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Arouts
7 - 17 Février 2005
Le président américain George Bush a réuni une conférence de
presse à la Maison Blanche. S’adressant aux journalistes, il a notamment
déclaré que ‘’les Iraniens avaient déclaré clairement qu’ils n’aimaient pas
Israël" et a ajouté qu’Israël était préoccupé par le développement du
programme nucléaire de Téhéran. Bush a ajouté qu’à la place des dirigeants
israéliens, il serait également inquiet. Il a encore souligné qu’Israël
"étant l’allié des Etats-Unis, ceux-ci le soutiendraient s’il était
menacé". Le président américain n’a pas exclu l’éventualité d’une
offensive contre l’Iran pour l’empêcher de poursuivre son programme nucléaire.
Bush doit se rendre la semaine prochaine en Europe pour tenter de fixer une
ligne commune face au problème iranien.
Israël pourrait réagir en premier
pour détruire cette menace nucléaire du Moyen Orient
Par Paul Richter
Article paru dans le Los Angeles Times du 21 janvier 2005.
Traduit et adapté par Albert Soued, www.chez.com/soued
Habitué des mises en garde musclées au niveau international, Cheney a précisé que l'Iran était en tête de liste des pays à risque sur la carte du monde et qu'il était préoccupé par l'éventualité d'un raid préventif de la part d'Israël visant à détruire la capacité de nuire de l'Iran. Dans une interview à MSNBC, il a déclaré que les Israéliens pourraient laisser le reste du monde essuyer les plâtres diplomatiques qui en découleraient.
En fait, l'administration américaine cherche à sensibiliser le monde libre afin qu'il puisse stopper le soit-disant programme civil de développement nucléaire iranien, qui n'est en fait qu'un plan secret d'acquisition d'armes nucléaires.
L'administration Bush n'a que des cartes diplomatiques et politiques limitées qu'elle cherche à renforcer par des mises en garde, dans l'espoir que des sanctions internationales et que l'isolement de l'Iran pourraient convaincre ce pays de renoncer à ses objectifs nucléaires.
Les discours menaçant se répètent ces derniers jours sans beaucoup de succès. Ce qui amène le vice président américain à agiter la menace d'une réaction préventive israélienne que les Etats-Unis ne pourraient pas arrêter, en espérant qu'elle sera dissuasive. Un diplomate de Washington qui préfère rester dans l'anonymat confirme qu'un langage musclé va certainement attirer l'attention de Téhéran.
"Il y a une escalade rhétorique ici, pour cacher
l'incapacité américaine à définir un programme vis à vis de l'Iran, à l'orée du
nouveau mandat du président" dit H J Barkley, un ancien du Département
d'État du temps de Clinton. "D'où la suggestion de la menace
israélienne par l'administration Bush dans ce but".
Malgré les démentis Iraniens, Cheney a affirmé que Téhéran a un puissant programme d'armes nucléaires. La grande Bretagne, l'Allemagne et la France essayent de négocier avec l'Iran sur ce sujet, démarche que les Américains acceptent, mais qu'ils refusent de rejoindre, ayant peu d'espoir qu'elle aboutisse.
Cheney a dit qu'il appuyait les efforts diplomatiques européens, ajoutant que si "les Iraniens ne respectaient pas leurs engagements, il faudrait passer à l'étape suivante, c'est à dire imposer des sanctions internationales à travers le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Les officiels américains citent l'exemple de l'Irak qui a failli à ses engagements et qui s'est retrouvé dans une guerre.
De nombreuses informations circulent ces dernières semaines sur l'éventualité d'une action militaire américaine (1) et Cheney a élevé l'enjeu en suggérant l'intervention préventive d'Israël (2). Il a même précisé que ce pays pourrait le faire sans aucune autorisation préalable des Etats-Unis, du fait que l'Iran a directement menacé Israël de destruction (3).
Les experts Israéliens pensent que l'Iran pourrait développer une bombe à bref délai, deux ou trois ans. Les renseignements américains donnent un délai un peu plus long. Les officiels israéliens ont précisé qu'ils n'auraient recours à une action préventive qu'en dernier recours, et pour ramener le programme militaire iranien 10 ou 15 ans en arrière.
Un rapport du "New Yorker" précise cette semaine que des commandos américains opéraient en Iran pour repérer les objectifs sensibles. Le Pentagone a précisé que ce rapport fourmillait d'erreurs, sans nier la réalité des commandos. En réponse, l'ex-président iranien Hashemi Rafsanjani a dit que son pays ne serait pas intimidé par les menaces et les sanctions de ses ennemis extérieurs. La position Iranienne inquiète Israël "L'Iran est une menace claire pour la paix et la sécurité mondiale" dit un diplomate israélien, voulant rester dans l'anonymat, "ce pays est un parrain majeur du terrorisme au Moyen Orient qui développe des armes de destruction massive et l'arme nucléaire. Le monde devrait s'unir pour arrêter ces activités dont le but est de détruire"
Notes de la traduction
(1) il faudrait 350 frappes chirurgicales pour venir à bout du programme nucléaire iranien, disséminé à travers tout le pays
(2) certains experts israéliens excluent totalement une action préventive, préférant une action américaine plus aisée et plus sûre
(3) en effet, sans qu'on sache ce qui chagrine vraiment les Iraniens vis à vis d'Israël (aucun contentieux objectif et plutôt d'anciennes relations privilégiées), les ayatollahs ont agité la menace de détruire Israël par une seule bombe nucléaire, toute riposte israélienne ne faisant qu'égratigner l'Iran, vu l'immensité de son territoire.