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Par le Pasteur
Gérald Fruhinsholz, Shalom Israël
- mars 2004
Texte co-signé par les Chrétiens Amis d’Israël-France,
l’Ambassade Chrétienne Internationale de Jérusalem-France,
et l’association Ahava-Sion (associations présentes à Grenoble)
La Parole de Dieu est-elle bien le fondement de notre foi ? Le Psaume 135 nous dit :
« Si je ne fais de Jérusalem le principal sujet
de ma joie,
que ma langue s’attache à mon palais… »
Jérusalem-Israël est devenue aujourd’hui « une coupe d’étourdissement pour tous les peuples, une pierre pesante pour les nations » (Zacharie 12). Faut-il qu’elle le soit aussi pour l’Eglise qui ne prend aucune position en sa faveur ? Israël est toujours le peuple de D.ieu et « la prunelle de Ses yeux ». Faut-il une autre raison pour que les chrétiens prennent la défense d’Israël, alors que ce pays se bat pour sa survie ? Dans nos églises, combien consacrons-nous de temps à Israël, avec un enseignement prophétique (selon Romains 11), dans la prière, la supplication « pour la paix de Jérusalem » (selon le Psaume 122), dans des dons et des collectes pour (selon Romains 15 :27) ? Cela fait 2000 ans que l’Eglise est tournée vers les nations. N’est-ce pas le temps-kaïros de se tourner vers Israël, bénir le peuple de D.ieu et de mettre en pratique notre foi et notre amour ?…
Durant la 2ème guerre mondiale, l’Eglise est restée silencieuse. Ce silence coupable pèse encore lourd aujourd’hui alors que 6 millions de Juifs, dont 1,5 millions d’enfants, ont été menés ‘à l’abattoir’ après avoir été humiliés, battus, torturés et finalement brûlés dans des fours. Aujourd’hui, 60 ans après que le monde ait juré ‘Plus jamais ça !’, le peuple juif est à nouveau l’objet de brimades, de violences, d’humiliation ; à nouveau, il est le bouc émissaire dans le monde. Israël, selon les statistiques, est ‘le plus grand danger pour l’humanité’ !
En 1948, un accomplissement de la Parole divine se réalise sous nos yeux : Israël est devenue un État : les « os desséchés revivent » (Ézéchiel 39). Merveilleux miracle : une nation ne peut-elle naître en un jour ? Si, D.ieu est grand pour le faire (Esaïe 66:8). En juin 1967, la parole prophétique du Seigneur s’accomplit : « Jérusalem n’est plus piétinée par les nations » (Luc 21 :24). La cité de David est de nouveau capitale d’Israël, prête à accueillir le Mashiah, le Roi des rois. L’Eglise saute-t-elle de joie ? Toujours pas. Elle critique la politique des gouvernants israéliens. Elle ne crie pas son amour pour Jacob. « C’est un temps d’angoisse pour Jacob » dit D.ieu, « nul ne défend ta cause… aucun ne prend souci de toi ».(Jérémie 30)
Eglise, où est ton cœur, n’entends-tu pas le cri du Père ? « Consolez, consolez mon peuple, dit votre D.ieu. Parlez au cœur de Jérusalem ». La version FC dit : « Réconfortez mon peuple, c’est urgent ! ».
« Ils nous ont oubliés en
enfer »
Je cite un rapport établi par un pasteur israélien[1][1] : « Dans un récent article du grand quotidien ‘Maariv’ intitulé: « Ils nous ont oublié en enfer », le journaliste décrit la situation psychologique et physique des blessés, rescapés de ces attentats terroristes. Un nombre impressionnant (6.251 personnes recensées à ce jour, mais leur nombre s’accroît de plusieurs dizaines après chaque attentat) de personnes ont été blessées : certaines sont paralysées ou ont été amputées de leurs membres ; beaucoup attendent de suivre une rééducation avant de pouvoir se réinsérer dans la société. D’autres ont été témoins de ces attentats, mais elles en sont ressorties indemnes ; elles parlent de leur angoisse, de leur désespoir et de leur peur de continuer à vivre au quotidien, de prendre simplement un bus, d’aller au supermarché ou de s’asseoir à la terrasse d’un café. Ces hommes et ces femmes se comptent par dizaine de milliers ; ils sont handicapés sur le plan émotionnel et demeurent dans un état post-traumatique.
