www.nuitdorient.com

accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site

A quand la Réplique à 35 ans de Menaces Iraniennes ?

 

Debka.com adaptation Marc Brzustowski.

JForum jeudi 13 février 2014,

Voir aussi les 50 derniers articles du site - et ne pas oublier tous les articles sur l'Iran 

 

 

Obama à Netanyahu : "Inutile de jeter de l’huile sur le feu"... L’Iran suit un programme de réarmement massif visant à son autosuffisance, au moment où les sanctions sont levées. Cette escalade n’est pas sans évoquer la situation de l’Allemagne, de l’accession au pouvoir des Nazis au déclenchement la Seconde Guerre Mondiale. La rhétorique guerrière est identique. L’Amérique reste sourde.

 

Les dirigeants iraniens ont célébré le 35ème anniversaire de la Révolution islamique, ce mardi 11 février, par un torrent de rhétorique de haine et de menaces, surpassant même le langage brutal et agressif employé par l’ancien Président Mahmoud Ahmadinedjad .

Les menaces de défaite et d’anéantissement proférées à l’encontre des Etats-Unis et d’Israël, tombés aux mains de l’armée iranienne invincible, est le thème récurrent de leurs discours en direction des masses. Pour illustrer le déploiement de navires de guerre iraniens – dont le porte-hélicoptères Khark et le destroyer lanceur de missiles guidés Sabalan -- près des côtes Atlantique de l’Amérique, le Commandant de la Marine Ali Fadayi, a déclaré, effectivement : "Les Américains peuvent sentir… à quel point leurs navires seront coulés, avec leurs équipages de 5.000 hommes à bord, dans le combat contre l’Iran, et pourquoi ils ne retrouveront que leurs carcasses dans les profondeurs des mers ".

L‘officier supérieur iranien s’est empressé de suggérer: "Les Américains sont des lâches, qui ne pourront pas toujours se cacher sur les mers, puisque nous surveillons la totalité des régions du Moyen-Orient, de l’Europe Occidentale, du Golfe Persique, de la Mer d’Oman et du Détroit d’Hormuz ! ".

Le Commandant du CGRI, Mohammad Ali Jafari, l’a appuyé en se vantant qu’à peine deux miliciens des Bassidjis pouvaient couler un porte-avions américain – une menace patente d’attentats-suicide contre des cibles militaires américaines.

"Plusieurs destroyers lanceurs de missiles et torpilles et des sous-marins sont en construction ou ont déjà été construits par la Marine", a déclaré le Vice-Amiral Habibollah Sayyari aux Cadets de la Marine, dans la ville d’Anzali, au nord, selon l’agence Fars.

Cette déclaration suit et prolonge toute une série de signes, au cours de la dernière année, indiquant que l’Iran améliore le niveau de préparation de sa marine de guerre, comme partie intégrante d’une programme militaire visant à l’auto-suffisance, et qui pourrait directement menacer les bateaux américains patrouillant dans le Golfe Persique, l’Océan Indien, la Mer Caspienne et d’autres surfaces maritimes.

 

En décembre, l’Agence de presse iranienne ISNA avait rapporté que l’Iran avait l’intention de déployer son premier modèle de sous-marin construit à domicile, autour du 20 mars 2014, à la fin de l’année du calendrier iranien.

Selon ce reportage, le navire double la capacité du "Fateh", pèse 120 tonnes – ce qui reste de petite taille pour un sous-marin - connaît d’excellentes performances en plongée et il peut mener des missions côtières prolongées et lancer des torpilles.

S’exprimant au cours de la cérémonie à Téhéran, intitulée Grand Prix de la Mort à l’Amérique, Jafari a continué à se moquer ouvertement de Washington, en désignant comme ridicules les références de ses dirigeants à une action militaire, ajoutant que "les Américains ne sont vraiment pas fichus de faire la moindre chose contre les capacités militaires de l’Iran ".

Le Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei a répété le vieux mantra fustigeant Israël, comme n’étant qu’une excroissance cancéreuse au Moyen-Orient qu’il convient d’éradiquer au plus vite.

Alors que l’assistance brûlait des drapeaux américains et israéliens et collait des affiches caricaturant le Président Obama, le Président Hassan Rouhani a surenchéri : "Je déclare à ces peuples et à ces gens trompeurs qui affirment que l’option militaire est sur la table ,qu’ils feraient mieux de changer de paire de lunettes ! ". Il signifiait ainsi clairement à son auditoire que l’Iran n’est plus confronté à aucune menace militaire, ni de la part des Etats-Unis, ni d’Israël.

Après les tests de lancement réussis, par l’Iran, de deux missiles à longue portée, lundi, -l’un ayant les capacités d’échapper aux radars ; l’autre étant muni de dispositifs laser lui permettant d’être tiré aussi bien du sol que par voie aérienne – le Ministre de la Défense, le Général Hossein Dehqan a abondé, en disant que l’Iran dispose, à présent, de missiles à ogives multiples, capables de pénétrer les défenses anti-missiles de l’ennemi (l’Amérique ou Israël).

Les sources militaires de Debkafile l’ont interprété comme un ricanement strident en direction d’Israël, qui ne disposera pas de système opérationnel pour intercepter des projectiles à ogives multiples, avant que le Arrow 3 (H'ets) ne soit complètement développé, en 2016 ou 2017. D’ici là, l’Iran aura terminé de développer ses missiles balistiques longue portée, munis de têtes multiples.

Au même moment, la Maison Blanche et le Département d’Etat se sont précipités au téléphone pour appeler le Premier Ministre Binyamin Netanyahu, de façon à ce qu’il ne mette pas de bâtons dans les roues à la diplomatie nucléaire internationale avec l’Iran, ni à la Conférence pour la paix en Syrie, qui a repris cette semaine à Genève.

Netanyahu a bien pris en compte cet appel et s’est contenté d’émettre un discours sous contrôle, lors de la cérémonie des officiers gradés, mardi :"L’Iran célèbre aujourd’hui le 35 ème anniversaire de sa Révolution Islamique, par de nouvelles menaces de détruire l’Etat d’Israël. L’aspiration à anéantir le peuple juif et son état n’a pas disparu ni diminué, depuis que nous sommes parvenus à bâtir cet Etat. La seule chose qui a changé, c’est notre capacité à résister et à contrarier cette aspiration".

Netanyahu, comme Obama et Kerry, a choisi l’option de laisser sans réponse les menaces iraniennes.

Israël pourrait se retrouver à payer chèrement d’avoir accepté de s’enterrer la tête dans le sable.