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Le monde est en Crise, et en
Occident les Peuples Trahissent leur Origine
Par Hélios d’Alexandrie pour Dreuz.info.
14/05/17
La Modernité s’Essouffle
La modernité, naguère si
orgueilleuse et sûre d’elle, s’essouffle, elle ne génère plus autant
d’enthousiasme et son avenir semble de moins en moins assuré. La crise est
spirituelle et morale, elle remue profondément les gens et rares sont ceux qui
se disent confiants et sereins.
Durant les deux cents
dernières années, le succès continu de la civilisation occidentale a entretenu
chez les gens un sentiment de toute-puissance, tout est devenu possible. Ce
sentiment a atteint son point culminant au cours des cinquante années qui ont
suivi la fin de la seconde guerre mondiale. L’homo occidentalis,
tout à sa quête du succès et du bonheur, a cessé de chercher un sens à sa vie.
Sa foi dans un progrès continu sur tous les plans lui a paru amplement
suffisante, du coup sa vie spirituelle s’en est trouvée atrophiée. Avec le
temps le sentiment de toute-puissance a laissé peu à peu la place à
l’inquiétude et au mal-être, un doute profond a remplacé la foi dans le
progrès, c’est qu’on ne s’aventure pas sans conséquences dans le désert
spirituel: en cessant de croire le monde occidental a cessé d’espérer, il se
projette de moins en moins dans l’avenir et fait de moins en moins d’enfants.
Mais cette misère
spirituelle n’a pas épargné l’Église et en particulier ses clercs et sa
hiérarchie. Dans un monde sans cesse captivé par des nouveautés éphémères, elle
a largué les amarres et s’est laissée emporter par le
courant dominant. Plus préoccupée d’idéologie que de vertus théologales, elle a
troqué son droit d’aînesse pour le plat de lentilles « libéral » et
« progressiste ». L’Église n’est plus ce lieu où les brebis se
rassemblent, et le pasteur ne songe plus à paître ses brebis.
Le séisme qui secoue le
monde musulman n’est que la contrepartie de la crise profonde et de la misère
spirituelle qui minent l’Occident post-chrétien. La modernité n’a pas exorcisé les démons de l’islam, elle s’est même laissée intimider par eux. Née du judéo-christianisme, elle
s’est coupée de ses origines comme une branche qui se coupe de l’arbre pour
mieux affirmer son originalité. Ce faisant elle n’a trompé qu’elle-même et ses
adorateurs, mais certainement pas l’islam qui l’a rejette
à cause de ses racines chrétiennes et de la menace qu’elle exerce sur lui.
L’Islam Vit Constamment dans la Crainte
L’islam s’est édifié au
septième siècle en opposition au christianisme et spécifiquement au mystère
chrétien de la rédemption et du salut ; depuis il n’a cessé de lui faire la
guerre. Le rêve réactualisé d’un califat universel découle certes de
l’idéologie islamique des origines, mais il traduit également une inquiétude
profondément ancrée, qui a pour objet la pérennité de l’islam et de la tyrannie
qu’il exerce sur les esprits. L’islam vit constamment dans la crainte, et il
continuera à se sentir en danger tant qu’il fera face à son ennemi séculaire.
La crise qui frappe l’islam
découle des sentiments d’échec et d’impuissance que l’oumma
islamique est incapable de gérer. L’échec de l’islam est patent et n’a d’égale
que l’impuissance des musulmans à le surmonter ; il est d’autant plus humiliant
qu’il contraste avec le succès éclatant de l’Occident. Du coup l’ennemi
chrétien apparaît à la fois invincible et indispensable ; invincible en cas de
conflit armé, et indispensable du fait de l’arriération et de la dépendance des
musulmans dans tous les domaines.
L’échec et le sentiment
d’impuissance ont donné naissance au ressentiment et à la colère. Le monde est
régulièrement témoin de l’agressivité et des explosions de rage des musulmans,
quel que soit l’endroit où ils se trouvent. L’oumma
islamique gaspille son trop plein d’énergie dans cette rage impuissante, mais
également dans des incantations sans fin sur l’infinie supériorité de l’islam
et sur son passé glorieux. C’est ainsi que des peuples, jadis vaincus et
convertis de force à l’islam, font de leur antique malheur un objet de fierté.
L’oumma
refuse catégoriquement d’envisager la possibilité que l’islam soit la cause
principale de son échec. Bien plus, dans un élan irrésistible de fuite en
avant, les musulmans ont décidé que pour réussir il leur fallait davantage
d’islam ; l’échec n’aurait d’autre cause que la non-observance du vrai islam,
d’où le slogan-piège des frères musulmans : « l’islam est la
solution ». Sans surprise les réformateurs sont tombés dans le piège des
islamistes, eux aussi refusent d’envisager le salut autrement qu’à travers
l’islam, mais un islam « réformé », sans dire en quoi consiste cette
« réforme » et s’il y a consensus quant à la nécessité de sa mise en
œuvre.
L‘Islam est dans l’Impasse
C’est peu de dire que l’islam est dans l’impasse, il n’y est pas contre son gré mais par choix, car c’est dans
cette impasse fantasmatique qu’il emmagasine et mobilise ses énergies. En
épousant la violence l’islam est mort spirituellement, il n’est plus en quête
d’un renouveau, et encore moins d’une place honorable dans ce monde moderne
qu’il rejette, mais dont il a absolument besoin pour survivre et perdurer.
L’islam est la seule religion qui sait qu’elle joue sa raison d’être à quitte
ou double, contrairement au christianisme, il lui est impossible d’embrasser la
modernité sans se réduire à l’insignifiance. C’est pourquoi, au risque de se
saborder, il lui faut détruire et la modernité et le christianisme.
L’islam est conscient de la
misère spirituelle de l’Occident, elle lui ouvre une fenêtre d’opportunité
incroyable qu’il s’empresse d’exploiter à fond. Il sait qu’elle peut être
réversible dans un avenir plus ou moins lointain, c’est pourquoi il se hâte et
prend tous les moyens, pour imposer des changements définitifs partout où il
étend sa présence. Du sentiment de danger naît l’opportunisme, l’islam n’hésite
pas à s’allier aux ennemis de son ennemi, même si le seul point commun qu’il
partage avec eux est la haine du christianisme. Cependant cette haine ne gêne
en rien ses rapports avec l’Église. Trop heureux d’exploiter le filon qui
s’offre à lui, il profite de la main tendue pour désarmer moralement l’ennemi
et le persuader de baisser la garde. Si du point de vue de
l’Église le « dialogue » est la voie vers la paix, pour l’islam le
dialogue est une autre façon de faire la guerre.
La crise spirituelle en Occident et la mort spirituelle en islam se
mélangent dans un bouillon de sorcière propre à tuer notre civilisation. L’élan vers l’abîme semble de part et d’autre bien engagé :
victime et bourreau semblent en parfait accord, qui pour mourir et qui pour
percer la bouée de sauvetage qui le maintient en vie. Dans un monde où la
Sagesse n’a plus sa place, la Bêtise affiche tous les jours son sourire
triomphant ; il vaut mieux selon certains jouir du moment présent, car on ne
peut rien contre le courant du Destin.
Qui a dit que Bêtise et Fatalité sont les deux faces de la même
monnaie ?