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Les Exécutions Sommaires de l'Administration
Obama
Par Albert Soued, écrivain, http://soued.chez.com pour
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Paris le 29 mai 2011
On oublie souvent qu'avant de devenir un chef terroriste, Ben Laden était un playboy de la "high society" saoudienne, fils d'une famille qui brille dans les affaires, notamment les travaux publics, et qui a fait sa fortune dans le commerce de la "gomme arabique" ou "laden". Comme son maître à penser, Sayed al Qotb, Ousama fut converti au jihad, après un séjour aux Etats-Unis. Jaloux d'une civilisation avancée, refusée par la majorité des sociétés tribales islamiques ou écoeuré par les excès d'une modernité, considérée comme satanique, Ousama ben Laden trouve alors sa "mission" et fait ses premières armes contre un autre Satan, le communisme en Afghanistan. Son jihad culmine dans les attentats du 11/9, grâce auxquels il consolide les fondements de son organisation "al Qaeda" et propage sa doctrine jihadique de se débarrasser des incroyants, fussent-ils musulmans, "par l'épée et le sabre". Son organisation fait des émules, sous diverses étiquettes, tuant et semant la terreur partout dans le monde, de Bali à Casablanca, en passant par Djerba, Madrid ou Londres, cherchant à impressionner et à rallier les masses musulmanes.
Mais en s'éparpillant et en tuant sans perspicacité, surtout
d'autres Musulmans, le message d'al Qaeda a perdu de sa vigueur et de sa
crédibilité. Nous avons fait une synthèse de son action en perte de vitesse
depuis déjà 2 ans Que fait Al Qaeda au 1er
trimestre 2009 ? & Où en
est Al Qaeda 7 ans après ? – L'aura de
Ben Laden n'a fait que décliner depuis, et on savait qu'il s'était réfugié en
Afghanistan aux abords d'une ville. Nous ignorons le degré de complicité de
l'ISI Pakistanaise avec l'administration Obama, mais nous savons que celle-ci
détenait depuis longtemps l'information sur la retraite de Ben Laden, un
vieillard croupissant dans le dénuement d'une bâtisse-prison et passant en
revue ses exploits passés. L'administration Obama a choisi le bon moment pour
exécuter sommairement ce chef terroriste malade et le faire disparaître sans
sépulture. Pour redorer le blason de son président terni par les résultats
désastreux des élections de mi-mandat – dus à sa politique économique et à sa
politique étrangère, toutes les 2 irresponsables et mettant la nation américaine
à genoux -- et aussi par les exécutions politiques sommaires
de ses anciens amis au Moyen Orient.
Eliminer Ousama Ben Laden n'était
que justice, mais les mises en scène de son exécution et des "trésors
d'information recueillis" frôlent le médiatique obscène, comme d'ailleurs
les conditions humiliantes de l'arrestation, de la détention et de l'exécution
politique sans jugement du haut responsable d'un organisme financier
international. Tout cela pour que B H Obama remonte dans les sondages et
obtienne en 2012 un second mandat.
B H Obama n'a aucune sympathie
pour l'Occident, ni pour Israël, nous l'avons déjà dit, et il suffit de relire
nos articles depuis 3 ans (voir pj).
B H Obama cherche à affaiblir les
Etats-Unis à l'intérieur comme à l'extérieur et toutes ses actions mènent vers
un conflit majeur, pour que l'Islam puisse triompher sur les ruines de
l'Occident.
Mais il y a un état qui gêne
terriblement ce projet secret. Depuis qu'il est au pouvoir, B H Obama cherche
par ses actions et ses discours à enlever progressivement tous les atouts qui
assurent la survie d'Israël au Moyen Orient: les implantations en Judée
Samarie, les constructions à Jérusalem, l'ambiguïté nucléaire, les maigres
gains territoriaux, mais qui sont stratégiques, suite aux guerres imposées par
les pays arabes, le non retour des "réfugiés arabes", le non rejet du
Hamas, voué à la destruction d'Israël, comme partenaire d'une paix éventuelle
etc… Tout cela avec un sourire ingénu.
Profitant du "printemps
arabe", l'administration Obama a favorisé le départ de dirigeants au Moyen
Orient, certes omnipotents et corrompus, mais elle a aussi favorisé des
situations de désordre qui peuvent déboucher sur des états islamiques, voire
islamistes. Dans 2 cas flagrants, curieusement, elle s'est abstenue de s'en
mêler: en Iran en août 2009, lors de la révolution verte contre le régime
dictatorial des mollahs, suite à des élections présidentielles truquées; en
Syrie où des hommes courageux se battent et meurent tous les jours pour se
débarrasser d'une oligarchie réactionnaire et ombrageuse, abritant tous les
terroristes du Moyen Orient. L'Iran et
la Syrie forment avec le Hezbollah et le Hamas "l'axe du Mal" au
Moyen Orient, défini par G W Bush.
La chute des al Assad avec
l'arrivée au pouvoir d'un dirigeant comme Ghadri, soutenu par l'Occident, affaiblirait
l'Iran shiite, pourrait même accélérer la chute d'Ahmedinejad, renforcerait la
démocratie au Liban, en asséchant l'approvisionnement en armes du Hezbollah,
faciliterait des solutions politiques pacifiques au Yémen, à Bahrein, en Libye,
affaiblirait l'arrogance du Hamas et faciliterait une paix globale au Moyen
Orient. Une réaction en chaîne pourrait se produire, comme celle qui a démarré
fin 2010 en Tunisie, quand un jeune homme s'est immolé par le feu.
Depuis que l'administration Obama
a réouvert son ambassade à Damas, sans préjuger des résultats du tribunal
international de la Haye, concernant l'assassinat de Rafik Hariri, ex-1er
ministre du Liban, sur ordre des dirigeants syriens, on a compris que cette administration cherchait à préserver
l'Axe du Mal et n'avait aucun intérêt dans une paix au Moyen Orient.
La récente controverse Obama-Nétanyahou
sur les frontières d'Israël ne fait que confirmer cette thèse.