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Par Jonathan Gurwitz
Jewish
World Review - 10 Octobre 2005
http://www.jewishworldreview.com/jonathan/gurwitz092905.php3?printer_friendly
Adaptation française de Simon Pilczer,
volontaire de l'IHC revue par www.nuitdorient.com
Alors que la majorité de la nation était
focalisée sur les ouragans ravageant la côte du Golfe du Mexique, une autre
forme de tempête s'est abattue sur New York. Les Nations Unies ont accueilli un
sommet mondial, fêtant son 60ème anniversaire et le début d'une nouvelle
session de l'Assemblée Générale.
Le dirigeant de plus en plus paranoïaque du Zimbabwe, Robert Mugabe, était là.
Peu après un programme de destruction de bidonvilles urbains qui a transformé
700.000 des citoyens les plus pauvres de son pays en "sans domicile
fixe", l'autocrate de 81 ans déclara que les Nations Unies devraient
centrer leurs efforts sur le logement des victimes du cyclone Katrina plutôt
que sur celui des victimes de sa désastreuse férule oppressive.
Le président vénézuélien Hugo Chavez assistait, haussant bravement les épaules
sur le danger mortel posé par les spectateurs du "Club des 700". Dans
son discours à l'assemblée, Chavez a ridiculisé la main-mise dictatoriale des
Etats-Unis et de leurs alliés impérialistes sur l'organisation internationale.
La dictature, bien sûr, est un sujet sur lequel il possède plus qu'une connaissance
passagère.
Le Prince héritier Sultan d'Arabie Saoudite est venu, accompagné de son
ministre des affaires étrangères, le Prince Saoud al Fayçal. Al Fayçal est
resté à New York assez longtemps pour déclarer au conseil des Relations
Extérieures, selon le New York Sun, que son pays était victime d'une "attaque intense et
injustifiée" qui en faisait un
"bouc émissaire" du 11 septembre 2001.
Et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a appelé les Nations Unies "à … promouvoir la spiritualité et
la compassion pour l'humanité". Son
régime est actuellement engagé dans de sévères répressions de masse qui ont
conduit à l'arrestation de milliers de fauteurs de troubles, sous les
accusations les plus anodines, et à un record de flagellations et de pendaisons
pour des infractions morales, y compris l'exécution d'homosexuels.
La clownerie, la voyoucratie,
et la tromperie qui accompagnent chaque année le gala de la session d'ouverture
auraient pu être évitées, si les Nations Unies elles-mêmes n'avaient placé ses
enjeux à ce sommet, à un niveau très élevé.
Depuis des mois, le Secrétaire Général Kofi Annan a qualifié la réunion de
septembre comme un événement essentiel. "Jamais dans l'histoire des
Nations Unies", déclarait Annan en juin, "des décisions aussi audacieuses
n'auront été si nécessaires".
Il a fait circuler des projets de documents répondant à quatre sujets de
critiques: le développement économique, la paix et la sécurité, les Droits de
l'Homme et le respect de la loi, et, une large réforme de l'ONU, après 60 ans
d'existence.
Alors que le sommet touchait à sa fin, Annan s'est efforcé de faire une
évaluation optimiste de son Assemblée, en mettant en exergue les quelques
réussites. Cependant sur les questions majeures, les États membres sont restés
sur leur faim.
Ainsi à titre d'exemple, depuis quatre ans maintenant, les Nations Unies
luttent pour parvenir à une définition - et à une condamnation - du
terrorisme, qui satisfasse toutes les sensibilités. Le Haut Comité de l'ONU sur
les Menaces, Défis, et Changements revint avec cette formule simple mais terne
: "Toute action …
destinée à provoquer la mort ou une atteinte corporelle sévère à des civils ou
à des non combattants, quand l'objectif d'un tel acte … est d'intimider une
population ou d'obliger un gouvernement ou une organisation internationale à
faire ou à s'abstenir de faire toute action". L'assemblée Générale n'est même pas parvenue à
l'approuver.
Les Nations Unies ne peuvent condamner ce qu'elles ne veulent pas définir, ne
peuvent régler ce que beaucoup de ses États membres veulent maintenir à l'état
brisé. Et ainsi le terrorisme, comme la prolifération nucléaire et la
réorganisation de l'ONU, sont demeurés des sujets non résolus.
Les déclarations de certains
des dirigeants les plus oppressifs du monde sont totalement liées à cet échec.
Selon Freedom House, il y a 88 membres des Nations Unies qui sont des
démocraties à part entière. Le reste - 103 - n'en sont pas.
Les citoyens des sociétés libres tendent à considérer les Nations Unies comme
le dernier et meilleur espoir de l'humanité. Les dirigeants des sociétés
despotiques considèrent l'ONU comme un outil de légitimité non méritée, un
véhicule pour répandre leur idéologie et - comme le programme Pétrole contre
Nourriture l'a démontré - un trust international à partir duquel ils peuvent
accroître leur pouvoir et leur richesse.
Aussi longtemps que les
Nations Unies ne feront pas une distinction fondamentale entre les nations
libres et celles qui ne le sont pas, et entre les gouvernements légitimes et ceux
qui ne le sont pas, les nobles objectifs proposés par Kofi Annan pour elles
resteront une vision lointaine.