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50 ans de Gestes
de Paix Israéliens Rejetés par les Palestiniens
A en croire l’opinion internationale,
tous les gouvernements israéliens refusent de se retirer des Territoires et
n’ont pas vraiment recherché à aboutir à un règlement de paix avec l’ensemble
des pays Arabes et en particulier avec les Palestiniens.
Par Freddy Eytan
23/10/17
Source : LE CAPE
DE JERUSALEM
Voir aussi les 50 derniers articles et toutes les informations de politique générale au Moyen Orient
Cette étude contredit cette opinion non fondée et rétablit la vérité
historique. Elle prouve pour la première fois et chronologiquement que depuis
la fameuse Résolution 242 du Conseil de sécurité, adoptée en novembre 1967,
il y a bien eu au cours des cinquante dernières années, d’innombrables tentatives,
gestes et déclarations en faveur de la paix, ainsi que de nombreux accords
signés avec les Arabes.
Soulignons que depuis le 14 mai 1948, jour de la création de
l’État Juif, il existait dans cette région du monde une double asymétrie qui
marquait une situation intenable entre l’Etat d’Israël et ses voisins : un
seul État juif se battait pour son existence et sa reconnaissance contre 21
pays arabes visant dès le départ à l’anéantir.
Ce conflit est sans doute difficile, complexe, et douloureux à
résoudre car les intérêts en jeu sont variés et souvent contradictoires. En
outre se sont greffées de manière flagrante des considérations religieuses,
politiques et stratégiques poussées au paroxysme de la violence, du terrorisme,
et des guerres, d’usure et totales.
Dans ce contexte, une solution adéquate au conflit demeure, à ce
jour, très compliquée et ses caractéristiques sont sans précédent dans
l’Histoire des peuples.
Notons qu’avant l’établissement de l’Etat d’Israël, les
dirigeants juifs de l’époque avaient accepté de nombreux plans internationaux
et notamment le partage du pays. Prenons pour exemple la Commission Peel de 1937, les fameux
Livres Blancs, et la célèbre Résolution de l’Assemblée générale des Nations-Unies
181 de 1947, appelant au partage de la Palestine mandataire qui fut rejetée
d’emblée par tous les pays arabes.
Depuis le premier jour de la création de l’Etat d’Israël tous
les dirigeants du pays, de droite comme de gauche, ont appelé à un règlement de
paix équitable.
Menahem Begin et Anouar el-Sadate
scellent la paix à Camp David, le 17 septembre 1978 (GPO)
Dès le départ, la main fut tendue sincèrement à la paix et à la
coexistence. Ce noble geste est d’ailleurs
fortement inscrit dans la Proclamation de l’Indépendance de l’Etat Juif, et il
fait toujours partie de la politique de tous les gouvernements israéliens.
La base de cette politique reposait jusqu’à la guerre de Six
Jours sur trois points principaux:
· Reconnaissance de l’Etat d’Israël.
· Frontières internationales permanentes.
· Installation des réfugiés dans les pays arabes.
Tous les pays arabes avaient refusé catégoriquement toute
négociation sur la base de ces points fondamentaux. Ils se sont lancés, dès
novembre 1947, dans une guerre totale pour tuer dans l’œuf le jeune Etat juif
qui venait de naître.
Cinq armées arabes envahirent Israël dans le but précis de
l’anéantir. À la fin de la guerre, et suite aux Accords d’armistice de 1949,
les pays arabes exigeaient un retrait complet sur les lignes d’avant-guerre,
ainsi que le retour de tous les réfugiés. Malgré la fragilité de l’État juif et
ses difficultés à intégrer les grandes vagues d’immigration, et notamment les
rescapés de la Shoah, Israël était prêt à accepter plus de 100 000 réfugiés
arabes et à entamer, sans conditions préalables, des pourparlers de paix.
La Ligue arabe refusait un plan-cadre et rejetait le droit
d’Israël à exister parce qu’il s’agissait, selon elle, d’un « corps
étranger au Levant, et un tremplin de l’Occident ». Ce rejet a
provoqué des guerres, des attaques terroristes et un sabotage systématique
contre toute initiative de paix. Pis encore, la Charte palestinienne publiée
en 1964 niait toute identité nationale du peuple juif, étant donné que
l’objectif des Arabes était la libération de toute la Palestine « de la
mer au fleuve ».
Pour atteindre ce but, les pays arabes ont acquis,
principalement de l’Union soviétique, des quantités importantes d’armes et de
munitions.
Toutes les tentatives de la part d’Israël, de l’ONU et des
Grandes puissances d’amorcer un dialogue avaient échoué, même après la défaite
égyptienne dans la campagne de Suez de 1956, et le retrait des forces
israéliennes de toute la péninsule du Sinaï et de la bande de Gaza, en mars
1957.
L’hostilité permanente et le refus systématique des pays arabes
à s’asseoir à la table des négociations ont obligé Israël à renforcer son droit
légitime de se défendre contre toute attaque. Les menaces répétitives ont été mises en exécution avec le
blocus du détroit de Tiran et l’expulsion des observateurs de l’ONU de la bande
de Gaza. Ce fut une menace existentielle qui s’est acheminée par le
déclenchement de la guerre des Six Jours.
Notons que dans la bande de Gaza régnait un régime militaire
égyptien, tandis qu’en Cisjordanie, les Jordaniens assuraient le pouvoir. Donc,
de 1948 à 1967, l’Egypte et la Jordanie avaient clairement refusé de créer un
Etat palestinien et ont même permis des activités terroristes en provenance de
ces zones.
