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L'Europe Riposte avec des Bougies
et des Ours en Peluche
par Giulio Meotti
journaliste culturel à Il Foglio, est
un journaliste et auteur italien.
1er juin 2017
Traduction du texte original: Europe
Fights Back with Candles and Teddy Bears
- L'Europe n'a toujours pas compris que la terreur qui frappait
ses métropoles était une guerre, et non l'erreur de quelques dérangés qui ont
mal assimilé la religion musulmane.
- Apparemment, nous ne sommes pas prêts à abandonner nos règles de
comportement masochistes, qui donnent la préférence à l'ennemi plutôt qu'à
notre peuple.
- Pour l'Europe, le terrorisme islamique n'a rien de réel, il est
perçu comme une interruption de routine momentanée. Nous luttons contre le
réchauffement climatique, le paludisme et la faim en Afrique. Mais sommes-nous
prêts à défendre notre civilisation ? Avons-nous déjà abandonné ?
La longue et triste liste qui suit est le produit du terrorisme
islamique en Europe :
Madrid: 191. Londres: 58. Amsterdam: 1. Paris: 148. Bruxelles: 36.
Copenhague: 2. Nice: 86. Stockholm:5. Berlin: 12. Manchester: 22. Manquent
ici les centaines d'Européens massacrés à l'étranger, à Bali, à Sousse, à
Dacca, à Jérusalem, à Sharm-el-Sheikh, à Istamboul.
Malgré 567 victimes, l'Europe n'a toujours pas compris. Sur la
seule première moitié de 2017, une attaque terroriste a eu lieu (ou a été
déjouée) en moyenne tous
les neuf jours en Europe. En dépit de cette offensive islamiste, l'Europe
riposte avec des ours
en peluche, des bougies, des fleurs, des veillées, des hashtags Twitter et des dessins.
Après le 11 septembre et ses 2 996 victimes, les États-Unis de
George W. Bush avaient relevé le défi. Aux côtés de quelques courageux alliés
européens, comme le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne, les Etats Unis
s'étaient rendus maîtres de la situation. Les combattants islamistes avaient
été mis la défensive ; les recrues djihadistes
s'étaient raréfiées et des dizaines de cellules terroristes avaient été
inactivées. Mais l'effet n'a pas duré. L'Europe s'est rapidement retranchée sur
son sol, et les islamistes l'y ont suivie pour y porter la guerre : Madrid,
Londres, Theo van Gogh ...
Depuis, la situation a empiré : nous sommes passés d'une attaque
tous les deux ans à une attaque tous les neuf jours. Sur les six derniers mois
de 2017 : Berlin, Londres, Stockholm, Paris et Manchester.
L'Europe
n'a toujours pas compris que la terreur qui frappait ses métropoles était une
guerre, et non l'erreur de quelques détraqués ayant mal assimilé la religion
musulmane. Aujourd'hui, il y a plus de musulmans britanniques dans les rangs
de l'Etat islamique que dans les forces
armées britanniques. Selon Alexandre Mendel, auteur de La
France dihadiste, l'Hexagone compte plus de
salafistes violents qu'il n'y a de soldats de métier
dans l'armée suédoise.
Treize ans après l'attaque en gare de Madrid, les dirigeants
européens s'en tiennent au même scénario : cacher les images de souffrance pour
n'effrayer personne; dissimuler que les islamistes sont « made in Europe » ;
répéter que « l'islam est une religion de paix »; brider nos libertés tout en
affirmant que « nous ne changerons pas notre mode de vie » ; éradiquer les
fondamentaux de notre civilisation - liberté d'expression, liberté de pensée,
liberté de mouvement, liberté de religion – soit les fondements de l'Occident
judéo-chrétien.
Après le nazisme et le communisme soviétique, l'islam radical est
devenu l'ennemi public numéro 1 en Europe. Mais de notre côté, nous n'avons
toujours pas commencé de remettre en cause les piliers politiques ou
idéologiques de cette débâcle, à savoir le multiculturalisme et l'immigration
de masse. Les mesures antiterroristes de choc, les seules capables d'enrayer
les menées et le moral des terroristes, n'ont pas été prises. Il aurait fallu
fermer les mosquées, expulser les imams radicaux, interdire les financements
étrangers des mosquées, interdire les organisations islamiques toxiques, mettre
un terme à l'aide sociale des djihadistes européens, s'abstenir de flirter
avec les djihadistes et empêcher le retour des
personnes parties combattre à l'étranger.
