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Le Processus
de Paix vu de Cisjordanie
Par Hisham
Jarallah, journaliste palestinien
ME &
Terrorism – 21/09/12
Source: http://www.gatestoneinstitute.org/3353/peace-process-west-bank
Traduit par Albert Soued, écrivain http://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com
Les medias de Mahmoud Abbas, ses
portes parole et les imams des mosquées ont tellement "radicalisé"
les Palestiniens au point que ceux-ci ne sont plus prêts à entendre parler de
paix avec Israël. Le conflit au Moyen orient ne concerne pas une implantation
ou un point de passage, en fait c'est un conflit sur l'existence même d'Israël.
Le jour même où la vidéo montrant le candidat à la présidence des Etats-Unis Mitt Romney remarquer que "les Palestiniens n'étaient pas intéressés du tout par la paix", l'OLP annonçait qu'elle étudiait la possibilité d'annuler les accords d'Oslo. Cette annonce s'ajoute aux propos du président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas qui refuse toute reprise de dialogue de paix – et s'apprête à une demande unilatérale d'état non membre de l'Onu – et vient après 2 jours de discussions menées par Abbas, confirmant ainsi les remarques de Romney.
Durant les 3 dernières années, Abbas a pris le prétexte des implantations – prétexte initié par l'administration Obama – comme excuse de son éloignement de toute négociation avec Israël. Pourtant jusqu'à maintenant les implantations ne le préoccupaient pas outre mesure, ni lui, ni son prédécesseur Yasser vArafat, qui a négocié avec tous les gouvernements israéliens, alors qu'on construisait dans les implantations. Abbas a cessé toute négociation de paix, parce qu'il préfère une solution imposée de l'extérieur, plutôt qu'une solution négociée.
Romney a aussi raison de dire que "les Palestiniens sont résolus à détruire et à éliminer Israël" – La dernière fois que les Palestiniens ont tenu des élections libres et transparentes, c'était en janvier 2006, et ils avaient voté en faveur du Hamas, le mouvement islamiste radical, voué à la destruction de son voisin israélien. Il est vrai que de nombreux Palestiniens avaient voté pour le Hamas pour punir le Fatah pour sa corruption, mais en fin de compte, ces Palestiniens savaient que leur vote allait vers un mouvement terroriste qui n'hésite pas à envoyer des roquettes et des hommes suicide pour tuer des civils innocents. Aujourd'hui ces mêmes Palestiniens sont convaincus que le Hamas gagnerait encore une fois, dans toute élection libre et transparente.
La politique déclarée de l'Autorité Palestinienne a consisté ces dernières années à promouvoir le boycott d'Israël et à criminaliser toute forme de normalisation avec les Israéliens. Abbas et son gouvernement ont consacré tous leurs efforts pour montrer qu'Israël était un état "apartheid" qui doit être mis à l'index par les autres nations.
Les medias de Mahmoud Abbas, ses portes parole et les imams des mosquées ont tellement "radicalisé" les Palestiniens au point que ceux-ci ne sont plus prêts à entendre parler de paix avec Israël. Abbas pense qu'avec l'aide de l'Onu et d'autres nations, il sera capable de tirer plus de concessions d'Israël que par la négociation.
D'où sa décision de rechercher auprès de l'Assemblée générale de l'Onu la reconnaissance d'un état palestinien dans les frontières d'avant la guerre de 1967…
Au moment où la vidéo de Romney est sortie, Abbas a annoncé qu'il était déterminé à demander que la Palestine soit membre de l'Onu, lors de la prochaine session d'automne, à New York.
La prévision de Romney était justifiée, qu'un état palestinien était une menace pour Israël, de même que la plus grande ingérence de l'Iran au Moyen Orient. Le jour où le Hamas étend son contrôle sur la Cisjordanie, l'Iran, le Soudan et de nombreux groupes terroristes islamiques vont commencer à inonder les lieux d'armes, pour préparer le "jihad" (guerre sainte) contre l'"entité sioniste".
Si ce n'était l'aide de l'Iran, le Hezbollah n'aurait pas été capable de diriger ses dizaines de milliers de missiles contre Israël. Sans le soutien de l'Iran, le Hamas n'aurait jamais été capable de tenir à Gaza et d'acquérir autant de roquettes et de missiles. Dans l'avenir, l'Iran ne manquera d'être présent en Cisjordanie.
Les sentiments anti-israéliens en Cisjordanie, à Gaza et dans le reste des pays arabes et islamiques sont tels que, depuis qu'il est arrivé au pouvoir, le président égyptien Mohamed Morsi, issu des frères Musulmans n'a pas eu le courage de prononcer une seule fois le nom d'Israël, dans ses propos et discours.
En fin de compte, comment peut-on être en désaccord avec la position de Romney quant à "la solution à 2 états" ? Cette solution n'existe-t-elle pas déjà ? Les Palestiniens n'ont-ils pas abouti à 2 états déjà, à Gaza et en Cisjordanie ? Israël est-il responsable de la prise du pouvoir du Hamas à Gaza en 2007 ? Du vote majoritaire des Palestiniens en faveur d'un groupe ayant un programme de terreur ?
Les agissements et les propos de M Abbas et de ses associés durant les 3 dernières années prouvent, sans l'ombre d'un doute, qu'ils ont choisi d'abandonner le chemin de la paix, préférant déployer un immense effort diplomatique pour délégitimer Israël sur la scène internationale.
Romney devrait être loué pour avoir compris que le conflit du Moyen Orient ne concernait ni les implantations, ni les points de passage. C'est plutôt un conflit qui met en jeu l'existence de l'état d'Israël. Dans le monde arabe et islamique, la majorité des gens ne sont pas encore arrivés à admettre que les Juifs ont le droit d'avoir un état en Israël.
A l'opposé de Barack Obama,
Romney semble avoir compris où se trouvait le véritable problème.