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On a Vécu et Vu 2023 et Après ?

Par Albert Soued, écrivain, http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com

3/1/24

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L’année 2023 s’est distinguée par l’ampleur et la répétition de manifestations contre un projet de réforme judiciaire. Pr Moshe Koppel, président du «Think Tank Qohelet », initiateur du projet de réforme, a estimé que les manifestations ont été régies et animées par ce qu'il considère comme l'élite de gauche, qui n'est pas satisfaite de toute modification de son pouvoir et de son influence.

Une gauche dogmatique en perte de vitesse et souvent antisioniste ne peut imposer sa volonté à une majorité élue, même par la force, les manifestations, les injonctions ou les sarcasmes.

La gauche, ou plutôt l'opposition, a découvert que « cette perte d’influence et de pouvoir » avait touché un point sensible, et qu'elle était bien plus importante que la question de la réforme judiciaire elle-même. Les gens de l'élite qui estiment que ce pays leur appartient et qui n'aiment en aucun cas la « racaille » qui prétend vouloir en prendre le contrôle, ont protesté pendant longtemps, car lents à se faire à l'idée qu'ils n'ont pas le droit de tout diriger.

Devant cette situation chaotique où les grèves se sont ajoutées à des manifestations bien organisées de longue date, l'audace des terroristes s’est amplifiée. Plus le pays est envahi par cette tornade d’anxiété, de désobéissance, voire de défection, plus les ennemis qui entourent Israël réalisent qu’ils peuvent aisément le détruire. Comme le Coran l’a prévu dans sourate 59/2, que « les Juifs détruiront leurs maisons de leurs propres mains ».

Les manifestations de rue sans fin avec une escalade protestataire et la poursuite des appels à l’insubordination et à la rébellion, mènent à la destruction du pays et ouvrent la voie à de possibles initiatives apocalyptiques de ses ennemis.

Pris en tenaille par des états et des milices ennemis à la solde de l’Iran, si Israël est affaibli de l’intérieur, il peut disparaître comme il a disparu à différentes reprises dans le passé millénaire.

Par ailleurs, devant la recrudescence périodique des attentats terroristes, réalisés par le Hamas, le Jihad Islamique, le Hezbollah, des milices affiliées à l’Iran ou par des individus programmés par la haine, en Israël, en Cisjordanie et dans le monde, des personnalités et de nombreux medias occidentaux ont tendance à adopter le narratif et les thèses dites « palestiniennes », pour des raisons qui leur sont propres.

En fait, il s’agit d’un processus d’épuration ethnique des Juifs, entrepris par les Arabes notamment dits « palestiniens », avec leurs alliés islamo-nazis et islamo-gauchistes, qui comprend 4 phases se succédant ou pouvant se produire en même temps : déstabiliser, ensuite délégitimer, puis diaboliser et enfin éliminer…

C’est dans ce contexte qu’un samedi matin et jour de fête de la Torah qu’une horde de barbares s’est abattue sur 22 localités d’Israël à la frontière de la bande de Gaza. Une journée de pogroms entraînant 1200 morts, 6000 blessés et 240 otages, du bébé au vieillard… avec tout ce qui s’ensuit comme traumatismes et souvenirs morbides.

Israël s’est juré de délivrer les otages et d’éliminer le Hamas de Gaza.

Ainsi, alors que l'année s'achève, une brise glaciale de conflit balaie le Moyen-Orient, nous rappelant que notre vigilance ne doit pas faiblir. La complexité des conflits dans la région s'est accrue sur au moins 4 fronts révélant la nature interdépendante des défis auxquels on est confronté.

La guerre d'Israël contre le Hamas à Gaza, les escarmouches persistantes avec le Hezbollah au nord d'Israël, les attaques incessantes en Judée-Samarie et l'agression maritime des Houthis mettent en lumière un moment charnière non seulement pour la région, mais aussi pour le monde. Ces conflits, bien que distincts par leur géographie, sont unis par un fil conducteur de déstabilisation, orchestré par le bras long de l'influence iranienne des ayatollahs, visant à remodeler l'équilibre stratégique en faveur de l'islam politique.

La guerre à Gaza témoigne de succès tactiques avec des incertitudes stratégiques. Tandis qu'Israël progresse lentement pour éviter les pertes, les pressions du temps - militaires, diplomatiques et humanitaires - se conjuguent dans un récit complexe, avec des adversaires qui espèrent durer plus longtemps et se montrer plus rusés en exploitant les otages, la victimisation et le sentiment humaniste mondial. On estime encore à un mois la prise de contrôle du Sud de la bande avec le corridor Philadelphie séparant Gaza de l'Egypte, et à un an ou plus pour le nettoyage total de l'infrastructure terroriste à Gaza.

Au nord, la bataille à intensité croissante entre Israël et le Hezbollah s’installe, avec des échanges de tirs quotidiens marquant une réalité que les médias internationaux négligent trop souvent. Les implications stratégiques sont profondes, puisque près de 75 000 Israéliens ont été déplacés, dans l'attente d'une solution que la diplomatie seule n'a pas réussi à obtenir. La présence d'un porte avions américains et d’une flotte occidentale en Méditerranée orientale semble dissuader l’Iran de mettre en œuvre son arsenal local de 200 000 missiles.

En Judée-Samarie, les attaques contre les résidents juifs se multiplient en zone C, les zones A et B étant pratiquement interdites d’accès aux Juifs. Les citoyens sont attaqués par des tirs meurtriers sur les routes et aux postes de contrôle, tués ou blessés aux arrêts de bus par des voitures béliers, tués ou blessés par des explosifs dissimulés et des jets de cocktails molotov…Le triangle Jénine-Toulkarm- Naplouse héberge les groupes terroristes affiliés à l’Iran les plus virulents et fait en permanence l’objet d’irruptions de Tsahal et de perquisitions.

Dans les eaux de la mer Rouge et du golfe d'Aden, la campagne maritime des Houthis, shiites yéménites affiliés à l’Iran, menace non seulement la sécurité régionale, mais aussi les voies du commerce mondial. Les répercussions économiques se font sentir bien au-delà de la zone de conflit, l'escalade des prix du pétrole et la perturbation des voies de navigation soulignant les enjeux mondiaux. Une coalition menée par les Etats-Unis et la Grande Bretagne semble calmer le jeu.

Il s'agit d'un point charnière, d'un moment où les marées tourneront soit vers un remodelage du Moyen-Orient par l'Iran et ses mandataires, soit vers une prise de position de ceux qui s'opposent à cette vague qui redéfinira l'avenir.

Alors que les arabes de Gaza et de Judée-Samarie glorifient la mort des leurs et la fêtent, les juifs luttent pour la vie et souvent pour leur survie. C’est avec douleur qu’ils acceptent qu’en moyenne chaque jour deux jeunes de 20/40 ans disparaissent au combat.

Mais ces actes de résilience d’Israël servent d’exemple pour l’ensemble de la planète devant l’Islamisme conquérant et le néo-nazisme renaissant.