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LES NOUVEAUX GARDIENS D'ISRAEL
Ou le nouveau sionisme à la reconquête de sa terre
Jerusalem Post du 24 mars 2008
http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1205420766461&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull
Adaptation
française de Sentinelle 5768
Voir aussi Les 50 derniers articles de www.nuitdorient.com & Situation d'Israël au Moyen Orient
Le Moshav Tzipori, en basse Galilée, est un microcosme de l’histoire de la terre d’Israël. Capitale régionale sous le roi Hérode, Tzipori était le siège de l’enseignement juif et de la préservation de la Torah pendant l’une des périodes les plus tumultueuses de l’histoire juive.
Après la destruction du Second Temple de Jérusalem par les Romains en 70 après JC, des réfugiés de Jérusalem s’enfuirent vers la ville galiléenne. Rabbi Yehuda Hanassi, qui présida la rédaction de la Mishna, ou loi orale, partit à Tzipori depuis Beit Shearim, et c’est là qu’il codifia les six livres de la Mishna et mourut.
Les Juifs de Tzipori se révoltèrent contre l’empereur romain Constantin, refusant d’accepter la conversion au christianisme, et la ville fut détruite. Les Juifs y retournèrent plus tard pendant la période islamique. Avec des hauts et des bas, pendant le millénaire suivant, les Juifs s’installèrent, furent expulsés et se réinstallèrent dans la ville plusieurs fois sous divers conquérants d’Israël.
Pendant la guerre d’indépendance de 1948, la cité antique fut le siège d’une bataille majeure entre les nouvelles Forces de Défense d’Israël (Tsahal) et les villages arabes voisins assistés par des forces d’invasion de Syrie et du Liban. Les Arabes furent mis en déroute. En 1949, le moshav Tzipori fut fondé.
Vendredi dernier, dans l’après-midi, la lutte pour le contrôle juif de Tzipori, la Galilée et la terre d’Israël dans son ensemble s'est
poursuivi sur le sol antique. En cette calme après-midi de Pourim, sous un
soleil torride, trois chevaux broutaient tranquillement dans un champ
d’arbustes et d’herbages. Le seul problème dans cette scène par ailleurs
bucolique est que les chevaux appartenaient à des squatters arabes du clan Kablawi. Au cours des années récentes, les Kablawi ont construit eux-mêmes un village illégal de
quelques 20 maisons, en les faisant passer pour des conteneurs de stockage sur
la terre volée au Fond National Juif adjacent aux champs de Tzipori.
Les chevaux, qui étaient entrés par un orifice découpé dans la barrière du
champ, caracolaient et mangeaient, détruisant le champ qui était cultivé
minutieusement pour les troupeaux de bovins du Moshav.
Les fermiers et les propriétaires de ranch en Galilée, comme leurs
homologues dans le Negev, ne savent plus quoi faire.
Craignant des émeutes arabes ou une condamnation politique par la Gauche
israélienne, ou par les dirigeants arabes et le mouvement islamiste et leurs
alliés à l’étranger, la police et les procureurs de l’Etat ont simplement cessé
d’appliquer la loi contre les Arabes de Galilée et du Negev.
Entourés par des villages arabes et bédouins de plus en plus hostiles et hors
la loi, le bétail et les récoltes des agriculteurs Juifs sont continuellement pillés.
Pour faire face à cet état de fait, ces agriculteurs sont confrontés à
trois options également inacceptables. Ils peuvent ne rien faire et laisser se
détruire leur gagne-pain et le travail de leur existence. Ils peuvent monnayer
une protection à des gangs criminels arabes, qui, en échange, accepteraient de
ne pas les voler. Ou bien ils peuvent essayer de vendre leurs terres et
abandonner totalement l’agriculture.
Le recours évident – déposer plainte à la police – est un exercice futile. Des milliers de plaintes sont déposées chaque année. Pratiquement aucune d’elle ne se termine par une inculpation ou un procès. La plupart des dossiers sont clos par la police du fait de "l’absence d’intérêt public".
Vendredi, le champ en question appartenait à un propriétaire de ranch et
d’un troupeau, Haïm Z. Au cours des années précédentes,
Haïm a déposé plus de 250 plaintes à la police contre
des Arabes de la famille Kablawi et des villages
arabes voisins, comme la place forte islamiste de Mashad.
Aucune n’est jamais parvenue nulle part. L’année dernière, un officier de
police obligeant recommanda à Haïm de commencer à
monnayer une protection.
