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L’Iran, dictature à l’intérieur et instabilité partout ailleurs

 

Par Mustafa Hijri, secrétaire-général of the du Parti Démocratique du Kurdistan Iranien (PDKI).

3/7/16 _jpost.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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Nous pensons qu’il existe une convergence stratégique entre les intérêts des nations minoritaires à l’intérieur même de l’Iran et les principaux acteurs de la région, qui peuvent contribuer à instaurer un nouvel ordre régional. 

Le Parti Démocratique du Kurdistan Iranien (PDKI), après plus de 70 ans de combat et d’expérience politique, a récemment lancé une nouvelle campagne militaire dans sa lutte pour la démocratie et le droit à l’autodétermination pour le peuple du Kurdistan iranien.

Conformément à cela, nos forces peshmergas sont actuellement déployées et assurent une forte présence dans toutes les régions du Kurdistan iranien. Au cours de ces deux dernières semaines, il y a eu de lourds combats entre le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique et les forces peshmergas du PDKI, dans des zones multiples du Kurdistan iranien, au cours desquels des dizaines d’éléments du Corps des Gardiens Révolutionnaires, dont des officiers supérieurs au grade de colonel ont trouvé la mort ou ont été blessés.

Au cours de cette campagne, le parti se réorganise, à travers diverses forces sociales à l’intérieur du Kurdistan iranien et les mobilise pour affronter l’oppression du régime. Des militants civils agissent auprès des forces peshmergas dans le cadre d’une coalition inclusive afin d’apporter des changements significatifs au Kurdistan iranien, également connu comme le Rojhelat (Kurdistan de l’Est).

Le PDKI joue un rôle d’avant-garde dans cette lutte en Iran et le perçoit comme relevant de son obligation morale de soutenir d’autres mouvements nationaux à travers tout le pays. C’est l’unique raison pour laquelle le PDKI a cofondé le Congrès des Nationalités pour un Iran Fédéral, qui est l’organisation coordinatrice fonctionnant main dans la main avec les Arabes, les Azéris, les Baloutches, les Turkmènes et d’autres organisations kurdes.

Il ne fait aucun doute que l’avenir des mouvements nationaux des Kurdes, Arabes, Turcs et Baloutches iraniens aura des conséquences significatives pour le reste du monde. Ce combat est la seule voie pour répliquer simultanément à la dictature intérieure en Iran et à son rôle mondial déstabilisateur.

Nous, au PDKI, soutenons tout effort qui puisse empêcher l’Iran d’obtenir, entre ses mains, quelque sorte que ce soit d’arme de destruction massive, puisque le gouvernement iranien a prouvé au cours de ces dernières décennies que les Kurdes, aux côtés d’autres minorités ethniques serontles premières victimes de telles armes. Les gouvernements d’Iran n’ont jamais hésité à utiliser n’importe quel moyen en leur possession pour massacrer les minorités à l’intérieur du pays.

Presque un an après l’accord nucléaire avec l’Iran, il est plus évident que jamais que Téhéran continue de poser une menace grave à la stabilité de la région et à la paix dans le monde. Les efforts de l’Iran pour imposer son hégémonie sur la région favorise l’augmentation des groupes terroristes et de la haine. L’Iran est encore et toujours le plus grand parrain du terrorisme et la source principale du chaos dans la région. Pendant ce temps, à l’intérieur de l’Iran, les exécutions des militants politiques continuent de grimer en flèche et la persécution des minorités ethniques et religieuses prend un essor vertigineux. La situation des minorités nationales, religieuses ou sexuelles empire et le régime tente d’éliminer divers groupes à l’intérieur même de l’Iran ; il continue de réprimer brutalement et de censurer tout dissident.

Le suprématisme perso-chiite est le principal facteur qui façonne les interventions de l’Iran dans la région et tant que ce régime existera, il n’y aura ni paix ni stabilité au Moyen-Orient. Les Iraniens souffrent de ce suprématisme depuis plus d’un siècle. Cela a constitué le terreau qui a fécondé l’actuelle dictature dans l’Iran contemporain. C’est un pivot crucial qui relie les deux principaux problèmes que l’Iran a produit de tous temps : la dictature à l’intérieur et l’instabilité à l’extérieur.

Par conséquent, nous pensons que la lutte des Iraniens pour mettre fin à ce régime suprématiste et centralisé peut devenir la clé qui manque à la communauté internationale dans son approche pour répondre à la menace que pose l’Iran à la paix internationale en général et à la stabilité régionale en particulier.

Ainsi, ce qui rend l’Iran dangereux n’est pas nécessairement le type d’armes qu’il possède,mais plutôt son expansionnisme et son totalitarisme , deux tendances étroitement imbriquées qui trouvent leur origine dans le suprématisme perso-chiite. Par conséquent, nous pensons que dans leur quête d’une meilleure façon de répliquer aux menaces que pose l’Iran à la stabilité de la région, la communauté internationale et les puissances régionales doivent prendre en considération la réalité multiculturelle de l’Iran. La question des minorités ethniques est une question de démocratie et leurs luttes contre la République Islamique d’Iran est la clé pour transformer l’Iran, actuel Etat-Voyou en entité orientée vers la paix, à travers un système de freins et de contrepoids.

En un mot, nous pensons qu’il  existe une convergence stratégique entre les intérêts des nations minoritaires de l’intérieur de l’Iran et les principaux acteurs de la région qui puisse déboucher sur un nouvel ordre au Moyen-Orient, par lequel nous puissions trouver une base solide afin d’assurer la sécurité et une paix durable.