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EN ISLAM, UNE FILLE EST MURE A NEUF ANS

J'ai combattu pour le Hezbollah à l'âge de treize ans

et conclu un mariage de plaisir avec une fillette de neuf ans

 

Interview de Rami A'leiq, ancien dirigeant de l´Union des étudiants du Hezbollah de l'Université américaine de Beyrouth,

Diffusée sur Rotana Music TV le 25 août 2008.

Voir les extraits-vidéo sous-titrés en anglais http://www.memritv.org/clip/en/2037.htm

Memri - Dépêche spéciale n° 2269

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A la maison, on était modéré, à l'école aussi, mais la rue débordait d'extrémisme.

C'est l'influence de la rue qui l'a emporté

 

Rami A'leiq : "Je suis né en 1972, avant la guerre civile au Liban. Dès ma venue au monde, j'ai été témoin de l'émigration forcée, d'une grande anarchie, de la guerre et des armes. Tout cela m'a sans aucun doute marqué, me laissant avec des points d'interrogation et un sentiment de rejet, déjà enfant…

On nous inculque un certain nombre de notions religieuses, politiques, culturelles, idéologiques et sociales – mais avec le temps, on voit ces notions s'effondrer sous ses propres yeux…"

 

Interviewer : "Quand vous étiez jeune, vous étiez un voyou. Vous avez poignardé votre sœur avec un couteau parce qu'elle ne voulait pas porter le hijab. Vous n'aviez alors que quatorze ans."

 Rami A'leiq : "Exact."

 

Interviewer : "Vous avez accusé votre famille d'apostasie, disant qu'elle était formée d'infidèles et de pêcheurs. Cette vision du monde criminelle, qui vous l'a façonnée ?"

Rami A'leiq : "D'abord, je ne suis pas sûr d'être d'accord avec le terme criminelle. C'est le produit de la société, façonné par la rue. Trois choses ont influencé ma personnalité, de même qu'elles influencent la personnalité de tout adolescent ou enfant …"

 

Interviewer : "Poignarder n'est pas un crime ?"

Rami A'leiq : "Pris tout seul, c'est certes un crime. Mais les crimes ont des circonstances sociales sous-jacentes. Je n'étais qu'un enfant, un mineur, influencé par l'école, la rue, le foyer. A la maison, on était modéré, à l'école aussi, mais la rue débordait d'extrémisme. C'est l'influence de la rue qui l'a emporté…."

 

Interviewer : "Revenons-en à quand vous aviez treize, quatorze ans. Cette année, vous avez pris les armes et êtes devenu un combattant du Hezbollah. Le fusil devait être plus grand que vous."

Rami A'leiq : "Exact."

 

Interviewer:"L'armée du Hezbollah a-t-elle besoin d'enfants de treize ans dans ses rangs?"

 

Rami A'leiq: "Pour être franc, ce n'est pas que le Hezbollah. C'est vrai de tous les partis. Tous les partis comptent sur les adolescents…"

 

Nous avions le sentiment d'une menace existentielle visant les chiites

 

Diffusion d'images d'archives: La foule:"On est avec toi, Rami ! On est avec toi, Rami!"

 

Interviewer : "C'était vous ?"

Rami A'leiq : "Oui."

 

Interviewer : "Et là, c'est vous maintenant ?"

Rami A'leiq : "Oui."

 

Interviewer : "Il y a une très grande différence."

Rami A'leiq : "Dans l'apparence physique uniquement. L'essence est la même, mais la forme est très différente. Cet incident… En résumé, c'est l'un des incidents qui a changé ma vie, mes croyances. J'ai été violemment battu. Si vous jetez un coup d'œil aux journaux de ce jour-là, vous constaterez la violence des coups reçus.