50 ans se sont déjà écoulés, et Israël a signé depuis des
traités de paix avec l’Egypte et la Jordanie, mais toutes les tentatives
d’atteindre cet objectif avec les Palestiniens ont été vouées à l’échec.
Cette étude donc révèle qu’il y a eu des nombreuses initiatives
pour régler ce conflit, contrairement à la campagne de désinformation et aux
messages de propagande orchestrés par les Palestiniens.
Le refus des Arabes à toute négociation
La victoire écrasante d’Israël en 1967 et la défaite cuisante
des armées d’Egypte, de Syrie et de Jordanie n’ont pas amélioré la situation.
Les Arabes sont devenus plus intransigeants et refusèrent d’arrêter les
hostilités.
40 jours après la guerre, une conférence de la Ligue arabe
réunie à Khartoum décident à l’unanimité : [Voir en annexe]
– Non à la reconnaissance
de l’Etat d’Israël.
– Non à la
négociation.
– Non à la paix.
La Résolution 242 du Conseil de Sécurité
Malgré les Trois Non de Khartoum, Israël a accepté la Résolution
242, adoptée le 22 novembre 1967 au Conseil de Sécurité. Cette décision historique constitue, à ce jour, une base solide
à toute négociation de paix en cours, et elle demeure un élément fondamental
dans tous les accords signés entre Israël et ses voisins arabes.
Cette Résolution exige un retrait des forces de Tsahal et
l’ouverture de négociations de paix par l’intermédiaire de l’émissaire spécial
des Nations-Unies, Gunnar Jarring.
Dans cette Résolution, il existe un dosage soigneusement
équilibré de concessions demandées à chacun des protagonistes, le retrait est
l’un des deux principes qui devait être appliqué pour résoudre le conflit, et
il est exposé en parallèle avec le principe de sécurité des frontières. La
Résolution 242 évoque deux problèmes qui domineront les événements du
Proche-Orient dans les années à venir :
-L’avenir des territoires occupés.
-Le problème des réfugiés. (Il est à noter que la Résolution 242
ne précise pas si les réfugiés sont des Palestiniens ou des réfugiés juifs
rescapés des pays arabes)
Efforts de paix avec l’Egypte et la Syrie
Dès le 19 juin 1967, neuf jours seulement après la fin de la
guerre, le ministre des Affaires étrangères, Abba Eban, exprime à l’Assemblée
générale des Nations-Unies la volonté du gouvernement israélien de se retirer
de la majorité des territoires en échange de la paix. [Voir le discours en
annexe]
Le 27 juin 1967, le Premier ministre, Levi Eshkol, exprime le
désir ardent d’Israël d’établir une paix réelle et durable avec tous les pays
arabes. [Voir annexes]
Depuis l’adoption de la Résolution 242 du 22 novembre 1967, et
durant trois années consécutives, jusqu’en 1971, l’envoyé spécial au
Moyen-Orient, Gunnar Jarring, effectue de nombreuses navettes dans les
capitales respectives de la région. Toutefois, ses longues conversations au
Caire, à Jérusalem et à Damas n’ont pas réussi à lancer un processus de paix.
Elles ont même conduit à une guerre d’usure le long du canal de Suez.
Il est à noter qu’en parallèle avec la médiation Jarring, le
vice-Premier ministre, Yigal Allon, proposait un plan de paix pragmatique basé
sur les frontières défendables dans la vallée du Jourdain et les hauteurs du
Golan.
Le 8 octobre 1968, le ministre des Affaires étrangères, Abba
Eban, propose devant l’Assemblée des Nations-Unies un plan de paix basé sur les
points suivants : (Voir annexes)
– Frontières sûres,
ouvertes et reconnues
– Accords de sécurité
– Libre navigation
– Solution pour les
réfugiés.
– Sauvegarde des Lieux
saints à Jérusalem.
– Reconnaissance de la
souveraineté des Etats et fin de la belligérance.
– Coopération
régionale.
Depuis juillet 1969 jusqu’à la mort de Nasser, en septembre
1970, le Premier ministre, Golda Meir, a adressé de multiples messages au
président égyptien par l’intermédiaire de diplomates britanniques, Américains
et Roumains. Nasser refusa tout contact avec Israël.
En décembre 1969, un plan de paix est proposé par le Secrétaire
d’État américain, William Rogers. Nasser refuse des pourparlers directs avec
Israël, et Golda Meir refuse de se retirer du Sinaï sans avoir signé une
ébauche de traité avec l’Egypte.
En mai 1971, Golda Meir demande au Secrétaire d’État Rogers
d’organiser une rencontre secrète avec le président Sadate. Aucune suite.
En septembre 1971, le Président du Congrès juif mondial, Nahum
Goldmann révèle à Golda Meir qu’un ministre égyptien serait prêt à rencontrer
son homologue israélien. Suite à de nombreuses tractations, les Egyptiens
reviennent, à la dernière minute, sur leur décision.
En mai 1972, un message du Président de la Roumanie affirme que
le président Sadate serait prêt à rencontrer le Premier ministre israélien.
Golda Meir répondit par l’affirmative mais cette rencontre n’a jamais eu lieu.
Après la guerre du Kippour et dans le cadre de la Conférence
internationale de Genève, Abba Eban affirme le 23 décembre 1973, qu’Israël est
prêt à signer des accords de paix dans le cadre d’un véritable et sincère
compromis avec tous les pays arabes. [Voir annexes]
Le 18 janvier 1974, des accords de désengagements sont signés
avec l’Egypte, et le 31 mai 1974 signé avec la Syrie. Afin de poursuivre le
processus d la Conférence de Genève, les États-Unis et Israël (Henry Kissinger
et Yigal Allon) signent un Mémorandum stratégique.
