www.nuitdorient.com
accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site
UNE ROUTE BATIE SUR LA REALITE
Caroline Glick, journaliste
THE JERUSALEM POST 25 Sept 2008
http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid22017398112&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull
Adaptation
française de Sentinelle 5768
Consulter
les derniers articles
En écoutant les informations en
Israël ces jours-ci, il est difficile d’échapper au sentiment que le discours
politique israélien est devenu dangereusement hors sujet.
Prenez l’Iran par exemple. Mardi
dernier, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré aux dirigeants des
Etats membres de l’ONU : "La dignité, l’intégrité et les droits
des Peuples européens et américain sont mis en cause par un petit nombre de
gens malhonnêtes appelés sionistes. Bien qu’ils soient une minorité minuscule,
ils ont dominé une part importante des centres financiers et monétaires, ainsi
que des centres de prise de décision politique de certains pays européens et
des USA d’une manière mensongère, complexe et furtive".
Ahmadinejad a alors promis qu’Israël sera bien
détruit – pour le bénéfice de l’humanité.
Suite à ces remarques, il a reçu
des applaudissements enthousiastes des dirigeants du monde rassemblés à
l’Assemblée Générale de l’ONU.
Et comment Israël a-t-il répondu ? Il n’a rien
fait en particulier. Et il n’a pas l’intention de faire quoi que ce soit. Cela
est apparu clairement au public mercredi quand la nouvelle ambassadrice
d’Israël à l’ONU, Gavriela Shalev, a accordé un entretien à la radio de
l’armée. En déplorant la réception chaleureuse faite à Ahmadinejad, elle a dit
que les dirigeants du monde s’en tenaient simplement à la diplomatie. Elle
remarqua que nombre de leurs ambassadeurs lui déclarèrent des choses aimables
sur Israël en privé.
La représentante d’Israël à l’ONU
consacra la plus grande partie de son entretien à la défense de l’ONU. En fait,
elle déclara qu’elle croyait de son devoir non seulement de défendre Israël
devant cet organisme mondial, mais aussi de défendre l’ONU devant les
Israéliens. Comme elle le formula, son travail est de « corriger l’image de
l’ONU aux yeux du Peuple d’Israël ».
La nomination de Shalev à l’ONU a été l’oeuvre
de la ministre des affaires étrangères – et présumée premier ministre – Tzipi
Livni. Et la vision de son rôle comme ambassadrice d’Israël est strictement en
ligne avec ce que Livni perçoit comme le travail des principaux diplomates
d’Israël. Ce sont les émissaires du monde en Israël.
Livni a consacré le plus clair de
son temps au cours des trois années écoulées, comme ministre des affaires
étrangères, à nous dire que l’ONU est notre ami, que les Européens sont nos
amis, et que les Européens et les Américains et l’ONU vont s’occuper de l’Iran
pour nous. Les Palestiniens sont aussi nos amis.
Alors que les forces antisémites
augmentent dans le monde, Livni n’a pas communiqué une seule stratégie
politique pour défendre Israël à l’étranger qui n’implique la gentillesse de la
part des étrangers. Sa réponse au discours d’Ahmadinejad en a été une démonstration.
La seule chose que la femme qui croit avoir le
droit de diriger le pays sans être élue par quiconque, c’est de penser que la
réponse d’Israël à l’appel d’Ahmadinejad à notre destruction physique est de
faire objection à la demande de l’Iran de rejoindre le Conseil de Sécurité de
l’ONU. La seule réponse concrète de Livni à la promesse d’Ahmadinejad de nous
annihiler a été d’émettre une directive aux ambassades d’Israël, donnant
instruction à nos diplomates de demander à leurs gouvernements de ne pas
soutenir la demande de participation de l’Iran comme membre du Conseil de
Sécurité.
Livni ne pense pas vraiment que l’Iran est le
plus grand défi pour Israël. Pour elle, les Palestiniens le sont, et leur
donner un Etat aussi vite que possible, en cédant la Judée et la Samarie (et
Jérusalem, bien qu’elle ne le déclare jamais franchement), est la tâche la plus
urgente pour Israël. Nous avons besoin d’une solution à deux Etats, et nous en
avons besoin maintenant, dit-elle.
Ni Livni, ni ses collègues des Partis Kadima,
Travailliste et Meretz, ni ses partisans dans les media israéliens ne se sont
jamais souciés de reconnaître le fait troublant et incommode que les Palestiniens
ne veulent pas un Etat. Ils veulent
détruire Notre Etat.
Ce fait fondamental a été montré clairement –
encore une fois – mardi.
