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L'ISLAMISME EST UN RACISME, NOURRI PAR
LE NATIONALISME ARABE QUE SOUTIENT L'INERTIE DES PUISSANCES OCCIDENTALES
Par LSA Oulahbib http://lucien.samir.free.fr/biographie/index.html
L'attentat du Caire ou la haine pure, du racisme cent pour cent "h'alal", celui du Cachemire idem, et il ne s'agit pas d'actes isolés mais la lente et sourde saignée barbare qui continue, aveugle au monde, à sa communion présente autour de la mort d’un homme de paix au-delà des divergences que l'on peut entretenir avec lui.
La tragédie islamiste n'est pas fille de l'existence d'Israël et d'un manque de réformes dans les pays dits "arabes" comme le pérore un récent rapport de l'ONU aussi surréaliste que les précédents puisqu'il fait un constat non quelconque sur les diverses béances mais rejette la faute sur Israël et les USA, et propose des solutions irréalistes comme les libertés de penser et d'entreprendre qui remettent précisément en cause l'existence même de ces régimes dans leur fondement : celui visant à croire qu'il peut exister une conception arabe, voire musulmane de la démocratie alors que le problème n'est pas là mais dans le fait de savoir si ces conceptions renforcent ou amenuisent celle-ci. La réponse est simple: non seulement elles l'amenuisent mais l'étouffent avant même l'éclosion.
Il est tout de même curieux que les rapporteurs ne puissent pas remarquer que ces pays ne peuvent pas se réformer du fait même de leur conception national-islamiste qui paralyse le peuple à la base tout en organisant au sommet le pillage des ressources naturelles dont les revenus sont reversés sur des comptes suisses pour vivre à l'extérieur le confort et la liberté des moeurs que l'on refuse au peuple à l'intérieur.
Voilà l'hypocrisie que les islamistes cherchent à dévoiler pour que la révolte des masses réduites à la misère (et devant lesquelles on agite Israël comme la cause principale de leur malheur) leur permettent d'arriver au pouvoir.
Ne pas comprendre cela, ou refuser de le voir, ne fait qu'alimenter ce cycle infernal qui finira par déborder en Europe même, comme ce fut le cas à Madrid : l'attentat n'avait rien à voir avec l'assaut contre Saddam mais exprimait seulement que la guerre larvée continuait. Ainsi Zarkawi qui sévit actuellement en Irak était déjà présent en Afghanistan dans les années 1990 sauf que Ben Laden, au dire d'une récente enquête de Newsweek, le trouvait trop sanguinaire! Rien à voir en tout cas avec la présence américaine. Les choses étaient déjà en place.
Nous ne sommes donc plus au stade où il s'agit de se demander doctement si l'islamisme est oui ou non une réaction à la mondialisation ; nous sommes plutôt dans la situation de souligner que la complaisance européenne, française, voire américaine, envers les États du nationalisme arabe ne fait qu'aviver l'islamisme en leur sein.
C'est de là qu'il faut partir pas l'inverse, et le fait de croire qu'un peu de démocratie les craquellera comme le fit la perestroïka gorbatchévienne est une vue de l'esprit. Parce que la société civile est nourrie du même sang spirituel qui pourrit au sommet alors que dans les pays du bloc de l'Est la société civile avait depuis longtemps fait la part des choses.
Dans les pays du national-islamisme arabe la population est élevée de la même façon que furent dressés les peuples allemands, italiens, japonais, aujourd'hui chinois : dans la haine distillée à longueur de journée ; certes, celle-ci ne se voit pas nécessairement dans les souks et les plages des Clubs parce que le petit peuple a trop soif de se maintenir la tête hors de l'eau pour y penser.
Mais du fait de la fragmentation de la société arabo-islamisée et des forces qui pourraient résister à une telle propagande, il semble bien, lorsque l'accalmie actuelle du conflit judéo-arabe s'estompera, que la cause produira ses mêmes effets, et que l'on verra à nouveau une déferlante islamiste exprimer paradoxalement la vérité objective d'une misère orchestrée par la mafia du sommet, et leur vérité subjective désireuse de réaliser les buts que les dirigeants sont censés avoir oubliés : la destruction d'Israël et de l'Occident, sources de tous les maux.
L'attentat du Caire en particulier tient à rappeler que le tournant démocratique est loin d'avoir été pris dans la région, et ce n'est pas l'apathie et l'incompréhension, abyssale, des européens, surtout celle de JC, qui va arranger les choses, bien au contraire : en devenant la perfusion des régimes arabes moribonds, elles alimentent la haine de leurs créatures islamistes comme on le vit en France avec les attentats en 1995.
Aujourd'hui celles-ci ont beaucoup appris, mais nos dirigeants très peu. Sauf à Washington, à Canberra, Londres, Rome, Tokyo, aussi, mais pour combien de temps ? N'oublions pas que les populations européennes préfèrent comme en 1938 leur petit confort de petits bourgeois légitimant leur paresse intellectuelle par un antiaméricanisme et un anti-libéralisme si semblables à l'antisémitisme et à l'invective contre les "200 familles" (lisez les technocrates de Bruxelles) des années 1930 : si vous ne comprenez pas la cause de votre malheur, la recherche d'une victime sacrificielle fera toujours l'affaire...
Ensuite ? L'Iran marche vers la bombe et la Chine prépare son invasion de Taiwan; il suffira d'une attaque majeure en Europe ou en Arabie Saoudite pour empêcher les USA d'avoir tout à fait les mains libres, tout en accroissant paradoxalement la haine de ceux-là mêmes qui ont tout à perdre pourtant dans une victoire islamiste et chinoise.
Mais l'agitprop est si bien faite en France et dans le monde, que les mêmes mécanismes mâtinés d'antiaméricanisme, d'antimodernisme, qui produisent de l'islamiste, fabriquent, sous un autre mode, du souverainiste et de l'alter-iste (représenté ces temps-ci par la déferlante majoritaire du non à la Constitution), premières secousses au tremblement, majeur, qui vient. Dans un silence assourdissant.