Nous
traitons la guerre et le génocide comme de simples erreurs commises par nos
services de renseignement.
Nous considérons l'Islam radical comme une « maladie mentale » qui
affecterait quelques personnes perturbées. Pendant ce temps, chaque semaine,
deux nouvelles mosquées salafistes ouvrent leurs
portes en France, et l'islam radical est prêché dans plus de 2
300 mosquées françaises. Des milliers de musulmans
européens sont partis faire le djihad en Syrie et en Irak, et les
fondamentalistes prennent le contrôle des mosquées et des centres islamiques.
A Bruxelles, toutes
les mosquées sont contrôlées par des salafistes qui
endoctrinent les masses musulmanes.
La triste vérité est que l'Europe n'a jamais eu la volonté
politique de mener une guerre totale contre l'Etat islamique et les autres
groupes djihadistes. Sinon, Raqqa et Mossoul auraient
été neutralisés depuis longtemps. Au lieu de cela, les islamistes ont repris Molenbeek en Belgique et occupent les banlieues françaises
ainsi que de vastes portions de territoire en Grande-Bretagne. Nous devrions
être en train de célébrer la libération de Mossoul et le retour des chrétiens
dans leurs foyers. Au lieu de cela, nous sommes en deuil de 22 personnes
assassinées et 64 autres blessées par un kamikaze islamiste à Manchester et
de 29 chrétiens assassinés en Egypte cette
semaine.
Des combats sérieux nécessiteraient des bombardements massifs pour
éliminer autant d'islamistes que possible. Mais
nous ne sommes apparemment pas prêts à abandonner nos règles masochistes qui
accordent la préférence à nos ennemis plutôt qu'à notre propre peuple.
L'Europe n'a jamais exigé de ses communautés musulmanes qu'elles désavouent le djihadisme et la charia. Ce silence aide les islamistes à
faire taire les dissidents musulmans
courageux. Pendant ce temps, les budgets militaires se réduisent, comme si
l'affaire était bouclée.
Après chaque attaque, les leaders européens ressortent les mêmes slogans creux : « continuons » ; « nous sommes plus forts » ; « la vie continue ». Le maire musulman de Londres, Sadiq Khan
, affirme qu'il faut s'habituer au carnage quotidien ! A l'en croire, le risque terroriste est « partie intégrante de la vie d'une grande ville », et les grandes villes du monde entier « doivent se préparer à ce genre de choses ». Indique-t-il ainsi que nous devons nous habituer au massacre de nos propres enfants comme au Manchester Aréna ? La terreur islamique fait maintenant partie du paysage de tant de grandes villes européennes : Paris, Copenhague, Nice, Toulouse, Berlin ...Au lieu de se concentrer sur le djihad et l'islam radical, les
leaders européens continuent de brandir la « menace russe ». Il ne faut pas
négliger l'expansionnisme russe. Mais les troupes de Vladimir Poutine ont-elles
attaqué Westminster ? Les agents russes se sont-ils fait exploser emportant
avec eux la vie de nos enfants lors d'un concert de Manchester ? Est-ce qu'un
repenti des services secrets soviétiques a assassiné des Suédois à Stockholm ?
Poutine offre à nos dirigeants européens une formidable diversion.
L'écrivain français Philippe Muray a
écrit dans son livre, Chers
Jihadistes :
« Chers jihadistes
! Craignez le courroux de l'homme en bermuda. Craignez la colère du
consommateur, du voyageur, du touriste, du vacancier descendant de son
camping-car ! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui
nous ont ramollis. »
L'Europe se conduit comme si le terrorisme islamique n'avait rien
de réel, comme s'il n'était qu'une interruption momentanée de nos routines. Nous luttons contre le réchauffement
climatique, le paludisme et la faim en Afrique. Mais aurions-nous oublié de
défendre notre civilisation ? Ou avons-nous simplement renoncé ?