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LE DRAMATURGE EGYPTIEN ALI SALEM S´ELEVE CONTRE LA "CULTURE DE LA MORT"

 

Le 16 août 2007, Abu Dhabi TV a diffusé une interview de l'auteur dramatique égyptien Ali Salem. En voici plus bas quelques extraits.

Traduit et présenté par MEMRI- Dépêche spéciale n° 1713

 

Voir les extraits vidéo de l´entretien sous-titrés en anglais : http://www.memritv.org/clip/en/1554.htm

Consulter sur MEMRITV la page Internet consacrée au dramaturge Ali Salem :http://www.memritv.org/subject/en/152.htm

 

"Celui qui dit que le pain est plus important que la liberté est un escroc et un voleur"

 

Ali Salem : "Il n'existe aucune contradiction entre la liberté et ce que j'appelle la "marmite de viande". Je vais aller encore plus loin en disant que la "marmite de viande" – pour ne rien dire des fruits, du pain, du sel, du poivre, des salades, et par les froides nuits d'hiver, du bol de soupe, avec un peu de chance – comporte un lien inhérent avec la philosophie et la liberté. Si vous êtes libre, vous pouvez planter votre champ, élever des boeufs et des vaches, et aller librement les vendre au marché.

Vous avez un commerce qui vous rapporte de l'argent, et il y a un marchand pour vous acheter et abattre [votre bétail]. Votre travail vous fait gagner de l´argent. Une société doit être libre au niveau politique et économique, ainsi que dans le domaine de l'éducation, pour compléter le cycle. Celui qui dit que le pain est plus important que la liberté est un escroc et un voleur.

La viande, dans ce cas… Il y a aussi le fromage, les olives et le saucisson, et des clients au supermarché. Tout cela nécessite une liberté politique et économique."…

 

"La culture de la mort est une culture d'irresponsabilité."

 

"La culture de la mort est une culture d'irresponsabilité. Cest une culture où une personne considère tous les autres comme des ennemis. Elle a peur des autres, sent qu´elle doit les achever avant qu´ils ne l´achèvent, elle. En outre, cette culture ne valorise pas la vie, alors que la vie est la plus grande chose qu'Allah ait créée pour nous. Je ne me réfère pas à une quelconque autorité religieuse ou étude historique ; je ne fais que vous donner mon avis personnel. Allah nous a créés afin de profiter des beautés de l'univers, et de le rendre encore plus beau, ou au moins d´en préserver la beauté….

 

C'est l'intérêt de la population de cette région de parvenir à la paix."

 

Interviewer : "Vous avez visité Israël, et vous êtes un partisan de la paix."

Ali Salem : "C'est exact."

"Nous avons mis fin au conflit armé et nous entrons dans la compétition pour la paix."

 

Interviewer : "Certains critiquent votre position. En bref, sur quels bases objectives défendez-vous la paix ?"

Ali Salem : "Quand on endure une défaite aussi humiliante que la défaite de 1967, et quand on commence à comprendre quelles ont été les erreurs commises, on se dit qu´il ne faut pas en plus perdre la paix – la bataille pour la paix –, comme on a perdu la guerre….

Nous avons mis fin au conflit armé et nous entrons dans la compétition pour la paix. La paix n´est pas un beau jardin ou nous nous asseyons en compagnie des Israéliens. La paix est le lieu de la concurrence. La jalousie humaine nécessite que nous ne leur soyons pas inférieurs en termes de démocratie, de droits humains, d´importations, d´exportations, d´éducation et de recherche scientifique"…

 

Interviewer : "Comment voyez-vous lavenir des mouvements politiques islamiques et leur rapport à la société arabe en particulier ?"

Ali Salem : "L'histoire arabe regorge de mouvements de ce type. A l´école élémentaire, nous lisions [dans nos manuels]: "Puis le Sultan les a éradiqué" ou "Puis l’émir les a achevé", ou encore "Puis il a réduit la ville en décombres". Les temps ont changé, et plus personne aujourd´hui ne peut éradiquer qui que ce soit. Aujourd´hui les [islamistes] ne sont pas la force dominante. Ils font partie de l'opposition. Le public apprend chaque jour que ce type de conflit ne leur apportera ni un Etat palestinien, ni [l'exercice] des droits humains"