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Après le Vote à l’ONU, la dite Palestine est Loin de Devenir un Etat

 

Par Alain Baker

19/12/12

Source : Le CAPE, par Alain Baker

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Mythe arabe

 

La dernière résolution de l’ONU n’a pas créé un Etat palestinien et n’a pas non plus accordé un nouveau statut aux Arabes palestiniens. Toutes les résolutions de l’Assemblée générale, et notamment celle-ci ne peuvent déterminer ni dicter au Droit international sa mise en pratique sur le terrain.

 

- Les zones de Gaza et de la Judée et Samarie (Cisjordanie) n’ont jamais été déterminées, aussi bien sur le plan juridique que dans les accords signés, comme des territoires palestiniens souverains. Elles seront dans cette situation tant qu’Israël et les Arabes palestiniens se disputeront ces zones en conflit.

- Après ce vote, le statut d’Israël dans les territoires, ainsi que celui des Arabes palestiniens n’a pas été changé ou modifié. La nouvelle revendication exprimée par le dirigeant arabe palestinien qu’Israël est devenu, du jour au lendemain, un occupant du territoire sous souveraineté arabe palestinienne est sans aucun fondement.

- Aucun des accords signés entre Israël et les Arabes palestiniens ne contient un interdit de construire dans les zones sous leur juridiction respective. La tentative de Mahmoud Abbas d’isoler la question des implantations et d’en faire un préalable pour des négociations ultérieures compromet toute chance d’un retour au processus de paix.

- La Cour Pénale Internationale (CPI) n’est pas obligée de suivre les recommandations de l’Assemblée générale des Nations Unies. La CPI demeure un organisme juridique indépendant, en dépit de son caractère politique.

- Les différentes tentatives des Arabes palestiniens d’initier des poursuites pénales contre Israël et ses dirigeants ont été vouées à l’échec. Elles ne présagent aucune volonté sincère de la part des Arabes palestiniens de créer un climat de confiance mutuelle et nécessaire pour la reprise de négociations sincères et authentiques.

 

De la même manière que des résolutions précédentes de l’Assemblée Générale de l'Onu, à caractère politique et unilatéral concernant l’avenir de Jérusalem et des implantations, le tracé des frontières ou les réfugiés, n’ont pas affecté ni influencé la situation actuelle, ou le processus des négociations, cette nouvelle résolution n’aura aucun effet ou influence sur le terrain ou sur la vie quotidienne des Arabes palestiniens.

Ceux-ci ne sont pas en mesure de proclamer leur propre Etat, car les exigences internationales pour pouvoir fonder un Etat viable comprennent, entre autres,  une unité territoriale unifiée, une gouvernance responsable et une capacité à remplir les engagements internationaux et les responsabilités qui en découlent. En outre, la charte des Nations-Unies exige que chaque Etat demandant une adhésion à l'Onu devrait accepter, être disposé et capable de remplir les obligations de la charte de l’Onu.

De toute évidence, les Palestiniens ont beaucoup à faire jusqu’à ce qu’ils puissent honnêtement admettre la réalisation de ces exigences pour pouvoir fonder un Etat viable.

 

Tant qu’existeront deux entités séparées, le Hamas dépendant de l'Iran et dominant la bande de Gaza et le Fatah gouvernant la Judée et Samarie (Cisjordanie), tant que ces deux "frères  ennemis" seront toujours à couteaux tirés militairement et idéologiquement, tant que des roquettes et des missiles sont lancés périodiquement, intentionnellement et sans discrimination sur les villes et villages israéliens, en violation flagrante des normes du droit humanitaire international, et tant que des milliers d’autres sont toujours stockées par les organisations terroristes, il est clair qu’aucun observateur honnête ne pourra raisonnablement soutenir la thèse étatique des Arabes palestiniens.

 

Rappelons que les résolutions 242 du Conseil de sécurité des Nations unies (1967) et 338 (1973) ont appelé les parties à œuvrer pour un accord négocié, et Israël et l’OLP ont accepté de régler toutes les questions pertinentes concernant l’avenir de ces zones et leur statut permanent par la voie de la négociation directe.

 

En conclusion, Mahmoud Abbas a créé de faux espoirs et a approfondi au sein de la population palestinienne les frustrations et les déceptions. Enfin, seul un climat de confiance mutuelle est nécessaire pour reprendre sincèrement la voie des négociations et le chemin de la paix.