www.nuitdorient.com
accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site
Être en Sûreté bien
qu’Isolés
Par Caroline Glick
JPost du 31/10/14
Adaptation française de Sentinelle 5775 ©
Yehudah Glick a consacré la meilleure partie des 20 dernières années à se faire le champion du droit des Juifs de prier sur le Mont du Temple à Jerusalem – lieu le plus sacré du judaïsme. Dans la nuit de mercredi dernier, les Palestiniens ont envoyé un homme de main à Jerusalem pour le tuer. Aujourd’hui, Glick est dans le coma au centre médical Shaare Zedek.
Deux personnes portent la responsabilité directe de cette
attaque terroriste : le tireur, et le président de l’Autorité
Palestinienne et chef de l’OLP Mahmoud Abbas. Le tireur a tiré sur Glick, et Abbas lui a dit de tirer sur Glick.
De façon usuelle, Abbas glorifie le meurtre terroriste de Juifs, et finance le
terrorisme avec le budget de l’AP lui-même financé par les USA et l’UE.
Mais il est peu fréquent qu’il incite directement au meurtre des Juifs. Il y a
deux semaines, Abbas a justement fait cela. S’adressant aux membres du Fatah,
il a qualifié les Juifs qui souhaitent prier sur le site le plus sacré du
judaïsme de "colon". Puis il a déclaré à l’auditoire qu’il doit
rester sur le Mont du Temple en permanence pour entraver l’entrée des Juifs.
"Nous devons les empêcher d’entrer sur le Mont du Temple de toutes les
façons… Ils n’ont aucun droit d’y entrer et de le profaner. Nous devons nous y
opposer et défendre nos saints lieux ".
Comme le site "Palestinian
Media Watch" l’a rapporté jeudi, dans les trois jours qui ont conduit à la
tentative d’assassinat de Glick, la télévision de
l’AP a diffusé 19 fois l’appel d’Abbas à s’attaquer aux Juifs qui veulent
pénétrer sur le Mont du Temple.
Alors qu’Abbas lui-même est responsable de l’agression contre Glick, il a disposé d’un facilitateur majeur : le
gouvernement Obama. Depuis qu’Abbas a émis pour la
première fois l’ordre aux Palestiniens d’attaquer les Juifs, il y a eu deux
attaques terroristes à Jerusalem. Les deux cas ont
provoqué des victimes américaines. Pourtant le gouvernement Obama
a refusé de condamner l’appel d’Abbas au meurtre de Juifs soit avant qu’il
n’ait mené à la première attaque terroriste, ou depuis que l’on a tiré sur Glick dans la nuit de mercredi.
Non seulement la Maison Blanche et le département d’Etat ont
refusé de condamner Abbas pour avoir suscité le meurtre de Juifs, mais encore
ils l’ont félicité et attaqué Israël et son dirigeant élu. En d’autres termes,
ils ne se contentent pas de ne rien faire, ils récompensent activement
l’agression d’Abbas et s’en font les complices.
Depuis qu’Abbas a appelé les Palestiniens à tuer des Juifs, la Maison blanche
et le Département d’Etat ont accusé Israël de nuire à la perspective de paix en
refusant de faire des concessions massives à Abbas. Les concessions que les
Américains exigent comprennent l’acceptation d’un nettoyage ethnique de tous
les Juifs du territoire qu’ils projettent pour un futur Etat palestinien ;
de dénier aux Juifs le droit à leurs propriétés détenues légalement dans les
quartiers à prédominance arabe ; et l’abrogation des procédures des planification urbaine dans les quartiers juifs de Jérusalem
construits dans les zones de la cité dont Israël a pris le contrôle sur la
Jordanie en 1967.
Les USA déclarent qu’ils ont une grande influence sur les
Palestiniens. Si cela est vrai, alors comme le montrent clairement les fêtes
officielles du Fatah après la tentative de meurtre de Glick,
cette influence est exercée intentionnellement d’une façon négative. Les
Américains encouragent les Palestiniens à être plus violents, plus radicaux et
plus extrémistes dans leurs exigences à l’encontre d’Israël et dans la
propagation de la haine antijuive.
Le gouvernement Obama
est complice du terrorisme palestinien aujourd’hui.
Et il le fait après avoir passé l’été dernier à prendre le
parti du Hamas et des ses Etats parrains, le Qatar et la Turquie, dans leur
guerre illégale contre Israël.
De plus, il est important de noter que les déclarations les plus scandaleuses
qu’a faites le gouvernement des USA à ce jour contre Israël sont survenues après
la première attaque terroriste directement inspirée par l’appel d’Abbas au
meurtre des Juifs.
