationaliste a voulu rassembler les arabes à partir de l'Egypte et il a ruiné l'Egypte. Ben Laden l'intégriste veut rassembler les musulmans à partir de l'Afghanistan déjà ruiné par ses pairs, les talibans.
Ben Laden est un "cas" psychique qui veut changer le monde pour installer le Royaume égalitaire et juste d'Allah par la force, en semant la haine, la peur et la mort. Sa conception de l'Islam, dont a vu un début en œuvre en Afghanistan, annonce un univers totalitaire, comme ceux que le siècle qui vient de s'achever nous a livrés.
Qui va arrêter non pas Ben Laden, parce que ce n'est plus qu'un symbole aujourd'hui, mais ce nouveau messianisme apocalyptique devenu l'opium des masses arabes et islamiques? L'Occident devra faire des révisions déchirantes, après des années de collusion et de connivence. (4)
(1) l'auteur a travaillé pendant 20 ans dans la prévention des accidents du travail
(2) on a voulu comparer ces terroristes wahabites aux "h'ashashine" (désignation de ceux qui fument le h'ashish et qui a donné le mot français assassins). La comparaison me paraît hasardeuse. Les "hashashine" étaient des soldats d'une secte shii'te ismaélite qui avaient pour mission de rétablir la légitimité d'un califat de la descendance de A'li. Ils ont sévi pendant tout le Moyen Age, assassinant au couteau des dirigeants et des notables pour faire triompher la cause shii'te. Ils employaient exclusivement un couteau "consacré", comme s'ils procédaient à un sacrifice rituel, pas de poison, ni de poudre. C'était essentiellement une lutte à l'intérieur de l'Islam, ce qui fait que la comparaison est hasardeuse. Il y eut des déviations vers des luttes de pouvoir, les assassins devenant des tueurs à gages (avec une rémunération dans l'au delà). Mais dans tous les cas ils se battaient à armes égales, puisque leur victime était un dirigeant supposé être toujours bien défendu. Ce n'était pas une destruction aveugle et l'assassin était pratiquement toujours éliminé.
Cette secte ismaélite a donné la lignée de l'Aga Khan.
Voilà comment Bernard Lewis les décrit dans son livre "le Langage politique de l'Islam" (Gallimard): "…une autre catégorie de combattants est désignée par le terme "fida-i", employé pour la première fois durant le haut Moyen Age, en Iran et en Syrie…Au sens littéral c'est quelqu'un qui est prêt à donner sa vie pour un autre. Ce mot désignait les émissaires du chef ismaélien, Hassan al Sabah', le Vieux de la Montagne (à Alamout, au Sud-ouest de la mer Caspienne). Leur mission consistait à servir leur maître et à terroriser ses ennemis par le meurtre de quelque personnage éminent. Ils revenaient rarement vivants de ces missions. Parfois visés, les Croisés les ont appelés "h'ashashin", d'où le mot assassins".
(3) en 1932, le roi du Nejd wahabite A'bd el A'ziz ibn Séou'd prend le pouvoir en Arabie. Sa tribu remonte à la création de l'Islam et la doctrine wahabite adoptée par sa tribu au 18ème siècle, prône une austérité et une simplicité hérités d'une vie fruste et dure dans le désert. Cet intégrisme religieux très strict, la "sharia'h et rien que la sharia'h', exclut tout apport occidental ou moderne et installe une surveillance permanente des faits et gestes de chaque musulman et le châtiment des écarts.
(4) Rappelons par ailleurs que ce sont les Etats-Unis qui ont armé les "afghans" qui sèment la terreur aujourd'hui, comme ils ont armé leurs soit-disant alliés, l'Arabie, l'Egypte (qui a l'armée la plus moderne du Moyen Orient) et le Pakistan.
RETOUR D’ISRAËL – 30 novembre 2001
Ces quelques impressions après
un mois en Israël ont été rédigées avant les événements actuels.