Mardi, Livni a pris le temps, sur
son agenda chargé de rencontres politiques avec les dirigeants des Partis
Travailliste, Shas et Meretz, avec lesquels elle tente de monter un
gouvernement sans être élue par quiconque, de rencontrer le négociateur en chef
du Fatah, Ahmad Qoreï. Bien que Livni ait refusé de nous dire de quoi elle a
parlé, elle a promis que des progrès étaient faits vers l’impératif urgent de
former un Etat palestinien.
Mais Qoreï n’était pas aussi
enthousiaste. En vérité, il était méprisant à l’égard de Livni, et sur la
notion même de coexistence pacifique entre les Palestiniens et Israël. Après la
session de négociation, Qoreï déclara à l’Agence Reuters que si les pourparlers
en vue de l’abandon de la Judée, de la Samarie et de Jérusalem s’effondraient,
les Palestiniens reprendraient la guerre terroriste contre Israël. Selon ses
termes : « Si les pourparlers arrivaient à une impasse, que
faisons-nous ? Capituler ? La résistance sous toutes ses formes est
un droit légitime ».
Pour être parfaitement sûr qu’il
comprenait bien Qoreï, le journaliste lui demanda si cela signifiait que les
Palestiniens reprendraient leur campagne d’attentats suicide à la bombe contre
les Israéliens. Qoreï répondit : « toutes les formes de
résistance ».
Nous en étions là, bien sûr, un million de fois
auparavant. Il s’agit de la même menace que Yasser Arafat et ses hommes avaient
faite – et exécutée – de façon répétée depuis la signature des Accords d’Oslo
avec Israël il y a 15 ans. Ils utilisent le terrorisme et la négociation de
pair, pour contraindre Israël à donner encore et toujours plus de son
territoire. Et ça marche.
Quand Livni entendit les menaces de
Qoreï, elle l’aurait appelé pour lui dire qu’elles étaient inacceptables. Il
lui répondit qu’elles avaient été sorties de leur contexte. Il s’en
balance.
Il savait que Livni ne ferait rien. Au moment
même où Livni déclarait que ses remarques étaient inacceptables, elle
promettait de continuer à négocier avec lui l’abandon par Israël de la Judée,
de la Samarie et de Jérusalem aussi longtemps qu’elle resterait au pouvoir.
Aujourd’hui, Livni et ses collègues
des Partis Kadima, Travailliste, Shas et Meretz travaillent avec ferveur pour
former un nouveau gouvernement qui continuera de considérer des négociations
sans importance mais dangereuses avec les Palestiniens et les Syriens, et à
prétendre que les armes nucléaires de l’Iran ne seront pas utilisées contre
Israël. Ils mettent en avant que nous avons besoin de la « stabilité
politique » qu’ils peuvent nous procurer en cette époque dangereuse.
Les media israéliens confèrent à ces idées
fantaisistes leur soutien total. En fait, on leur boucle immédiatement la
bouche, en les taxant d’alarmistes ou d’extrémistes, de ceux qui remarquent que
le monde est assis bien calé en permettant à l’Iran d’acquérir des armes
nucléaires, ou soulignent que les Palestiniens ne veulent pas un Etat.
Ce discours national – qui a été le
seul autorisé depuis l’avènement du « processus de paix » avec l’OLP
il y a 15 ans – est le tendon d’Achille d’Israël. Jusqu’à ce que le grand
public soit mis clairement face à la réalité du monde auquel le pays est
confronté, il n’y a aucune chance pour qu’Israël prenne les mesures nécessaires
pour se défendre et assurer sa survie.
Comprenant ce fait fondamental, l’ancien chef
d’Etat Major Général de Tsahal, le Lt Général (de réserves) Moshe
« Bogie » Yaalon a pris l’initiative de dire la vérité au public
israélien sur le monde dans lequel nous vivons. Yaalon est l’un des rares
personnages de haut vol au sein du panthéon actuel de lumières d’Israël. C’est
un honnête homme qui vit selon ses principes, et il ne les infléchit jamais.
La semaine dernière, Yaalon a
publié en hébreu un livre intitulé « Plus
la route est longue, plus elle est courte ». Yaalon, dont le passage comme chef d’Etat Major fut
écourté sans cérémonie par l’ancien premier ministre Ariel Sharon en juin 2005,
du fait de son opposition incisive au retrait programmé par Sharon des forces
de Tsahal et des civils israéliens de la bande de Gaza, a écrit un livre qui
rapporte les faits clairement, de façon crédible et passionnante.
Le titre du livre provient d’un discours que
l’ancien commandant de Yaalon, Yoram Yaïr, fit à ses officiers pendant la
première guerre du Liban. Yaïr expliqua que les raccourcis ne sont pas
forcément meilleurs que de longues routes. En fait, il est souvent préférable
de prendre la route la plus longue. Comme le disait Yaïr: « Il y a une
longue route qui est courte, et il y a de courtes routes qui sont longues ».