Les déclarations les plus scandaleuses qu’a faites le
gouvernement des USA sur Israël sont venues cette semaine avec l’article de
Jeffrey Goldberg de la revue "Atlantic" selon lequel des officiels
anonymes de haut rang du gouvernement Obama ont
qualifié le Premier ministre Benyamin Netanyahou de "poule mouillée".
Ils ont aussi décrit le gouvernement [des USA] en état de colère "chaude
et rouge" contre Netanyahou et son gouvernement. Ces déclarations ont été
faites après que Chaya Zissel
Braun, un bébé américain de trois mois, ait été assassiné par un terroriste
palestinien à Jérusalem, lors d’une attaque incitée par Abbas.
L’aspect le plus pénible des citations de Goldberg c’est en
elles-mêmes, ces attaques de cour d’école personnelles et déplacées contre le
dirigeant élu d’Israël sont la part la plus douce de l’histoire.
Ce qui est le plus perturbant dans ce langage de bas-fonds, c’est ce qu’il
indique sur le rôle d’Israël dans les évaluations d’Obama
sur ses cartes politiques, en ce qui concerne ses négociations sur le nucléaire
iranien.
Les officiels de haut rang du gouvernement Obama ont qualifié Netanyahou de lâche parce que, entre
autres raisons, il n’a pas bombardé les
installations nucléaires de l’Iran.
Et maintenant, ils exultent : il est trop tard pour Israël pour faire
quelque chose pour arrêter l’Iran. Ils sont satisfaits de cet état de chose
présumé, parce que désormais Obama est libre de
passer un accord avec les Iraniens, leur permettant de développer à volonté des
armes nucléaires.
La rhétorique obscène qu’ils ont adoptée dans leur description de Netanyahou ne provient pas d’une "colère chaude et rouge". C’était une décision calculée. Obama s’est couché sur toutes les lignes rouges significatives qu’il a prétendues défendre dans les pourparlers nucléaires avec l’Iran.
Obama a choisi de diaboliser
Netanyahou et de fustiger Israël maintenant pour transformer le débat sur
l’Iran en un débat sur Israël. Le fait que le langage ordurier sur Netanyahou
ait été une tentative préméditée pour s’emparer du discours sur l’Iran est
encore démontré par le fait qu’Obama a refusé de
prendre la moindre mesure contre les officiels qui ont fait ces déclarations.
Il ne va pas les punir pour avoir exécuté sa politique.
Obama sait qu’après les élections
de mi-mandat de la semaine prochaine, il sera certainement confronté à une
Chambre des Représentants et à un Sénat contrôlés par les Républicains. Il ne
dispose d’aucune défense solide contre des attaques sur sa politique de
potentialisation de l’Etat parrain du terrorisme le plus actif du monde,
d’acquérir des armes nucléaires. La menace que pose aux USA l’Iran doté de
l’arme nucléaire est évidente pour la majorité des gens qui s’intéressent aux
affaires étrangères.
Comme il ne peut pas gagner ce débat important, il veut changer de sujet en
prétendant que le seul pays qui s’oppose au programme des armes nucléaires de
l’Iran, c’est Israël, qui, selon ce qu’ont insinué les conseillers de haut rang
à Goldberg, était apparemment du bluff quant à son danger. Après tout, si
c’était un vrai sujet de préoccupation, Netanyahou aurait bombardé l’Iran, il y
a trois ans, plutôt que d’essayer de s’arranger avec Obama.
Par conséquent, toute opposition du Congrès à cet accord n’a pas de sens, et
doit être le résultat de l’abominable contrôle du lobby d’Israël sur le
congrès. Les Américains loyaux, comme Obama, doivent
s’opposer aux Juifs belliqueux, lâches, agrippés au pouvoir, emmenés par le
chef des lâches, Netanyahou.
Autrement dit, en fustigeant Netanyahou et Israël, le gouvernement Obama a décidé d’user de la haine antijuive comme arme
politique pour défendre sa politique de complicité avec le terrorisme
palestinien et de potentialisation du programme d’armes nucléaires de l’Iran.
Des messages importants au
Peuple israélien et à nos dirigeants gisent dans l’article de Goldberg.
D’abord, les attaques débridées contre le Premier ministre d’Israël
démocratiquement élu – et populaire – nous montrent que quand nous sommes
confrontés à un gouvernement intrinsèquement hostile, le salaire de
l’apaisement est le mépris.
Aucun dirigeant israélien n’a plus fait pour se compromettre avec le
gouvernement américain que n’en n’a fait Netanyahou pour se concilier Obama.
