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L'ANCIEN PRÉSIDENT DE L'INDONÉSIE PARLE
Abderrahman
Abdelwahed, l'ancien président de l'Indonésie,
n'était pas un sympathisant des causes arabes et israéliennes, bien au
contraire. Musulman pratiquant, chef héréditaire d'une obédience islamique qui
compte 30 millions de fidèles en Indonésie, il a certes été un admirateur de la
Révolution islamique iranienne dans les années 80.
Mais découvrant le vrai visage de cette dernière, il a peu à peu évolué vers
une doctrine de "démocratie islamique" fondée sur les droits de
l'homme, presque sans équivalent dans le monde musulman. Cette évolution l'a
conduit à une sympathie de plus en plus affirmée envers le judaïsme et Israël,
au point qu'il a envoyé sa fille aînée étudier à l'université de Jérusalem.
Devenu président en 1999, il a immédiatement tenté d'établir des relations
entre l'Indonésie et Israël, un thème qui a été utilisé contre lui par toutes
les oppositions (islamistes durs, partisans de l'ex-dictateur Suharto,
nationalistes de gauche de Megawati Sukarno).
Abdel Wahed a donné l'indépendance au Timor-Oriental, envisagé de donné
l'autonomie à la province d'Aceh, tenté de régler par la négociation les
tensions internes de l'Indonésie, notamment entre musulmans et chrétiens. Il a
également commencé à lutter contre la corruption.
C'en était trop pour l'opposition qui l'a déstablisé en 2001 et finalement
renversé, pour le remplacer par Megawati Sukarno.
- - - -
M.
Abdel Wahed vient de rendre publique une discussion qu'il a eue avec Yasser
Arafat, en automne 2000, juste après le rendez-vous manqué de Camp David.
Le président Wahed avait demandé en privé à Arafat "pourquoi il avait
refusé les conditions qui lui avaient été proposées par le Président Clinton
?"
Le leader palestinien lui répondit : "Ca va nous prendre 150 ans mais nous
les jetterons [les Israéliens] à la mer."
Il n'y pas de raison de douter du témoignage de M. Abdel Wahed, un musulman
pratiquant, partisan des causes arabe et palestinienne. Les propos de l'ancien
président indonésien font porter à Yasser Arafat l'entière responsabilité du
conflit.
sources: Michel Gurfinkiel & Metula News Agency