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LA FIN DU STATUT DE REFUGIES DU PEUPLE PALESTINIEN

 

Nonie Darwish a grandi dans la ville de Gaza et au Caire. Expatriée aux Etats-Unis, Nonie Darwish est aujourd’hui journaliste, écrivain, et fondatrice de "Arabs For Israel". Elle est l'auteur de "Punition cruelle et habituelle".

www.lePost.fr du 11/02/09

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La terrible situation humanitaire dans la Bande de Gaza m'est très pénible à voir parce que j'y ai vécu enfant dans les années 50. Les histoires montrées aux actualités disent que cette condition est uniquement due aux actions militaires et économiques israéliennes contre le Hamas, mais elles évitent d'en expliquer l'origine : 60 ans de politique arabe visant à maintenir le peuple palestinien comme des réfugiés apatrides dans le but de nuire à Israël.
Enfant à Gaza dans les années 50, j'ai ressenti les résultats précoces de cette politique. L'Égypte qui contrôlait alors Gaza, menait des opérations de type guérillas contre Israël à partir de Gaza. Mon père, qui commandait ces opérations exécutées par des "fedayin" ("autosacrifice"), sont devenus la ligne de front du Jihad arabe contre Israël. Mon père a été tué par Israël lors d'un assassinat ciblé en 1956.

Le monde arabe a commencé sa politique de réfugiés palestiniens dans ces années où la Ligue arabe mettait en place ses lois spéciales concernant les Palestiniens et à laquelle tous les pays arabes devaient obéir. Les pays arabes ne pouvaient pas intégrer les Palestiniens. Même si les Palestiniens se mariaient avec un citoyen d'un pays arabe, ils ne pouvaient pas devenir citoyens du pays de leur conjoint. Un Palestinien peut naître, vivre et mourir dans un pays arabe sans jamais en obtenir la nationalité. Je reçois encore des emails de Palestiniens qui me disent qu'ils ne peuvent pas obtenir un passeport d'un des pays arabes. Ils doivent rester Palestiniens même s'ils n'ont jamais mis un pied à Gaza ou en Cisjordanie. Cette politique de forcer l'identité palestinienne sur les Palestiniens pour toujours a été destinée à perpétuer et à exacerber la crise des réfugiés palestiniens. Ceci s'applique également à la politique arabe de surpeuplement de Gaza. Soixante ans durant, les Palestiniens ont été utilisés et abusés par les nations arabes, et par les terroristes palestiniens, dans le seul but de détruire Israël.

Aujourd'hui c'est le Hamas qui utilise et abuse de ses frères, sœurs et enfants palestiniens à cette fin. Alors que les leaders du Hamas se cachent dans les bunkers bien achalandés et les tunnels qu'ils ont préparés avant d'avoir provoqué Israël par leurs attaques, les civils palestiniens sont exposés et sont rattrapés par les feux croisés mortels entre le Hamas et les soldats israéliens. Et la Bande de Gaza, aujourd'hui contrôlée par le Hamas, une organisation terroriste islamiste soutenue par l'Iran, s'enflamme.

La conséquence de cette politique arabe de 60 ans est que Gaza est devenu un camp de prisonniers pour 1,5 millions de Palestiniens, qui souffrent alors que - et parce que – cette politique continue à servir de rampe de lancement pour les attaques contre les citoyens israéliens. Aujourd'hui ces attaques prennent la forme des missiles du Hamas qui ciblent aveuglément les jardins d'enfants israéliens, les maisons et les commerces.
Et le Hamas exécute ces attaques plus de deux ans après qu'Israël se soit totalement retiré de Gaza dans l'espoir que ce pas marquera le début d'un processus de construction d'un état palestinien et conduira à une solution pacifique de deux Etats au conflit israélo-palestinien. Il n'y avait alors aucun cycle de violence, aucune justification pour autre chose que la paix et la prospérité. Avec son emplacement central et ses merveilleuses plages à l'est de la Méditerranée, Gaza aurait pu devenir paisible et prospère. Mais à la place, le Hamas a choisi le Jihad islamique. Les espoirs des habitants de Gaza et des Israéliens ont fait face à la misère pour les Palestiniens et aux missiles pour les Israéliens.
Le Hamas, mandataire iranien, est devenu un danger non seulement pour Israël mais aussi pour les Palestiniens, les pays arabes voisins, et à la paix mondiale. Le monde a besoin de comprendre que cette dangereuse pagaille a commencé lorsque les 22 pays arabes se sont mis d'accord pour créer une prison humaine appelée la Bande de Gaza. Les médias mondiaux doivent le signaler.
Ces pays arabes prétendent aimer le peuple palestinien, mais ils semblent être davantage intéressés à les sacrifier. S'ils aiment leurs parents palestiniens, ils doivent faire immédiatement pression sur le Hamas pour qu'il arrête de tirer des missiles sur Israël. Ces attaques ne mènent à rien sinon à la mort et à la souffrance des Palestiniens et des Israéliens.

A plus long terme, le monde arabe doit mettre fin au statut de réfugiés des Palestiniens et ainsi à leur désir de nuire à Israël. Les 22 pays arabes doivent ouvrir leurs frontières et intégrer les Palestiniens de Gaza qui souhaitent être intégrés. Il est temps pour le monde arabe d'aider réellement les Palestiniens et non de les utiliser.