L’État d’Israël, dans sa courte existence, a déjà connu sept guerres et chaque famille en Israël a porté ou porte encore le deuil de proches parents tués dans ces combats. »
« Seigneur, quand
t’avons-nous vu avoir faim, ou nu, ou malade… ? »
« La société israélienne est blessée au plus profond d’elle même et les conséquences de ces plaies ont de grandes répercussions dans la vie du quotidien. La douleur du deuil peut mener au suicide (on dénombre de très nombreux cas de suicide parmi les adolescents), à un état dépressif, un endurcissement des cœurs, un esprit de vengeance et de violence, un rejet de la réalité, une fuite en avant (la plupart des Israéliens sont endettés), une recherche dans les faux réconforts (on compte plus de 40.000 toxicomanes), le sexe, la négation de la vie (l’avortement est un grand fléau), le mysticisme et l’occultisme.
Il faut ajouter à ce tableau sombre de notre situation en Israël les répercussions économiques sur l’ensemble du pays. Un million de personnes vivent en dessous du seuil de la pauvreté, à cause du conflit politique et du chômage qui ne cesse de croître. Des milliers de familles sont alimentées par des dizaines d’organisations bénévoles, dont plusieurs soutenues par les communautés messianiques locales. L’aide aux blessés de ‘l’Intifada’ dans les hôpitaux et leur réinsertion coûtent des centaines de millions d’euros à l’État. « Seigneur, si tu vois la détresse de ton peuple… ».[…]
Le Seigneur nous prévient : «Toutes les fois que
vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces petits de mes frères… »
(Matthieu 25 :31-46). Puis-je sincèrement, en tant que
chrétien, amoureux de l’Eternel D.ieu, agir comme si Israël n’était pas mon
affaire, ‘mon ministère’, comme si ce peuple n’était pas mon frère
aîné ?… A tous les pasteurs de France, à ceux qui ont été appelés du beau
nom de ‘berger’, je dis : notre « Grand Berger » est
avant tout « le Puissant de Jacob, le Rocher d’Israël ». C’est
vrai, quoi que nous fassions, le Seigneur accomplira Ses promesses à l’égard de
Son peuple - « Pour l’amour de mon serviteur Jacob, et d’Israël,
mon élu... » (Esaïe 45 :4). Il est fidèle, et Son alliance avec
Israël est éternelle. C’est pourtant Son désir et Sa joie que nous participions
à Ses divins projets. Pouvons-nous vraiment rester à l’écart ?
« Je fais approcher ma justice : elle n’est pas
loin, et mon salut ;
il ne tardera pas. Je mettrai mon salut en SION,
et ma gloire sur Israël ! » (Esaïe 46 :13)
Il n’est pas question de dispensationnalisme ou de théologie millénariste. Il est question de cœur, d’amour et de justice.
- Frères, écoutons notre cœur, et permettons qu’il soit au diapason avec celui du Messie-Roi d’Israël. Il vient bientôt ! Préparons le chemin de l’Eternel ! Le réveil et la gloire de l’Eternel sont au bout de ce chemin.
- Frères, à quand des pastorales communes sur Israël et sur le conflit au Moyen-Orient ? N’avons-nous rien à dire ? Nous pourrions déjà offrir un culte de louange et de repentance afin d’extirper les racines d’antisémitisme dans le Corps de Christ et bénir Israël – la Bible nous le dit : « Nations, criez de joie sur Israël ! » (Deut.32 :43).
- Le terrorisme islamique sévit en Israël et la population palestinienne est prise en otage. Avons-nous une claire vision de ce conflit qui touche le monde entier et une juste compréhension du combat spirituel qui se livre dans cette région ? Ne pourrions-nous pas prier ensemble pour avoir la pensée du Seigneur à ce sujet ?... « Qui sait si ce n’est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté », a t-il été dit à Esther.
Croyons que celui qui bénit Israël est béni et que « le salut vient des Juifs ». L’heure est grave ; tournons résolument les yeux vers le grand D.ieu d’Israël, pour le salut de l’humanité.
« Pour l'amour de Sion je ne me tairai point,
pour l'amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos,
Jusqu'à ce que son salut paraisse, comme l'aurore…
Alors les nations verront ton salut, et tous les rois ta
gloire.
Frayez, frayez la route, ôtez les pierres ! ... »
(Esaïe 62)