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La Persécution des Chrétiens au sein de l'Autorité Palestinienne
La négligence internationale actuelle du sort des chrétiens, sous la domination de l'AP, pourrait conduire à la disparition du christianisme, à l'endroit où il est apparu.
Par le Dr Edy Cohen, chercheur au Centre BESA et auteur du livre The Holocaust in the Eyes of Mahmoud Abbas (hébreu).
Texte en anglais ci-dessous
27 mai 2019
BESA Center Perspectives Paper No. 1,184, Source : https://besacenter.org/perspectives-papers/persecution-christians-palestinian-authority/
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Trois événements graves se sont produits récemment impliquant des chrétiens dans les territoires gouvernés par l'Autorité palestinienne (AP). Ils n'ont laissé aucune trace ni dans le monde, ni dans les médias israéliens, parce qu'ils ne sont pas liés à Israël.
Le 25 avril 2019, les habitants terrifiés du village chrétien de Jifna, près de Ramallah, ont demandé à l'AP de les protéger, après avoir été attaqués par des hommes armés musulmans. Les violences ont éclaté après qu'une femme du village ait porté plainte auprès de la police que le fils d'un dirigeant important, affilié au Fatah, avait attaqué sa famille. En réponse, des dizaines d'hommes armés du Fatah sont venus au village, ont tiré des centaines de balles en l'air, ont lancé des bombes à essence, en criant des malédictions et ont causé de graves dégâts aux biens publics. C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de morts ou de blessés.
Malgré les appels à l'aide des habitants, la police de l'AP n'est pas intervenue au moment des troubles. Ils n'ont arrêté aucun suspect. Il est intéressant de noter que les émeutiers ont appelé les habitants à payer « la jizya », un impôt de protection qui a toujours été prélevé tout au long de l'histoire sur les minorités non musulmanes, sous régime islamique. Les victimes les plus récentes de « la jizya » ont été les communautés chrétiennes d'Irak et de Syrie, sous la domination de l'Etat Islamique.
Le deuxième incident s'est produit dans la nuit du 13 mai. Des vandales sont entrés par effraction dans une église de la communauté maronite du centre de Bethléem, l'ont profanée et ont volé du matériel coûteux appartenant à l'église, notamment les caméras de sécurité. Trois jours plus tard, ce fut au tour de l'église anglicane du village d'Aboud, à l'ouest de Ramallah. Des vandales ont coupé la clôture, brisé les fenêtres de l'église et sont entrés par effraction. Ils l'ont profanée, ont cherché des objets de valeur et ont volé beaucoup d'équipement. Comme lors des deux incidents précédents, aucun suspect n'a été arrêté.
La persécution des chrétiens au sein de
l'Autorité palestinienne
Selon sa page Facebook, c'est la 6ème fois que l'église maronite de Bethléem subit des actes de vandalisme et de vol, dont un incendie criminel en 2015 qui a causé des dommages considérables et forcé l'église à fermer pour une longue période. Cependant, même si Mahmoud Abbas lui-même était présent le 24 décembre 2018 à la fête pour marquer la réouverture de l'église, après sa rénovation, l'incendie, en plus des actes d'émeutes et de vandalisme au fil des ans, n'a reçu aucune couverture dans les médias palestiniens. En fait, un bâillon complet a été imposé dans les nombreux cas.
Il est peu probable que la dernière vague d'attentats conduise à l'arrestation de suspects, sans parler des poursuites. La seule chose qui intéresse l’AP, c'est que ce genre d'événements ne soit pas divulgué aux médias. Le Fatah exerce régulièrement de fortes pressions sur les Chrétiens pour qu'ils ne dénoncent pas les actes de violence et de vandalisme dont ils souffrent fréquemment, car une telle publicité pourrait nuire à l'image de l'AP, en tant qu'acteur capable de protéger la vie et les biens de la minorité chrétienne sous son régime. L'AP veut encore moins être présentée comme une entité radicale qui persécute les minorités religieuses. Cette image pourrait avoir des répercussions négatives sur l'aide internationale massive, et particulièrement européenne, que l'AP reçoit.
