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Pourquoi la Paix Israélo-Palestinienne 
    sera Difficile à Réaliser !
    
    
Par Alan Dershowitz, avocat international, 
    sur blog de JPost.com- 19/08/10
    Titre d'origine: Why Israeli-Palestinian peace will be 
    difficult to achieve
    Adaptation 
    française de Hanna 
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    et toutes les informations de politique 
    générale au Moyen Orient 
    
En 
    dépit des sérieux efforts déployés par le Président américain Obama, le Premier ministre israélien Netanyahou et le Président 
    palestinien Abbas, il sera extrêmement difficile dans un proche avenir qu’une 
    résolution pacifique finale s’instaure entre Israël et les Palestiniens. L’obstacle 
    important pour la paix est la communauté internationale dirigée par l’Organisation 
    des Nations Unies. La communauté internationale a encouragé les dirigeants 
    arabes à croire qu’Israël pouvait être délégitimé et affaibli par la pression 
    internationale, et que si les Palestiniens tiennent bon assez longtemps, ils 
    pourraient atteindre leur but ultime : à savoir, la fin de l’existence 
    d’Israël comme Etat juif accepté par la communauté internationale.
 
Ceci
est clairement compris par le biais d’une déclaration publiée cette semaine en
provenance de Damas et signée non seulement par le Hamas, mais également par
plusieurs groupes palestiniens laïcs qui avaient favorisé auparavant des
pourparlers directs. La position actuelle de ces groupes est de s’opposer à des
négociations et d’attendre à ce qu’Israël soit de plus en plus isolé. Voici la
façon dont la déclaration est formulée : "Le fait d’exiger des
pourparlers directs lance une bouée de sauvetage en direction d’Israël au
moment où son isolement augmente…Un retour à des pourparlers directs sert les
Etats-Unis et les Sionistes qui visent à liquider les droits nationaux du
peuple palestinien". Par "droit nationaux du peuple
palestinien", les groupes qui ont signé la déclaration veulent dire "le
droit des Palestiniens au retour" dans ce qui est maintenant Israël et
pour le transformer en un état arabo-musulman. Le dirigeant du Hamas, Khaled Meshal a loué la réunion qui a produit cette déclaration
négative comme étant exceptionnelle, parce qu’elle a uni onze groupes
disparates, certains religieux, d’autres laïcs, et prétendant représenter la
majorité des Palestiniens.   
"Pourquoi
négocier en position de faiblesse relative", demandent, de manière
rhétorique, les signataires de la déclaration, alors que la communauté
internationale a renforcé la position des Palestiniens, en affaiblissant
Israël ? Le retard, on le croit, aidera les Palestiniens à obtenir une
meilleure offre, peut-être en préservant même leur droit prétendu au retour – un
droit qu’aucun gouvernement israélien ne pourra jamais
accepter.   
Même 
    les plus modérés de l’Autorité Palestinienne, dirigés par M. Abbas et le Premier 
    ministre Salam Fayad, intensifient leurs exigences 
    à la vue d’un Israël de plus en plus isolé. Ils demandent maintenant plus 
    que ce qui a été offert par le Président Clinton et le Premier ministre israélien 
    Ehoud Barak dans les années 2000-200. Et ils offrent considérablement 
    moins en échange. A l’époque, l’Autorité Palestinienne aurait pu offrir une 
    paix réelle à Israël sur l’ensemble de ses frontières. Aujourd’hui, elle ne 
    peut qu’offrir la paix pour uniquement la frontière orientale d’Israël avec 
    la Cisjordanie. La paix avec l’Autorité Palestinienne n’apportera pas la paix 
    avec le Hamas sur la frontière sud-ouest d’Israël, avec la bande de Gaza. 
    Il n’y aura pas la paix non plus sur sa frontière du Nord avec le Liban, qui 
    est maintenant contrôlé par le Hezbollah, un mandataire de l’Iran. Et en parlant 
    de l’Iran, le régime violemment anti-israélien qui contrôle désormais ce pays 
    est un gorille "de 
 
