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La Solution à
8 Etats est une Alternative Réaliste dans l'Avenir
Par Mordechai
Kedar
Jerusalem Post
Titre original :The eight state solution a viable alternative
for the future of
Mordechai Kedar 23 avril 2013 http://www.PalestinianEmirates.com
Traduit
par Danilette -05/05/13
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Mordechai Kedar, universitaire
au département des Études arabes de l’Université Bar Ilan, avance une proposition
innovante, du plus grand intérêt, qui met à mal la doctrine des "2 États"
comme solution unique du conflit israélo-palestinien alors qu’elle ne donne
aucun résultat.
Israël se trouve
aujourd'hui face à trois menaces immédiates : l'éventualité d'un Iran
nucléaire, l'existence de bien plus de 100.000 roquettes et obus de mortier
opérationnels venant de trois directions (Iran, Liban, Gaza, à qui il faut
ajouter les terroristes de Syrie et d'Égypte), et la solution à deux États.
Les deux premières menaces paraissent évidentes, mais pourquoi pensons-nous que
la solution à deux États peut conduire à la disparition de notre Israël
bien-aimé ? Après tout, cette solution a recueilli une adhésion générale
concernant Israël et déclenché plusieurs initiatives et feuilles de route
internationales pour la paix. Mais ces démarches ont abouti en réalité au
contraire des résultats attendus.
La création d'un État palestinien artificiel exigerait le déracinement des
familles juives qui vivent dans les endroits où il n'y a pas de population
arabe, et conduirait à des frontières non défendables pour la patrie juive. Au
sein de l'Autorité palestinienne (AP) et du Fatah, les plus modérés désirent un
État palestinien en tant que précurseur de la disparition définitive d'Israël.
Le Hamas reste opposé à tout accord aboutissant à des frontières reconnues de
l'État Israélien. Les projets de réunification du Hamas et du Fatah sont des
stratagèmes conçus pour menacer dans un second temps la survie d'Israël et du
peuple juif. Les récentes attaques du Hamas contre Israël sont à présent
coordonnées avec des militants du Jihad islamique, pro-syriens et soutenus par
l'Iran. Les Comités de résistance populaire constituent un groupe de plus
d’action armée à partir de Gaza.
Les printemps arabes ont rendu la région beaucoup plus instable. Israël ne peut
pas permettre au reste du monde de lui dicter une politique qui compliquerait
encore la survie de la nation juive. Israël doit afficher ses propres
solutions, indépendamment du soi-disant mouvement palestinien et du
militantisme jihadiste qui apparait en plein essor. Si l'on ne fait rien, on
suscite l'intervention de l'étranger.
Avant la création de l'État en 1948, le territoire dans son ensemble était
désigné sous le nom de Mandat britannique sur la Palestine. Le peuple juif,
présent sur cette terre en permanence depuis 3.285 ans était souvent qualifié
de "Palestinien" depuis le début des années 1920 et jusqu'à la
création de l'État en 1948. Deux exemples montrent l'importance de cette
distinction. The Palestine Post a été fondé par un juif américain en décembre
1932, sous le Mandat de Palestine, dans le but de soutenir la lutte pour un
foyer juif. En 1950, 2 ans après la déclaration de l'État d'Israël, le journal
a été renommé The Jérusalem post. Il en a été de même du Palestine
Symphony Orchestra rebaptisé désormais Israël Philharmonic Orchestra.
Les Arabes qui avaient émigré vers ce territoire à la jonction des 19 et 20ème siècle pour vivre et prospérer parmi les
Juifs n'ont jamais voulu être appelés "Palestiniens" jusqu'à ce que
l'on en fasse l'instrument commode de l'opposition à l'existence du Foyer juif.
En 1964 la création de l'OLP a visé à substituer une forme post-étatique arabe
à une forme pré-étatique juive.
