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Cent Ans après Sykes-Picot,
la Politique de la France demeure Partiale
Par Freddy Eytan, diplomate "Cent
ans après Sykes-Picot, la politique de la France demeure partiale"-Le CAPE
de Jérusalem
: http://jcpa-lecape.org/cent-ans-sykes-picot-politique-france-israel-partiale/
19/5/16
Entre l’instauration de la
Cinquième République par le Général de Gaulle, en 1958, et 1974, aucun ministre
français n’a foulé le sol d’Israël. La France avait décrété un embargo
militaire, économique et diplomatique.
La première visite de Jean
Sauvagnargues à Jérusalem s’est déroulée le 31 octobre 1974, 10 jours après sa
rencontre avec Arafat à Beyrouth.
Depuis, la France s’acharne à lier
Israël aux Territoires palestiniens comme deux frères siamois. Pourquoi ?
Nous ne sommes plus indépendants, souverains ?
Dans la même veine, n’est-il pas
étonnant de voir défiler chez nous et chez les Palestiniens deux délégations
françaises, l’une après l’autre, celle de Jean-Marc Ayrault et celle de Manuel
Valls. Y a-t-il deux politiques ? Pourquoi soudain toute cette
précipitation ? Mahmoud Abbas n’était-il pas à Paris, il y a à peine deux
semaines ? N’y a-t-il pas des dossiers plus urgents, plus brûlants au sein
de l’Hexagone ?
Certes, la politique étrangère
française est depuis le général de Gaulle le « domaine réservé » de
l’Elysée, mais on peut dire que depuis toujours, et particulièrement depuis le
partage du Moyen-Orient par le diplomate François Georges-Picot (avec le
Britannique Mark Sykes), c’est bien le Quai d’Orsay qui fait la pluie et le
beau temps en politique étrangère, et aucune différence n’existe sur ce sujet
entre les gouvernements de Gauche et de Droite.
Le dernier vote de la France à
l’UNESCO fait partie de la politique automatique en faveur des Palestiniens.
Chirac leur avait offert un bureau diplomatique à Paris en 1974, Mitterrand
avait reçu Arafat à l’Elysée, et Sarkozy a voté en faveur de l’adhésion de la
Palestine à l’UNESCO.
La dernière résolution est
évidemment révoltante et scandaleuse, et d’ailleurs on veut bien croire qu’il
existe des remords et des regrets au sein même du gouvernement français,
surtout si on souhaite organiser une Conférence internationale sur la question
palestinienne. Manuel Valls a parlé à l’Assemblée de « formulations
malheureuses et maladroites ». François Hollande nous dit qu’il s’agissait
d’une « erreur technique et d’un malentendu » et cela ne se répétera
plus. Ah bon !
Alors, pourquoi la France a exercé
de fortes pressions sur plusieurs pays européens, dont l’Espagne, pour qu’ils
votent en faveur des Palestiniens ? Etonnant, bizarre, non ?!
Le vote de la France à l’UNESCO
trahit son penchant pro-palestinien
Nous saluons les fortes réactions
des dirigeants de la communauté juive de France, celle du Président du CRIF,
Roger Cukierman, et celle du Grand Rabbin Korsia.
Notre ministère israélien des
Affaires étrangères aurait du être plus énergique et rappeler sans faute notre
ambassadrice pour consultation, car la négation de notre propre Histoire
trimillénaire est un sujet lourd de gravité, dans le temps et dans l’espace.
Les mensonges, la délégitimation
et la désinformation doivent cesser immédiatement. Nous devrions dire à nos
« amis et alliés » Français que leur conduite est inadmissible et
qu’ils ne pourront jamais être des intermédiaires sincères si dès le départ ils
portent préjudice et veulent dicter d’une manière obsessionnelle un processus
de paix conclu à l’avance avec les Palestiniens.
François Hollande et Manuel Valls,
qui ont prouvé un certain courage et une forte détermination dans le combat
contre le terrorisme et l’antisémitisme, devraient avoir la même volonté pour
dire sans ambages aux Palestiniens avant de procéder à tout processus :
« Vous devriez avant tout
reconnaître l’existence et la souveraineté de l’Etat Juif dans des frontières
défendables, arrêter toutes les actions terroristes, et toute belligérance, ne
plus exiger votre droit au Retour, ni que Jérusalem soit aussi votre capitale,
elle appartient exclusivement aux Juifs. »
Si les Arabes acceptent un jour
cette formule, eh bien, la France aura gagné honorablement son pari…