Le 13 février 1977, le Secrétaire d’État américain, Cyrus Vance,
annonce que le gouvernement israélien est prêt à reprendre les pourparlers de
paix à Genève sur la base des Résolutions 242 et 338 de l’ONU. Les Arabes font
la sourde oreille.
Juste après la montée au pouvoir de Menahem Begin en mai 1977,
le ministre des Affaires étrangères, Moshe Dayan, entame en secret, en Roumanie
et au Maroc, des négociations avec des responsables égyptiens. Elles conduiront
à la visite historique de Sadate à Jérusalem, aux accords signés à Camp David
en 1978, et au Traité de paix avec l’Egypte le 26 mars 1979.
Notons qu’après que la Première guerre du Liban, un accord de
paix fut signé le 17 mai 1983. Il comprenait des arrangements de sécurité dans
le Sud du pays du Cèdre. Cependant, suite à de fortes pressions de la Syrie, le
Parlement libanais refusa de l’appliquer, et il fut abrogé quelques jours plus
tard.
Le 31 octobre 1991, une conférence internationale s’est réunie à
Madrid avec la participation d’Israël et des pays arabes et sous le patronage
de Mikhaïl Gorbatchev et George Bush. Les Palestiniens étaient représentés par
une délégation jordano-palestinienne.
Le 26 octobre 1994, un Traité de paix est signé entre la
Jordanie et Israël.
Les principales conséquences de la guerre des Six Jours
Soulignons une fois encore que la guerre des Six Jours éclata
après une longue période de tension et après de nombreuses tentatives
diplomatiques d’Israël d’éviter la guerre. L’Égypte a fait la sourde oreille et
a poursuivi ses activités hostiles, en bafouant les lois internationales à la
lumière du jour.
La guerre des Six Jours a provoqué un changement significatif
dans les relations complexes existant entre Israël et les pays arabes.
Toutefois, Israël a refusé d’annexer la Cisjordanie et la bande de Gaza. Par
cette politique, tous les gouvernements israéliens ont voulu affirmer que ces
territoires sont controversés et donc leur avenir sera déterminé uniquement par
la négociation.
Depuis 1967, Israël opère en Judée, en Samarie et dans la bande
de Gaza, conformément aux Droit international, et notamment dans l’utilisation
des terres publiques pour y construire des implantations. L’avenir de ces
implantations sera débattu dans le cadre des négociations sur le statut final.
Suite aux échecs des attentats terroristes le long de la
frontière avec la Jordanie et le Liban, le déclenchement de la guerre d’usure
qui a conduit deux ans plus tard à la guerre de Yom Kippour, les leaders des
pays arabes ont conclu qu’il serait impossible de vaincre Israël sur le champ
de bataille et récupérer par la force et la terreur les territoires occupés.
Les Accords de désengagements signés avec la Syrie et surtout
avec l’Egypte ont conduit aux Accords de Camp David de 1978, et un an plus tard
au traité de paix avec l’Egypte. En échange de cet accord, Israël s’est retiré
complètement de la péninsule du Sinaï, et a démantelé plusieurs implantations,
dont le village de Yamit.
Dans le cadre des Accords de Camp David, le gouvernement Begin a
également reconnu les droits légitimes des Palestiniens et leur a proposé une
autonomie administrative complète. Le 28 décembre 1977, Begin a présenté un
plan détaillé pour résoudre le problème palestinien (Voir annexes). Malgré
cette initiative importante vers la paix, l’OLP et tous les pays arabes ont
coupé leurs relations avec l’Egypte et le président Sadate fut assassiné le 6
octobre 1981.
Depuis lors, et suite à l’installation du QG de l’OLP à Tunis,
les attentats terroristes se poursuivirent, tandis que des voix s’élevaient en
Europe pour la création d’un Etat palestinien et le retrait des forces
israéliennes de tous les territoires, notamment de Jérusalem-Est.
Les Accords d’Oslo et le retrait unilatéral de la bande de Gaza
ainsi que le démantèlement des implantations de Goush Katif et du nord de la
Cisjordanie n’ont pas permis de faire avancer le processus de paix ni parvenir
à un accord permanent. Au contraire, ils ont conduit à des affrontements et des
attentats terroristes et en revanche à un durcissement de la position
israélienne.
Les tentatives de résoudre le problème palestinien
En 1974, immédiatement après la guerre du Yom Kippour, deux
ministres du gouvernement Yitzhak Rabin, Victor Shemtov et Aharon Yariv, ont
proposé d’entamer des négociations de paix avec les Palestiniens. Le Premier
ministre Rabin préféra régler le problème dans le cadre d’un arrangement avec
la Jordanie.
Depuis, de nombreuses rencontres ont eu lieu avec des
représentants de l’OLP et notamment par l’intermédiaire de l’ancien Président
du Conseil, Pierre Mendes France. Parallèlement, le gouvernement israélien avait
tenté de former une autonomie palestinienne avec des notables palestiniens des
territoires et envisager une confédération avec la Jordanie.
La Ligue arabe réunie à Rabat, en octobre 1974, rejeta toutes
les tentatives israéliennes et décida que seul l’OLP est le représentant
légitime des Palestiniens. Cette impasse dans la solution du conflit a conduit
à une vague de violence et d’attentats et en décembre 1987, à la première
Intifada.
Le 11 avril 1988, le ministre des Affaires étrangères, Shimon
Pérès, rencontre secrètement à Londres le roi Hussein de Jordanie. Ils
concluent ensemble un accord (Document de Londres) qui prévoyait dans le
cadre d’une conférence internationale d’éloigner l’OLP d’Arafat et de faire
progresser l’option jordanienne.