Du sang et des larmes. Voilà
plus de quatorze mois que le pays subit une guerre d’usure déclenchée par
l’Autorité Palestinienne, par un mauvais calcul. On ressent une certaine
amertume devant l’absurdité des morts avec leur cortège de blessés,
d’handicapés et d’orphelins. Du côté israélien on dénombre 235 morts au 4/12, soit 12 000 à l’échelle américaine.
Pour le tiers de ce nombre, les Etats-Unis sont partis en guerre en Afghanistan
pour châtier les coupables !
550 morts depuis Oslo, une
véritable guerre !
Malgré toutes les souffrances
qu’il inflige à son peuple, Arafat reste pourtant un héros. Parce que depuis
qu’il a signé les accords d’Oslo, Arafat endoctrine son peuple dans la haine
des juifs et d’Israël, dans les écoles, dans les mosquées et dans les médias.
Au lieu de construire un pays, il a formé une génération de tueurs en herbe,
désoeuvrés et haineux. Le niveau de vie de la population palestinienne a été
divisé par 3 en 8 ans, pendant que la clique qui gouverne s’est enrichie par la
corruption et par le détournement des subsides occidentaux. L’Autorité
Palestinienne n’est qu’une bande de voyous à la tête d’une gigantesque
escroquerie basée sur la culture d’une situation de victime devenue
fausse!
Arafat s’est fixé comme objectif
la destruction d’Israël de l’intérieur, à petit feu, en terrorisant et en
démoralisant la population, en l’affaiblissant par divers moyens diplomatiques
et en la divisant, s’appuyant pour cela sur une certaine gauche pacifiste et
sur la majorité des arabes israéliens. La Palestine qu’on lui propose ne
l’intéresse plus. Il vise la Palestine du mandat britannique, voire celle de la
déclaration Balfour, comprenant la Transjordanie, où on trouve 70% de
Palestiniens. Il ne sera pas apaisé si on lui cédait encore quelques
implantations stratégiques et quelques arpents de terre aride. Bien au
contraire, ces concessions seront un prétexte pour intensifier sa guerre de
harcèlement.
Pour sortir de cette impasse, il
faudrait qu’un coup d’Etat improbable change la donne dans l’Autorité
Palestinienne ou que les Etats-Unis se décident enfin à autoriser Israël à
mettre un terme à la situation actuelle (depuis le 2/12, il semble que cela
soit fait).
Pour prendre une image, nous
sommes dans un match qui ne se termine pas parce que l’équipe adverse triche
pour compenser sa soit-disant faiblesse et que l’arbitre ferme les yeux, sous
prétexte d’une neutralité à toute épreuve. Au besoin, cet arbitre change les règles
du jeu pour éviter que le match ne se termine. Pourtant un fan de l’équipe
adverse lui jette une pierre sur la tête depuis les tribunes, acquises à
l’équipe qui triche mais qui porte le masque de victime. L’arbitre se contente
d’envoyer ses sbires calmer l’excité et il n’arrête pas le match. Comme s’il
craignait de ne plus revenir sur le stade. Alors il maintient la tension et les
coups au but n’en finissent pas !
Du côté israélien le moral et la
détermination semblent pour le moment à un niveau élevé. Une partie de la
gauche s’est amendée, commence à se poser des questions ou découvre qu’on ne
peut imposer une paix à un adversaire qui n’en veut pas. Mais il reste une
minorité d’irréductibles qui cherchent à justifier leur théorie coûte que coûte
et continuent à échafauder de dangereuses utopies telles qu’un Etat binational
appelé « Israpal » ou « Palisra », où le judaïsme serait
dévoré en deux générations, le juif étant ramené à l’état de
« dhimmi », comme le souhaitent tous les arabes. Je suis stupéfait
par les intellectuels israéliens qui, bien à l’abri dans leurs universités, se
torturent l’esprit pour accoucher de poncifs inadaptés au milieu environnant,
tels que « encore plus de démocratie », « égalité des
chances » ou « juste droit au retour des réfugiés arabes ».
