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Les Ancrages Antisémites d'Obama

 

Par Daniel Greenfield, journaliste au Freedom Center, écrivain newyorkais spécialiste de l'islam radical, termine un livre sur les défis internationaux de l'Amérique au 21ème s.

www.FrontPageMagazine.com du 22/02/12

http://frontpagemag.com/2012/02/22/obama%e2%80%99s-anti-semitic-anchors/

Traduit par Albert Soued, écrivain http://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com  

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Les Juifs ont une étrange position dans le Parti démocrate américain. Le vote juif fait partie du fondement de ce parti, mais en même temps, le parti ne représente plus les intérêts juifs, ni aux Etats-Unis, ni à l'étranger. Des 3 derniers présidents démocrates, 2 étaient franchement hostiles à l'état juif et aujourd'hui le second d'entre eux cherche à se faire réélire, comptant sur le vote juif.

Après le 6/11/12, Barack Hussein Obama sera soit le chef avec un contrôle absolu de la politique étrangère, sans aucun risque, soit le 1er président démocrate depuis Carter à ne pas être reconduit pour un second mandat. Obama cherche à tout prix à sécuriser ce 2ème mandat, ce qui l'oblige à jouer au plus fin, en montrant que son action pro-israélienne est plus importante que l'animosité et la laideur de son attitude lors de ce 1er mandat. Mais il y a deux choses qui l'entraînent vers le fond: les 2 organismes intitulés "Center for American Progress" (CAP) et "Media Matters" (MM) ou "Centre pour le progrès américain" et les "Affaires de la presse".

 

Le judaïsme américain est de plus en plus mal à l'aise devant l'attitude et l'action de l'administration Obama. Si ce dernier perd de plus en plus le soutien du judaïsme ce n'est pas seulement à cause de son attitude à l'égard d'Israël, attitude devenue mineure eu égard à son comportement face à la communauté juive. L'ex-maire de New York Ed Koch l'a déjà condamné verbalement, mais aujourd'hui l'éminent avocat spécialiste des Droits Civils, Alan Dershowitz, le dit clairement et le Parti Démocrate en est bien conscient.

Alors que les remarques de Koch étaient assez vagues, celles de Dershowitz sont percutantes et mettent en relief le fond du problème. CAP et MM sont 2 groupes doctrinaires gauchistes, tellement virulents dans leur anti-israélisme, qu'ils ne supportent pas que quelqu'un puisse soutenir ce pays et ont même traversé les limites qui séparent l'antisionisme de l'antisémitisme. Dershowitz a affirmé récemment: "Ces 2 organisations sont fondées sur l'antisémitisme et perçues comme telles par les groupes de veille objectifs. Aujourd'hui ces 2 organismes sont étroitement liés au Parti Démocrate et, je le dis clairement, il n'y a plus de place pour moi dans cette tente, d'un côté, et non plus pour CAP et MM, de l'autre côté. Nous ne pouvons plus nous trouver sous la même tente. Je ne vais pas aller me trouver sous la tente avec ces fascistes, ceux qui soutiennent Ahmedinejad, le Hamas, le Hezbollah, les doctrinaires antisémites, qu'ils soient juifs ou pas !"

 

Contrairement à Koch qui n'a pas su tester l'administration Obama, Dershowitz a demandé une position claire et responsable sur un certain nombre de sujets, qu'on ne peut éluder par de vagues promesses ou assurances. Obama doit choisir en fait entre la Communauté juive et la gauche radicale. Seulement le problème est que cette gauche n'est plus simplement radicale, elle est devenue l'"Establishment" (l'ordre établi).

Le CAP n'est pas seulement un quelconque "think tank" (groupe de réflexion). Il est le cerveau, le cœur et l'âme de l'administration Obama. Il est l'interface entre les propositions de la gauche et les décisions politiques sortant de Washington DC. Il est aussi l'interface entre la politique de la Maison Blanche et la couverture médiatique de cette politique, et l'opposition. Le CAP est le pouvoir de la gauche sur le message envoyé à la nation, donnant naissance aux idées qui prennent forme à la Maison Blanche et celles qui en sortent, mêlant le pouvoir d'élaborer les politiques et celui de les convertir en une arme puissante du gouvernement fantôme installé par des milliardaires voyous tels que Georges Soros, dans le but de contrôler le processus politique. Mais ce pouvoir énorme du CAP devient de plus en plus un boulet.

 

Le CAP et MM ne sont pas des groupes extrémistes selon les normes américaines seulement. Ils le sont aussi pour le Parti Démocrate, pour ceux qui sont libéraux. Il faut savoir que ces extrémistes radicaux ne représentent que 1% du Parti, financés par le 1% qu'ils représentent, mais ils contrôlent 99% du Parti.

Et c'est cet extrémisme mis à l'œuvre contre Israël et le peuple juif qui a fait que les démocrates juifs se sont rebellés.

 

Obama a réussi à faire illusion à temps pour les élections, à propos d'Israël, mais le radicalisme de CAP et MM montre le subterfuge tel qu'il est. Quels que soient les mots qui apparaissent sur ses téléprompteurs, le cerveau du CAP montre bien ce que pourront être vraiment les 4 prochaines années pour Israël, si Obama est réélu.

L'animosité du CAP et MM vis-à-vis d'Israël est totalement malhabile, et c'est visible dès le 1er coup d'oeil sur leur site et sur Twitter, où ceux qui s'opposent à la destruction d'Israël sont sifflés ou accusés de partialité. Les rapports blâmant l'attitude américaine à l'égard de l'Islam, sont jugés comme une conspiration sioniste. On peut le voir aussi dans les campagnes niant la volonté de génocide des Iraniens.

Il y a toujours eu une fracture schizophrène entre l'image d'un Obama modéré et la réalité de son radicalisme profond. Cette fracture est née avec la révélation des propos extrémistes de son mentor spirituel le révérend Jeremy Wright. Il est vrai que lors de sa campagne pour la présidence, dès qu'Obama a compris que J Wright n'allait pas modérer ses propos et que cette intimité allait lui coûter des voix, il a pris ses distances. Mais Obama a une kyrielle de "J Wright" dans sa cour, un véritable gang qui écrit ses discours, qui brasse sa politique et qui donne le ton à l'administration, un gang qui sort du CAP.

 

L'administration Obama a essayé de jouer sur les 2 tableaux, couvrant un fond radical par un vernis modéré. L'appel de Dershowitz  à la rupture avec cette organisation, que le magazine Time appelle "Usine à Idées d'Obama", est important et courageux. Mais Obama ne suivra pas cet appel. Il a déjà refusé de rompre avec Jeremy Wright, jusqu'au dernier moment, quand il n'avait plus le choix. Il ne rompra certainement pas avec 2 organisations constituées entièrement de "J Wrights", financées par un homme qui ferait de J Wright un saint, un modèle de tolérance et de philosémitisme, en comparaison. Et ce refus révèle que la modération d'Obama n'est qu'un mensonge qu'il est difficile de déguiser ou de cacher. Suivant la politique d'oncle Howard, Obama a essayé l'an dernier, sans succès, d'élever le lobby anti-israélien J Street, création de G Soros, en une organisation juive importante (pour remplacer Aipac). JStreet a échoué dans sa mission et a laissé nus avec leur doctrine, les 2 enfants de Soros, CAP & MM.

 

En demandant à Obama d'être responsable, Alan Dershowitz a transformé le CAP et MM d'atouts en ancrages autour du cou de sa campagne 2012.

 

 

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