Des profonds désaccords entre le Likoud d’Yitzhak Shamir et le
parti travailliste de Shimon Peres ont provoqué une crise au sein du gouvernent
d’union nationale. Cette crise de la coalition parlementaire a conduit le roi
Hussein à ne pas respecter le Document de Londres, et d’annoncer le 31 juillet
1988 que la Jordanie se retirait de toute responsabilité en Cisjordanie, et que
l’OLP était le représentant exclusif du peuple palestinien.
Le 14 novembre 1988, Yasser Arafat proclame à Alger la création
d’un État palestinien. Un mois plus tard, le 14 décembre 1988, Arafat accepte
les Résolutions 242 et 338 et condamne le terrorisme. Le même jour, le
Président Reagan décide d’ouvrir un dialogue avec l’OLP.
Les Accords d’Oslo
Le nouveau gouvernement Rabin-Peres décide au début 1993
d’entamer à Oslo des contacts secrets avec des représentants de l’OLP. Le 13
septembre 1993, Israël et l’OLP signent sur la pelouse de la Maison Blanche un
accord de principes : Oslo 1. Une Autorité palestinienne est installée à
Ramallah sous la présidence d’Arafat. Tsahal se retire de plusieurs villes de
Cisjordanie et de Gaza.
Le 28 septembre 1995 un nouvel accord est signé à
Washington : Oslo 2. En vertu de cet accord, les territoires de Judée, de
Samarie et de la bande de Gaza sont partagés en trois zones :
Zone A : sous le contrôle civil et sécuritaire de l’Autorité
palestinienne.
Zone B : contrôle civil des Palestiniens et sécuritaire
d’Israël.
Zone C : contrôle civil et sécuritaire de l’Etat d’Israël.
Depuis l’assassinat d’Yitzhak Rabin, le 4 novembre 1995, et
jusqu’à l’élection de Benjamin Nétanyahou, les actes terroristes et les bombes
humaines ont augmenté considérablement. Le gouvernement israélien décide de
formuler une nouvelle politique celle de la « réciprocité ». Le 23 octobre
1998, Nétanyahou signe avec Arafat le « protocole d’Hébron », sur un
redéploiement des forces israéliennes dans la ville des Patriarches. La
cérémonie officielle s’est tenue à la Maison Blanche avec la participation du
Président Clinton, du Président Moubarak, et du roi Hussein de Jordanie.
Suite à des divergences sur l’application du protocole d’Hébron,
et la poursuite de l’incitation à la haine, les négociations avec les
Palestiniens sont gelées. En mai 1999, Ehoud Barak est élu Premier ministre.
Le 4 septembre 1999, un nouvel accord est signé à Sharm
el-Cheikh. Parallèlement, Israël se retire complètement et unilatéralement du
territoire libanais.
Un nouveau cycle de négociations avec les Palestiniens commence
le 5 juillet 2000 à Camp David, parrainé par le Président Clinton. Il sera
poursuivi à Paris et à Taba. Barak offre à Arafat un compromis historique dont
un retrait de plus de 90% des territoires et des arrangements administratifs à
Jérusalem. Arafat rejette toutes les propositions d’Israël et déclenche une
deuxième Intifada.
Le 10 août 2001, Ariel Sharon est élu Premier ministre de l’Etat
d’Israël.
En juin 2002, le Quartet présente une « Feuille de route
pour la paix » pour pouvoir résoudre le problème palestinien. Sharon émet
14 réserves, principalement sur des aspects sécuritaires. Le 4 juin 2003 un
sommet à Aqaba, réunit Sharon et Abbas sous les auspices du Président Bush et
du roi de Jordanie.
Suite à la mort d’Arafat le 11 novembre 2004 à Paris, et la
nomination de Mahmoud Abbas comme président de l’Autorité palestinienne, se
réunit le 8 février 2005 un nouveau sommet à Charm el-Cheikh.
En août 2005, Israël se retire unilatéralement de la bande de
Gaza et déracine toutes les implantations de Goush Katif et quatre autres dans
le nord de la Cisjordanie. Par conséquent, le Hamas chasse l’Autorité
palestinienne, prend le contrôle de la bande de Gaza et tire en permanence des
roquettes sur des villages israéliens du Néguev.
Avec l’arrivée au pouvoir du Premier ministre israélien, Ehoud
Olmert, des négociations secrètes avec les Palestiniens débutent en décembre
2006 et se poursuivent durant deux ans. En novembre 2007, un sommet est
organisé à Annapolis par le Président des Etats-Unis pour relancer le processus
de paix et parvenir à un accord permanent. Le Premier ministre Olmert avait
proposé un important retrait de la Cisjordanie, mais les Palestiniens avaient,
une fois encore, rejeté cette offre généreuse. [Voir la carte d’Olmert en
annexe]
Le 14 juin 2009, à l’Université Bar-Ilan, le Premier ministre
Nétanyahou propose pour la première fois d’établir un Etat palestinien
démilitarisé aux côtés de l’Etat d’Israël. [Voir l’intégralité du discours en
annexe]
En septembre 2010, l’administration Obama décide de relancer le
processus de paix sous la médiation de la Secrétaire d’Etat, Hillary Clinton.
Israël a accepté de geler durant 10 mois la construction d’implantations en
Cisjordanie.
Lors du second mandat du président Obama et durant 4 ans
supplémentaires, le Secrétaire d’Etat, John Kerry tente lui aussi de faire
avancer le processus de paix, mais sans succès.