Haïm dit à son fils qu’il en avait assez. En tant que fils de la génération fondatrice du moshav, Haïm dit qu’il ne pouvait pas continuer davantage. Le refus de l’Etat de protéger les droits de la propriété juive l’avait obligé à consacrer toute son énergie à jouer au chat et à la souris avec des braconniers arabes. Il ne pouvait plus s’occuper de son troupeau. Il ne pouvait plus développer sa terre. Tout ce qu’il pouvait faire était de rester assis et d’observer, d’une année sur l’autre, ses terres pillées, son bétail volé, et le travail de sa vie et de celle de son père détruit.
Son fils, un soldat de 23 ans, membre d’une unité des commandos d’élite de Tsahal, décida qu’il lui appartenait non seulement de sauver la ferme de son père, mais d’arrêter la marée de violations arabes sur la terre et les droits de propriété juifs. De par sa position dans Tsahal, son nom est tenu secret. Nous l’appellerons J pour Juif.
En réponse au désespoir de son père, J. installa un conteneur de
stockage au sommet de la colline qui domine les champs de Tzipori,
les villages arabes environnants, et l’accès des routes aux champs du moshav. Il y plaça un sofa, une étagère emplie de livres
d’histoire juive, de textes religieux et de classiques philosophiques, y stocka
de la nourriture, et s’y installa
pendant ses permissions à l’armée. Plutôt que de traîner avec ses amis, il
commença à monter la garde. Il faisait face à chaque Arabe qu’il attrapait à
s’infiltrer dans les champs du moshav, et avec son
père, ils déposaient une plainte à la police et les chassaient.
Du fait de son emploi du temps très chargé, J. enrôla ses amis pour l’aider. Les fils d’autres fermiers désespérés, qui servaient aussi dans des unités combattantes, se joignirent à lui avec enthousiasme. En quelques mois, J. avait monté une organisation de plus de cent jeunes volontaires – soldats, étudiants issus de son moshav, et d’autres moshavim de basse Galilée et des communautés environnantes non agricoles.
Il appela l’organisation "Hashomer Hayisraeli Hah'adash" - ou les Nouveaux Gardiens Israéliens.
L’organisation Hashomer originelle, ou les Gardiens,
s’était établie en Galilée en 1909 dans le même objectif – protéger les fermes
communautaires juives des maraudeurs arabes qui exigeaient des fermiers de
monnayer leur protection. C’était l’origine de la "Haganah", qui à
son tour devint la "Force de Défense d’Israël" (Tsahal).
Comme J. l’a formulé : "Nous ne sommes pas seulement un service
de sécurité. Nous nous considérons comme un mouvement. Nos activités reposent
sur trois fondements : sécuriser le territoire, étendre nos opérations à
travers la Galilée et le Négev, et enseigner les
valeurs sionistes et juives à nos membres, à nos communautés, et au grand
public".
Tzipori est l’un des confluents des chemins de randonnées traversant Israël, une destination renommée pour les groupes scolaires, les groupes de jeunesse et les simples randonneurs réguliers. J. a organisé des visites à son poste de garde pour des milliers de randonneurs au cours de l’année dernière. Pendant leur visite, les randonneurs écoutent des conférences sur les Nouveaux Gardiens, sur l’histoire juive de la Galilée et le développement de l’agriculture dans la région, et des sujets d’intérêt général délivrés par des résidents, des politiciens et des professeurs.
Vendredi après-midi, après avoir remarqué une nouvelle intrusion dans le
champ de son père, J. appela la police au poste de Nazareth. Accompagné de deux
de ses camarades gardiens, également des fils de fermiers et soldats d’unités
commandos, ils attendirent sous le soleil pendant plus d’une heure que la
police arrive, en prévoyant ses mouvements. Ils s’approchèrent des chevaux avec
des rênes et des mors.
"Nous saisirons les chevaux et les ramènerons dans notre étable. Si les Kablawi paient les dommages, alors je les leur rendrai, sinon, je les vendrai" expliqua J. Alors que les jeunes gens s’approchaient des chevaux, Yasser Kablawi, le chef du clan, fit son apparition. Selon Haïm, au cours de l’année écoulée, les animaux des Kablawi avaient piétiné leurs champs plus de 20 fois.
Arrivé sur les lieux quelques 10 minutes avant que la police n’ait fait sa grande apparition, Haim se tourna vers Kablawi et lui demanda : "Pourquoi faites-vous cela ? "
"Cette terre appartient au Fonds National Juif (JNF), pas à vous"
répondit Kablawi.
"Pourquoi mentez-vous ? J’étais assis chez vous avec l’inspecteur du JNF il y a des mois, et il vous a dit sans détour que cette terre est à moi. Vous savez que vous me volez, et vous faites cela alors que vous squattez déjà illégalement une terre du JNF. Vous m’avez causé des dizaines de milliers de shekels de dommages en piétinant mes champs aujourd’hui seulement, et vous le savez".
