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L'ONU SUBIT LA TERREUR QU'ELLE A NOURRIE
Cette organisation a nourri un monstre qui aujourd'hui menace
Par Alan Dershowitz, professeur de droit à Harvard – Article paru dans Los Angeles Times le 27 août 2003. Traduit par Albert Soued, www.chez.com/soued
L'autre jour, j'ai reçu l'appel d'une journaliste brésilienne qui m'a demandé de lui expliquer l'accusation portée dans son pays contre Israël qui serait indirectement responsable de l'attentat au siège des Nations Unies à Bagdad, attentat au camion piégé où est mort, entre autres, un éminent diplomate brésilien, Sergio Vieira de Mello. La question ne m'a pas surpris outre mesure, vu la source. Chez les latino-américains comme chez les européens de l'Est, le Juif est à l'origine de tous les malheurs du monde. Ainsi par exemple l'archevêque de Tegucigalpa, Honduras le cardinal Oscar Andres Rodriguez Meridiaga a accusé les "médas juifs" dans le scandale impliquant des prêtres catholiques pédophiles…
Mais cette question m'a fait réfléchir sur le rôle indirect joué par l'ONU elle-même dans l'horrible attentat que son personnel et le peuple irakien ont subi. Bien qu'on sache aujourd'hui que le coupable est une organisation terroriste liée à al Qaeda, qui a planifié et exécuté cette tuerie massive, il ne faut pas perdre de vue l'implication indirecte de l'ONU elle-même.
Pendant plus d'un quart de siècle, l'ONU a activement encouragé la terreur en récompensant ceux qui la pratiquaient, la légitimant comme tactique, condamnant les victimes quand elles essayaient de se défendre et appelant "combattants de la liberté" les meurtriers d'enfants innocents. Aucune autre organisation dans le monde n'a accordé une telle légitimité au terrorisme que l'ONU.
Ainsi par exemple:
- Il y a de nombreux peuples dans le monde qui sont dirigés par d'autres et qui recherchent leur indépendance et un état, comme les Tibétains, les Kurdes, les Arméniens de Turquie, ou les Palestiniens entre autres. Un seul groupe dans le monde a reçu une reconnaissance officielle par l'ONU, y compris le statut d'observateur et des invitations pour s'exprimer et pour participer aux travaux de commission. C'est le groupe qui a inventé et perfectionné les méthodes les plus sophistiquées du terrorisme, les Palestiniens.
- Ces récompenses ont commencé à être accordées dans les années 70 quand l'OLP était engagée sans retenue dans la terreur. En 1974 son chef Yasser Arafat a été même invité à parler devant l'Assemblée Générale, juste au moment où son organisation cherchait à détruire un état-membre par le terrorisme. En récompensant Arafat et son OLP pour une telle conduite, l'ONU a montré que le moyen le plus efficace pour faire avancer une cause est d'adopter la terreur. Occupés brutalement et pendant plus longtemps par les Chinois, les Tibétains qui ne pratiquent pas la terreur, n'ont aucune écoute de l'ONU.
- L'ONU a refusé de condamner pendant des années le terrorisme d'une manière non équivoque; parallèlement elle encourageait et soutenait "la légitimité de la lutte des mouvements pour la libération nationale, contre l'occupant" – en d'autres termes l'usage de la terreur contre des innocents pour résister à l'occupation. Cette attitude a été le signal pour différents groupes opprimés de recourir au terrorisme.
- L'ONU a permis aux terroristes palestiniens d'utiliser les locaux de l'UNRWA d'aide aux réfugiés comme bases de la terreur. En fermant les yeux, l'ONU envoyait au monde le message que la terreur était autorisée.
- L'ONU a constamment condamné les efforts menés par Israël pour prévenir ou répondre à la terreur. Ainsi le Conseil le Sécurité a condamné Israël pour avoir isolé Arafat à la Mouqata, malgré les preuves formelles qu'il était impliqué dans les actes de terreur. Le message envoyé aux victimes d'attentats était que s'ils réagissaient au terrorisme, ils risquaient des sanctions!
- L'ONU a permis à un pays comme la Syrie, qui parraine des groupes terroristes, de siéger au Conseil de Sécurité et de présider d'importantes commissions, niant à Israël les mêmes droits. Le message envoyé par l'ONU était qu'elle appliquait deux poids et deux mesures en faveur du terrorisme.
En fin de compte, l'ONU a servi de mégaphone international pour envoyer des messages pervers disant que tout peuple qui se sent opprimé a le droit de résister à l'occupant, en tuant au hasard des civils innocents partout dans le monde.
On récolte ce qu'on sème. Certains Irakiens qui ressentent qu'ils sont occupés et qui ont bien compris le message de l'ONU se sont engagés dans un "mouvement de libération nationale", longtemps glorifié par l'ONU, et ils utilisent les tactiques récompensées par l'ONU contre elle-même.
Maintenant que les victimes du terrorisme de "libération nationale" sont les fonctionnaires de l'ONU, au lieu d'être des bébés Juifs, peut-être que l'ONU finira par comprendre qu'en légitimant et en rémunérant la terreur, elle a créé un monstre type Frankenstein incontrôlé qui peut se retourner contre toute nation, organisation ou groupe. À moins d'un changement radical, nul ne sera en sécurité dans ce monde, car le monstre créé, nourri et récompensé par l'ONU menace.