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De l'Union Européenne 

Cultiver l'Instabilité et le Terrorisme au Moyen-Orient

Par Naomi Linder Kahn

25/04/19 – texte en anglais ci-dessous

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Sous couvert d'"assistance agricole", l'Autorité palestinienne prend le contrôle de la zone C (la zone placée sous pleine juridiction israélienne dans les accords d'Oslo, en attendant un accord de paix complet qui établirait la souveraineté de l'une ou l'autre partie sur la zone), avec le soutien financier européen massif, en violation du droit et des accords internationaux conclus par l'UE.

Au cours de la dernière décennie, l'Autorité palestinienne (AP) a mis en œuvre un programme à long terme visant à prendre le contrôle de lieux stratégiques dans la zone C des territoires contestés de Judée et de Samarie. L'objectif apparent de l'Autorité palestinienne est d'annexer ces zones et de les placer sous son contrôle, dans le cadre de son plan plus large pour la création unilatérale d'un État palestinien. Ce plan a été rendu public en 2009, dans un document officiel de l'AP rédigé par le Premier ministre de l'époque, Salam Fayyad ; depuis sa publication, il a été réalisé pratiquement sans entrave, grâce à un financement européen massif.

Depuis 2013, l'exécution du plan s'est nettement accélérée, principalement grâce à une activité agricole intensive et à grande échelle, étant entendu que cette tactique, par opposition à la construction illégale, permet à l'Autorité palestinienne de prendre le contrôle de vastes étendues de terres relativement rapidement. Cette activité, menée sous l'égide du "Roots Project" de l'Autorité palestinienne (جذور ou Jouzour), permet de présenter plus facilement les accaparements massifs de terres aux médias internationaux et aux bienfaiteurs étrangers, comme une "aide humanitaire".

L'acteur clé de ces projets d'accaparement des terres est l'Union des Comités du Travail Agricole (UAWC). Avec des bureaux en Judée et en Samarie, l'UAWC entretient des liens organisationnels et opérationnels étroits avec le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), une organisation terroriste qui a perpétré de nombreux attentats meurtriers contre des citoyens israéliens, dont de nombreux attentats suicides à la bombe dans les années 2000. L'UAWC est financé, pour la plupart, par les gouvernements européens et les organisations d'aide humanitaire, ainsi que par l'Union européenne.

La majorité des activités de l'UAWC se déroulent dans la zone C. Parmi les projets les plus importants : Saisie illégale de milliers de dounams de terres à des fins agricoles, saisie illégale de sources d'eau et création de nouvelles routes, apparemment pour faciliter l'accès des agriculteurs palestiniens aux zones agricoles. Ces activités sont concentrées dans des zones d'importance stratégique, en particulier les zones adjacentes aux colonies juives et à la barrière de sécurité, ainsi que les zones de la zone C qui servent de zone tampon entre les zones A et B (qui sont sous la juridiction totale ou partielle de l'Autorité palestinienne, respectivement).

Il va sans dire que toutes ces activités sont menées unilatéralement, sans permis ni coordination avec l'État d'Israël, en violation du droit en vigueur dans ces régions, en violation des accords d'Oslo et en violation du droit international.

Une organisation non gouvernementale, Regavim, qui se consacre à la préservation des ressources foncières d'Israël et à la promotion d'une politique d'utilisation des terres tournée vers l'avenir, a réalisé une documentation et une cartographie précises des activités de l'Autorité palestinienne sur le terrain et a recueilli des informations sur le financement par l'UE des activités du Centre par le suivi des publications, rapports et couvertures médiatiques et Internet de l'Union européenne (comme cette récente vidéo qui fait état de nombreuses activités illégales). Les résultats de cette recherche, qui ont été présentés dans un rapport détaillé à la sous-commission de la Knesset de la Commission des affaires étrangères et de la défense sur la Judée et la Samarie, sont résumés dans "The Roots of Evil".

Le contexte politique - La bataille pour le contrôle de la Judée et de la Samarie

Dans l'"Accord intérimaire entre l'État d'Israël et l'Autorité palestinienne" signé à Oslo en 1993 ("l'Accord d'Oslo") entre Israël et les dirigeants de l'OLP, l'État d'Israël a officiellement reconnu l’organe qui avait fonctionné ouvertement comme une organisation terroriste, et qui lui a permis de créer une Autorité palestinienne chargée de surveiller la gouvernance arabe autonome, dans certaines régions de Judée et Samarie.

