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60 Ans D'existence Sur La Carte
Par Gerald M Steinberg, directeur général de l'organe de surveillance des ONG et président du département d'études politiques à l'Université Bar Ilan (Ramat Gan)
Jerusalem Post du 5 mai 2008.
Traduit par Albert Soued, www.chez.com/soued pour www.nuitdorient.com
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En 60 ans d'indépendance, la plus grande performance d'Israël a été de survivre, d'exister sur la carte en tant qu'état souverain, avec un statut équivalent à toutes les nations du monde. Les nombreuses réalisations économiques et culturelles ont contribué à cette survie, alors que le désir de paix avec nos voisins est resté inassouvi. Mais le triomphe est que nous sommes encore là. Le but suprême du sionisme était et demeure le rétablissement de la souveraineté et de l'auto-détermination du peuple Juif sur notre terre ancestrale. En plus d'assouvir le désir deux fois millénaire de retourner sur la terre d'Israël, l'histoire des persécutions, des expulsions, des pogroms culminant en holocauste a démontré les dangers de dépendre d'autrui. Dans le monde moderne, le peuple Juif ne pouvait survivre, physiquement et culturellement, qu'en regagnant et en maintenant une indépendance nationale, équivalente à celle des nations chrétiennes d'Europe, des nations musulmanes du Moyen Orient et des autres nations du monde. L'alternative était la disparition de la scène, avec la richesse de la langue hébraïque et l'héritage de 4000 ans d'histoire et de traditions juive.
60 ans plus tôt, alors que les Britanniques s'apprêtaient à quitter le pays et que les armées arabes planifiaient leur invasion, la plupart des observateurs et politiques prévoyaient un désastre pour l'état Juif naissant. Les dirigeants arabes, comme Azzam Pasha, secrétaire général de la Ligue arabe de l'époque, qui se vantait "Ce sera une guerre d'extermination et un massacre capital dont on parlera comme des massacres mongols et des croisades". Prenant en considération les énormes disparités en armes, en soldats et en territoires à l'avantage des Arabes, les experts militaires et les diplomates occidentaux conseillaient vivement aux Juifs de surseoir à la déclaration d'indépendance.
Contre ces prédictions, la ténacité et la motivation des Israéliens, aidés par une forte identification et soutien de la Diaspora ont assuré l'indépendance de l'état Juif.
Les Arabes qui rejettent Israël, avec les Iraniens qui revendiquent une prééminence sur eux, l'idée d'une souveraineté juive au sein d'un Moyen Orient musulman était et demeure inacceptable. C'est ce conflit fondamental, et non pas le différend sur les frontières, ou les implantations ou la prétendue occupation, qui est le cœur du rejet d'Israël et qui a provoqué les guerres d'agression et les attaques terroristes massives contre lui. C'est ce rejet qui s'exprime souvent sous la forme de propositions d'un seul état binational, ou de la suppression des symboles juifs tels que le calendrier hébreu ou le drapeau avec l'étoile de David, ou de l'exigence que des millions de réfugiés retournent en Israël pour y créer une majorité arabe. De même la tentative de nier 4000 ans d'histoire juive à Jérusalem, comme cela s'exprime couramment dans les livres palestiniens ou dans les propos d'un Yasser Arafat lors du sommet de Camp David en 2000, tout cela montre l'effort immense fait pour inverser la réalité du statut d'Israël comme état juif indépendant.
Les campagnes de désinformation en Europe Occidentale ou ailleurs qui utilisent des expressions telles que "apartheid" et "raciste" pour se référer à Israël et au sionisme, la stratégie de boycott, de désinvestissement et de sanctions font partie de la panoplie de moyens pour nier toute légitimité à une souveraineté juive. Il en est de même des condamnations systématiques de toute riposte israélienne aux attaques terroristes et du déni de droit à Israël de se défendre, droit dont jouissent toutes les autres nations souveraines et indépendantes. De même les fausses accusations de "crimes de guerre" et de "punitions collectives" lancées pour faire apparaître Israël aux Nations Unies comme un démon par les ONG exploitant cette rhétorique de moralité. L'objectif était le même lors de l'infâme conférence de Durban de 2001 et il en sera de même pour la Conférence prévue en 2009, menée par l'Iran, la Libye et Cuba.
Enlever toute légitimité à l'état d'Israël et au sionisme et les faire apparaître comme démoniaques, tout en jetant un voile pudique sur la terreur palestinienne et les autres violences sont devenus les formes modernes d'expression d'un antisémitisme latent.
De nombreux exemples le montrent, notamment parmi ceux qui dans les universités et les Eglises anglaises préconisent le boycott d'Israël. Ils font revivre les vieux thèmes chrétiens de la propagande antisémite, et les calomnies habituelles…
Face à une hostilité intense et continue, la faculté d'Israël non seulement de survivre mais de prospérer est le critère dominant de ces 60 ans d'indépendance, avec 10 fois plus de citoyens Juifs en Israël par rapport à 1948, avec la renaissance de l'hébreu comme langue vivante et avec la culture juive sauvegardée.
Parallèlement, on peut noter la lenteur désespérante des nations du monde à accepter une souveraineté juive en terre sainte. La bataille continuera d'être rude et éreintante. Mais comme on dit toujours ici, "il n'y a pas le choix", il n’y a pas d'autre alternative pour Israël et pour le peuple juif.
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