Le 15 janvier 2017 se réunit à Paris une Conférence
internationale pour la paix au Moyen-Orient, mais sans la participation
d’Israël et les Palestiniens.
Suite à l’élection du Président Donald Trump des émissaires
américains tentent à ce jour de relancer le processus de paix et d’aboutir à un
accord de paix régional. Le Président américain s’est rendu début juin
2017 en Arabie saoudite, en Israël et à Bethléem. Lors de sa rencontre avec
Mahmoud Abbas, il exige de cesser les activités terroristes et les paiements de
salaires aux familles des « martyrs » (Révélation du Général de
brigade Yossi Kupervasser directeur de projets stratégiques au JCPA-CAPE de
Jérusalem).
Le 12 octobre 2017, le Fatah et le Hamas signent au Caire un
accord de réconciliation qui prévoit le retour de l’Autorité palestinienne dans
la bande de Gaza.
L’impasse du processus de paix : les principales raisons
- Le contexte historique
Depuis la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917 jusqu’à ce
jour, toutes les tentatives de régler le problème palestinien ont été vouées à
l’échec. Les raisons sont multiples et concernent différents récits
historiques, des barrières idéologiques et psychologiques, des questions
sécuritaires et une méfiance réciproque.
Jusqu’en juin 1967 la question palestinienne ne figurait pas en
priorité dans le monde arabe, mais par la suite, les opérations terroristes
spectaculaires perpétrées par l’OLP ont exhorté les dirigeants arabes et la
communauté internationale à exercer de fortes pressions sur Israël pour qu’il
se retire de tous les territoires occupés.
- La solidarité arabe et le soutien de la France
Le problème palestinien a suscité une large sympathie au sein du
monde arabe et dans les pays non-alignés. La crise pétrolière et les mouvements
d’extrême gauche ont provoqué en Europe de nombreuses manifestations en faveur
de la cause palestinienne. Même l’assassinat spectaculaire de 11 athlètes
israéliens aux Jeux Olympiques de Munich en 1972 a été perçu par ces mouvements
comme des actes légitimes de « résistance ».
Paris était devenue la capitale de la cause palestinienne. La
France a été le premier pays occidental à reconnaître Arafat comme le seul
dirigeant officiel des Palestiniens tandis qu’Israël, la majorité des pays
européens, et les Etats-Unis considéraient Arafat comme chef d’une organisation
terroriste.
Le 21 octobre 1974, le ministre français des Affaire étrangères,
Jean Sauvagnargues, rencontre Yasser Arafat à l’ambassade de France à Beyrouth.
Quelques mois plus tard, la France ouvre un bureau diplomatique de l’OLP à
Paris.
La France prétendait que son soutien à la cause palestinienne
lui permettait d’obtenir du pétrole des pays producteurs, et éviterait des
actes terroristes sur son sol.
- Question complexe et unique et non seulement territoriale
La solution du problème palestinien que la communauté
internationale exige depuis 1967 est une question complexe, compliquée et
unique. Elle ne peut être résolue selon des critères historiques européens.
Pour pouvoir résoudre le problème palestinien chaque camp
devrait accepter le compromis mais aussi refuser des décisions extrêmes.
Ce n’est pas par une annexion israélienne ou le retrait complet
des territoires qu’on réussira à résoudre le problème. Il n’est pas seulement
territorial et ne ressemble pas aux litiges que nous avons connus avec la
Jordanie et l’Egypte ou entre la France et l’Allemagne. Dans ce contexte, la
formule « la terre contre la paix » n’est pas le principal obstacle.
- L’aspect national et l’autodétermination
Rappelons que le droit du peuple juif à l’autodétermination sur
sa terre ancestrale a été acquis officiellement le 24 juillet 1922 par la
Société des Nations, et suite à la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917.
Il s’agit en fait d’un conflit entre deux peuples, dont l’un,
arabo-palestinien, affirme que les Juifs ne sont pas une nation et ne peuvent
obtenir de nationalité. Ils ne représentent qu’une religion et donc ne peuvent
former un État souverain et indépendant. Cette approche rejette
fondamentalement le mouvement sioniste et offre aux Juifs comme aux chrétiens
un statut exclusivement religieux. Pis encore, selon les publications et
ouvrages palestiniens, il n’existe aucune distinction ou séparation entre les
Juifs de la diaspora et ceux qui vivent dans l’Etat d’Israël. Dans différents
films et documentaires à la télévision, sur les réseaux sociaux, et dans les
caricatures apparaissent souvent des motifs clairement antisémites.
Le conflit n’est pas seulement territorial par le fait aussi que
les Juifs vivant en diaspora sont des cibles d’attaques terroristes.
En outre, il est clair que la clé du conflit n’est pas
uniquement dans les mains des Palestiniens. Le conflit se poursuivra tant que
les organisations terroristes telles qu’al Qaeda, Daesh, ou le Hezbollah chiite
poursuivront leurs hostilités, et le Hamas à Gaza, continuera à saboter toute
négociation avec Israël, et refusera de démanteler son arsenal militaire et
détruire ses tunnels.
La menace des roquettes du Hamas (infographie : Tsahal)
- Les rivalités au sein du monde arabo-musulman
Malgré l’apparence de solidarité au sein du monde arabo-musulman
pour résoudre le problème palestinien, de profondes querelles et divergences
sur ce sujet épineux sont toujours omniprésentes. Au fil des ans, les Arabes
sont devenus plus indifférents à la cause palestinienne et leur soutien
financier a fortement diminué dans tous les domaines.