En vertu de ces accords, la Judée et la Samarie ont été divisées en trois régions : La zone A est placée sous la juridiction civile et de sécurité palestinienne ; la zone B est placée sous le contrôle civil de l'Autorité palestinienne, tandis qu'Israël reste responsable de la sécurité ; et la zone C est placée sous la juridiction civile et de sécurité israélienne complète. Bien que, dans la pratique, de nombreuses clauses des Accords d'Oslo n'aient jamais été activées et que d'autres éléments ne soient plus pertinents, le partage des compétences juridictionnelles demeure en vigueur.

Il y a près d'une décennie, Salam Fayyad, alors Premier ministre de l'Autorité palestinienne, a commencé à promouvoir un programme unilatéral pour la création  « d'un État arabe indépendant et pleinement autonome sur l'ensemble du territoire de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, conformément aux frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale ». Un élément central du plan Fayyad est la tentative d'approfondir la présence administrative officielle de l'Autorité palestinienne spécifiquement dans la zone C et d'établir une annexion de facto du territoire, en partant de l'hypothèse sous-jacente que les zones A et B ont déjà été "prises en charge" par les accords d'Oslo.

La mise en œuvre de ce programme d'"annexion rampante" s'effectue sur deux voies parallèles. Le premier concerne la coopération avec Israël : L'Autorité palestinienne soumet aux autorités israéliennes compétentes des demandes d'approbation de projets de construction "prioritaires" ; en général, le financement international de ces projets dépend d'un "sceau d'approbation" d'Israël. La deuxième voie, beaucoup plus répandue, est la création de faits sur le terrain, par le biais de constructions et de développements illégaux de grande envergure, évidemment sans coordination ni permission des autorités israéliennes. Les projets de ce volet illégal sont planifiés et exécutés selon un plan directeur clair et systématique qui vise à créer une contiguïté territoriale pour le futur État palestinien tout en perturbant la croissance et la contiguïté des communautés israéliennes.

Au cours des dernières années, la voie illégale est devenue non seulement plus prononcée, mais plus "créative", utilisant le travail agricole pour établir les faits sur le terrain - en violation du droit en vigueur dans cette région, en violation des accords d'Oslo qui stipulent que l'État d'Israël est le seul souverain sur ce territoire, en violation du droit international.

L'AP bénéficie du soutien diplomatique des pays européens depuis des décennies. Bien que l'Union européenne ait participé activement à la formulation des Accords d'Oslo et que ses représentants aient participé à la cérémonie de signature, ces dernières années, l'UE a activement financé nombre des activités illégales de l'Autorité palestinienne dans la zone C, contribuant aux projets mêmes qui sapent ces accords en prenant des mesures unilatérales pour créer un État palestinien qui englobe la Judée et Samarie.

Les organisations palestiniennes de la "société civile" et l'Autorité palestinienne elle-même ont reçu un soutien pratique et économique massif de la part des gouvernements et organisations européens. Les fonds européens, ainsi que le soutien diplomatique et d'autres formes de participation active, ont été canalisés directement vers les projets du plan Fayyad.

L'une des méthodes employées par l'Union européenne pour créer un État palestinien de facto consiste à bloquer le développement des infrastructures et l'expansion des colonies juives en Judée et en Samarie par la construction et l'agriculture palestiniennes. Au cours des dernières années, l'UE a construit plus de 2 000 structures dans la zone C pour la population palestinienne, créant ou soutenant des dizaines d'agglomérations illégales, sans demander ni recevoir de permis de construire ni coordonner ces projets avec les autorités israéliennes compétentes. En fait, lorsque le Premier ministre Benjamin Netanyahu a protesté contre la violation flagrante de la loi par l'UE, le chef de la politique étrangère de l'UE, Federica Mogherini, s'est officiellement engagée à cesser toute construction illégale supplémentaire dans la zone E1 - mais pas dans le reste de la zone C. Tous les projets de construction, les projets agricoles et les projets d'infrastructure financés par l'UE dans la zone C sont clairement conçus pour établir la contiguïté territoriale de la présence de l'Autorité palestinienne, afin d'empêcher la possibilité d'annexion ou de développement de ces zones par Israël à l'avenir. Tous ces actes sont perpétrés illégalement, en violation de la juridiction israélienne sur ce territoire, sous le couvert de l'aide humanitaire du Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne aux communautés palestiniennes dans le besoin en Judée et en Samarie.