Pendant ce temps là le mensonge, l’autocratie et la corruption règnent au delà
des frontières, et les tueurs continuent leur « tir au pigeon » ou se
font sauter dans les villes et les autobus de la seule démocratie du Moyen
Orient. Ces alliés objectifs de l’adversaire tiennent des propos défaitistes
quand ils ne sont pas « révisionnistes », très vite repris par les
médias palestiniens comme témoignage de leur juste cause qui n’est ni plus ni
moins que « ôte-toi delà, pour que je m’y mette ».
En contrepoids à ce défaitisme
de la peur ou de l’utopie, on rencontre aux frontières, aux confins de la
Judée, de la Samarie et de Gaza des villes qui se développent dans l’harmonie
et qui abritent des familles solidaires et heureuses de vivre et de pratiquer
leur judaïsme, chacune à sa manière. Ces villes rappellent l’esprit pionnier
qui animait encore Tel Aviv dans les années 30 ou 40 du siècle dernier…
A titre d’exemple, avant
l’arrivée d’Arafat de Tunis, les habitants d’Efrat avaient des relations amicales
avec les villages arabes voisins. Rav Shlomo Riskin entretenait même une équipe
arabe de football et avait une caisse sociale qui leur était réservée. A son
arrivée Arafat a prévenu que tout arabe acceptant un shékel d’un juif recevrait
une balle dans la tête !
Depuis 1947, toutes les
initiatives prises par les Nations-Unies, les américains ou les israéliens se
sont soldées par un échec, à cause du refus arabe d’accepter une entité juive,
indépendante et différente, au sein du Moyen Orient. Cet ostracisme ombrageux
et têtu n’a apporté aux Etats arabes que des malheurs et a sans doute empêché
leur développement et leur évolution vers des sociétés démocratiques.
Ce petit jeu peut encore durer
un certain temps. Pas longtemps. Il appartient aux Etats-Unis de rompre le
cercle vicieux, au lieu de mimer l’Angleterre impériale, qui divisait pour
régner. Il faut que l’arbitre comprenne que le match n’a que trop duré. Il
faut qu’il mette un terme aux coups au but et qu’il déclare la partie terminée.
Pour cela il faut qu’il laisse Israël
vaincre la « tricherie » de la terreur.
AUTOCRATES ET EXCÈS DE DÉMOCRATIE – retour du 28 février 2002
A la mi-février tous les médias rapportaient une scène irréelle, Arafat braquant son revolver sur Jibril Rajoub, son lieutenant qui cherchait à le ramener à la raison…Arafat a fini par le gifler semble-t-il. Un autocrate arabe de plus, rien de nouveau sous le ciel…
Mais que de sang, de larmes et de souffrances en Terre Sainte depuis qu'Arafat a déclaré une guerre d'usure en septembre 2000 contre l'Etat d'Israël. Après le départ précipité des forces israéliennes du Liban, après que Barak lui ait offert la Palestine sur un plateau, Arafat a estimé que la société israélienne était faible et chancelante et qu'il pouvait lui donner le coup de grâce.
Mauvais calcul, car c'était sans compter avec l'arrivée au pouvoir de Sharon. Rappelons que Barak a été chassé par une population qui, ne comprenant pas "ses finasseries", a eu un sursaut, un vrai réflexe de survie!
