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Antisémitissme, le 7 octobre et Emmanuel Macron, président

Par Albert Soued, écrivain, http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com

21/11/23

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Sur fond de conflit entre le Hamas et Israël, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a publié le détail des actes antisémites connus depuis le début de l’année en France. 1762 faits antisémites (1) ont été recensés 564 faits antichrétiens et 131 faits antimusulmans.
La moitié de ces faits antisémites sont des tags, affiches, banderoles avec des expressions telles que « morts aux juifs », des croix gammées, etc… Les menaces et insultes concernent 22% des faits. Suivent les faits d’apologie du terrorisme (10%), les atteintes aux biens (8%), les comportements suspects (6%), les coups et blessures (2%) ainsi que les atteintes aux lieux communautaires (2%).
On dénombre par ailleurs 8952 signalements pour appel à la haine en ligne auprès du ministère» sur la plateforme Pharos.

Ainsi à titre de comparaison, on dénombre 13,5 fois plus de délits antisémites que de délits anti-musulmans, pour une population 20 fois plus petite ! !

Emanuel Macron, président a eu une attitude fort ambigüe vis-à-vis de la marche contre l’antisémitisme et vis-à-vis de la volonté d’Israël de se débarrasser d’un groupe terroriste le Hamas, qui a programmé et réalisé un massacre innommable de juifs à la frontière de la bande de Gaza : en un seul jour 1200 morts, 6400 blessés et 239 otages emportés.

- Freddy Eytan, politologue israélien : Triste d’entendre le président Macron nous donner des leçons de morale. Ses propos ont soulevé un tollé général en Israël. Hélas, toutes les clarifications après-coup n’ont pas atténué la colère.

- Richard Prasquier, cardiologue : Qu’un député mélenchoniste en rajoute dans l’ignominie, qu’un journaliste de CNN soit un militant du Hamas, tout cela n’est malheureusement pas surprenant. Mais que le Président de la République française, qui avait jusque-là manifesté tant d’empathie à l’égard d’Israël s’engage dans un discours diffamatoire, ce fut un choc. Les déclarations du 10 novembre du Président Macron ont soulevé la stupéfaction en Israël et au sein de la communauté juive de France. Certains ont parlé de coup de poignard dans le dos. La belle lettre du Président contre « l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé », publiée la veille de la grande marche contre l’antisémitisme n’a pas suffi à amortir la colère, d’autant que son absence à cette manifestation a été largement considérée comme une faute politique.
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- Macron demande à Israël d’arrêter de tuer des femmes et des enfants, car tuer des civils va contre les lois de la guerre : or ce sont des victimes collatérales dans une guerre imposée par un groupe terroriste le Hamas, victimes prévenues de partir par Tsahal et empêchées de partir par ce même Hamas. Qui est responsable mr Macron ?

En 2017, dans le cadre d’une coalition la France a bombardé la ville de Raqqa en Syrie, fief de Daesh, et l’a détruite à 80%, sans prendre les précautions prises par Tsahal, tuant femmes et enfants. Qui s’en était ému ?

- Mr Macron vous proposez un cessez-le feu qui enchante les idiots utiles du Hamas et par lequel vous prétendez porter les valeurs humanistes de la France. Or il est de notoriété mondiale qu’un arrêt des combats, avant la défaite du Hamas, joue en faveur du Hamas.

Olaf Scholz, le chancelier allemand, qui ne se prend ni pour un intellectuel, ni pour un expert de la communication, vous l’explique en remettant les pendules à l’heure. Il a dit sobrement que le moment n’est pas celui du cessez le feu. (cf Richard Prasquier)

- Mr Macron, avec votre « en même temps » vous ne savez plus qui est le bourreau et qui est la victime ; ou alors vous le savez trop bien et vous jouez sur les 2 tableaux, préparant votre après-présidence.

- Daniel Pipes, écrivain et journaliste américain: et il y a le Hamas, cette organisation jihadiste qui dirige Gaza depuis 2007 et qui est devenue le centre de l'attention mondiale après le massacre d'environ 1200 Israéliens perpétré le 7 octobre. Pendant quinze ans, elle a mis en œuvre un objectif contraire et historiquement unique en tourmentant sa population. Plutôt que de sacrifier des soldats en vue de gagner sur le champ de bataille, elle sacrifie des civils à des fins de relations publiques.

Plus les habitants de Gaza endurent la misère, plus le Hamas parvient à accuser de façon convaincante Israël d'agression et plus il obtient un soutien massif et véhément de la part des antisémites de tous bords – islamistes, nationalistes palestiniens, extrémistes de gauche et de droite.

Le Hamas installe ses troupes et ses missiles dans les mosquées, les églises, les écoles, les hôpitaux et les maisons privées. Une personnalité politique émiratie, Dirar Belhoul al-Falasi, explique que « le Hamas a tiré une roquette depuis le toit de l'hôpital, pour qu'Israël bombarde cet hôpital ». Il appelle les Gazaouis à servir de boucliers humains. Il place des véhicules sur les routes pour empêcher les civils de se déplacer vers le sud et de se mettre hors de danger. Il tire même sur des personnes en train de fuir.

…. Cette inversion de la logique et de la morale soulève deux questions : pourquoi cette technique fonctionne-t-elle et l'État d'Israël peut-il y remédier ?

La technique fonctionne car la victimisation est devenue la monnaie des dictateurs et des totalitaires. De Poutine à l'Iranien Ali Khamenei, ils divisent le monde entre oppresseurs et opprimés puis revendiquent le rôle des damnés de la terre. Le Hamas est certes une organisation jihadiste qui promeut un code islamique médiéval mais il a appris le langage moderne de la discrimination.

Quant au moyen d'y remédier, il faut qu'Israël extirpe le Hamas et anéantisse les œuvres ignobles de cette organisation, puis mette en place une administration convenable à Gaza qui ne poursuivra pas des méthodes aussi dégradantes. Ce ne sera pas facile mais c'est tout à fait faisable.

Mr Macron vous n’êtes pas allé à une récente marche contre « l’antisémitisme », en invoquant divers prétextes qui se contredisent :

- en tant que président, vous ne participez à des manifestations, la place d’un chef d’Etat n’étant pas dans la rue

- la présence du parti de droite « RN » vous gêne

- la manifestation de 4 millions de personnes après les attentats de 2015 semble dissuader votre participation à une marche qui va récolter moins de 0,2 million de participants

- vous êtes le président de tous les Français, et votre présence risque de heurter les banlieues musulmanes et de provoquer des émeutes que vous vous abstenez

« L’Express » : la Marche contre l’antisémitisme : la troublante visite à l’Elysée de Yassine Belattar, animateur TV humoriste, condamné en septembre pour menaces de mort. Il aurait été « Offensé même par la place de la France dans ce conflit (?) et dit « Nous sommes la risée mondiale du traitement médiatique des musulmans et cela aura un jour comme conséquence de voir l’extrême droite arriver au pouvoir »- Et vous avez suivi son conseil.

Yassine Belattar qui se la joue rebelle et gagne ainsi beaucoup d’argent grâce à cette communication est en réalité un ami de Macron. Qui d’ailleurs l’a reçu à l’Elysée avant la marche contre l’antisémitisme. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois puisque notre bon comique Yassine Belattar faisait campagne en 2017 pour Macron. Combien d’ailleurs d’argent public reçoit-il en échange ? Ce serait bien que l’on sache.

Yassine Bellatar manifeste

Note

(1) 50 % ont été interpellés dont 20% sont des étrangers

Affiche : Mr Macron, que feriez-vous si Jean Michel était pris comme otage par le Hamas ?