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LA PLUPART DES IDÉOLOGUES ET DES GUIDES MUSULMANS PRÔNENT LA VIOLENCE

Irak, Islam, diffusion de la haine, démocratie, libéralisme, jihad, liberté d'expression

Par Khaled Kishtainy, journaliste irakien

Memri - Dépêche Spéciale n° 696

 

Dans un article intitulé « Qui est responsable du terrorisme islamique? », paru dans le quotidien Al-Sharq Al-Awsat, édité en arabe à Londres, le journaliste Khaled Kishtainy, (1) d’origine irakienne, évoque l’attitude encourageante des principaux idéologues musulmans à l’égard de la violence. (2)

 

Les discours islamistes sur « l’amour et la paix dans l’islam » ne font que masquer la violence.

 

« [Le phénomène] appelé terrorisme islamique a plusieurs racines et causes, qui ont déjà fait l’objet de nombreux écrits. J’ai toutefois mon mot à dire à ce sujet.

J’estime que les intellectuels et guides musulmans sont en partie responsables de [l’existence] d’un terrorisme islamique, vu que pratiquement tous prônent la violence et répriment quiconque ne va pas dans leur sens. Bien entendu, il leur arrive de temps à autres de disserter sur l’amour et la paix de l’islam, mais c’est, au mieux, dans une optique de propagande et pour défendre l’islam. Leur position fondamentale est que la religion a été instituée par l’épée, qu’elle opère par l’épée, qu’elle triomphera par l’épée, et que douter de cela revient à comploter contre les musulmans.

 

La meilleure preuve en est le congrès mondial de 1984 sur la ‘Lutte politique arabe non-violente’, organisé à Amman, qui n’était qu’hypocrisie et propagande. Parmi les documents du congrès en version anglaise se trouvait mon discours, lequel ne figurait pas en arabe !!! Tout cela participait d’un effort pour tromper les occidentaux, et non pour éduquer les Arabes à la paix.

A mon avis, l’épée n’a joué qu’un rôle mineur dans la victoire de l’islam sur le polythéisme. En outre, les musulmans iront à leur perte s’ils persistent dans leur approche violente, principalement du fait de la supériorité militaire des autres pays, et ensuite parce qu’aujourd’hui, la lutte non-violente est considérée comme une arme plus efficace. J’ai fait mienne cette approche, que j’ai nommée du terme islamique de ‘djihad civique’. »

 

Mes efforts pour promouvoir le « djihad civique » ont été repoussés

 

« J’ai tenté de créer à Londres une organisation visant à répandre cette vision des choses parmi les musulmans. J’ai contacté quelques ambassadeurs et activistes arabes d’organisations islamiques. Tout ce que j’ai obtenu d’eux, c’est qu’ils me tournent le dos, plus des menaces. Seuls trois musulmans partageaient mon point de vue : un d’Ethiopie et deux d’Irak. Pendant deux ans, nous nous sommes efforcés [de réaliser notre objectif]. Puis nous avons perdu espoir et baissé les bras.

 

La plupart des personnes contactées étaient de l’avis que les occidentaux sont des fils de chiens qui ne comprennent que la force, et que les musulmans n’ont d’autre choix que de porter les armes et de se battre. Certains se sont montrés coopératifs dans le cadre de réunions privées, mais nous demandaient en fin de réunion de ne pas souffler mot de l’entretien à qui que ce soit – comme si la non-violence et la paix constituaient une forme d’adultère honteuse. Telles est l’atmosphère qui a contribué à l’émergence des terroristes, des attentats suicides, de tous ceux qui recourent aux armes et aux explosifs. »

 

Certains éditeurs ont refusé que mon livre soit introduit dans leur bureau

 

« Dans le cadre de cet effort personnel, j’ai consacré beaucoup de temps à la rédaction d’un ouvrage sur la non-violence. C’est le seul ouvrage qui présente en profondeur, et en arabe, la vision et les méthodes du djihad civique. Une grande partie du livre porte sur la paix et la non-violence dans l’islam.

 

Mon ami Anis Sayegh a vainement cherché un éditeur. Certains éditeurs sont allés jusqu’à refuser que le projet du livre soit introduit dans leur bureau. Finalement, [les éditions] Dar Al-Karmel à Amman l’ont imprimé - après en avoir supprimé plusieurs paragraphes - dans une version abrégée truffée d’erreurs.

 

L’éditeur n’a pas eu le courage de le distribuer efficacement, peut-être parce que certains gouvernements arabes lui ont mis les bâtons dans les roues. Même l’Institut de l’unité arabe n’a pas souhaité publier mes recherches sur le sujet dans sa revue.

 

Je répète que les idéologues arabes et islamiques ainsi que les leaders des médias sont en grande partie responsables de la participation des musulmans du monde entier au terrorisme et à la violence. Bien sûr, ils écartement mes dires avec arrogance ; mais je les mets au défi de démentir : le premier jet de mon ouvrage se trouve encore dans mon bureau en deux langues, arabe et anglais, attendant que quelqu’un veuille bien l’éditer. Je l’offre gratuitement, sans demander à être payé pour mon travail. »

 

Notes

(1) Pour en savoir plus sur Khaled Kishtainy, voir la Dépêche Spéciale n° 545

(2)  Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 11 avril 2004.