Yaalon utilise l’argument de Yaïr
pour démontrer que l’insistance de la Gauche israélienne pour "la
paix maintenant", et une solution au conflit arabo-israélien
« maintenant », a placé Israël sur une trajectoire stratégique qui ne
lui a valu, et continuera de ne lui valoir, que danger et bains de sang.
Les ennemis d’Israël au sein
de l’Autorité Palestinienne, du Liban, de la Syrie et de l’Iran considèrent
l’insistance d’Israël à trouver des solutions immédiates aux menaces auxquelles
il est confronté, comme un signe de l’effondrement de la société israélienne.
En conséquence, toute mesure qu’Israël a prise
pour se concilier ses voisins – depuis la reconnaissance de l’OLP et l’accès de
Yasser Arafat et de ses légions en Judée, en Samarie et à Gaza ; le
retrait du Liban en 2000 et de Gaza en 2005 ; l’échec d’une exécution
convenable de la Seconde Guerre du Liban
en 2006 ; l’absence d’action contre le régime du Hamas à Gaza
depuis 2007 ; l’adoption d’un faux modèle de paix à Annapolis en novembre
dernier – ont renforcé leur conviction qu’Israël peut être, et sera détruit.
Yaalon s’étend aussi sur l’effondrement moral
de l’élite politique et médiatique d’Israël, et sur l’impact adverse de cet
effondrement sur les échelons supérieurs du commandement de Tsahal. L’abandon
des valeurs sionistes, et de l’intégrité publique et privée par nos politiciens
et nos media a jeté et maintenu Israël sur la voie de l’auto-illusion, où la
seule chose qui compte est la gratification immédiate. Les politiciens
promettent au public « l’espoir », fondé sur des illusions de paix au
tournant, pour gagner leurs bulletins de vote. Les media soutiennent les
mensonges des politiciens à cause de l’uniformité de leur idéologie post-sioniste,
et de leur refus de reconnaître que leurs exigences populistes pour la paix
« maintenant » n’a valu à Israël que guerre et danger.
Le livre de Yaalon est fait en
partie de mémoires et en partie de polémiques. Il rappelle aux Israéliens ce
qui fait de nous un grand Peuple, digne de sa terre et du privilège de la
défendre. Dans le même temps, Il admoneste nos dirigeants ratés qui ont fait
suivre au public le chemin stratégique trompeur qui nous met en danger. La plus
grande contribution de son livre n’est pas de nous de nous porter un grand pas
en avant, mais d’expliquer courageusement et avec acharnement la réalité qui
nous environne aujourd’hui, et de montrer
au public comment nous en sommes arrivés à notre situation si difficile
actuellement.
En se révélant au public, ainsi que
ses valeurs et ses convictions, et en juxtaposant sa propre expérience de la
direction et son intégrité personnelle comparées à la corruption et à la
faiblesse de nos dirigeants politiques et intellectuels, Yaalon dit au public
d’une manière très claire qu’il existe une alternative au défaitisme et à
l’auto-illusion, et que lui – et nous le public – représentons cette
alternative, cette « route plus longue plus courte ».
Livni, le ministre de la défense Ehud Barak et
leurs collègues et les media insistent pour que nous ne prenions pas cette
route plus longue vers la sécurité et la paix. En fait, ils nient même son
existence. Ils tentent de nous convaincre que des élections ne sont pas
nécessaires en mettant en avant qu’il n’y a pas de différence entre les Partis
politiques aujourd’hui, parce que leur raccourci vers la défaite est la seule
voie qui nous serait ouverte.
Nous devons espérer avec ferveur
que Yaalon entrera bientôt dans la bataille politique. Comme le Likoud sous la
direction de Benyamin Netanyahou, Yaalon est la preuve vivante que Livni et ses
petits copains mentent. Il y a de grandes différences entre ceux qui nous
dirigeraient, et les voies qu’ils prendraient.
Et la seule voie vers la sécurité est
bâtie sur la réalité.
Column One: A road paved on reality
Listening to the news in
Take
Ahmadinejad then promised that
For these remarks, he received enthusiastic applause from the world leaders
gathered at the UN General Assembly.
And how has
This point was made clear to the public on Wednesday when
Bas du formulaire
Shalev's appointment to the UN was the work of Foreign Minister - and
would-be prime minister - Tzipi Livni. And her view of her role as
Livni has spent the better part of the past three years at the Foreign
Ministry telling us that the UN is our friend, the Europeans are our friends
and that the Americans and Europeans and the UN will take care of
As anti-Semitic forces grow throughout the world, Livni
has not communicated one single policy for defending
The one thing the woman who believes that she has the right to lead the
country without being elected by anyone thinks that
Livni doesn't actually think
Neither Livni nor her colleagues in Kadima, Labor and Meretz, nor her
supporters in the Israeli media ever bother to acknowledge the troublesome,
inconvenient fact that the Palestinians don't want a state. They want to
destroy our state.
