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L’AVERTISSEMENT
DE TONY BLAIR AUX ENDORMIS
De Wesley Pruden, rédacteur en chef du Washington Times
Article paru dans Jewish World Review Sept. 12, 2006
http://jewishworldreview.com/cols/pruden091206.php3
Adaptation française de Cathy Josse
Souvent, un politicien, même armé des meilleures intentions, ne
peut dire la vérité qui blesse que lorsqu’il est sur le point de s’en aller. Ce
toast d’adieu n’est pas anodin : In vino veritas.
Tony Blair, qui commence ses longs adieux aux électeurs
britanniques qui l’avaient porté aux nues il y a longtemps, a déclaré à un
journaliste que les dirigeants occidentaux savent très bien que la lutte
actuelle est contre un islam de plus en plus radical et de plus en plus
puissant, mais ils ont peur de le dire.
"Je pense que ceci est clair pour les dirigeants de l’Europe, a-t-il
confié au journal de Jérusalem, Ha’aretz. Il y a une grande bataille à
gagner chez les Européens et dans l’opinion publique occidentale… Je pense
qu’on souhaite de ne pas faire face au fait que nous sommes engagés dans un
conflit mondial. Cela soulève pas mal de problèmes et notamment de savoir si
les gens accepteront de s’associer aux Etats-Unis. On fait parfois preuve de
naïveté en ce qui concerne les organisations comme le Hezbollah et les
activités de l’Iran…. Il y a une bataille, et il est important que nous
présentions notre point de vue et gagnions cette bataille".
Il n’a pas peur de comparer l’islam radical doté d’armes nucléaires
à Hitler et aux années 1930 : "Je pense que les signaux
d’alarme sont très clairs".
George W. Bush semble lui aussi être arrivé à cette conclusion.
Après 5 années passées à éviter de dire ce que nous savons être la vérité, le
Président a décidé de durcir le ton. Il y a plusieurs mois que nous n’avons pas
entendu d’hommage sirupeux à "la religion de la paix". Les
stéréotypes sont durs et souvent injustes. Des centaines de millions de
musulmans ne posent pas plus de menace à la paix et à la sécurité du monde
civilisé qu’un temple plein de Mennonites (1) ou de Mormons. Mais ceci n’est
pas le cas pour d’autres millions de musulmans et ce sont les centaines de millions
qui doivent mettre fin au stéréotype. Jusqu’à ce jour béni, l’Occident n’a pas
d’autre choix que de mettre de côté sa pléthore de bonnes manières et de
confronter toutes les formes de lâcheté militante que nous rencontrerons.
M. Blair pense que la dernière guerre au Liban a dissout le baratin
creux et le brouillard diplomatique des chancelleries occidentales. Maintenant
que les funérailles sont terminées, nous pouvons nous occuper de ceux qui
vivent toujours. "Pendant que ce conflit durait, il était très
difficile pour les gens de penser à autre chose que d’arrêter le conflit. Mais
je pense qu’il en est ressorti une notion plus claire de son origine et de la
façon dont l’Iran et, jusqu’à un certain point, la Syrie, tirent les ficelles
et provoquent ce genre de conflit – c’est pourquoi il y a une plus grande
clarté".
Une partie de cette clarté signifie faire face à la dure réalité de
ce que sont ces jihadistes islamistes et de ce qu’ils recherchent. Le premier
ministre pense qu’il y a eu un changement important dans les réflexions
stratégiques, non seulement parmi les dirigeants occidentaux, mais aussi parmi
ceux qui les ont élus. "Partout les gens voient maintenant ce mouvement
mondial extrémiste, ils voient l’Iran qui se met en tête de ce mouvement, et il
y a un intérêt stratégique énorme qui inclut l’Amérique, l’Europe, Israël et
tout pays arabe et musulman qui veut un avenir moderne".
Mieux vaut tard que jamais pour acquérir des connaissances, et Tony
Blair se prépare à quitter la scène avec une connaissance du libéralisme
simpliste (2) qu’il n’avait pas quand il a remplacé John Major il y a une
dizaine d’années. "Une partie du problème en ce qui concerne l’opinion
publique occidentale est que, d’une part, [l’Occident] veut toujours croire
qu’il a tort et, d’autre part, que les islamistes veulent une culture
victimaire qu’ils nous infligent et qui leur permet de nous blâmer. Et c’est
ainsi que nous trouvons un jeune homme né en Grande-Bretagne d’origine
pakistanaise, assis devant sa télévision, qui dit : "Je
vais aller tuer des gens innocents parce que des musulmans sont opprimés", alors même
qu’il a été élevé dans un pays qui lui a donné une liberté religieuse totale et
des droits démocratiques complets et, de fait, à la fois un très bon métier et
un bon niveau de vie. Cet esprit faussé est le produit d’un mouvement mondial
fondé sur un islam perverti auquel nous devons faire face, et cette
confrontation doit être à l’échelle mondiale".
Commençons par le commencement : le premier moyen de gagner
une guerre, c’est de comprendre que nous sommes en guerre. "C’est une
partie du problème. Nous ne comprenons pas vraiment que nous sommes face à un
mouvement mondial et qu’il faut une stratégie mondiale pour le vaincre".
Cela dit, le successeur probable de M. Blair, Gordon Brown, arrivera sans
connaissances, qu’elles aient été acquises tôt ou tard, semble-t-il. Il se peut
qu’il soit déjà tard; lui faire acquérir des connaissances sera sans doute
coûteux. Nous devons prier (et pas vers Allah) que suffisamment de ses
collègues politiques apprennent leur leçon avant qu’il ne soit trop tard.
Notes de la traduction
(1) Les Mennonites sont une formation chrétienne anabaptiste
protestante qui préconise la
non-violence et le pacifisme.
(2) Patty-cake liberalism. Dans ce texte, libéralisme signifie une
philosophie politique humaniste qui privilégie les droits de l’homme et
l’égalité des chances dans une perspective plutôt gauchiste de la société.
Note de www.nutdorient.com
: ce texte est important du fait que dans les 2 années qui viennent
les 2 pays anglosaxons qui sont les seuls engagés sérieusement dans la lutte
contre l'islamofascisme mondial verront leurs dirigeants changer. Les
successeurs potentiels de Tony Blair sont le conservateur Cameron et le
travailliste Brown, tous les 2 "politiquement corrects" en ce qui
concerne l'islamofascisme. Quant aux démocrates américains, s'ils gagnent aux
prochaines élections, ils risquent de nous mener inéluctablement à un conflit
mondial, par idéalisme erroné.