Bien que les chrétiens de l'AP évitent de le dire publiquement, beaucoup d'entre eux craignent - à juste titre - que l'agression musulmane contre eux ne s'intensifie. Ces craintes sont d'autant plus fortes que les médias occidentaux (et israéliens) font preuve d'un silence assourdissant, face à la disparition continue de la minorité chrétienne de l'AP et des pays islamiques en général ; ce qui est en contraste flagrant avec la croissance, la prospérité et l'intégration de la communauté chrétienne en Israël même. Les chrétiens du monde occidental doivent exiger que l'AP arrête les suspects des dernières attaques et commence à surveiller les lieux de culte chrétiens sous son autorité.
La négligence internationale actuelle du sort
des chrétiens sous la domination de l'AP ne peut conduire qu'à la disparition
du christianisme de l'endroit où il est apparu.
The Persecution of Christians in the Palestinian Authority
The ongoing
international neglect of the plight
of the Christians under PA rule could lead to the disappearance of Christianity
in the place where it emerged.
by Dr. Edy Cohen, a researcher at the BESA Center and author of the book The Holocaust in the Eyes of Mahmoud Abbas (Hebrew).
May 27, 2019
BESA Center Perspectives Paper No. 1,184,
Source: https://besacenter.org/perspectives-papers/persecution-christians-palestinian-authority/
EXECUTIVE SUMMARY: The ongoing international neglect of the plight of the Christians under PA rule could lead to the disappearance of Christianity in the place where it emerged.
Three grave events occurred recently involving Christians in the territories ruled by the Palestinian Authority (PA). They left no mark on either the world or the Israeli media because they are not connected to Israel.
On April 25, the terrified residents of the Christian village of Jifna near Ramallah asked the PA to protect them after they were attacked by Muslim gunmen. The violence erupted after a woman from the village submitted a complaint to the police that the son of a prominent, Fatah-affiliated leader had attacked her family. In response, dozens of Fatah gunmen came to the village, fired hundreds of bullets in the air, threw petrol bombs while shouting curses, and caused severe damage to public property. It was a miracle that there were no dead or wounded.
Despite the residents’ cries for help, the PA police did not intervene during the hours of mayhem. They have not arrested any suspects. Interestingly, the rioters called on the residents to pay jizya—a head tax that was levied throughout history on non-Muslim minorities under Islamic rule. The most recent victims of the jizya were the Christian communities of Iraq and Syria under ISIS rule.
The second incident occurred during the night of May 13. Vandals broke into a church of the Maronite community in the center of Bethlehem, desecrated it, and stole expensive equipment belonging to the church, including the security cameras.
Three days later it was the turn of the Anglican church in the village of Aboud, west of Ramallah. Vandals cut through the fence, broke the windows of the church, and broke in. They desecrated it, looked for valuable items, and stole a great deal of equipment.
As in the two previous incidents, no suspects were arrested.
According to its Facebook page, this is the sixth time the Maronite church in Bethlehem has been subjected to acts of vandalism and theft, including an arson attack in 2015 that caused considerable damage and forced the church to close for a lengthy period. However, even though Mahmoud Abbas himself was present on December 24, 2018, at the party to mark the church’s reopening after it was renovated, the arson, in addition to acts of rioting and vandalism over the years, have received no coverage in the Palestinian media. In fact, a full gag order was imposed in many cases.
It is unlikely that the latest wave of attacks will lead to the arrest, let alone prosecution, of any suspects. The only thing that interests the PA is that events of this kind not be leaked to the media. Fatah regularly exerts heavy pressure on Christians not to report the acts of violence and vandalism from which they frequently suffer, as such publicity could damage the PA’s image as an actor capable of protecting the lives and property of the Christian minority under its rule. Even less does the PA want to be depicted as a radical entity that persecutes religious minorities. That image could have negative repercussions for the massive international, and particularly European, aid the PA receives.
Though the Christians in the PA avoid saying so publicly, many of them fear – with good reason – that Muslim aggression against them will only escalate. Such fears are all the stronger in light of the thunderous silence of the Western (and Israeli) media in the face of the Christian minority’s ongoing disappearance from the PA and Islamic lands in general – in striking contrast to the growth, prosperity, and increasing integration of the Christian community in Israel proper. The Christians of the Western world must demand that the PA arrest the suspects in the latest attacks and begin guarding the Christian places of worship under its rule. The ongoing international neglect of the plight of the Christians under PA rule can only lead to the vanishing of Christianity from the place where it emerged.