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LES SIRÈNES MORTELLES DE LA POLITIQUE FRANÇAISE SUR GAZA

                                                                                                                

Par le Général DARMON (cr), Président d’honneur de France-Israël

Extrait du site de France-Israël : http://www.france-israel.org/

6 janvier 2009

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En novembre 1967, après la guerre des Six Jours, le général de Gaulle avait épinglé le peuple juif en ces termes : « peuple d’élite, sûr de lui même et dominateur,… ». Comme René Cassin, l’un de ses tout premiers compagnons en 1940 et prix Nobel de la Paix en 1968, venait le lui reprocher, le général de Gaulle lui a répondu : « Ce ne sont que des mots ». « Il y a des mots qui sont criminels », répliqua René Cassin.

 

Faute de pouvoir condamner Israël pour sa réaction aérienne à Gaza, tant elle était justifiée, le Président Sarkozy l’a qualifiée de disproportionnée. C’est un mot aussi criminel que ceux de de Gaulle dès lors qu’il est chargé d’accusations envers Israël et qu’il apporte un soutien aux fantasmes et aux délires de ses ennemis arabo-musulmans. Ceux qui, en plein Paris et ailleurs, ont manifesté en faveur du Hamas et appelé à la mort d’Israël, ont obligatoirement vu dans la disproportion dénoncée une légitimation de leur agitation. Cette importation en France du conflit proche-oriental annonce des troubles encore plus graves dans la société française.

 

Politique française faussement équilibrée, quand, lors du vote d’une condamnation d’Israël au Conseil de Sécurité de l’Onu, la France s’abstient tandis que la Grande-Bretagne et l’Italie votent contre et que les États-Unis mettent leur veto. L’abstention est ici un constat de parti pris contre le bon droit d’Israël.

 

Faux équilibre encore quand, dimanche 4 janvier, le président déclare que la France condamne « avec la même fermeté [que l’opération terrestre israélienne] la poursuite des tirs de roquettes qui sont une provocation inadmissible », ajoutant que le Hamas « porte une responsabilité lourde dans la souffrance des Palestiniens de Gaza ». C’est dire qu’Israël porte sa part de responsabilité dans le crime contre l’Humanité que constituent les tirs palestiniens visant délibérément sa population civile. « Le Hamas a agi de façon irresponsable et impardonnable » a nuancé M. Sarkozy lundi à Jérusalem. Que ne l’a-t-il dit du temps où des milliers de missiles tombaient sur Sderot avant qu’Israël ne soit contraint à intervenir !

 

À la politique faussement équilibrée, s’ajoute la fausse compassion. « On manque de tout à Gaza », a déclaré M. Kouchner, le ministre des Affaires étrangères, ce que démentent radicalement tous les convois de ravitaillement qu’Israël en guerre laisse entrer. Ces invocations faussement humanitaires confortent la propagande compassionnelle du Hamas que nombre de médias relayent avec une délectation à fond d’antijudaïsme.

        

Quand Israël entreprend enfin à grand prix des opérations militaires contre le terrorisme et pour sa sécurité, il est parfaitement abusif de venir lui dire qu’il ne doit pas les mener à leur terme. Les appels à une trêve ne profitent qu’au Hamas, c’est-à-dire au camp des tueurs. Hommage soit rendu au diplomate tchèque qui a dit que l’opération terrestre d’Israël tenait de la défensive et non de l’offensive. Honte soit sur l’Europe qui a obligé la République tchèque à désavouer son diplomate pour tendre à Israël le piège mortel d’une prétendue paix.

 

En 1967 encore, René Cassin s’était écrié « La France est dans le camp de l’injustice ». Avec sa diplomatie pervertie, avec ses médias complaisants, spécialement ses médias d’État et son Agence France Presse, la France de M. Sarkozy s’enfonce dans la voie de l’injustice et des erreurs mortifères pour toute la civilisation.