Au 
    cours d’une récente et longue visite en Israël, j’ai rencontré tous les dirigeants 
    politiques et militaires israéliens. Au cours de nos nombreuses heures de 
    discussion, la question des Palestiniens a été clairement secondaire à la 
    menace posée par un Iran nucléaire armé. A moins que cette menace ne soit 
    éliminée, ou retardée considérablement, beaucoup d’Israéliens estiment qu’ils 
    ont peu à gagner avec une paix partielle avec le groupe qui les menace le 
    moins, à savoir l’Autorité palestinienne. Et ils ont quelque chose à perdre, 
    parce que la paix avec l’Autorité Palestinienne exigera le démantèlement de 
    la plupart des implantations de Cisjordanie. Ce ne sera pas facile pour Israël 
    de mettre en œuvre le démantèlement, car il y aura une résistance hostile 
    d’au moins une partie des habitants de ces lieux. La grande majorité 
    des Israéliens soutient le démantèlement des implantations, même si cela engendre 
    des troubles civils, mais seulement s’ils obtiennent une véritable paix en 
    retour.   
Le
gouvernement israélien est plus conservateur aujourd’hui qu’il ne l’était dans
les années 2000-2001. Yasser Arafat a été averti par le Président Clinton,
ainsi que le prince Bandar d’Arabie Saoudite, que les Palestiniens ne
trouveraient jamais une meilleure offre. Néanmoins, il a rejeté cette offre
généreuse et a initié la deuxième Intifada qui a provoqué la mort de milliers
de gens en incluant plus de 1000 civils israéliens. Comment alors les
Palestiniens peuvent-ils s’attendre à obtenir plus en offrant moins, après
avoir rejeté une offre généreuse et le commencement d’une mini-guerre ? 
C’est la question que beaucoup d’Israéliens se posent. La réponse n’est pas près
de venir.   
 
Pourquoi 
    la paix sera-t-elle difficile à accomplir à court terme ? 
    Parce que la vie est assez bonne tant pour la plupart des Israéliens, que 
    pour la plupart des Palestiniens de Cisjordanie. L’économie israélienne se 
    développe, il y a eu peu de terrorisme, et les récents sondages suggèrent 
    que les Israéliens sont parmi les gens les plus heureux et les plus soutenus 
    dans le monde. Je ne suis au courant d’aucun sondage concernant les Palestiniens 
    de Cisjordanie, mais je me suis récemment rendu à Ramallah pour y rencontrer 
    le Premier ministre palestinien Salam Fayad, et 
    j’ai vu une ville prospère, avec des voitures de luxe, des boutiques de haute 
    technologie, des restaurants animés et de nombreuses indications permettant 
    de penser que la vie est bonne également à Ramallah, ville jouant le rôle 
    de capitale pour l’Autorité palestinienne.   
Quand 
    les temps sont bons pour les deux parties, aucune d'elles ne peut être 
    disposée à faire d’importantes concessions. Pour les Palestiniens, ces concessions 
    comprennent celles de renoncer à tout droit au retour, un statut démilitarisé 
    et une volonté d’accepter certaines communautés israéliennes, notamment 
    dans la banlieue de Jérusalem, sur la terre conquise par Israël durant 
    la guerre des Six Jours. Pour les Israéliens, de telles concessions, en plus 
    du démantèlement des implantations, comprennent un renfort militaire palestinien 
    et une certaine perte de contrôle sur les frontières d’un Etat palestinien.   
 
Il y
a ceux qui avancent la théorie que, si Israël trouve un accord avec les
Palestiniens, cela serait plus facile à l’Administration Obama
de prévenir un Iran nucléaire. Que ce soit vrai ou non, les Israéliens avec qui
j’ai parlé veulent plus que des théories. Ils veulent l’assurance qu’ils
peuvent parvenir à une paix réelle et à la sécurité, pas seulement par rapport
aux Palestiniens, mais aussi par rapport à l’Iran, s’ils doivent abandonner le
contrôle des territoires qu’ils ont gagné, lors d’une guerre
défensive.   
Dire
que la paix sera difficile à atteindre n’est pas de suggérer que les parties
cessent d'essayer d’y parvenir. Mais pour réussir, elles doivent prendre en
considération les risques et les offres de tous les côtés.