Après 18 mois de guerre entre une autocratie arabe et un Etat péchant par excès de démocratie, Arafat est pris à son propre piège. Sans discernement véritable, Arafat est en train de précipiter son peuple dans le chaos, sa seule vision d'avenir étant de creuser sa tombe à Jérusalem. C'est pourquoi il envoie à la mort des jeunes gens élevés dans la haine d'Israël et dans la culture du martyr, sort présenté comme plus enviable que la vie. S'adressant à son peuple, la rhétorique d'Arafat se limite à quelques slogans inlassablement répétés: "Vous êtes un peuple de géants! " (parce que vous avez le courage de vous suicider), "bientôt nous serons à Jérusalem" et lors de la prochaine étape, nous réaliserons la Palestine, "de la rivière à la mer!, min al nahr ilal bah'r", car "le retour (en Israël), est un droit! al ow'dah h'aq!"
S'adressant indirectement à l'Europe chrétienne, il clame "nous nous battons pour libérer les lieux saints "musulmans et chrétiens!"
Grâce à l'aide morale et financière de l'Europe, Arafat peut tenir encore quelque temps. Cette Europe qui péremptoirement menace d'empêcher la Tchécoslovaquie d'entrer dans son club, si son premier ministre persiste à appuyer Israël (1). Ne sommes-nous pas sur la voie de l'autocratie ici aussi?
Grâce à l'aide psychologique et effective prodiguée par ses alliés objectifs au sein de la nation israélienne, Arafat pourra tenir beaucoup plus longtemps, au prix de milliers de morts, d'handicapés et d'orphelins. Après 18 mois de silence, le mouvement "la paix maintenant" relève la tête, pour démoraliser la nation à coup de millions de dollars de placards publicitaires, de pages entières dans les journaux. Et ceci au plus fort de la guerre d'usure déclarée par les Palestiniens, puisque le nombre de victimes juives décédées est passé de 2/semaine à 2/jour! Le président de la Knesset, Abraham Bourg veut s'adresser à l'Assemblée palestinienne, sans autorisation de la Knesset, ni du gouvernement. Cet homme agit en véritable autocrate. Des dissidents dans l'armée, des objecteurs de conscience, d'anciens militaires qui ne représentent qu'eux-mêmes, c'est à dire moins de 0,1% de l'armée, ce groupe cherche à miner Tsahal de l'intérieur, et à imposer un point de vue très minoritaire, grâce à l'aide de médias gauchisants en quête de scandales. Là encore l'excès de démocratie mène tout droit à l'autocratie.
Quand l'ambassadeur des Etats-Unis Kurtzner se mêle de politique intérieure israélienne et, dans le cadre de ses fonctions, va voir secrètement Mitzna, le maire de Haifa, un probable candidat socialiste ministrable, il se conduit en autocrate.
Et enfin les 15% d'arabes israéliens, dont les représentants élus démolissent tous les jours l'Etat et l'armée à coup de déclarations infamantes, ils forment en silence des dizaines de cellules de terreur et d'appui aux palestiniens. Quand la Knesset veut traîner en justice le député arabe Bishara qui se conduit en véritable traître à la nation, toute l'Europe s'indigne, appuyée par des juifs qui confondent démocratie et autocratie.
Qu'il y ait débat sur les moyens de mener une guerre efficace contre une guerrilla de plus en plus armée et de plus en plus implacable, cela paraît compréhensible; mais utiliser les moyens offerts par la démocratie pour miner ou démoraliser la société israélienne en temps de guerre, paraît une entreprise pour le moins criminelle.
(1) 18/02/02 -- Le premier
ministre tchèque compare Arafat à Hitler
ARRÊT SUR VUE IMPRENABLE – retour du 12 novembre 2002
A Tel Aviv la grève des fonctionnaires et notamment celle des éboueurs reprend. L’éclosion automnale d’une myriade de mouches serait due à l’amoncellement de détritus et au laisser-aller des nombreux célibataires qui promènent leur chien, profitant de l’incurie générale.
La situation économique désastreuse était prévisible du fait de la conjonction de la guerre d’usure avec la crise du High Tech. Elle engendre la pauvreté et accentue le désespoir.
