www.nuitdorient.com
accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site
BARACK OBAMA PENALISE ISRAËL ET MENACE LA PAIX
Angelo Pezzana
LIBERO : « Barack penalizza Israele e minaccia la
pace »22/09/09
Adapté par Danielle Elinor Guez
http://www.informazionecorretta.it/main.php?mediaId=999920&sez=120&id=31238
De la rencontre entre Barack Obama,
Bibi Netanyahu et Abou Mazen, il est difficile qu'il puisse sortir quelque
chose qui ressemble à l'espoir proclamé par le Président américain. Après
huit mois à la Maison-Blanche, même du côté du Moyen-Orient le signal est
négatif, comme cela a été confirmé par les entretiens de l'envoyé au Moyen-Orient,
Mitchell. L'inexpérience d’Obama brille davantage quand on la compare aux
bonnes intentions de Bush et de Clinton, qui seront restées des bonnes intentions
et n'auront pas produit de résultats, mais au moins Israël était considéré
comme un pays ami et un allié. Cette relation s'est terminée avec l'arrivée
d'Obama, qui applique à l'État hébreu le traitement réservé aux gouvernements
démocratiques, surtout s'ils sont de fidèles alliés, du genre de ce qui est
arrivé à des états d’Europe orientale ou d’anciennes Républiques soviétiques
libérées du joug du communisme. Pendant ce temps les rapports instaurés avec
des dictatures sont d'une tout autre nature. Obama applique sa politique du
sourire et de la main ouverte pour une longue liste de pays en passant par
la Corée du Nord, l'Iran, Cuba et la Syrie, en attendant qu'arrive un changement
de cap. Une politique qui jusqu'à présent ne lui a procuré que des mauvais
chiffres et aucun résultat. L'exemple d'Israël nous éclaire. Au lieu d’analyser
les causes du conflit avec les Palestiniens et de comprendre que seul « un
jugement de Salomon » pourrait le résoudre, Obama continue de louvoyer
avec des exigences qu'Israël ne pourra jamais satisfaire, car l'objectif de
l'autre partie reste inchangé.
Comme l'a écrit Benny Morris dans
un article du Guardian, le 11 septembre, l'objectif de l'OLP est encore celui
qui est écrit dans sa charte constitutive des années 60, à savoir la
destruction d'Israël. Il est vrai que des décennies de négociations nous ont
habitués à considérer les adversaires comme s'ils étaient équivalents, mais
c'est faux. Les Etats arabes et les Palestiniens de leur côté, ont tenté
d'effacer l'État juif de la carte depuis 60 ans, sans succès.
Les gars ! Cet échec devrait avoir
produit un seul et unique raisonnement, se contenter de ce qui vous sera donné,
comme cela arrive à tous ceux qui sont vaincus dans des guerres qu'ils ont
déclenchées. Non, avec les Palestiniens, même Israël a toujours utilisé le gant
de velours à l'intérieur duquel il n'y avait pas de poigne de fer. D'abord
Arafat, puis Abou Mazen, se sont vus offrir pratiquement tout ce qu'ils demandaient,
sauf le retour de ce qu'on appelle encore "les réfugiés" qui
provoquerait la disparition de la nature juive de l'État et entrainerait sa
fin. Et ceci, malgré leur constant refus, devenu le leitmotiv de leur
politique. On en vient même à trouver raisonnable le fait de discuter de la
possibilité que Jérusalem devienne la capitale de deux états, une proposition
qui serait rejetée par n’importe quel autre État à qui on ferait la même
demande. Mais pour ce qui est d’Israël ce raisonnement n'est pas valable, Obama
a même interdit au Gouvernement israélien de construire sur son territoire
national, comme s'il s'agissait de l’ordre d’un État colonial à l'une de ces
provinces. Entre ces eaux mouvantes, Bibi se déplace avec habileté, il a une
approche d’ouverture, deux pas en avant et un pas en arrière, sachant trop bien
combien l'allié américain est important pour Israël, et aussi qu'Obama n'est
pas éternel. En Israël celui-ci a un consensus inférieur à 3 % et même chez
lui, les sondages le donnent en fort déclin. Tôt ou tard quelqu'un fera
remarquer que sa politique entraîne un consensus parmi les ennemis des Etats-Unis,
seulement parce qu'il maltraite ses alliés. Quelqu'un lui demandera pourquoi il
n'a pas obtenu d'Abou Mazen des explications logiques sur son refus de
considérer Israël comme un État juif et également pourquoi dans le dernier
congrès de l'OLP, il a réservé un accueil triomphal aux auteurs d'horribles
massacres de civils israéliens qui ont été ovationnés par les représentants
palestiniens qui dès le lendemain étaient décrits comme désirant ardemment la
paix.
Obama veut construire des ponts
mais ne demandez surtout pas qui les traversera. On ne sait pas pourquoi Israël
devrait participer, et en plus être consentant à la création d'un État qui, dans
ces conditions, pourrait réaliser ce qui a toujours été jusqu'aujourd'hui le
rêve des Palestiniens: non pas la
construction de leur état, mais la destruction d'un autre état. Obama peut même être de bonne foi, quand il espère la
paix, mais il est temps qu’il se réveille et qu'il dise clairement quel est le
projet qu'il a en tête. Alors Israël jugera si c'est acceptable. Avant tout,
rien qui pourrait mettre en jeu sa sécurité.