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2005-2010
LES TEMPS FORTS DE
LA CRISE DU NUCLEAIRE IRANIEN
Le Figaro 09/02/2010
De la reprise des activités nucléaires
à Ispahan en 2005 à l'annonce en février 2010 de la production d'uranium hautement
enrichi, l'Iran ne cesse d'inquiéter la communauté internationale. Son président
Ahmedinejad vient d'annoncer, à l'occasion de l'anniversaire
de la révolution islamique, que l'Iran était une puissance nucléaire
2005
• 8 août: L'Iran reprend des
activités nucléaires dans son usine de conversion d'uranium d'Ispahan,
suspendues depuis novembre 2004 en accord avec l'UE-3 (France, Allemagne,
Grande-Bretagne).
- L'Iran a franchi la ligne rouge (article
du Figaro du 9 août 2009)
- Le JT de France 2 du 10 août
2005. "Nous tendons encore la main", déclare alors Philippe
Douste-Blazy, ministre français des Affaires étrangères.
• 17 septembre: Le président Mahmoud
Ahmadinejad affirme le droit de l'Iran à maîtriser le
cycle nucléaire, affirmant que le nucléaire civil est indispensable à son
développement démographique et industriel.
Philippe Douste-Blazy réagit
dans un entretien donné à RFI: "Nous avons
toujours dit que l'Iran avait droit au nucléaire civil. (...) Notre position
n'a pas varié, elle est ferme : l'Iran ne doit pas développer les parties
sensibles du cycle. Cela lui donnerait en effet la possibilité de produire des
matières fissiles"
2006
• 10 janvier: L'Iran lève les
scellés de plusieurs centres de recherche nucléaire.
"La nouvelle provocation de Téhéran"
(article du Figaro du 10 janvier 2006)
• 5 février: L'Iran cesse
l'application du protocole additionnel du Traité de non prolifération
permettant à l'AIEA un contrôle renforcé.
"L'impasse demeure sur le nucléaire iranien"
(article du Figaro du 22 février 2006)
Le JT de France 2 du 18 avril 2006:
"Le bras de fer continue entre l'Iran et l'Occident"
• 2 mai: Téhéran annonce avoir
enrichi de l'uranium à 4,8%, ce qui a priori correspond à l'enrichissement pour
une utilisation civile du nucléaire .
• 21 août: le pouvoir iranien
annonce avoir mis en service à Arak une usine d'eau lourde qui permet une production plus
importante et de meilleure qualité de plutonium.
"Le double jeu du président iranien"
(article du Figaro du 28 août 2006)
Le JT de France 2 du 31 août 2006:
"Ahmadinejad refuse l'ultimatum de l'ONU exigeant que
l'Iran suspende toute activité d'enrichissement".
• 23 décembre: L'ONU, à qui l'AIEA
a transmis le dossier après l'échec des négociations, impose des sanctions
économiques à l'Iran.
"La surenchère iranienne" (article
du Figaro du 25 décembre 2006)
2007
• 9 avril: L'Iran annonce être
passé à l'enrichissement industriel,
c'est-à-dire la production de masse de centrifugeuses.
2008
• 14 juin: Les 5+1 (Etats-Unis,
Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) proposent une coopération
conditionnée à la suspension de l'enrichissement.
Parallèlement, Javier Solana, le
haut représentant européen pour la politique étrangère, fait une discrète
proposition à l'Iran. L'offre dite de Freeze
to Freeze, qui ne pose pas la suspensions des activités nucléaires comme condition à la
reprise de discussions.
• 26 juillet: L'Iran possède 5.000 à 6.000 centrifugeuses,
selon Ahmadinejad.
2009
• 9 avril: L'Iran inaugure à
Ispahan la première usine de fabrication de combustible nucléaire
et annonce avoir installé 7.000 centrifugeuses à Natanz.
• 5 juin: L'Iran a accumulé
• 25-28 septembre: La révélation
de l'existence d'un site secret d'enrichissement d'uranium près
de Qom, puis le test par l'Iran de missiles provoque un tollé chez les Occidentaux .
• 1er octobre: Un accord est
trouvé à Genève entre l'Iran et les 5+1 sur le principe de l'enrichissement de
l'uranium iranien par un pays tiers et sur une inspection par l'AIEA du nouveau
site près de Qom.
• 21 octobre: L'AIEA propose que Téhéran livre l'uranium enrichi
à moins de 5% à la Russie, chargée de l'enrichir à 19,75%. La France
interviendrait comme sous-traitant pour produire le combustible alimentant le
réacteur de recherche de Téhéran.
• 23 octobre: Paris, Washington,
Moscou donnent leur accord. Téhéran réserve sa réponse pour la semaine
suivante.
• 25 octobre: L'AIEA inspecte le site nucléaire de Qom. Cette visite de
plusieurs jours a pour objectif de permettre de prélever des échantillons et de
déceler les signes d'un éventuel programme militaire illicite.
• 27 octobre: Les Iraniens posent leurs conditions dans le cadre de l'accord
prévoyant le transfert d'une partie de son uranium enrichi à l'étranger.
Téhéran cherche à obtenir une exportation échelonnée de son stock.
• 6 novembre: L’AIEA dresse un bilan sur les activités nucléaires clandestines
de l’Iran. Un pan du programme de Téhéran serait consacré aux expériences de
miniaturisation d’une arme nucléaire.
• 27 novembre: Les grandes puissances nucélaires de
l'AIEA votent une résolution condamnant l'Iran pour avoir
dissimulé l'existence d'un site clandestin d'enrichissement d'uranium
à Fordo, près de Qom.
• 29 novembre: Téhéran annonce la construction de dix nouveaux centres d'enrichissement d'uranium et
évoque la possibilité d'enrichir l'uranium à 20.
• 13 décembre: L'Iran fait un geste symbolique en faveur du dialogue en
avançant une nouvelle proposition d'échange d'uranium, mais dans des termes que
l'AIEA a déjà refusés par le passé.
• 13 décembre: Le Times publie des documents qui prouveraient que l'Iran est en
train de finaliser sa bombe atomique. Washington prend l'affaire au sérieux.
2010
• 6 janvier: La CIA revoit à la
hausse le nombre de sites souterrains liés au programme nucléaire
iranien. Téhéran a construit des tunnels pour dissimuler et protéger ses
installations d'attaques aériennes.
• 12 janvier: Un universitaire iranien, présenté comme un ponte de l'énergie
atomique, est tué dans l'explosion d'une bombe près de son
domicile de Téhéran. L'Iran accuse Israël.
• 3 février: Mahmoud Ahmadinejad réaffirme n'avoir «pas de problème» pour un échange d'uranium avec
les grandes puissances, comme le souhaite l'AIEA.
• 7 février: Le président iranien annonce la production d'uranium enrichi à 20%, assurant que
Téhéran a désormais «la capacité d'enrichir l'uranium» sans aide extérieure.
L'Iran réduit ainsi à néant l'accord d'échange de combustible négocié dans la
douleur à l'AIEA.
• 8 février: Paris et Washington veulent imposer de nouvelles sanctions, plus dures, contre le
régime iranien. La France, qui assure en février la présidence du Conseil de
sécurité de l'ONU, pourrait présenter une résolution aux Nations unies.
• 10 février: Ahmedinejad
annonce à la foule que l'Iran était devenue une
puissance nucléaire