Le contexte juridique - Le droit de la propriété ottomane au service de l'expropriation foncière

Le droit en vigueur dans la zone C de la Judée et de la Samarie, qui relève de la pleine juridiction israélienne, comprend de nombreux niveaux de systèmes juridiques, notamment le droit ottoman, le droit impératif, le droit jordanien, l'état militaire, le droit international, ainsi que les lois du Parlement israélien, la Knesset. En général, cependant, les fondements essentiels du droit de la propriété dans la zone C reposent sur le droit ottoman.

Selon le droit ottoman et les décisions de la Cour suprême israélienne qui continuent de l'appliquer, les terres non cultivées appartiennent au souverain - en l'occurrence, l'État d'Israël. En outre, une partie des terres de la zone C est classée comme "terres d'arpentage" - des parcelles qui ne sont pas enregistrées comme propriétés privées, que le souverain (le gouvernement israélien) est en train de réglementer et d'enregistrer comme terres publiques.

Un particulier peut se voir accorder la propriété d'une terre agricole (conformément à l'article 78 du Code juridique ottoman) s'il a détenu et cultivé la terre en question pendant une période consécutive de plusieurs années (la période précise requise est dictée par la nature de la parcelle elle-même).

Ainsi, une personne qui braconne une terre et l'utilise à des fins agricoles peut revendiquer la propriété ou d'autres droits sur la terre en question, simplement en prétendant avoir travaillé la terre pendant plusieurs années. Les projets palestiniens d'aménagement du territoire exploitent au mieux cette "faille" du droit ottoman.

Les activités réalisées dans le cadre du projet Roots, le programme systématique de saisie de terres dans le secteur C, sont présentées comme des projets agricoles ; néanmoins, plusieurs de ces types de travaux - érection de clôtures et de murs, excavation avec de la machinerie lourde, construction de routes, et plus - nécessitent des permis de construction, ce qu'ils n'ont évidemment pas. D'autre part, la loi est méticuleusement appliquée contre la construction juive, ce qui se traduit par ce que l'on peut décrire comme l'"apartheid inversé" : un certain nombre de règlements draconiens sont appliqués exclusivement aux résidents juifs de la zone C, tels que les "ordres de délimitation" et les "ordres de restriction", qui autorisent les autorités à détruire en masse des structures et à interdire aux résidents, sans procédure régulière, la possibilité de s'installer en zone contestée.

Le Syndicat des comités du travail agricole - Le bras opérationnel de l'entreprise de saisie des terres

L'Union des comités du travail agricole (UAWC) est le principal bras opérationnel du plan de l'AP pour prendre le contrôle de la zone C et créer un Etat palestinien de facto dans ce territoire.

L'Union, dont le siège est à Ramallah, comprend plus de 65 branches de conseils agricoles locaux dans toute la Judée, la Samarie et Gaza. Avec plus de 100 employés, son budget annuel dépasse 5 millions d'euros (près de 6 millions USD). Son budget repose principalement sur des dons directs et indirects de sources étrangères, notamment de l'Union européenne et des Nations Unies, ainsi que des gouvernements français, norvégien et néerlandais.

L'UAWC a des liens à la fois manifestes et secrets avec l'organisation terroriste Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et ses activités sont menées en coordination avec l'appareil sécuritaire palestinien et d'autres organes judiciaires palestiniens.

Le FPLP et l'UAWC ont tous deux tenté d'occulter leurs liens étroits, afin de présenter l'organisation civile comme une entité indépendante à but non lucratif. En dépit de leurs efforts, leur interdépendance idéologique et financière est clairement démontrée : Un document interne préparé pour l'organisation humanitaire américaine USAID en 1993 indiquait que l'UAWC est " l'organisation agricole du FPLP " et que " les services de vulgarisation agricole du FPLP sont fournis par l'Union of Agricultural Work Committees (UAWC) ". En fait, la faction dominante de l'OLP au Fatah a identifié l'UAWC comme un "affilié" du FPLP.

