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Le Nouveau Moyen-Orient
Par Caroline B. Glick
Jerusalem Post
04/03/2011
http://www.jpost.com/Opinion/Columnists/Article.aspx?id=210724
Adaptation
française de Sentinelle 5771
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générale au Moyen Orient
Si les mollahs
ne sont pas renversés, le nouveau Moyen Orient sera un lieu très sombre et
dangereux.
Un nouveau Moyen-Orient est
au-dessus de nos têtes, et son premier bénéficiaire ne pourrait être plus
heureux. Dans un discours dans la ville iranienne de Kermanshah, le chef du
bureau politique des Gardiens de la Révolution Iraniens, le général Yadollah
Javani a exulté : « Le rôle pivot de l’Iran dans le nouveau Moyen-Orient
est indéniable. Aujourd’hui, la révolution islamique de la nation iranienne
jouit d’un tel pouvoir, d’honneur et de respect dans le monde que toutes les
nations et gouvernements souhaitent avoir un pareil système dirigeant ».
Les dirigeants de l’Iran ont
passionnément jeté tout leur nouveau poids aux alentours. Par exemple, l’Iran
défie la capacité de l’Arabie saoudite à garantir la stabilité des marchés
mondiaux du pétrole.
Depuis des générations, la
stabilité des fournitures mondiales de pétrole a été garantie par la capacité
de réserve de l’Arabie saoudite sur laquelle on pouvait se fier pour résoudre
tout choc sur de telles fournitures, lié à une instabilité politique ou à
d’autres facteurs. Quand le dictateur vacillant Mouammar Khaddafi a décidé de tarir les exportations de pétrole de la
Libye le mois dernier, les marchés du pétrole ont annoncé qu’ils résoudraient
le déficit de la Libye par une augmentation importante des prix. Le lendemain
même, les Saoudiens annonçaient qu’ils résoudraient le déficit du retrait de la
Libye du marché de l’exportation.
Sur le vieux Moyen-Orient, la
déclaration des Saoudiens n’aurait jamais été mise en question. Les
fournisseurs et les acheteurs de pétrole acceptaient l’arrangement, alors que
les réserves de l’Arabie saoudite – défendues par l’armée des USA – servaient
de garantie à l’économie pétrolière. Mais dans le Nouveau Moyen-Orient, l’Iran
se sent à l’aise pour mettre en cause le rôle de l’Arabie saoudite.
Jeudi, le ministre saoudien du
pétrole, Massoud Mirkazemi a pressé l’Arabie saoudite de s’abstenir d’augmenter
la production. Mirkazemi a mis en avant que puisque le cartel pétrolier de
l’OPEP n’a pas discuté l’augmentation des fournitures, l’Arabie saoudite
n’avait pas le droit d’augmenter son extraction de pétrole.
Il est vrai, la menace voilée de
l’Iran n’a pas empêché l’Arabie saoudite d’augmenter sa production pétrolière
de 500.000 barils par jour. Mais le fait que l’Iran se sente à l’aise pour dire
aux Saoudiens ce qu’ils peuvent faire ou pas avec leur pétrole démontre la
nouvelle perception qu’ont les mollahs de leur puissance.
Et cela est sensé. Chaque jour
qui passe, le régime iranien déstabilise activement les voisins de l’Arabie
saoudite et augmente son influence sur la minorité shiite saoudienne dans la
province orientale du royaume, là où la plus grande partie de son pétrole est
localisée.
Peut-être mobilisés par
l’instabilité politique du Bahreïn et au Yémen, les opposants au régime
saoudien, y compris la minorité shiite en Arabie saoudite ont intensifié leurs
actions d’opposition politique. La famille royale saoudienne a cherché à
acheter ses opposants en arrosant ses sujets de milliards de dollars de
nouvelles subventions et récompenses. Mais la vague de contestation continue de
monter.
Les opposants au régime saoudien
ont programmé des protestations politiques les 11 et 20 mars. Dans une
tentative d’émousser la puissance des manifestations, les forces de sécurité
saoudiennes ont arrêté Tawfiq al Amir, un clerc shiite de premier plan de la province
orientale. Le 25 février, Amir a fait un sermon appelant à la transformation du
royaume en une monarchie constitutionnelle.