Historiquement il n'y a jamais eu d’État arabe ou islamique de Palestine avec
Jérusalem comme capitale. La capitale du « District de Palestine » après sept
siècles d'occupation islamique était la cité de Ramle, à
Il n'y a pas de territoires occupés à l'ouest du Jourdain. Il y a des
territoires disputés qui sont la conséquence des guerres menées contre Israël
par ses voisins arabes jaloux de son succès. Aujourd'hui des Arabes vivent à
l'intérieur de l'État d'Israël, et à Gaza, en Judée et en Samarie. Ces centres
de population arabes ne disparaîtront pas, et cette population ne s'installera
pas à l'intérieur de l'État d'Israël.
Gaza est déjà une entité semblable à un État depuis que le Hamas en a arraché
le contrôle à l'OLP en juin 2007, divisant ainsi l'Autorité palestinienne en
deux entités séparées. Si Israël est contraint de quitter la Judée et la
Samarie aux termes d'un traité de paix, il est très possible que le Hamas, plus
militant, prennent le contrôle de l'actuel régime AP/Fatah comme ils l'a fait à Gaza, à travers des élections ou par la
force. Personne ne peut garantir qu'il n'en sera pas ainsi.
Du fait des dissensions tribales et du patriotisme local, on ne parviendra
jamais à établir un gouvernement unifié des Arabes palestiniens vivant dans les
agglomérations situées en Judée, en Samarie, et à Gaza. Comme l'OLP dans le
passé, l'AP/Fatah et le Hamas ne représentent pas les véritables ambitions de
la majorité des Arabes pacifiques qui ne désirent qu'une vie meilleure pour
leurs enfants dans le cadre d'une gouvernance locale traditionnelle. La
solution à deux États qui a échoué sera rapidement remisée dans les poubelles
de l'histoire où elle a toute sa place.
Pour fonctionner, un leadership arabe doit être indépendant, proche de la
population, et fermement enraciné dans une tradition et une sociologie
homogènes. Israël et la communauté internationale doivent reconnaître et
soutenir le leadership local des agglomérations arabes palestiniennes qui
désirent établir des relations pacifiques durables comme cités- État
indépendantes. La corruption permanente et les objectifs anti-israéliens
affichés par les dirigeants de l'OLP, de l'AP/Fatah et du Hamas ont abouti à
dilapider presque un demi-siècle, dans l'espoir futile d'éliminer Israël et de
détruire ce que ses citoyens avaient accompli.
Les huit cités-État devront s'établir sur les aires de Jénine, Naplouse,
Ramallah, Jéricho, Tulkarem, Kalkilia, la partie arabe de Hébron, et la bande
de Gaza. Les résidents locaux deviendront les citoyens de ces 8 pays
indépendants. Un leadership arabe qui voudrait dominer ces Émirats palestiniens
ou contourner leur autorité compromettrait un avenir de sécurité et
d'opportunités économiques pour les citoyens de ces huit États indépendants.
La question des réfugiés arabes peut être résolue à condition que la stabilité
règne dans la région. En 1948 environ 500.000 Arabes ont été déracinés, en vue
du déclenchement de l'offensive arabe contre Israël. Au même moment environ
850.000 juifs ont été chassés des pays arabes et la plupart de ces réfugiés
juifs se sont installés en Israël avec succès. Les réfugiés arabes ont subi des
discriminations de la part des pays arabes de la région, en liaison avec les
manœuvres de l'UNWRA. En conséquence pas un seul réfugié arabe n'a jamais été
réinstallé nulle part. Sir Alexander Galloway, l'ancien directeur de l'Agence
pour les réfugiés de Jordanie, déclarait à l'époque : "les nations
arabes ne veulent pas résoudre le problème des réfugiés arabes. Ils veulent les
conserver comme une plaie ouverte..., comme une arme contre Israël".
L'échec avéré des initiatives de paix qui étaient fondées sur des hypothèses
erronées depuis tant de décennies n'ont fait que prolonger le problème des
réfugiés arabes et leurs souffrances.
Les problèmes complexes nécessitent des solutions simples et applicables. Le
développement d'Émirats palestiniens est une alternative viable, fondée sur la
sociologie des divers tribus et clans de Gaza, de Judée et de Samarie. Cette
initiative devrait apporter une paix stable à la région, et renforcer la
sécurité d'Israël.