L'affiliation de l'UAWC au FPLP se poursuit, malgré le classement du FPLP en tant qu'organisation terroriste à la fois par les États-Unis et par l'Union européenne. De hautes personnalités de la hiérarchie du FPLP ont occupé des postes de direction au sein du FPLP, dont Jamil Muhamad Ismail Al Majdalawi, ancien vice-président du FPLP à Gaza, qui est un officier supérieur bien connu du FPLP. Il a été chef de la division politique du FPLP à Gaza et, en 2013, a représenté le FPLP auprès des organes du Fatah de l'Autorité palestinienne. Bachar Al Khiri a été chef de la Division politique du FPLP au début des années 2000. Il a été arrêté et emprisonné par l'État d'Israël et, après sa libération, il a été président du conseil consultatif de l'UAWC de 2005 à 2010.

L'une des organisations européennes qui apporte un soutien financier aux activités de l'UAWC est Norwegian People's Aid (NPA), une société norvégienne qui se décrit comme " engagée à construire une société démocratique et à renforcer la capacité des gens à prendre en main leur propre vie ". Le NPA se décrit comme apolitique, bien que ses vues ne soient pas neutres. Ainsi, elle " soutient les organisations qui représentent des populations faibles ou vulnérables, en particulier en particulier s'ils résistent ou sont en conflit avec ceux qui sont au pouvoir." Le NPA cite l'UAWC comme l'une de ses organisations partenaires en Palestine.

NPA, qui a été soutenu par le programme d'aide humanitaire du gouvernement américain USAID pendant de nombreuses années, a été inculpé de soutien au terrorisme par le ministère américain de la Justice en 2017. Au cours du procès, qui s'est achevé en 2018, la NPA a admis avoir soutenu l'Iran, le Hamas et un certain nombre d'autres organisations terroristes.

De 2016 à 2018, NPA a reçu 32.000.000 couronnes norvégiennes (3.320.000 euros - près de 4 millions USD) du gouvernement norvégien (sur un engagement total de 50 millions de couronnes) pour des projets conjoints UAWC-NPA.

En fait, les liens terroristes de l'UAWC n'ont pas dissuadé l'UE, qui a affecté 3,6 millions d'euros à l'UAWC pour gérer le projet Roots dans la région de Bethléem en 2014, et financé 90% de son budget global. Dans le cadre du projet Roots, un représentant de l'UE s'est rendu dans la région afin de rendre compte de l'avancement de l'initiative et de donner un aperçu des activités de l'UAWC.

En mars 2015, la cérémonie d'inauguration du projet Roots s'est tenue à Bethléem. L'ambassadeur de l'UE auprès de l'Autorité palestinienne, John Gatt-Ruter, invité d'honneur, s'est adressé à la cérémonie : "Les projets que l'Union européenne réalisera pour les habitants de la zone C sont essentiels, en particulier dans le secteur agricole, qui constitue un segment important de l'économie. Ce projet contribuera à l'assistance aux agriculteurs palestiniens... et à l'établissement de faits palestiniens sur le terrain... L'Union des comités du travail agricole a démontré sa capacité à mener à bien des projets agricoles dans de nombreuses régions palestiniennes, et la relation avec l'Union européenne est le résultat des succès remportés par l'UAWC." [Accentuation ajoutée.]

Conclusions et recommandations

Au cours de la dernière décennie, l'Autorité palestinienne a déployé des efforts concertés pour prendre le contrôle d'autant de terres que possible dans la zone C. Ces dernières années, et en particulier depuis 2013, les Palestiniens ont intensifié leurs activités agricoles afin de s'emparer rapidement et efficacement de vastes étendues de terres sous couvert d'aide humanitaire aux agriculteurs. Cette activité est illégale et viole les traités internationaux dont l'AP est signataire. Mais cela n'a pas troublé les gouvernements et organisations étrangers, y compris l'Union européenne, qui continuent à financer cette activité illégale - tout en critiquant l'État d'Israël.

En raison des conséquences stratégiques à grande échelle du programme palestinien de confiscation des terres, ce problème ne peut être traité au cas par cas, comme un problème localisé. Le tableau d'ensemble doit être pris en considération et l'Union européenne doit cesser son intervention débridée dans les affaires intérieures d'un État démocratique (Israël) et ses violations massives du droit et des traités internationaux, activités qui renforcent l'intransigeance palestinienne, paralysent la perspective d'un règlement négocié et mettent en danger la sécurité des Israéliens dans un sens très réel et immédiat.