Des gens de tous cultes et affiliations politiques confondus me soutenaient. Nous avons brisé les chaînes nous séparant. Il y avait des membres de différents partis ainsi que des indépendants. Nous avons brisé les chaînes des pressions politiques. Nous avons décidé à l'avance que nous resterions unis même sous les coups. Ce fut un grand moment qui a eu raison de plusieurs de mes croyances…

C'était en quelque sorte lié à la théorie de complot. Nous avions le sentiment d'une menace existentielle visant les chiites. Cette théorie n'est pas morte."

 

La théorie du complot est le produit d'une certaine culture

 

Interviewer : "Qui vous a inculqué cette théorie du complot ?"

Rami A'leiq : "Personne. C'est le produit d'une certaine culture, qui vous rentre dans la tête l'idée que votre salut dépend de la préservation d'un cadre chiite étroit. Cela vous donne le sentiment que la fin justifie complètement les moyens…."

 

Interviewer : "Après cela, vous vous êtes enfermé pendant trois jours dans une église, développant le désir d'en savoir plus sur Jésus et les enseignements chrétiens, et vous avez observé certains rituels chrétiens. Avez-vous été baptisé à l'eau sainte, conformément au rituel chrétien ?"

Rami A'leiq : "Oui, j'ai été baptisé à l'eau sainte. Je l'ai été de mon propre chef, mais que les choses soient claires : je ne me suis pas converti de l'islam au christianisme. J'ai gardé ma foi islamique jusqu'à ce jour. J'ai ajouté la voie chrétienne à ma pratique de la religion, parce que je fais la différence entre religion et foi. La foi n'a pas d'identité, et le but de la religion est de parvenir à la foi, à Dieu…"

 

Aucun de nous n'avait de contact physique avec la prostituée de son choix avant d'avoir signé un contrat de "mariage de plaisir" avec elle

 

Interviewer : "Etes-vous pour ou contre les relations sexuelles avant le mariage ?

Rami A'leiq : "Je suis pour"

 

Interviewer : "Mais toutes les religions les interdisent."

Rami A'leiq : "Il me semble que l'approche que l'on a de la question est influencée par le degré de développement social, et les religions doivent être réceptives au développement social…"

 

Interviewer : "Dans votre livre, vous écrivez : Quand je partais en voyage, je me rendais en secret avec plusieurs de mes jeunes amis au quartier Al-Marja de Damas. Nous allions à l'hôtel avec des prostituées pour 500 lires syriennes la demi-heure.

Pour justifier cela, vous écrivez : Aucun de nous n'avait de contact physique avec la fille choisie avant d'avoir signé un contrat de mariage de plaisir avec elle. Le mariage de doit-il pas découler d'intentions pures ? N'était-ce pas une manière de tromper Dieu ?"

Rami A'leiq : "Ce que vous dites est juste : un mariage de plaisir est une façon de tromper Dieu, ainsi que soi-même. Je suis contre cette façon d'appréhender le sexe et les femmes… Cela se fait encore, et c'est un mal."

 

Interviewer : "À cette époque, vous étiez un musulman chiite pratiquant du Hezbollah, n'est-ce pas ?"

Rami A'leiq fait signe que oui.

 

Interviewer : "Comment avez-vous pu signer un contrat de mariage de plaisir avec une fille de neuf ans ?"

Rami A'leiq : "Dans notre culture, pour pouvoir toucher une fille ou une femme, il faut un tel contrat. Et en islam, une fille atteint l'âge de la maturité à neuf ans "

 

Interviewer : "On parle d'une fillette de neuf ans…"

Rami A'leiq : "Je sais. En islam, et c'est ce qu'on nous a appris, une fille atteint l'âge de la maturité à neuf ans. Cela est vrai aussi bien chez les sunnites que chez les chiites. Vous vous focalisez sur l'islam chiite, parce que je suis chiite, mais selon la jurisprudence religieuse, l'âge de la maturité pour une fille est neuf ans. Voilà d'où nous est venue l'idée. J'étais un enfant, elle aussi, et je n'avais pas le droit de la toucher sans créer avec elle un lien le permettant"