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Repenser des Notions pour une plus Grande Cohésion

Par Albert Soued, écrivain http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com

11/3/2021

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Les anomalies et les dissensions que l’on perçoit de plus en plus sur le plan sociopolitique à travers le monde occidental nous amènent à réfléchir à certaines notions, à la base de la cohésion sociale, comme en France, la liberté, l’égalité et la fraternité.

Liberté chérie

Selon la Bible, être libre est d’une importance vitale. A une époque où l’esclavage était admis et répandu, on devait libérer un captif, un esclave ou une servante au bout de 7 ans et on se libérait d’une dette en récupérant un bien hypothéqué au bout d’un jubilé.

De même, on pouvait se libérer d’une servitude comme l’obligation de travailler pour survivre, dans certaines conditions, ou de s’engager dans l’armée pour défendre sa nation, si on était marié depuis moins d’un an, par exemple.

Pour s’exprimer on libère la parole; on se libère d’un serment, après avoir exécuté ce qui a été promis. Le libre arbitre de l'homme s'exprime comme la liberté de choisir et de réaliser un des potentiels qui se présentent à lui.

Dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme des Nations Unies, au premier article, le texte rappelle que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » 

Être libre, c’est penser et agir par soi-même, c’est pouvoir agir à sa guise ; mais cette liberté  ne doit pas nuire à autrui.  Il y a donc des limites. Nelson Mandela, dans Un long chemin vers la liberté : « Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres »

Etre libre est d’une grande importance dans la vie, mais il faut penser à l’autre, parce qu’on en est responsable…

 

 

Egalité complétée par la Responsabilité

Le principe d’égalité devant la loi interdit de fonder une différence de traitement sur des distinctions qui seraient jugées arbitraires et donc inadmissibles, telles que, le sexe, l’ethnie, la nationalité, la religion, la classe sociale ou encore la fortune, par exemple. C’est le principe de non-discrimination.

Dans les faits, on ne naît pas égaux. Des différences existent en tout domaine, à tous les niveaux et on ne peut les gommer d’un trait de plume. Dans les relations humaines, par solidarité, la société peut les compenser ou les atténuer, notamment sur le plan des ressources pour la survie.

L’exagération et l’extrémisme sont à la mode dans une partie de la société actuelle ; celle-ci exige l’égalité et la parité à tout prix, sous prétexte  « d’humanisme » ce qui est dangereux ; car cela entraîne une vision du monde irréelle, dogmatique ou même totalitaire. Le mélange, la mixité, l’uniformité, la pensée unique, la mondialisation sans discernement peuvent entraîner de violents rejets.

La notion d’égalité pourrait être complétée par celle de responsabilité. La tradition biblique, qui rend chacun responsable de l’autre, permet d’obtenir de bons résultats sur le plan de l’égalité.

Si on se sent responsable de son prochain, on atténue les rejets dus à la haine ancestrale ou irrationnelle, l’envie et la jalousie…

Si on se sent responsable de son prochain, on est plus conscient des devoirs qui nous lient aux générations futures, tant sur le plan écologique que financier, par exemple.

Si on se sent responsable de son prochain, on contribue à une éthique moins égocentrée et à une société plus ouverte et plus solidaire, par des contributions et conseils divers, des dons ou du bénévolat, par exemple… De même, informer les services techniques d’une commune qu’un trottoir est dégradé, c’est se sentir responsable d’une personne faible qui pourrait buter et tomber. Il en est de même du port du masque en période de pandémie…

 

Solidarité plutôt que Fraternité

Le concept de fraternité introduit un principe moral universel s’appliquant à l’individu comme au groupe, qui pourrait être perçu comme artificiel ou obligé. Il pourrait être avantageusement remplacé par la « solidarité », principe à la fois plus réaliste et plus concret.

La solidarité entraîne une action empathique envers l’autre, s’il souffre ou s’il est démuni ou abandonné. Se sentir solidaire, c’est par exemple sauver autrui de la noyade ou d’une maison en feu, quand c’est possible de le faire.

Au niveau du groupe, le partage équitable des richesses est une forme de solidarité essentielle à la stabilité économique et au développement durable. L’intervention de l’état devrait être exceptionnelle, mesurée et discrète.

Au niveau d’un état, quand on propose des services de secours spécialisés à un autre état démuni, ayant subi un tremblement de terre par exemple, on fait preuve de solidarité.

 

Ces 3 concepts brièvement développés sont liés entre eux. Comme l’écrit Hans Jonas, auteur américain de l’ouvrage "Le principe responsabilité": « On ne peut pas être libre, si on n’est pas en même temps responsable et solidaire ».

 

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