 

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The European Union: Nurturing Instability and Terrorism in the Middle East  

 

By Naomi Linder Kahn

 

 

Under the guise of "agricultural assistance," the Palestinian Authority is taking over Area C (the area placed under full Israeli jurisdiction in the Oslo Accords, pending a full peace agreement which would establish sovereignty over the area for one side or the other), with the help of massive European financial support -- in violation of the law, and of international agreements signed by the EU.

Over the past decade, the Palestinian Authority (PA) has implemented a long-term program aimed at taking control of strategic locations in Area C of the disputed territories of Judea and Samaria. The PA's apparent objective is to annex these areas and bring them under PA control, as part of its larger plan for the unilateral creation of a Palestinian state. This plan was publicized in 2009, in an official PA document written by then-Prime Minister Salam Fayyad; since its publication, it has been carried out virtually unhindered, with the help of massive European funding.

Since 2013 there has been a marked acceleration of the plan's execution, mainly through intensive, large-scale agricultural activity, with the understanding that this tactic, as opposed to illegal construction, enables the PA to take control of vast tracts of land relatively quickly. This activity, carried out under the umbrella of the Palestinian Authority's "Roots Project" (جذور or Juthoor), enables massive land grabs to be more easily presented to international media outlets and foreign benefactors as "humanitarian aid."

The key actor in these land-grab projects is the Union of Agricultural Work Committees (UAWC). With branch offices throughout Judea and Samaria, UAWC maintains close organizational and operational ties to the Popular Front for the Liberation of Palestine (PFLP), a terror organization that has carried out many deadly attacks against Israel's citizens, including numerous suicide bombings in the 2000s. UAWC is funded, for the most part, by European governments and humanitarian aid organizations, and by the European Union.

The majority of UAWC's activities are carried out in Area C. Among the more central projects: Illegal seizure of thousands of dunams of land through agricultural use, illegal seizure of water sources, and creation of new roads, ostensibly to facilitate Palestinian farmers' access to agricultural areas. These activities are concentrated in areas of strategic importance, particularly areas adjacent to Jewish settlements and the security barrier, as well as locations in Area C that serve as a buffer zone between Areas A and B (which are under full or partial Palestinian Authority jurisdiction, respectively).

Needless to say, all of this activity is carried out unilaterally, without permits or coordination with the State of Israel -- in violation of the law that is in force in these areas, in violation of the Oslo Accords, and in violation of international law.

A non-governmental organization, Regavim, dedicated to preserving Israel's land resources and promoting a forward-thinking land-use policy, has conducted precise documentation and mapping of PA activity in the field, and culled information regarding EU funding for UAWC activities by monitoring Palestinian and European Union publications, media reports, and internet coverage (such as this recent video which boasts of extensive illegal activity). The results of this research, which were presented in a comprehensive report to the Knesset Subcommittee of the Foreign Affairs and Defense Committee on Judea and Samaria, are summarized in "The Roots of Evil."

The Political Context – The Battle for Control of Judea and Samaria

In the "Interim Agreement between the State of Israel and the Palestinian Authority" signed in Oslo in 1993 ("The Oslo Accord") between Israel and the leaders of the PLO, the State of Israel officially recognized what had openly operated as a terrorist organization, and allowed it to establish a Palestinian Authority to oversee autonomous Arab governance in parts of Judea and Samaria.

Under these accords, Judea and Samaria were divided into three regions: Area A was placed under full Palestinian civil and security jurisdiction; Area B was assigned to PA civil control, while Israel remained responsible for security; and Area C, which was placed under full Israeli civil and security jurisdiction. Despite the fact that, in practice, many of the Oslo Accords' clauses were never activated and other elements are no longer relevant, the division of jurisdictional authority remains in force.

Almost a decade ago, then-Prime Minister of the Palestinian Authority Salam Fayyad began to promote a unilateral program for the creation of "an independent, fully autonomous Arab state on all of the territory of the West Bank and Gaza Strip, as per the 1967 borders, with Jerusalem as its capital." A central element of the Fayyad Plan is the attempt to deepen the PA's official administrative presence specifically in Area C and to establish de facto annexation of the territory, based on the underlying assumption that Areas A and B have already been "taken care of" by the Oslo Accords.

