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Voir Clair Librement !
Par Philippe S. Robert
6/2/17
Avec son lot de guerres par
procuration et d’incertitudes morales, politiques et sociales, la
conjoncture mondiale se révèle aujourd’hui et plus que jamais si inhospitalière
qu’il me paraît vital, si tant est que l’on veuille vraiment y voir
clair, de ne rien omettre des facteurs de risque qui se multiplient à
l’échelle planétaire.
Or ces facteurs de risque, dont la
réalité ne peut plus être niée par personne tant leurs funestes effets se
révèlent techniquement implacables, sont majoritairement issus de la nouvelle
idéologie totalitaire aux relents islamo-gauchistes élevée, comme tout un chacun peut le constater,
au rang de religion universelle.
“J’ai vu apparaître dans le
vocabulaire français, ces dernières années, le mot islamophobe, qui désigne
apparemment toute personne tenant un discours critique concernant l’islam.
C’est un mot venu de l’Iran des « mollah » : quel progrès pour la
liberté de l’esprit... Des livres critiques sur l’islam paraissent quand même,
mais si on organise un débat sur le sujet à la télévision, les auteurs de
livres vraiment critiques ne sont pas invités”.
(1) Fereydoun Hoveida
tenait ces propos deux ans avant sa mort en 2004 et aujourd’hui, en 2017, il ne
semble pas que les choses se soient améliorées ; bien au contraire, la
dernière en date des manifestations sectaires d’intolérance médiatique étant
l’expulsion manu
militari du plateau de BFMTV de Jocelyne Joslain
pour blasphème !
Il était donc temps qu’un homme de
la trempe de Donald Trump, qui plus est issu de la
société civile, prenne démocratiquement les rênes d’un grand pays soumis,
pendant huit longues années d’imposture politique, à une folle entreprise de
démantèlement systématique de ses valeurs démocratiques les plus
fondamentales.
A la lumière des répliques qui ne
cessent de se reproduire un peu partout sur la planète suite au séisme provoqué
par l’élection du Donald, il est malheureusement aisé de constater à quel
point, en tous lieux du monde, les esprits se laissent facilement séduire et
deviennent durablement captifs comme d’une drogue dure de cette religion
totalitaire.
“Le grand malheur du XXème siècle,
ce sera d’avoir été celui où l’idéal de la liberté aura été mis au service de
la tyrannie, l’idéal de l’égalité au service des privilèges, toutes les forces
sociales, comprises à l’origine sous le vocable de “gauche”, embrigadés au
service de l’appauvrissement et de l’asservissement. Cette immense imposture a
falsifié tout le siècle, en partie par la faute de quelques-uns de ses plus
grands intellectuels. Elle a corrompu jusque dans les moindres détails le
langage et l’action politiques, inversé le sens de la morale, et introduit le
mensonge au centre de la pensée”
(2)
Comme le phénix renaissant de ses
cendres après s’être consumé dans les flammes, malgré ou à cause de la chute du
mur de Berlin et de la disparition du communisme soviétique, on peut aussi
parier sans vraiment courir le risque de se tromper que le XXIème siècle
lui-même n’échappera pas à un retour en fanfare des faussaires acharnés à
déformer la réalité pour mieux la nier.
“Nous avons des aveugles, des
borgnes, des bigleux, des louches, des vues longues, des vues courtes, ou
distinctes, ou confuses, ou faibles, ou infatigables. Tout cela est une image
assez fidèle de notre entendement. Mais on ne connaît guère de vue fausse. Il
n’y a guère d’hommes qui prennent toujours un coq pour un cheval, ni un pot de
chambre pour une maison. Pourquoi rencontre-t-on souvent des esprits assez
justes d’ailleurs, qui sont absolument faux sur des choses importantes ?” - Voltaire, dictionnaire philosophique, article
sur l’esprit faux (1764) - C’est pourquoi il serait fort déraisonnable
de passer par pertes et profits la devise fondatrice de la nouvelle ère Trump, “Make America great
again”, qui selon moi ne signifie pas
que le Donald va faire de l’Amérique une forteresse inexpugnable, mais qu’il
s’agit avant tout de remettre de l’ordre dans un pays mis à mal par un ex-Président
fort épris de déstabilisation !
Aussi m’apparaît-il vital d’intégrer
cet aspect majeur de l’action du président Trump dans
les analyses économiques que font les uns et les autres, en particulier en
France et dans l’Union européenne, dès lors qu’il s’agit pour les Etats-Unis
délivrés d’une folle entreprise de démolition de recouvrer sans délai une
première place qui est consubstantielle à cette nation.
“L’idée de la grandeur de
l’Amérique, de notre pays, comme chef de file du monde libre et de celui qui ne
l’est pas, s’est volatilisée. Malgré tous ces défis – en fait à cause de ces
défis – j’ai décidé d’agir. Je ne pouvais pas supporter de voir ce qui arrivait
à notre grand pays. On est tombé dans un tel bourbier que la situation exige un
vrai leadership. Notre pays a besoin de quelqu’un qui
ait du bon sens mais aussi le sens des affaires, quelqu’un qui puisse véritablement
le mener à nouveau vers ce qui faisait de nous dans le passé un grand pays”.(3)
Voilà donc aujourd’hui qui est
accompli avec l’accession du Donald à la Maison Blanche. Et, pour ma part, je
ne doute pas qu’avec ce président issu de la société civile les Etats-Unis
réussiront, dans les moindres délais, à se redresser et par voie de conséquence
à rendre plus vivable et plus juste une planète livrée aux vents mauvais d’une
subversion généralisée.
Notes
(1) Guy Millière citant Feyredoun Hoveida dans son livre
“Mille et une vies – La vie ordinaire et extraordinaire de Feyredoun Hoveida, diplomate
iranien, écrivain, artiste, penseur...” (éditions Cheminements, mars 2008).
(2) In “L’abécédaire de Jean-François Revel, préface de
Mario Vargas Llosa” (Allary
éditions, décembre 2016).
(3) Donald Trump : “L’Amérique
paralysée – Pour que l’Amérique redevienne forte” (éditions du Rocher, juin
2016).