Les divisions entre les diverses organisations palestiniennes,
notamment entre le Fatah et le Hamas ainsi que la corruption qui frappe les
pouvoirs successifs affaiblissent le leadership et a approfondi la méfiance au
sein de la population.
Soulignons une fois encore que malgré les accords de paix signés
avec l’Egypte et la Jordanie, l’incitation à la haine et les actes terroristes
contre Israël n’ont jamais cessé et des leaders palestiniens refusent toujours
de suivre la voie des modérés du monde arabe.
- Débat en Israël
Avant même la création de l’Etat d’Israël, il existait au sein
de la direction sioniste des opinions idéologiques différentes sur la marche à
suivre. Le débat est un élément vital de chaque société et de chaque démocratie
libérale. Toutefois, rappelons que dès la création de l’Etat d’Israël, toutes
les organisations militaires et paramilitaires ont été dissoutes. Si les
Palestiniens souhaitent établir un Etat indépendant, ils devraient donc cesser
la lutte armée et les hostilités et mettre un terme définitif aux groupes
terroristes et démanteler toutes les armes et les roquettes des mains des
milices.
Le débat public sur le problème palestinien en Israël est
légitime car il s’agit bien de questions existentielles et essentielles pour
l’avenir de l’Etat. Après la signature des Accords d’Oslo le débat a violemment
dérapé et a conduit à l’odieux assassinat du Premier ministre, Yitzhak Rabin.
Cependant, malgré la douleur et la rage, le gouvernement a respecté les accords
avec les Palestiniens, et les engagements internationaux, et a poursuivi le
processus de paix, ainsi que le débat public entre la Droite et la Gauche.
Il convient également de noter que dans chaque démocratie tout
parti ou mouvement à un programme politique que chacun doit respecter. En
raison du système électoral toute coalition demeure fragile et dépend des
caprices de chaque formation parlementaire.
Chaque Premier ministre israélien aura toujours du mal à adopter
des décisions cruciales concernant des questions existentielles. Contrairement
à certains pays européens, Israël n’a pas coutume d’organiser des référendums.
Pour pouvoir voter une décision qui concerne par exemple, un retrait des
Territoires, il est nécessaire d’avoir une majorité absolue ou former un
gouvernement d’union nationale.
Notons que depuis la guerre des Six Jours, chaque processus de
paix impliquait des considérations de politique intérieure et une approbation
de toutes parties de la coalition. Enfin, soulignons que les Accords de paix
avec l’Egypte et la Jordanie ont été approuvés à la Knesset par une majorité
écrasante tandis que les Accords d’Oslo par une majorité d’une seule voix,
c’est-à-dire par seulement 61 membres de la Knesset sur les 120.
- L’aspect juridique et l’image d’Israël dans les médias
Depuis la fin de la guerre des Six Jours, la communauté
internationale et les médias emploient le même paradigme en exigeant qu’Israël
se retire de tous les territoires occupés. Les questions sécuritaires ou la
question de savoir si les arguments que donne Israël sur le conflit n’ont
jamais été débattus réellement et objectivement. Pourtant, au sein des juristes
et des spécialistes en Droit international, les interprétations divergent sur
le terme « territoire occupé » ou « frontière
internationale ».
Les Palestiniens exigent que la solution se base sur les lignes
du partage de 1947 et non sur les lignes d’armistice de 1949, tracées à la fin
de la guerre d’Indépendance. Israël affirme également que la « ligne
verte » ne présente pas des frontières défendables.
Israël prétend aussi que les territoires conquis en 1967 sont
controversés et donc leur statut sera défini lors des négociations sur le
statut final. Il exige que les négociations soient directes entre les deux
parties et sans conditions préalables, et affirme que les implantions ne
présentent pas un obstacle au processus de paix.
Soulignons qu’Israël se comporte en Etat démocratique. Avec le
conseil et l’appui de la Haute Cour de Justice, il mène une politique
relativement libérale dans le contrôle des territoires occupés.
Dans ce contexte, il existe aussi un phénomène sans précédent
dans l’Histoire contemporaine. Il permet à la minorité arabe d’Israël d’avoir
des liens directs et une solidarité politique complète avec ceux qui vivent en
Cisjordanie. Tout en restant citoyen d’un État souverain qui est l’Etat Juif,
les Arabes d’Israël se considèrent aussi comme des Palestiniens. Sans renoncer
à leur nationalité israélienne, ils exigent avec pertinence la création d’un
Etat palestinien.
Il est à noter que malgré le régime militaire qui administrait
les Territoires juste après la guerre, les ponts avec la Jordanie étaient
ouverts avec une circulation massive des personnes et des biens. Les Israéliens
affluaient vers les marchés de Naplouse, d’Hébron et de Gaza, ainsi vers les souks
de Jérusalem-Est. Les Arabes des Territoires arrivaient en Israël par milliers
pour y travailler.
La politique israélienne s’efforçait par tous les moyens à
parvenir à une coexistence avec les nouveaux voisins de la Rive occidentale. Le
gouvernement cherchait un règlement pacifique dans le cadre de pourparlers
directs et ouverts. Des notables et des maires de Cisjordanie étaient associés
à des programmes communs. Diverses options et plans furent envisagés dont une
Confédération jordano-palestinienne.
Les propositions de la communauté internationale d’intervenir et
de garantir la sécurité de la population palestinienne tout en offrant des
gages pour la défense d’Israël ont été rejetées. Suite à de nombreuses années
d’expérience et d’échec, Israël ne pouvait compter sur le déploiement de forces
internationales et a préféré de s’appuyer sur ses propres services de défense.
Les exemples malheureux à Gaza et au Liban avec les observateurs de l’ONU
n’ont pas contribué à la stabilité ni à contrer les actes terroristes.