L’Iran a utilisé son arrestation
pour faire pression sur le régime saoudien. Dans un entretien avec l’agence
d’information Fars cette semaine, le poids lourd parlementaire du régime
iranien Mohammed Dehqan a prévenu les Saoudiens de ne pas essayer d’étouffer
l’instabilité croissante. Comme il l’a dit : « Les dirigeants
saoudiens devraient savoir que le Peuple saoudien est devenu vigilant et
n’autorise pas les gouvernants du pays à commettre le moindre crime possible
contre eux ».
Dehqan poursuivit : « Considérant les développement à Bahreïn et au Yémen
affectant la situation en Arabie saoudite, le régime sent un grave danger et
interfère avec les affaires intérieures de ces Etats ». La déclaration de
Dehqan montre la confiance des mollahs dans la direction prise par la région.
En témoignant devant le comité
des affectations de crédits du Sénat mardi, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a reconnu que l’Iran est profondément engagée dans
toutes les manifestations et mouvements anti-régime depuis l’Egypte jusqu’au
Yémen en passant par Bahreïn et au-delà.
« Directement ou par
procuration, ils essaient constamment de peser sur les évènements. Ils ont une
politique étrangère d’assistance diplomatique très active » a dit Clinton.
Des officiels iraniens, le Hezbollah et les terroristes du Hamas et d’autres
agents iraniens ont joué des rôles pivots dans les mouvements anti-régime au
Yémen et à Bahreïn. Leurs opérations sont le produit de la politique au long
court de l’Iran, de développement de liens étroits avec les figures de
l’opposition dans ces pays aussi bien qu’en Egypte, au Koweït, à Oman et au
Maroc.
Ces liens développés sur le long
terme récoltent de grandes recompenses pour l’Iran aujourd’hui. Non seulement
ces connections donnent aux Iraniens la possibilité d’influencer la politique
des régimes alliés post-révolutionnaires.
Ils confèrent aux mollahs et à
leurs alliés la capacité d’intimider les émules des familles royales
saoudiennes et Bahreïnis et les obligent à se compromettre avec les alliés de
l’Iran.
Cela signifie que les mollahs
d’Iran gagnent quelle que soit l’issue des révoltes. Si des régimes affaiblis
se maintiennent au pouvoir en se compromettant avec les alliés de l’Iran dans
l’opposition – comme ils tentent de la faire en Jordanie, au Koweït, au Maroc,
en Algérie, à Bahreïn, Oman, au Yémen – alors l’influence iranienne sur les
régimes affaiblis grandira substantiellement. Et si les alliés de l’Iran
renversent ces régimes, alors l’influence de l’Iran grandira encore plus
fortement.
De plus, la préférence de l’Iran
pour des guerres par procuration et des batailles asymétriques est bien
desservie par l’instabilité actuelle. Des vassaux de l’Iran – du Hezbollah à al
Qaïda en passant par le Hamas – opèrent mieux dans des Etats faibles.
Depuis les opérations du
Hezbollah au Sud Liban dans les années 1980 et 1990, jusqu’aux insurgés
irakiens parrainés par l’Iran ces dernières années et au-delà, l’Iran a
exploité les autorités centrales faibles pour saper les pouvoirs
pro-occidentaux, affaiblir Israël et diminuer l’influence régionale des USA.
Au milieu de la violence révolutionnaire de l’Egypte, l’Iran a rapidement
déployé ses vassaux du Hamas dans le Sinaï. Depuis la chute de Moubarak, l’Iran
a œuvré intensivement à étendre la capacité des forces vassales pour opérer
librement dans le Sinaï.
La reconnaissance de l’extension du pouvoir de l’Iran modifie rapidement la
perception par la communauté internationale de l’équilibre régional des forces.
L’annonce par la Russie samedi dernier qu’elle vendra à la Syrie le missile de
croisière anti-navire supersonique ‘Yakhont’, a été le témoignage de
l’ascension du pouvoir régional de l’Iran et de la perte de puissance des USA.
La Russie a signé un accord de
fourniture de ces missiles à la Syrie en 2007. Mais Moscou s’était abstenu de
les fournir jusqu’à présent – juste après que l’Iran ait fait naviguer ses
bateaux de guerre sans encombre vers la Syrie à travers le canal de Suez et
signé un traité naval avec la Syrie fusionnant effectivement les marines de
guerre iranienne et syrienne.
