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Ah, la liberté
d'expression. Nous ne l'avons que pour dénigrer le christianisme et le
judaïsme, tandis que quiconque touche à l'islam a de sérieux ennuis.
Par Giulio Meotti, journaliste italien
13.06.22
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Il y a dix ans, "le film "blasphématoire" qui a enflammé l'Égypte et la Libye" était : « L'Innocence des musulmans ». Pour exprimer leurs objections à ce "film" (une banale bande-annonce sur YouTube), 10 000 musulmans britanniques ont assiégé le siège de Google au Royaume-Uni.
Une chaîne de cinémas britannique a maintenant annulé toutes les projections d'un film sur la fille de Mahomet après que ses succursales ont été assiégées par des militants musulmans.
Cineworld a pris la décision d'annuler toutes les projections de « La Dame du Paradis » pour "assurer la sécurité du personnel et des clients".
Un directeur de cinéma s'est même rendu là où les musulmans protestaient pour s'excuser. La vidéo le montre en train de s'humilier au cri de "Allahu Akbar". Plus de 117 000 personnes ont signé une pétition visant à retirer le film de tous les cinémas britanniques. Cineworld était censé le projeter à Bradford, Birmingham, Bolton, Londres, Glasgow, Sheffield et Wolverhampton. La chaîne de cinémas ne voulait pas finir comme l'éditeur du roman « Le Joyau de Médine », dont la maison a été incendiée à Londres.
En tant que gérant de cinéma, habitué à gagner de l'argent avec des films de série B insignifiants, il aimerait se battre pour la liberté d'expression, mais pas finir comme ce professeur d'anglais contraint de quitter son école, sous le coup de lourdes menaces de mort, coupable d'avoir montré en classe les caricatures de Charlie Hebdo lors d'une leçon sur la liberté d'expression, et qui vit désormais dans une "maison sécurisée" avec sa femme et ses enfants par peur d'être tué...
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Le film « La Dame du Paradis » serait donc considéré comme "blasphématoire".
Comme Deborah Samuel, la chrétienne nigériane qui vient d'être lapidée et brûlée au Nigeria, Malik Shlibak, le producteur du film, a déclaré que les cinémas devaient défendre le droit de montrer le film. La liberté d'expression est mise en danger.
Ah, la liberté d'expression. Nous ne l'avons que pour dénigrer le christianisme et le judaïsme, tandis que quiconque touche à l'islam s'attire de graves ennuis.
-La Tate Gallery de Londres s'est censurée en retirant l'œuvre de John Latham « God Is Great » parce qu'elle montrait une copie du Coran.
-Une adaptation d'Aristophane et de sa pièce Lysistrata,
dans laquelle les femmes de Grèce font la grève du sexe pour empêcher leurs
hommes de partir à la guerre, a été annulée au Royal Court Theater parce que
dans la version qui devait être mise en scène, des vierges islamiques font la grève pour arrêter les kamikazes.
-Un artiste britannique, Grayson Perry, s'est censuré de peur de finir comme Theo van Gogh, le réalisateur néerlandais tué par un extrémiste musulman pour avoir réalisé un film sur les femmes dans l'islam. "Je me suis censuré", a déclaré Grayson Perry. "La raison pour laquelle je n'ai plus attaqué l'islam dans mes œuvres est que j'ai vraiment peur de finir la gorge tranchée".
-Tamerlane de Christopher Marlowe, où le Coran est brûlé, a été censuré au Barbican Theater de Londres sous la direction de David Farr. A la place du Coran, le metteur en scène a mis le feu sur scène à un tas de livres anonymes.
-Le Victoria and Albert Museum a retiré les portraits de Mahomet. "Les musées et bibliothèques britanniques abritent des dizaines de ces images, pour la plupart des miniatures de manuscrits anciens qui restent hors de portée du public", explique le Guardian.
-Sky News a occulté les caricatures de Charlie Hebdo lors d'un raccord au cours duquel la journaliste française Caroline Fourest a tenté de les faire cadrer par la caméra. Sky News s'est déconnecté, est retourné en studio et a présenté ses excuses "à ceux qui se sentent offensés par ces images".
-La BBC a diffusé un documentaire sur Charlie Hebdo après le massacre et a refusé de montrer la couverture de l'hebdomadaire satirique, la recouvrant de pixels. La BBC a également décidé que l'on pouvait continuer à faire des blagues, même irrévérencieuses, sur le christianisme et les juifs, mais pas sur l'islam. Le directeur Mark Thompson l'a établi. La motivation ? « Les musulmans sont plus susceptibles ».
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