- L’avenir de Jérusalem
La communauté internationale, y compris les États-Unis, ne
reconnaît pas Jérusalem comme la capitale de l’Etat Juif. L’idée d’un partage
de Jérusalem en deux capitales n’a jamais été mise à l’épreuve et l’écrasante
majorité des Israéliens s’oppose à ce que Jérusalem soit la capitale d’un futur
État palestinien. Cependant, les Palestiniens avec le soutien de certains pays
musulmans dont la Turquie et l’Iran et des islamistes arabes d’Israël, tentent
de libérer, par des manifestations et la violence, la mosquée Al-Aqsa, qui,
selon eux, se trouve en danger par le maintien de l’occupation israélienne. Les
tentatives de ces deux pays musulmans, mais non arabes, de transformer le
conflit politique par une guerre de religion sont vouées à l’échec en raison de
la fermeté israélienne sur le plan sécuritaire et par ses engagements depuis
1967 de sauvegarder la liberté des cultes et les Lieux Saints, musulmans,
chrétiens et juifs.
Depuis le grave incident du vendredi 14 juillet 2017 qui a coûté
la vie à deux policiers israéliens, sur le Mont du Temple, Israël a renforcé
les mesures de sécurité et contrôle strictement le statu quo, accepté
par toutes les parties depuis 1967.
Soulignons que depuis la présidence de Jamal Abdel Nasser en Egypte,
la plupart des dirigeants arabes y compris Arafat, ont agi par des motivations
nationalistes et non religieuses, Nasser, Sadate, Moubarak, et Sissi
aujourd’hui, se sont battus avec acharnement contre les Islamistes.
Soulignons encore que la Jordanie n’a pas sauvegardé les Lieux
saints Juifs de Jérusalem. Elle a même détruit des synagogues et des
cimetières. Même les tentatives faites par le Président Bill Clinton (avec le
consentement du Premier ministre Ehoud Barak) de diviser Jérusalem et à trouver
des arrangements appropriés pour les différents quartiers ont été rejetées
catégoriquement par Yasser Arafat lors des pourparlers de Camp David au mois de
septembre 2000. Arafat avait refusé tout compromis et a lancé une deuxième
intifada. Depuis, et à la lumière de la situation sécuritaire et de l’évolution
démographique, il est quasiment impossible de partager Jérusalem en deux
capitales distinctes.
- Le sort des réfugiés
Depuis 1948 la question des réfugiés n’a pas encore été résolue
en raison de l’insistance des dirigeants palestiniens à perpétuer le problème
et afin de permettre d’obtenir l’aide de l’UNRWA.
Il s’agit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale d’un
phénomène bien étrange. Depuis 1949, une organisation onusienne est chargée
uniquement des réfugiés palestiniens, tout en ignorant la détresse de millions
d’autres à travers le globe. Pis encore, l’argent versé par l’UNRWA est en
partie transféré indirectement pour des actes terroristes et des campagnes
d’incitation à la haine. Les tentatives d’Israël de trouver une solution
appropriée également pour le million de Juifs rescapés des pays arabes ont eux
aussi échouées. L’OLP exige toujours le droit au retour de tous les réfugiés de
la diaspora palestinienne dans leurs foyers d’avant la création de l’Etat
d’Israël.
La situation géopolitique régionale
Depuis le « printemps arabe » déclenché en Tunisie et
son effet domino qui avait conduit à faire tomber les régimes de Moubarak, Ben
Ali, et Kadhafi, ces pays ne sont toujours pas retournés à la stabilité et au
calme. Bien que Daesh perde actuellement des combattants et des territoires
stratégiques, des attentats sont perpétrés au Moyen-Orient, en Afrique
saharienne, au Maghreb mais aussi en Europe. Pour l’heure aucune solution
politique satisfaisante n’a été trouvée pour mettre fin à la guerre civile en
Syrie et en Irak. L’intervention de l’Iran dans la guerre et son soutien au
Hezbollah et au Hamas menacent la stabilité de toute la région et sabotent
toute tentative de paix. Il ne fait aucun doute que la poursuite des actes
terroristes dans la péninsule du Sinaï, les menaces du Hezbollah au Nord, comme
celles du Hamas au Sud, écartent tout processus de la paix avec les
Palestiniens.
Dans la situation actuelle, il est évident que la création d’un
État palestinien fragilisé ne pourrait être viable. Il deviendrait, très
rapidement, un État terroriste et le théâtre de violences qui menaceront Israël
et ses proches voisins, l’Egypte et la Jordanie. Compte tenu de tous ces
risques et menaces, il est plus sage de mettre l’accent sur la stabilité de la
région et d’envisager une solution régionale pour pouvoir résoudre le problème.
Conclusion
Cette étude a tenté de publier en un seul document la vaste
activité diplomatique d’Israël et de la communauté internationale pour
promouvoir la paix dès la fin de la guerre des Six Jours. Cette étude vise à
expliquer la complexité du conflit et analyser son contexte, ses motivations et
les raisons de l’impasse avec les Palestiniens. Pourquoi deux voisins arabes, l’Egypte
et la Jordanie, acceptent de signer un traité de paix avec Israël, alors que
les Palestiniens refusent systématiquement d’accepter toute solution.
Depuis la fin de la guerre des Six Jours et durant plus des 50
années écoulées, il n’y a pas un seul jour où Israël demande à l’Autorité
palestinienne de résoudre le problème dans le cadre de négociations directes et
sans conditions préalables. Cependant, les Palestiniens n’ont pas changé de
narratif ni de position. Ils continuent d’exiger que justice soit faite à la
Nakba de 1948, et ils refusent de reconnaître Israël comme l’État-Nation du
peuple juif.
