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OUI À LA DÉMOCRATIE, NON AUX MANOEUVRES FASCISTES D'OÙ QU'ELLES VIENNENT!
Iran, terreur,démocratie, islam
modéré, coran, conflits au Moyen Orient, Irak, bouc émissaire
Par Albert Soued, écrivain, www.chez.com/soued le 22 septembre 2004
Le journal "le Monde" a annoncé le 18 septembre 2004 que les Etats-Unis étaient en train de perdre la guerre d'Irak. Le même jour, le "New York Times" clame dans deux articles que les Etats-Unis viendront à bout de la majeure partie du terrorisme en Irak, avant les élections de fin d'année. Devant un enjeu d'une importance capitale, non seulement pour les Irakiens, mais pour la démocratie en général et pour nous tous, qui croire?
La rentrée 2004 a vu une offensive tous azimuts de la terreur au Moyen Orient et en Europe, avec des enfants massacrés, des otages décapités, des civils explosés, au nom de l'Islam. Le Jihad semble en marche avec des moyens conventionnels pour le moment.
Çà et là on annonce que l'Iran avance à grands pas dans la voie menant à l'arme nucléaire, celle de l'enrichissement de l'uranium. Le journal allemand "Die Welt" annonce aussi que la Syrie a essayé avec la complicité soudanaise des armes chimiques sur des cobayes humains au Darfour et qu'on a recensé des dizaines de cadavres empoisonnés.
De nombreuses informations alarmistes proviennent de pays démocratiques des deux côtés de l'Atlantique. Les minorités musulmanes qui ne parviennent pas à assimiler les mœurs locales s'"activent" de plus en plus, au détriment du pays d'accueil, sous l'effet de prêches et de sermons ne retenant que les aspects agressifs, racistes et de rejet du Coran.
Pourtant d'un autre côté, on perçoit de plus en plus de signes favorables à la démocratie dans les communautés arabes et musulmanes, notamment des réactions de journalistes et d'hommes politiques arabes qui ont le courage de s'élever contre l'intégrisme islamique et contre le fascisme qui lui emboîte le pas.
Ce sont des signes encourageants qu'il faudrait pouvoir amplifier. Ainsi par exemple, après tout attentat terroriste, il faudrait appeler la communauté maghrébine de France à défiler et à manifester contre la terreur quelle qu'en soit l'origine, et pas seulement pour sauver la vie de deux journalistes, pour la raison qu'ils sont français et pro-arabes. On aimerait voir une foule de 50 000 personnes, voire 100 000 manifester. Pourquoi pas? C'est en se démarquant clairement d'un Islam obscur, parce que "pur et dur", que l'Islam de France montrera qu'il soutient les valeurs démocratiques de son pays d'accueil. Alors on y verrait ainsi le signe de la santé de la société où nous vivons.
Mais pour que ces événements salutaires puissent se produire, il faudrait que la politique française au Moyen Orient soit moins ambiguë. Il faudrait clarifier les choses.
Il ne faudrait pas que le différend franco-américain sur l'opportunité d'une guerre en Irak soit l'occasion d'un encouragement à une guerrilla aussi féroce qu'inutile, au détriment d'un gouvernement provisoire qui a des velléités démocratiques.
Le conflit israélo-arabe date de la déclaration Balfour et de la chute de l'empire ottoman de 1917; il dure depuis 87 ans et n'est pas près de se résorber avant une ou deux générations, parce que lié à des atavismes profondément ancrés dans le psychisme. Il suffit de lire, d'écouter et de voir l'incitation à la haine du juif dans les médias de la plupart des pays arabes pour s'en convaincre. Il ne faudrait pas que ce conflit soit le prétexte à l'encouragement des terrorismes palestiniens, syriens ou iraniens et au soutien de régimes notoirement totalitaires ou fascistes de la région.
Il faudrait que l'esprit libéral et démocratique prévale au Moyen Orient et c'est tout autant l'intérêt de la France que de sa minorité musulmane.
Contrairement aux pronostics de journalistes qui ont pignon sur rue, qui ont l'habitude de jouer aux chiromanciennes, qui ne cessent de se tromper à ce jeu et qui ont déjà annoncé la défaite du président Bush aux prochaines élections américaines du 4 novembre, notre avis suit les derniers sondages qui donnent gagnant le président sortant. Clairvoyant et mûr politiquement, le peuple américain reconduira son président, parce qu'il sait que ce dernier ne peut pas concrétiser la politique qu'il avait annoncée, notamment au Moyen Orient, en un seul mandat.
Nous souhaitons néanmoins que les courants conservateurs et isolationnistes restent "isolés". En effet les difficultés de la guerre d'Irak et la frilosité du public face aux menaces extérieures ont incité une frange de l'électorat républicain à désigner le coupable, je dirais "le bouc émissaire". Je veux parler de la mini-tornade de l'été qui a traversé des services secrets américains sur la sellette (ils ont essayé de désigner de faux espions au profit d'Israël) et les milieux presbytériens généralement à tendances fascisante et antisémite (ils ont tenté d'inciter au désinvestissement en Israël). Mais cette tornade s'est vite épuisée dans les grandes plaines de la démocratie américaine.