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Comment Vivre avec un Statu Quo Imposé par l’Adversaire
Par Albert Soued, écrivain http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com
5 juin 2017
« Israël-Judée/Samarie-Palestine »-
Les Arabes ont conquis ce territoire d’Asie de moins de 30 000 km2, il
y a 14 siècles et y ont vécu d’une manière sporadique et nomade. La Bible
désigne cette région sous les noms de Judée/Samarie et Israël et les Juifs
y vivent depuis 30 siècles. Ils sont revenus plus massivement depuis un siècle,
depuis la fin de la 1ère guerre mondiale
et la chute de l’empire ottoman. Ce narratif est rappelé ici, car les revendications
palestiniennes sur cette terre sont basées sur une imposture, « l’occupation »
- En fait, tout esprit objectif doit se poser la question « qui occupe
quoi ? », en s’informant dûment sur l’histoire de la région et surtout
l’historique des évènements depuis un siècle (1).
S’appuyant sur certains versets
du Coran, la majorité des Arabes refusent la souveraineté de tout mécréant
sur tout territoire conquis par leurs ancêtres, et ceci est aussi valable
pour l’état d’Israël que pour l’Espagne ou le sud de la France. La situation
est plus aigüe pour Israël, car il s’agit d’un territoire proche de l’Arabie,
et d’une nation qui renaît après plusieurs défaites de l’Islam et des Arabes.
Deux pays arabes ont signé un traité de paix avec Israël, l’Egypte et la Jordanie,
mais dans leur esprit, il ne s’agit que d’une trêve dans leur lutte pour récupérer
quelques milliers de km2 et évincer les mécréants, Chrétiens et Juifs. Depuis
25 ans, les Palestiniens ont refusé tout accord territorial proposé, même
le plus avantageux, leur objectif étant de « jeter les Juifs à la mer »
(2).
Rappelons ici qu’entre 1948
et 1973, 900 000 juifs ont dû quitter les pays arabes en y laissant leurs
biens et leur mémoire, que les pays arabes sont pratiquement « judenrein »,
que les Chrétiens d’Orient en 1948 représentaient 20% de la population du Moyen
Orient et qu’aujourd’hui ils ne sont plus que 5%, suite à plusieurs nettoyages
ethniques, aussi bien en Syrie/Irak qu’en Egypte (3).
La Communauté arabe de la
Palestine mandataire perçoit toute paix avec Israël comme un échec de la lutte
anti-juive qu’elle mène depuis un siècle. Ne pouvant gagner la partie par les
armes, elle a trouvé dans le statut de « victime de l’occupation »
une arme de choix diplomatique
et financière, pour
décrédibiliser Israël sur le plan international et l’affaiblir sur le plan
intérieur. L’Onu et l’Europe financent avec beaucoup de générosité le narratif
palestinien et la saga de « territoire occupé », une bonne partie des
milliards d’euros reçus étant utilisés pour payer des terroristes ou leurs
familles, fabriquer des missiles et des roquettes et creuser des tunnels pour
envahir Israël.
Quant aux Arabes, ils
financent les Ong locales
dont l’objectif est la déstabilisation et la destruction de l’état d’Israël.
Le désengagement unilatéral
israélien en 2005 de la bande de Gaza a entraîné l’installation d’un régime
terroriste du Hamas, affilié aussi bien à l’Etat islamique qu’à l’Iran, et n’a
pas empêché les medias occidentaux de désigner ce territoire de « prison à
ciel ouvert ». Tout désengagement unilatéral, même partiel ou négocié de
Judée Samarie (Cisjordanie) entraînera les mêmes conséquences et aura les mêmes
résultats, un terrorisme anti-israélien accru et plus dangereux et la même saga
sans fin de « l’occupation » (4).
Sur le plan stratégique à
moyen et long terme, il ne reste comme choix pour Israël que le maintien du
Statu Quo. Ce Statu Quo doit être géré au mieux, surtout sur le plan de
l’information au niveau international (5). L’annexion ou non de la zone C de
Judée-Samarie, où on compte un demi million d’Israéliens et une centaine de
milliers d’Arabes dépendra du contexte politique du moment, notamment des
relations avec les états arabes sunnites qui ne souhaitent nullement voir
émerger un état palestinien.
Devant cette impasse
imposée par l’adversaire et ces velléités de fausses négociations, l’unité
politique à l’intérieur du pays est primordiale. Il est grand temps que la
gauche israélienne comprenne qu’il n’y a aucune chance qu’un chef palestinien
signe un véritable accord de paix, quel que soit le prix que l’Israélien est
prêt à payer (6).
Notes
(1) Voir http://www.nuitdorient.com/n741.htm & http://www.nuitdorient.com/n7311.htm
(2) Voir http://www.nuitdorient.com/n7.htm
(3)Voir http://www.nuitdorient.com/n721.htm & http://www.nuitdorient.com/n7210.htm
(4) Voir étude en anglais
du Centre Begin-Sadate d’études stratégiques à l’Université Bar-Ilan en
Israel.
https://besacenter.org/perspectives-papers/overdramatization-israel-dilemma/
Voir aussi http://www.nuitdorient.com/n723.htm
(6) L’Institut Maagar Mo’hot et le quotidien Israël Hayom
ont réalisé un sondage. 75% des
personnes interrogées pensent qu’aucun accord de paix ne sera possible entre
Israël et l’Autorité Palestinienne, contre 25% à peine qui sont optimistes.
87% des personnes interrogées préfèrent préserver le Statu Quo plutôt
que de céder la Vieille ville de Jérusalem, seuls 13% seraient prêts à ce
sacrifice pour la paix.