De même, l’annonce par la Russie
qu’elle prenait le parti de la Turquie, alliée de l’Iran dan son soutien à la
réduction des sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU contre l’Iran, indique
que les USA ne détiennent plus la position régionale nécessaire pour s’opposer
à l’Iran sur la scène internationale.
Le pouvoir régional accru de
l’Iran et son effet de levier concomitant élargi sur les marchés internationaux
du pétrole, empêcheront les Etats-Unis d’obtenir au Conseil de Sécurité de
l’ONU un soutien à des sanctions plus contraignantes contre Téhéran.
Evidemment, une action militaire
sanctionnée par le Conseil de Sécurité de l’ONU contre les installations
nucléaires de l’Iran est hors de question.
Hélas, le gouvernement Obama a
totalement failli à comprendre ce qui se passe.
Clinton a déclaré à la Chambre
des Représentants et au Sénat que le pouvoir accru de l’Iran signifie que les
USA doivent continuer d’armer et de financer les alliés de l’Iran et de
soutenir les soi-disant forces démocratiques alliées avec l’Iran.
C’est ainsi que Clinton a
déclaré au Sénat que le gouvernement Obama pense qu’il est essentiel de
continuer à fournir l’armée libanaise, contrôlée par le Hezbollah, avec des
armes américaines. Clinton a proclamé qu’elle ne pourrait pas dire ce que le
contrôle du Hezbollah sur le gouvernement libanais signifiait concernant l’avenir
des liens des USA avec le Liban.
De même, alors que les chefs de l’Autorité Palestinienne brûlent le président Barack Obama en effigie et cherchent à former un gouvernement d’union
ave le Hamas, vassal de l’Iran, Clinton a livré une défense passionnée du
financement des USA à l’AP devant le Comité des Relations Extérieures du
Congrès cette semaine.
Le comportement de Clinton témoigne d’une étonnante faillite à comprendre les
réalités fondamentales qu’elle-même et le département d’Etat qu’elle dirige
sont supposés former. Son manque de compréhension n’est atteint que par
l’absence de vergogne et de courage de son collègue à la défense Robert Gates.
Lors d’une conférence d e presse cette semaine, Gates a proclamé que l’Iran est
affaiblie par les vagues populistes dans le monde arabe parce que les
dirigeants du monde arabe oppriment violemment leurs opposants politiques.
A la lumière du refus du
gouvernement Obama d’utiliser la force militaire des USA pour ne serait-ce que
les missions les plus mineures – comme l’évacuation des citoyens américains de
Libye – sans l’approbation de l’ONU, il apparaît que les USA n’utiliseront pas
la force armée contre l’Iran aussi longtemps qu’Obama sera au pouvoir.
Et étant donné le refus de
l’administration de faire le moindre effort pour protéger les intérêts des USA
et de leurs alliés dans la région pour que les USA ne soient pas accusés d’agir
comme une superpuissance, il est clair que les alliés des USA comme les
Saoudiens ne seront pas en mesure de dépendre de l’Amérique pour défendre leur
régime. C’est le cas en dépit du fait que leur renversement menacerait le cœur
des intérêts régionaux des USA.
Sur ce tableau, il est clair que la seule manière de freiner l’influence de
l’Iran dans la région et de frapper ainsi un coup majeur contre son alliance
jihadiste ascendante shiite-sunnite, c’est de soutenir activement le Mouvement
Vert des opposants pro démocratie au régime en Iran. La seule chance d’empêcher
l’Iran de plonger la région dans la guerre et le bain de sang est de renverser
le régime.
Aussi longtemps que le régime iranien se maintiendra au pouvoir, il sera
d’autant plus difficile pour les Egyptiens de construire une démocratie
ouverte, ou pour les Saoudiens d’ouvrir le royaume à des voix et des influences
libérales. Il en est de même de presque chaque pays de la région. L’Iran est le
principal moteur régional de la guerre, du terrorisme, de la prolifération
nucléaire et de l’instabilité. Aussi longtemps que le régime survivra, il sera
difficile pour les forces libérales de la région de gagner en force et en
influence.
Le 24 février, les mollahs
auraient arrêté les dirigeants de l’opposition Mir Hossain Mousavi et Mehdi
Karroubi et leurs épouses. Il a fallu au gouvernement Obama plusieurs jours
pour simplement reconnaître ces arrestations, sans parler de les dénoncer.