Et voilà que cette guerre d’usure s’intensifie à nouveau avec son cortège de drames, de traumatismes et de misère humaine. Pendant ce temps, on se permet le luxe de changer de gouvernement, en espérant voir plus clair.
Voir quoi ?
Depuis Oslo, la population Palestinienne est prise en otage par une bande de terroristes. Cette population est endoctrinée du matin au soir et du berceau au tombeau; et elle est chargée de terroriser la population voisine, Israélienne, pour la dissuader de rester sur sa terre. Ces délinquants politiques venus de Tunis n’auraient pas tenu deux ans, si l’Europe (1) et une partie de la population israélienne ne les avait pas encouragés, et même appuyés moralement et financièrement. Depuis dix ans, le gouvernement israélien est ballotté entre l’apaisement et les atermoiements et puis son tuteur les Etats-Unis a ses propres préoccupations de « maître et de gendarme du monde »
L’Europe, voire les Etats-Unis, et les gouvernements successifs israéliens sont d’une certaine manière responsables du millier de morts juifs, de la dizaine de milliers de blessés juifs, sans parler du reste. Car ils n’ont pas pris la mesure d’une situation qui met en péril l’existence même d’Israël et de celle du peuple juif. Car il y a non-assistance à nation en danger.
Avec deux scrutins successifs, Bush vient de s’affirmer comme le leader américain, voire un leader mondial. D’après de nombreux commentateurs, il a su prendre des risques. Mais ira-t-il jusqu’à juguler la menace irakienne ? L’année 2003 nous le dira.
Depuis son élection massive en l’an 2000, Sharon a géré la situation et la guerre d’usure, et, contrairement à son tempérament, il n’a pas pris de risques. Il s’est bridé lui-même, ou le tuteur américain l'a bridé, et il a pris toutes sortes de précautions louables, mais pas toujours efficaces. Pourtant, il n’avait pas été élu pour cela et il y a maldonne.
Car cette guerre d’usure peut être gagnée, comme l’ont dit le chef d’Etat Major Yaalon et le Ministre de la Défense Mofaz. On vous objectera qu’Israël a gagné 5 guerres, mais n’a pas obtenu la paix. Certes. Mais ces guerres ont été interrompues avant leur terme par les grandes puissances, et elles ont été remplacées par des accords intérimaires plus ou moins boiteux. On n’obtient la paix que par une victoire décisive sur l’ennemi. Et si l’ennemi, ce sont des criminels de droit commun, des maffiosi ou des terroristes, il existe des méthodes pour les neutraliser.
Avec les nouveaux scrutins du 28 novembre 2002 et du 28 janvier 2003, le peuple israélien est face à son destin. Il doit choisir le leader qui saura le sortir de l’impasse où d’autres soit disant leaders l’y ont mis.
Il pourra aussi sortir en même temps tout le Moyen Orient du gouffre politico-économique où la politique d’apaisement et d’atermoiement l’a conduit. Il faut que quelqu’un se décide, Bush ou le futur leader Israélien ou les deux à la fois, à rompre le cercle vicieux et infernal qui dure déjà depuis 1948 !
(1) Trois signaux forts ont été envoyés la semaine dernière dont tout Juif, qu'il soit Israélien ou non, doit tenir compte:
- à la conférence terroriste du Caire, les représentants européens ont conseillé aux protagonistes de faire preuve de discernement et de concentrer leurs attaques contre les Juifs "au delà de la ligne verte", ce qui est en soi une forme d'appel au meurtre.
- le résultat ne s'est pas fait attendre: le qibouts Metser du groupe "la paix maintenant", en paix avec ses voisins arabes et de ce fait dépourvu de défenses, a subi une attaque terroriste nocturne et 5 personnes ont été tuées dont une jeune mère et ses deux enfants.
- l'instigateur de l'opération Mohamed Naifeh de Naplouse vient de se rendre. Il recevait directement des subsides européens qu'il détournait pour ses opérations….!
Chroniques par Bertus
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