This basic fact was made clear - yet again - on Tuesday.
On Tuesday, Livni took time out of her busy schedule of political meetings
with Labor, Shas and Meretz leaders with whom she is attempting to build a
government without being elected by anyone, to meet with Fatah's chief
negotiator Ahmed Qurei. Although Livni refused to tell us what she talked
about, she promised that progress was made toward the urgent imperative of
forming a Palestinian state.
But Qurei was not so enthusiastic. In fact, he was contemptuous of Livni
and of the very notion of peaceful coexistence between the Palestinians and
Just to make sure he understood Qurei properly, the reporter asked
whether that meant that the Palestinians would renew their suicide bombing
campaign against Israelis. Qurei responded, "All forms of
resistance."
We have been here, of course, a million times before. This is the same
threat that Yassir Arafat and his men have made - and implemented - repeatedly
since signing the Oslo Accords with
When Livni heard about Qurei's remarks, she called him and reportedly
told him that they were unacceptable. So he said he was taken out of context.
No skin off his back.
He knew Livni wouldn't do anything. At the same time that Livni said his
remarks were unacceptable, she pledged to continue negotiating Israel's
surrender of Judea, Samaria and Jerusalem with him for as long as she remains
in power.
Today, Livni and her colleagues in Kadima, Labor, Meretz and Shas are
working fervently toward forming a new government that will continue holding
irrelevant but dangerous negotiations with the Palestinians and the Syrians,
and pretending that
The Israeli media gives these fantasies their full support. Indeed,
anyone who notices that the world is
sitting back and allowing
This national discourse - which has been the only one permitted in the
country since the advent of the "peace process" with the PLO 15 years
ago - is Israel's Achilles' heel. Until the general public is set clear on the
reality of the world confronting the country, there is no chance that
Understanding this basic fact, former IDF chief of General Staff
Lt.-Gen. (res.) Moshe "Bogie" Ya'alon has taken it upon himself to
tell the Israeli public the truth about the world we live
in. Ya'alon is a rare bird among
Last week Ya'alon published a book called The Longer Shorter Road
in Hebrew. Ya'alon, whose tour of duty as chief of Staff was
unceremoniously cut short by former prime minister Ariel Sharon in June 2005
due to his trenchant opposition to
The book's title is derived from a speech that Ya'alon's commander,
Yoram Ya'ir, gave to his officers during the First Lebanon War. Ya'ir explained
that short-cuts are not necessarily better than long roads. In fact, it is
often better to take the longest route. As Ya'ir put it, "There is a long
road that is short and there are short roads that are long."
Ya'alon uses Ya'ir's point to demonstrate that the Israeli Left's
insistence on peace "now" and a solution to the Arab-Israel conflict
"now" has placed
As a consequence, every step that Israel has made toward appeasing its
neighbors - from recognizing the PLO and bringing Arafat and his legions into
Judea, Samaria and Gaza; to retreating from Lebanon in 2000 and Gaza in 2005;
to failing to properly prosecute the Second Lebanon War in 2006; to doing
nothing to combat Hamas's regime in Gaza since 2007; to embracing the false
paradigm of peace at Annapolis last November - has strengthened their conviction
that Israel can and will be destroyed.
Haut du formulaire
Bas du formulaire
Ya'alon also dwells on the moral collapse of
Ya'alon's book is part memoir and part polemic. He reminds Israelis of
what it is about us that makes us a great people, worthy of our land and
privileged to defend it. At the same time, he chastises our failed leaders who
have tricked the public into following a strategic path that endangers us. His
book's greatest contribution is not in providing a set path forward, but in
courageously and unrelentingly explaining the reality that surrounds us today
and in showing the public how it is that we have arrived in our current
predicament.
In exposing himself, his values and his beliefs to the public, and
juxtaposing his own leadership experience and personal integrity with the
corruption and weakness of our political and intellectual leaders, Ya'alon is
telling the public in a very clear way that there is an alternative to
defeatism and self-delusion, and that he - and we the public - represent that
alternative, that "longer shorter road."
Livni, Defense Minister Ehud Barak and their colleagues on the Left in
the Knesset and the media insist that we not take that longer road to security
and peace. In fact, they deny that it even exists. They attempt to convince us
that elections are unnecessary by arguing that there is no difference between
political parties today, because their short cut to defeat is the only path
available to us.
It must be fervently hoped that Ya'alon will soon enter the political
fray. Like the Likud under Binyamin Netanyahu, Ya'alon is proof positive that
Livni and her cronies are lying. There are great differences between those that
would lead us and the paths they would take.
And the only road to safety is the long road that is paved on reality.
caroline@carolineglick.com