Au moment où la police arriva, J. et ses amis avaient pris au lasso l’un des chevaux. Kablawi avait été rejoint par trois de ses petits-fils et quatre fils. J. fut rejoint par sept autres gardiens. C’était une impasse.
Informée de la présence d’une journaliste sur la scène, la police agit avec quelque résolution. Après avoir parlé à l’inspecteur du JNF, elle expliqua à Kablawi qu’il pouvait soit signer une déclaration reconnaissant que ce terrain appartient à Haïm, et qu’il serait arrêté s’il y pénétrait encore illégalement, ou bien elle autoriserait Haïm à saisir ses chevaux. Kablawi signa.
L’activisme de J. n’est pas seulement une action personnelle pour préserver son père de la ruine. "Si c’était seulement pour moi et ma famille, mon frère et moi pourrions nous charger des voleurs. Ils nous laisseraient tranquilles. Mais alors ils iraient chez nos voisins. Ce n’est pas seulement pour une famille. Il s’agit du contrôle sur la terre d’Israël. L’Etat est faible. Nous devons être forts si nous voulons rester ici".
Le mois dernier, J. enregistra les Gardiens en tant qu’association non
lucrative. Il a une grande vision pour l’avenir. "En l’espace de
quelques mois seulement, en leur exposant notre mission, des milliers de gens se
sont inscrits. J’ai rassemblé plus de 100 gardiens volontaires. Nous avons
réduit les vols de 80 % ! Je veux recueillir des fonds pour acheter des
jumelles de vision nocturne et quelques véhicules tous-terrains pour faire les
patrouilles nécessaires. Je voudrais être en mesure de donner des bourses
d’études à des étudiants pour qu’ils puissent monter la garde et étudier en
même temps. J’ai été en contact avec des fermiers et des propriétaires de
ranchs du Négev, et ils attendent avec impatience
notre expansion dans le Sud. Je crois que d’ici cinq ans, les Gardiens pourront
mettre fin aux rackets de protection".
Faisons un retour en 2005: le vice-premier ministre d’alors, Ehoud Olmert, donnait à un
auditoire américain son opinion sur le Peuple israélien. "Nous sommes
fatigués de combattre, nous sommes fatigués d’être courageux, nous sommes
fatigués de gagner, nous sommes fatigués de vaincre nos ennemis",
geignait-il.
Des jeunes gens comme J. et ses collègues, des laïcs, fils et filles de
fermiers de Galilée et du Negev pourtant profondément
enracinés dans le judaïsme, comme leurs amis religieux, prouvent chaque jour
qu’Olmert ne parlait pas au nom de ses compatriotes.
Quels que soient les désordres qu’Olmert et ses collègues
du gouvernement continuent d’opérer avant d’être rejetés de leurs postes, il
est parfaitement clair que ces jeunes gens et des millions comme eux veulent et
peuvent s’en débarrasser pour eux-mêmes, pour leurs compatriotes, et pour la
prochaine génération de Juifs sur la terre d’Israël.
Note du traducteur
(1) Moshav : ferme
collective où, à l’opposé du Kibboutz où tout est collectif, chacun reste
propriétaire de son lopin et de son logement ; les moyens de productions restent
communautaires (tracteurs, moissonneuses, étables, etc…)
The new
Guardians of
By CAROLINE GLICK –jp- Mar 24, 2008
Moshav Tzipori, in the Lower Galilee, is a microcosm
of the history of the
After the Romans destroyed the
The Jews of Tzipori
revolted against the Roman Emperor Constantine, refusing to accept Christianity
and the city was destroyed. The Jews later returned during the Islamic period.
On and off, for the next millennia, Jews settled, were forcibly removed and
resettled the city several times under various conquerors of
During the 1948 War of Independence, the
ancient city was the site of a major battle between the new Israel Defense Force and the neighboring
Arab villages assisted by invading forces from
LAST FRIDAY afternoon, the struggle for
Jewish control of Tzipori, the Galilee and the
The farmers and ranchers of the Galilee,
like their counterparts in the
They are faced with three equally
unacceptable options for contending with this state of affairs. They can do
nothing and let their livelihood and lives' work be destroyed. They can pay
protection money to Arab criminal gangs, who in exchange agree not to rob them.
Or they can try to sell off their lands and abandon agriculture altogether.
The obvious recourse - filing a complaint
with the police - is an exercise in futility. Thousands of complaints are filed
each year. Almost none of them end in indictments or trials. Most of the files
are closed by the police due to "lack of public interest."
