www.nuitdorient.com

accueil -- nous écrire -- liens -- s'inscrire -- site

Les Etats Arabo-musulmans s'en Prennent à Israël, Etat qui les Protège

 

Les hauteurs du Golan sont leur dernière "indignation"

 

Par David Hornik, écrivain et journaliste de Beer Shewaa, a écrit "Choosing Life in Israel"

http://www.frontpagemag.com/fpm/262643/muslim-countries-slam-israel%E2%80%94-protecting-them-p-david-hornik

28/4/16

Voir aussi les 50 derniers articles et la rubrique des territoires 

 

Mardi, l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a tenu une réunion "urgente" et "extraordinaire" à Jeddah, en Arabie Saoudite.

L'OCI comprend des pays ravagés par la violence et faillis tels que la Syrie, l'Irak, le Yémen, la Libye, l'Afghanistan, le Nigeria, ainsi que des pays très pauvres et dysfonctionnels comme le Burkina Faso, la Somalie, le Bangladesh, et d'autres. Pas un seul des 57 pays de l'OCI n'est un exemple en termes de liberté ou de prospérité, et la plupart sont bien en dessous du niveau.

Mais le thème de la récente "réunion d'urgence" était que le 17 Avril, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait déclaré que: "Israël ne se retirera jamais des hauteurs du Golan"

Le communiqué final de la réunion "condamne fermement Israël, puissance occupante, pour ses actes néfastes visant à modifier le statut juridique, la composition démographique, et la structure institutionnelle du Golan syrien occupé". Il a également "exprimé son soutien inconditionnel au droit légitime du peuple syrien pour rétablir sa pleine souveraineté sur le Golan syrien occupé".

 

La Ligue arabe,-- dont les 22 États membres constituent une partie importante de l'OCI -- avait déjà vilipendé Netanyahu, appelant à mettre en place un tribunal pénal spécial pour juger Israël de sa transgression.

Après le mandat franco-britannique sur la région, le Golan a été contrôlé par la Syrie entre 1948 et 1967. Au cours de cette période les artilleurs syriens n'ont cessé de tirer  sur les communautés juives du bas et ont forcé leurs habitants à dormir dans des abris. Israël a conquis le Golan à la Syrie en 1967 lors de la guerre des Six jours et, heureusement depuis lors, l'a gardé et développé.

 

Aujourd'hui, la Syrie baignant dans une guerre civile ethnico-religieuse sans fin, les hauteurs du Golan sont d'autant plus stratégiques et vitales pour Israël, et l'idée de les échanger pour une paix hypothétique— au moins dans le discours israélien —  n'a plus cours. Le Golan ne représente que 1% du territoire syrien, et la perte de celui-ci était déjà la moindre des préoccupations syriennes, il y a déjà près de 50 ans.

Mais il y a beaucoup d'ironie dans les réactions de la Ligue arabe et de l'OCI aux paroles de Netanyahu.

À l'heure actuelle, Israël est engagé dans une coopération stratégique étroite avec deux de ses voisins  —  l'Egypte et la Jordanie — contre l'Etat islamique, l'une des deux plus dangereuses entités qui combattent maintenant en Syrie. Plus largement, selon de nombreux rapports, ainsi que des insinuations faites par les dirigeants israéliens et certains leaders arabes, Israël et les états arabes sunnites représentés par l'Arabie Saoudite, travaillent aussi ensemble contre l'axe iranien, la seconde des deux forces les plus menaçantes, oeuvrant aujourd'hui en Syrie.

Alors, non seulement, les pays arabes et musulmans dénoncent Israël comme un "sinistre" criminel, même lorsqu'il agit comme un allié crucial pour nombre de ces pays. Mais ils réagissent également avec indignation à la politique d'intégration du Golan qui protège Israël, face à des menaces venant du territoire syrien.

Les signataires du communiqué de Jeddah savent pertinemment qu'il n'y a plus de nation syrienne dont la souveraineté pourrait être restaurée sur le plateau, et plus précisément, que la présence d'Israël sur le Golan est un bouclier qui protège la Jordanie contre un péril imminent.

 

Les mots de Netanyahu sur l'annexion du Golan continuent de susciter de terribles dénonciations, mais ils reflètent quelque chose de plus profond: une antipathie constante à l'égard d'Israël qui est sous contrôle juif, car toute cette terre est considérée par eux comme un domaine musulman, par "droit divin". De ce point de vue, qu'Israël garde un ruban de territoire, gagné lors d'une guerre défensive est intolérable pour les Musulmans.

 

Cette même antipathie a été démontrée plus tôt ce mois-ci lorsque 7 pays, y compris des pays arabes comme l'Egypte, ont obtenu que l'UNESCO adopte une résolution particulièrement vicieuse niant tout lien juif avec les sites les plus sacrés du judaïsme à Jérusalem, en les déclarant exclusivement sites musulmans, et allant jusqu'à accuser Israël "de placer des tombes de faux juifs dans ... les cimetières musulmans". Cette résolution inique, signal d'usurpation et de substitution religieuse, a été également votée par la France, l'Espagne, la Suède…

 

Ces éruptions rhétoriques suggèrent que derrière les coulisses de la collaboration, Israël est très loin d'être accepté et légitimé dans la région. Son meilleur pari de survie est de renforcer son pouvoir, ce qui entraine alors certains de ses voisins à traiter avec lui d'une manière pragmatique et rationnelle.

 

Quant aux pays arabes et musulmans, qu'ils continuent à détester ce minuscule état juif, leur fureur étant surtout liée à leur incapacité à résoudre leurs problèmes réels.