- Contre l’opposition de son propre Parti et du public
majoritaire, en 2009, Netanyahou s’est plié à l’exigence d’Obama
d’adhérer à l’objectif d’établir un Etat palestinien.
- Contre l’opposition de son Parti et du public majoritaire, en 2010 Netanyahou
s’est plié à l’exigence d’Obama et a mis en pratique
un moratoire officiel de dix mois sur les droits de propriété juifs dans les
territoires au-delà des lignes d’armistice de 1949, et il a mis en pratique
ensuite u moratoire officieux sur ces droits.
- Et Netanyahou cédant à la pression d’Obama, a
libéré des meurtriers de prison et conduit des négociations avec Abbas qui
n’ont fait que le renforcer dans sa guerre politique pour délégitimer et isoler
Israël.
Pour tous ces efforts pour se concilier Obama,
aujourd’hui le gouvernement américain se fait le complice du terrorisme
palestinien et de sa guerre politique.
- De même pour l’Iran, Netanyahou a accepté de continuer de jouer "la politique bidon" d’Obama faite de sanctions, et il s’est plié à l’exigence d’Obama de ne pas attaquer les installations nucléaires de l’Iran.
Tout cela a provoqué de la souffrance pour le Peuple iranien
tout en accordant au régime quatre années et demi de
plus pour travailler sans entraves à son programme nucléaire.
Netanyahou a seulement commencé à fléchir quand Obama
a signé un accord nucléaire intérimaire avec l’Iran en novembre dernier où il a
effectivement lâché le morceau.
Et pour les efforts herculéens de Netanyahou pour se concilier Obama, il s’est retrouvé ridiculisé publiquement, comme un
lâche, par des officiels de haut rang du gouvernement américain qui ont grogné
qu’il est désormais trop tard pour qu’Obama cesse
d’ouvrir la voie à l’Iran vers la puissance nucléaire.
L’un des bénéfices des tentatives incessantes de Netanyahou
pour plaire à Obama était commandé par le besoin de
s’assurer le soutien des USA pour Israël au Conseil de Sécurité de l’ONU. Et
aujourd’hui, selon les officiels de haut rang du gouvernement US, Obama a décidé de consacrer les deux dernières années à son
poste à refuser de mettre son veto aux résolutions anti Israël du Conseil de
Sécurité.
Avant de formuler une stratégie pour traiter avec Obama dans les deux années à venir, les Israéliens doivent
d’abord prendre une profonde inspiration et reconnaître que, aussi mauvaises
que les choses soient, rien de ce qu’Obama nous fera
dans les deux années à venir ne sera aussi dangereux que ce qu’il a déjà fait.
Aucune résolution anti Israël du Conseil de Sécurité, aucune carte des frontières
d’Israël dessinée par Obama ne mettra Israël autant
en danger que sa facilitation du programme nucléaire de l’Iran.
Aussi déplaisantes que pourront être des résolutions anti Israël du Conseil de
Sécurité, et aussi déplaisant que sera une ébauche par Obama
des frontières finales, étant donné la brièveté du temps qui lui reste au
pouvoir, il est hautement improbable qu’aucune de
ces mesures n’aura un impact durable.
En tout cas, aussi affligeantes que de telles résolutions
puissent être, l’article de Goldberg a montré clairement qu’Israël ne doit
faire aucune concession à Obama en échange d’une
inversion de ses plans. Des concessions ne feront qu’accroître son mépris pour
nous.
Si l’on garde cela en tête, les mesures requises par Israël à la suite des
avertissements sourcés par Goldberg, sont fort
simples.
D’abord, dans la mesure où Israël a la capacité de causer
des dommages aux installations nucléaires de l’Iran, Israël doit agir tout de
suite. Cette capacité ne doit pas attendre un
moment plus propice.
La seule horloge dont Israël
doive se soucier est l’horloge nucléaire de l’Iran.
De même pour les Palestiniens, que la volonté de Netanyahou de
s’opposer à Obama provienne de la perspective
croissante d’élections nationales ou de sa propre détermination qu’il n’existe
aucune possibilité d’essayer de se concilier encore Obama,
le fait est que c’est la seule politique pragmatique qui lui reste à suivre.
La bonne réponse à la tentative d’assassinat de Yehudah Glick est de donner aux Juifs la liberté de prier sur le Mont du Temple.
La bonne réponse aux négociations nucléaires d’Obama, c’est une bombe sur Natanz. Obama sera en colère qu’Israël prenne de telles mesures.
Mais il est en colère si Israël démissionne.
Au moins, si nous nous défendons, nous serons en sûreté bien qu’isolés, plutôt qu’en danger et isolés.