The implementation of this program of "creeping annexation" is carried out on two parallel tracks. The first involves cooperation with Israel: The PA submits requests to the relevant Israeli authorities for approval of "special priority" construction projects; generally, international funding for these projects is contingent upon a "seal of approval" from Israel. The second track, which is far more widespread, is the creation of facts on the ground, through extensive illegal construction and development, obviously without coordination or permission of the Israeli authorities. The projects in this illegal track are planned and executed according to a clear, systematic master plan that aims to create territorial contiguity for the future Palestinian state while disrupting the growth and contiguity of Israeli communities.

Over the past number of years, the illegal track has become not only more pronounced but more "creative," using agricultural work to establish facts on the ground -- in violation of the law in force in this region, in violation of the Oslo Accords which stipulate that the State of Israel is the sole sovereign over this territory, in violation of international law.

The PA has enjoyed the diplomatic support of European countries for decades. Although the European Union was an active participant in the formulation of the Oslo Accords and its representatives participated in the signing ceremony, in recent years the EU has actively funded many of the PA's illegal activities in Area C, contributing to the very projects that undermine those accords by taking unilateral steps to create a Palestinian state encompassing all of Judea and Samaria.

Palestinian "civil society" organizations and the PA itself have received massive practical and economic support from European governments and organizations. European funding, as well as diplomatic support and other forms of active participation, have been channeled directly to Fayyad Plan projects.

One of the methods employed by the European Union to create a de facto Palestinian state is to block the development of infrastructure and expansion of Jewish settlements in Judea and Samaria through Palestinian construction and agriculture. Over the last several years, the EU has built more than 2,000 structures in Area C for the Palestinian population, creating or supporting dozens of illegal settlement clusters, without requesting or receiving construction permits or coordinating these projects with the relevant Israeli authorities. In fact, when Prime Minister Benjamin Netanyahu protested the EU's blatant violation of the law, EU foreign policy chief Federica Mogherini gave an official commitment to desist from any additional illegal construction in the E1 area – but not in the rest of Area C. All of the EU-funded construction projects, agricultural projects, and infrastructure projects in Area C are clearly designed to establish territorial contiguity for the Palestinian Authority presence, in an attempt to preclude the possibility of annexation or development of these areas by Israel in the future. All are carried out illegally, in contravention of Israeli jurisdiction over this territory, under the guise of European Union Foreign Affairs Council humanitarian aid to needy Palestinian communities in Judea and Samaria.

The Legal Context – Ottoman Property Law in the Service of Land Expropriation

The law in force in Area C of Judea and Samaria, which is under full Israeli jurisdiction, is comprised of many layers of legal systems, including Ottoman law, Mandatory law, Jordanian law, military rule, international law, as well as legislative acts of Israel's parliament, the Knesset. In general, however, the essential underpinnings of property law in Area C rest upon Ottoman law.

According to Ottoman law and Israeli Supreme Court decisions that continue to enforce it, uncultivated land belongs to the sovereign – in this case, the State of Israel. Additionally, some of the land in Area C is classified as "survey land" – tracts that are not registered as privately owned, which the sovereign (the Israeli government) is in the process of regulating and registering as state land.

A private individual may be granted ownership of agricultural land (as per section 78 of the Ottoman Legal Code) if he held and cultivated the land in question for a consecutive period of several years (the precise period required is dictated by the nature of the land parcel itself).

Thus, a person who poaches land and uses it for agricultural purposes may claim ownership or other rights to the land in question, simply by claiming to have worked the land for a number of years. Palestinian land-use projects exploit this "loophole" in Ottoman law to great advantage.

Activities carried out under the Roots Project, the systematic program of land seizure in Area C, are presented as agricultural projects; nonetheless, many of these types of work – erecting fences and walls, excavation with heavy machinery, creation of roads, and more – require building permits, which they obviously do not have. On the other hand, the law is meticulously enforced against Jewish construction, resulting in what can best be described as "reverse apartheid:" A number of draconian regulations are applied exclusively to Jewish residents of Area C, such as "delimiting orders" and "obstructive use orders," which empower the authorities to demolish structures en masse and to bar residents, without due process, from contested areas.

The Union of Agricultural Work Committees – The Operational Arm of the Land Seizure Enterprise

The Union of Agricultural Work Committees (UAWC) is the main operational arm of the PA's plan to seize control of Area C and to create a de facto Palestinian state in this territory.

The Union, headquartered in Ramallah, is comprised of more than 65 branches of local agricultural councils throughout Judea, Samaria, and Gaza. With more than 100 employees, its annual budget exceeds 5 million euros (nearly $6 million USD). Its budget is based mainly on direct and indirect donations from foreign sources, including the European Union and the United Nations, and the governments of France, Norway, and Holland.