Au cours de ces dernières cinquante années tous les
gouvernements israéliens, de droite, de gauche ou de salut public, ont essayé à
leur manière propre, d’éviter par tous les moyens une guerre de religion et
d’écarter les groupes extrémistes et les mouvements messianiques. Les raisons
aux échecs sont nombreuses et variées et certaines ne déchargent pas la
responsabilité israélienne, mais malgré la complexité du conflit, les
difficultés et les contraintes sécuritaires et idéologiques, tous les
gouvernements ont refusé d’annexer les territoires. Conscients que faire
avancer le processus de paix est une noble priorité et un atout stratégique
considérable pour l’avenir de l’Etat d’Israël.
--
La traduction du Discours du Premier ministre Nétanyahou à
l’ONU par LE CAPE :
« Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Nous progressons dans un élan formidable, nous sommes
aujourd’hui en pleine révolution. Ce changement se produit car de nombreux pays
de la planète se réveillent, et ils ont enfin compris qu’Israël est capable de
faire pour eux des merveilles.
Ces Etats reconnaissent maintenant ce que de brillants
investisseurs, comme Warren Buffet, et d’excellentes entreprises, comme Google
et Intel, ont reconnu depuis longtemps déjà : Israël est en effet le pays
de l’innovation par excellence, la plaque tournante de la technologie de
pointe, de l’agriculture, de l’irrigation et du dessalement de l’eau de mer, de
la cybersécurité, de la médecine, des véhicules autonomes. Dans chaque domaine
nous sommes capables d’être dans le peloton de tête.
Ces mêmes pays reconnaissent aussi les capacités exceptionnelles
d’Israël dans la lutte contre le terrorisme.
Ces dernières années, Israël a fourni de précieux renseignements
qui ont réussi à empêcher des dizaines d’attaques terroristes spectaculaires
dans le monde entier… LIRE LA SUITE SUR LE CAPE
DE JERUSALEM
ANNEXES
Liste des documents officiels (voir
également la rubrique “Documents”)
–
Allocution du Premier ministre, Levi Eshkol, 27
juin 1967.
–
Décision du sommet de la Ligue arabe réuni à
Khartoum le 1er septembre 1967.
–
La Résolution 242 du Conseil de sécurité des
Nations Unies adoptée le 22 novembre 1922.
–
Discours du ministre des Affaires étrangères, Abba
Eban, à Genève, 21 décembre 1973
–
Yitzhak Rabin présente le nouveau gouvernement, 10
mars 1974.
–
Discours à la Knesset du Premier ministre Yitzhak
Rabin, 3 juin 1974.
–
Communiqué du Cabinet israélien concernant la paix
avec la Jordanie, 21 juin 1974.
–
Discours du ministre des Affaires étrangères, Yigal
Allon, 3 octobre 1974.
–
Lignes directrices de la politique étrangère
d’Israël, Yigal Allon, 26 décembre 1974.
–
Mémorandum stratégique Israël-États-Unis, 1er
juillet 1975.
–
Discours du ministre des Affaires étrangères, Yigal
Allon, à la Knesset, 17 novembre 1976.
–
Communiqué du gouvernement sur la visite du
Secrétaire d’Etat Vance, 13 février 1977.
–
Déclaration d’intention du gouvernement Begin, 20
juin 1977.
–
Le ministre de la Défense, Ezer Weizman, sur le
démantèlement d’implantations, 28 septembre 1977.
–
Discours du Premier ministre, Menahem Begin, adressé
au peuple égyptien, 11 novembre 1977.
–
Discours de Begin en réponse au Président Sadate,
20 novembre 1977.
– Interview du Premier ministre, Menahem Begin, avec
des journalistes francophones, 21 mars 1980.
–
Résolution du Cabinet israélien sur le plan Reagan,
2 septembre 1982.
– Un accord de paix et des arrangements de sécurité
signés avec le Liban, 17 mai 1983. [Abrogé par la suite]
–
Discours du Premier ministre, Yitzhak Shamir, à la
Conférence de Madrid, 31 octobre 1991.
–
Déclaration sur les pourparlers entre Jordaniens et
Palestiniens, 31 octobre 1991.
–
Allocution du ministre des Affaires étrangères,
David Levy, à Moscou, 28 janvier 1992.
–
Déclaration d’intentions du gouvernement de Yitzhak
Rabin, 13 juillet 1992.
–
Reconnaissance mutuelle Israël-OLP, 10 septembre
1993.
–
Communiqué du sommet de Taba, 21 octobre 1993.
–
Déclaration conjointe au Caire des délégations
israélienne et palestinienne, novembre 1993.
–
Signature du Traité de paix avec la Jordanie, 26
octobre 1994.
–
Signature de l’accord intérimaire à Washington, 28
septembre 1995.
–
Protocole Hébron-Nétanyahou-Arafat, 23 octobre 1998
–
Signature à Washington de l’établissement de
relations diplomatiques complètes avec la République islamique de Mauritanie. (Dans le cadre des efforts de paix avec les Palestiniens), 28
octobre 1999.
–
Pourparlers d’Israël avec la Syrie à Washington,
décembre 1999-janvier 2000.
–
Sommet de Charm el-Cheikh, 4 septembre 2000.
–
Le Président Bush appelle à une nouvelle direction
palestinienne, 24 juin 2002.
En savoir plus sur
http://www.jforum.fr/50-ans-de-gestes-de-paix-israeliens-restes-sans-reponse.html#bTYswGYJEJk51skS.99