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Secrètement, Obama a cédé devant les Exigences Nucléaires de l'Iran

 

Par Majid Rafizadeh, universitaire et spécialiste politique, irano-américain, préside l'International American Council et participe au Conseil de "Harvard International Review", de l'université de Harvard. On peut le joindre à rafizadeh@fas.harvard.edu

Traduction et adaptation par Albert Soued, écrivain, http://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com

http://www.frontpagemag.com/2014/majid-rafizadeh/obama-secretly-giving-in-to-irans-nuke-demands/

11/10/14

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Pour diverses raisons, le président Obama apparaît pressé de conclure un accord final nucléaire avec la République islamique d'Iran, même si cet accord global laisse intacte l'infrastructure nucléaire avec ses centrifugeuses, pouvant mener à l'arme nucléaire.

En suivant de près les derniers développements des négociations, il apparaît clairement que l'administration Obama a évolué progressivement vers une attitude de faiblesse et de compromis, menant à des concessions, dont certaines ont été gardées secrètes.

Alors que les pourparlers se poursuivent entre les dirigeants iraniens et les représentants des P5+1 (Chine, France, Allemagne, Russie, Royaume Uni, Etats-Unis), ils ont évolué vers un duo Iran/Etats-Unis, dans le but d'aboutir avant la date limite du 24 novembre.

Les Etats-Unis et l'Iran apparaissent ainsi aujourd'hui comme les principaux meneurs du jeu, alors que la Maison Blanche mène les négociations en direction des intérêts iraniens.

 

Il faut rappeler que la principale exigence des Occidentaux était que l'Iran démantèle son infrastructure nucléaire, avant que les Nations Unies ne renoncent aux différentes sanctions politiques et économiques contre ce pays. C'était le seul moyen de s'assurer que les dirigeants iraniens étaient sincères dans l'abandon du projet d'arme nucléaire. Puis, les pourparlers ont traîné en longueur, du fait que le chef Suprême Ali Khamenei et le chef des Gardes révolutionnaires ont précisé qu'ils ne céderaient pas un pouce de leur programme nucléaire.

Comment le président Obama a-t-il réagi devant cet acharnement iranien à ne rien céder sur l'infrastructure nucléaire ? Secrètement, il a diminué les exigences de la communauté internationale, pour aller dans le sens de l'Iran. Tournant dans les négociations, il a proposé plutôt une "déconnection" des centrifugeuses, plutôt qu'un "démantèlement". Ainsi, les Iraniens pourront continuer à enrichir secrètement de l'uranium, sans en informer l'AIEA (agence internationale de l'énergie atomique).

Si l'infrastructure nucléaire reste intacte, à tout moment, la république islamique peut décider de poursuivre son projet d'arme nucléaire, notamment après la levée des sanctions.

 

Cette offre du président Obama est restée secrète, du public et du Congrès américain. Elle n'a été dévoilée que récemment par le ministre iranien des Affaires Etrangères Mohamad Javad Zarif, lors de conversations privées avec des experts américains à New York. Ces révélations ont entraîné des réactions du Congrès, et, avec 30 autres sénateurs, le sénateur Mark Steven Kirk (R-Ill.) a envoyé une lettre au Secrétaire d'Etat John Kerry, précisant que l'administration Obama "était en train de céder à l'Iran de troublantes concessions, dans l'espoir d'une conclusion rapide des négociations et d'un accord final"

 

Le président Obama en a encore pour 2 ans et quelques mois, mais si l'accord nucléaire signé est fondé sur sa proposition, il représentera une menace sérieuse et sans précédent, un danger planétaire, laissant la République islamique libre de ses ambitions idéologiques et hégémoniques.

La "faiblesse" d'Obama, le changement des priorités et l'empressement de signer un accord final ont plusieurs origines. D'abord Obama ne sera plus président en janvier 2017 et un accord branlant ne peut nuire à sa carrière politique. Ensuite, Obama peut se prévaloir d'être le 1er président à avoir abouti à un accord historique sur le nucléaire. Enfin le président Obama est toujours apparu faible dans les négociations avec l'Iran sur ce sujet, toujours en situation d'infériorité dans ce jeu d'échecs avec les dirigeants iraniens.

L'Iran obtient des concessions en promettant d'intervenir en Irak contre le Califat islamique. De quelle manière, personne ne le sait.

Toujours est-il que l'ayatollah Ali Khamenei sort pimpant d'une opération de la prostate et d'une négociation secrète qui lèverait toutes les sanctions contre son pays, sans l'empêcher de construire sa bombe tranquillement, au moment opportun.

 

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