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Un Accord Désastreux avec l’Iran en Préparation

De la journaliste Fiamma Nirenstein qui a été membre du Parlement italien (2008-2013), où elle a été vice-présidente de la commission des affaires étrangères de la Chambre des députés. Elle a servi au Conseil de l’Europe à Strasbourg, et a créé et présidé le Comité d’enquête sur l’antisémitisme. Membre fondatrice de l’Initiative internationale des Amis d’Israël, elle a écrit 13 livres, dont « Israel Is Us » (2009). Actuellement, elle est membre du Centre des affaires publiques de Jérusalem.

22/02/22

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La guerre qui se développe en Ukraine détourne l’attention de l’Amérique de la poursuite de l’hégémonie nucléaire par l’Iran. Un terrible accord avec l’Iran sera probablement signé la semaine prochaine. Il marquera une défaite totale pour l’Occident, une promesse de guerre à une époque où tout est fait pour en éviter une énième. L’agression du président russe Vladimir en Ukraine détourne l’attention de l’Amérique de la poursuite de l’hégémonie nucléaire par l’Iran. Cela permet au régime dirigé par les ayatollahs à Téhéran de prendre avec plaisir l’argent gelé par les sanctions depuis 2018 et de poursuivre son enrichissement d’uranium, qui se situe actuellement au niveau déjà élevé de 60 %. Pendant ce temps, s’il y a une véritable guerre en Ukraine, les États-Unis détourneront  le regard. Si la guerre y est évitée, la Russie sera en tout cas ravie de voir l’un de ses amis, l’Iran, gagner un match contre les États-Unis grâce à l’accord nucléaire. En effet, la signature de ce nouvel accord constituera un grand succès pour les Iraniens.

Une bombe, dans quelques mois

Après le terrible « Plan d’action global conjoint » (JCPOA) de 2015, dirigé par le président de l’époque, Barack Obama, l’enrichissement de l’uranium a continué de monter en flèche, même après le retrait de l’ancien président Donald Trump en 2018. Aujourd’hui, l’Iran dispose d’une quantité suffisante pour produire une bombe atomique en quelques mois. De plus, les Iraniens ont continué à construire des centrifugeuses plus rapides et auront désormais les moyens d’améliorer leur qualité et d’augmenter leur nombre. Et cela en dehors de leur technologie belligérante globale, drones, roquettes, missiles et avions de guerre.

 

2025 est déjà là

De plus, la date de fin de 2025 de la période qui, selon l’ancien JCPOA et probablement aussi le nouveau, marque l’interdiction d’enrichir l’uranium d’une manière adaptée à la bombe, est pratiquement déjà là. Cela s’ajoute au fait que l’agression militaire de l’Iran contre les pays sunnites et le vœu d’anéantir Israël, ainsi que ses violations des droits de l’homme, resteront intacts. Israël est au centre des objectifs génocidaires de l’Iran, avec des mandataires tels que le Hezbollah au Liban et en Syrie, disposant de quelque 250 000 missiles ; le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza et est actif au sein de l’Autorité palestinienne, bombardant Israël ; et les Houthis au Yémen bombardant l’Arabie saoudite.

Un accord qui ne peut que garantir la guerre

Non, cet accord imminent avec l’Iran ne promet pas la paix ; il ne peut que garantir la guerre. Et puisque la République islamique considère les États-Unis et l’Union européenne, qui seront signataires de l’accord, comme des ennemis jurés, ils seront la prochaine cible de Téhéran. Le retour des milliards de dollars et d’euros qui avaient été bloqués par les sanctions servira à faire avancer les desseins impérialistes-religieux des ayatollahs. Pendant ce temps, alors que l’Iran va bientôt traiter directement avec les représentants américains à Vienne, une nouvelle installation nucléaire avancée est en cours de développement dans la région de Natanz, protégée par le mont Kuh-e Kolang Gaz, ce qui la rend indestructible. Toute menace d’empêcher le régime de construire une bombe atomique à la suite de l’accord est donc peu crédible. Alors qu’Israël a souvent répété qu’il ne permettrait jamais à l’Iran de passer au nucléaire, le silence du Premier ministre Naftali Bennett est assourdissant. Bien qu’il ait été  l’un des plus grands opposants au JCPOA, lorsqu’il a servi dans le gouvernement de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, Bennett se limite désormais à des protestations prévisibles. Il sait que son gouvernement de coalition est trop fragmenté pour le suivre et trop préoccupé par ses relations avec l’administration du président américain Joe Biden.

La bombe des ayatollahs, pire qu’une guerre en Ukraine

Les républicains américains n’ont pas le point de référence qu’ils avaient sous le mandat de Netanyahu, qui en 2015 a courageusement défié Obama avec un discours devant le Congrès américain. Cela a réveillé le monde entier et a incité plusieurs pays arabes à signer les Accords d’Abraham. Israël a eu raison de mener la campagne contre la bombe des ayatollahs, car il défendait le monde entier d’une tragédie cosmique – bien pire qu’une guerre en Ukraine.