UAWC has both overt and covert ties to the terrorist organization Popular Front for the Liberation of Palestine (PFLP) and its activities are carried out in coordination with the Palestinian security apparatus and other Palestinian judicial bodies.

Both the PFLP and UAWC have attempted to obscure their close ties, in order to portray the civilian organization as an independent non-profit entity. Notwithstanding their efforts, there is clear evidence of their ideological and financial interdependence: An internal document prepared for the American humanitarian organization USAID in 1993 stated that the UAWC is "[t]he PFLP's agricultural organization" and "The PFLP's agricultural extension services are provided by the Union of Agricultural Work Committees (UAWC)." In fact, the PLO's dominant Fatah faction identified the UAWC as an "affiliate" of the PFLP.

The affiliation of the UAWC with the PFLP is ongoing, despite the classification of the PFLP as a terrorist organization both by the United States and the European Union. Senior figures in the PFLP hierarchy have served in senior positions in the UAWC, among them Jamil Muhamad Ismail Al Majdalawi, formerly the Vice President of the UAWC in Gaza, who is a well-known senior officer in the PFLP. He served as head of the political division of the PFLP in Gaza, and in 2013 acted as the PFLP's representative to Fatah bodies in the Palestinian Authority. Bashar Al Khiri served as Chief of the PFLP's Political Division in the early 2000s. He was arrested and imprisoned by the State of Israel, and after his release served as President of the UAWC Advisory Board from 2005-2010.

One of the European organizations that provides financial support for UAWC activities is Norwegian People's Aid (NPA), a Norwegian society that describes itself as "committed to building democratic society and to strengthening people's ability to take control of their own lives." NPA describes itself as non-political, although its views are not neutral. Thus, it "supports organizations that represent weak or vulnerable populations, particularly if they resist or are in conflict with those in power." NPA lists UAWC as one of its partner organizations in Palestine.

NPA, which was supported by the American government's humanitarian aid program USAID for many years, was brought up on charges of supporting terrorism by the US Department of Justice in 2017. In the course of the trial, which was concluded in 2018, the NPA admitted to supporting Iran, Hamas, and a number of other terror organizations.

From 2016 to 2018, NPA received 32,000,000 Norwegian kroner (3,320,000 euros – nearly $4 million USD) from the government of Norway (out of a total commitment of 50 million kroner) for joint UAWC-NPA projects.

In fact, the terrorist ties of the UAWC have not deterred the EU, which earmarked 3.6 million euros to the UAWC to run the Roots Project in the Bethlehem area in 2014, and funded 90% of its overall budget. Under the auspices of the Roots Project, a representative of the EU visited the area in order to report on the progress of the initiative and provide an overview of the UAWC's activities.

In March 2015 the inaugural ceremony for the Roots Project was held in Bethlehem. The EU's ambassador to the Palestinian Authority, John Gatt-Ruter, an honored guest, addressed the ceremony:

"The projects the European Union will carry out for the residents of Area C are essential, particularly in the agricultural sector, which is an important segment of the economy. This project will contribute to assistance for Palestinian farmers ... and establishing Palestinian facts on the ground ... The Union of Agricultural Work Committees has demonstrated its ability to carry out agricultural projects in many Palestinian areas, and the relationship with the European Union is the result of the successes achieved by the UAWC." [Emphasis added.]

Conclusions and Recommendations

In the past decade, the Palestinian Authority has made a concerted effort to gain control over as much land in Area C as possible. In recent years, and in particular since 2013, the Palestinians have intensified agricultural activity as a means of quickly and efficiently seizing large swaths of land under the guise of humanitarian aid for farmers. This activity is illegal, and violates the international treaties to which the PA is a signatory. But this has not troubled foreign governments and organizations, including the European Union, who continue to bankroll this illegal activity – while at the same time vocally criticizing the State of Israel.

Because of the large-scale strategic consequences of the Palestinian program of land seizure, this problem cannot be addressed as a case-by-case, localized problem. The larger picture must be taken into consideration, and the European Union must cease its unbridled intervention in the internal affairs of a democratic state (Israel) and its wholesale violations of international law and treaty – activities that entrench Palestinian intransigence, cripple the prospect for a negotiated settlement, and endanger the security of Israelis in a very real and immediate sense.