ON FRIDAY, the field in question belonged
to a cattle rancher named Haim Z. Over the past few
years, Haim has filed more than 250 complaints
against local Arabs from the Kablawi family and from neighboring Arab villages like the Islamist stronghold Mashad with the police. None have ever gone anywhere. Last
year, a helpful police officer recommended that Haim
simply start paying protection money.
Last year Haim
told his son that he had had it. The son of the moshav's
founding generation, Haim said that he just couldn't
go on anymore. The state's refusal to protect Jewish property rights had forced
him to devote all of his energies to playing cat and mouse games with Arab
poachers. He couldn't invest in his herd. He couldn't develop his land. All he
could do was sit by and watch as year in and year out, his lands were
plundered, his cattle stolen and the work of his life and his father's life was
destroyed.
HIS SON, a 23 year old soldier in one of
the IDF's elite commando units decided that it was up
to him not only to save his father's farm, but to stem the tide of Arab
infringement on Jewish land and property rights. Due to his position in the
IDF, his name is classified. We'll call him J - for Jew.
In response to his father's desperation,
J. took a storage container to a hilltop that overlooks Tzipori's
fields, the surrounding Arab villages and the access routes to the moshav's fields. He placed a sofa, a bookshelf full of
Jewish history books, religious texts and philosophy classics, and canned food
inside and moved in during his furloughs from the army. Rather than hang out
with his friends, he began standing guard. He confronted every Arab he caught
infiltrating the moshav's fields, and both filed
complaints with the police and chased them away.
Given his impossible schedule, J. enlisted
his friends to help out. The sons of other desperate farmers, who also serve in
combat units, they joined him enthusiastically. Within months, J. had set up an
organization of more than a hundred young volunteers - soldiers, college
students, and high school students from his moshav,
other moshavim in the lower
He called the organization, Hashomer Hayisraeli Hahadash - or the New Israeli Guardsmen. The original Hashomer, or Guardsmen was established in the
As J. puts it, "We're not simply a
security service. We see ourselves as a new movement. Our activities rest on
three foundations: securing the land, expanding our operations throughout the
Galilee and the
TZIPORI, ONE of the stops of the Cross
Israel Hiking Trail, is a popular destination for school groups, youth groups
and just regular hikers. J. has organized visits to his guard post for
thousands of hikers over the past year. During their visits the hikers listen
to lectures about the New Guardsmen, about the Jewish history of the
Friday afternoon, after noticing another
encroachment on his father's field, J. called the police at the
"We will seize the horses and bring
them back to our stable. If the Kablawis pay the
damages, then I'll give them back, if not, I'll sell them," J. explained.
As the young men approached the horses,
Yasser Kablawi, the head of the clan appeared.
According to Haim, over the past year, the Kablawis have trampled his fields with their animals on
more than 20 occasions.
Haim, who
arrived at the scene some 10 minutes before the police made their grand
appearance turned toward Kablawi and said, "Why
are you doing this?"
"This land belongs to the JNF, not to
you," Kablawi said.
"Why are you lying? I sat in your
home with the JNF inspector months ago, and he told you straight that this is
my land. You know you are stealing from me, and you're doing it while you're
illegally squatting on JNF land. You've caused me tens of thousands of shekels
in damages by trampling my fields today alone, and you know it."
By the time the police arrived, J. and his
friends had roped one of the horses. Kablawi was
joined by three grandsons and four sons. J. was joined by another seven
Guardsmen. It was a standoff.
THE POLICE, who were informed of the
presence of a journalist at the scene, acted with some resolution. After
speaking with the JNF inspector, they explained to Kablawi
that he could either sign a statement acknowledging that the land belongs to Haim and that he would be arrested if he trespassed again,
or they would allow Haim to seize his horses. Kablawi signed.
J.'s
activism is not just a personal quest to save his father from economic ruin.
"If it were just about me and my family, my brother and I could take care
of the thieves. They'd leave us alone. But then they'd just move on to our neighbors. It isn't about one family. This is a question of
control over the
Last month, J. registered the Guardsman as
a non-profit organization. He has a grand vision for the future.
"In the space of just a few months, I
have brought in thousands of people, exposed them to our mission. I have more
than a 100 volunteer guards. We have reduced theft by 80 percent.
"I want to raise money to buy night
vision goggles and some all terrain vehicles to do proper patrols. I'd like to
be able to give students scholarships so that they can guard and study at the
same time. I've been in touch with farmers and ranchers in the
BACK IN June 2005, then vice premier Ehud Olmert gave an American audience his opinion of the Israeli
people. "We are tired of fighting, we are tired of being courageous, we
are tired of winning, we are tired of defeating our enemies," he whined.
Young people like J. and his colleagues,
secular, yet deeply rooted Jewish sons and daughters of Galilee and