Face au régime de violence
massive, les protestataires anti-régime de l’Iran sont dehors en force dans les
villes à travers le pays, exigeant la liberté et un nouveau régime. Et pourtant,
à part livrer une approbation hypocrite à leur bravoure, ni les USA ni aucun
autre gouvernement ne s’est mis en avant pour les aider. Personne n’a fourni
aux révolutionnaires combattants en Iran des assistants par procuration après
que le régime ait neutralisé leurs réseaux de communications Internet. Personne
ne leur a donné des armes.
Personne n’a exigé que l’Iran
soit chassé de tous les organismes de l’ONU jusqu’à la libération par le régime
de Moussavi et de Karoubi et de leur famille, et des milliers de prisonniers
politiques torturés dans les prisons des mollahs. Personne n’est intervenu pour
financer des émissions 24 h sur 24 contre le régime, pour aider les opposants à
s’organiser et à coordonner leurs opérations. Certainement personne n’a discuté
l’institution d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Iran pour protéger
les protestataires.
Avec des prix du pétrole en
augmentation abrupte et la perspective réelle d’une prise de contrôle du Yémen
par al Qaïda, des vassaux de l’Iran s’emparant de Bahreïn, et des ‘Frères
Musulmans’ contrôlant l’Egypte, certains Américains reconnaissent que toutes
les révolutions ne sont pas ‘washingtoniennes’
Mais il y a une forte probabilité pour qu’une révolution iranienne le soit. Au
minimum, un Iran démocratique serait beaucoup moins dangereux pour la région et
le monde que le régime actuel.
Les Iraniens ont raison. Nous
évoluons dans un nouveau Moyen-Orient. Et si les mollahs ne sont pas renversés,
le nouveau Moyen Orient sera un lieu très sombre et dangereux.
The New
By CAROLINE B.
GLICK
03/04/2011 jpost
If the mullahs aren’t overthrown, the New Middle East
will be a very dark and dangerous place.
A new
Today the Islamic Revolution of the Iranian nation enjoys such a power, honor
and respect in the world that all nations and governments wish to have such a
ruling system.”
For generations, the stability of global oil supplies has been guaranteed by
In the old
On Thursday,
True,
And it makes sense. With each passing day, the Iranian regime is actively
destabilizing
Perhaps moved by the political unrest in
Saudi regime opponents have scheduled political protests for March 11 and March
Dehqan continued, “Considering that the developments in
Dehqan’s statement is indicative of the mullah’s confidence in the direction
the region is taking.
In testimony before the Senate Appropriations Committee on Tuesday,
“Either directly or through proxies,
they are constantly trying to influence events. They have a very active diplomatic
foreign policy outreach,”
Iranian officials, Hezbollah and Hamas terrorists and other Iranian agents have
played pivotal roles in the anti-regime movements in
These long-developed ties are reaping great rewards for
They give the mullahs and their allies the ability to intimidate the likes of
the Saudi and Bahraini royals and force them to appease
THIS MEANS that
Moreover,
From Hezbollah’s operations in South Lebanon in the 1980s and 1990s, to the
Iranian-sponsored Iraqi insurgents in recent years and beyond,
In the midst of
Since Mubarak’s fall,
Recognition of
So, too,
Unfortunately, the Obama administration has failed completely to understand
what is happening.
So it was that
So, too, while Palestinian Authority leaders burn President Barack Obama in effigy and seek to
form a unity government with
In light of the Obama administration’s refusal to use
And given the administration’s refusal to expend any effort to protect US
interests and allies in the region lest the US be accused of acting like a
superpower, it is clear that US allies like the Saudis will not be able to
depend on America to defend the regime. This is the case despite the fact that
its overthrow would threaten the
AGAINST THIS backdrop, it is clear that the only way to curb
So long as the Iranian regime remains in power, it will be that much harder for
the Egyptians to build an open democracy or for the Saudis to open the kingdom
to liberal voices and influences. The same is true of almost every country in
the region.
On February 24, the mullahs reportedly arrested opposition leaders Mir Hossain
Mousavi and Mehdi Karroubi along with their wives. It took the Obama
administration several days to even acknowledge the arrests, let alone denounce
them.
In the face of massive regime violence,
No one has demanded that
With steeply rising oil prices and the real prospect of al-Qaida taking over
But there is a high likelihood that an Iranian revolution would be. At a
minimum, a democratic
The Iranians are right. We are moving into a new
caroline@carolineglick.com