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Le prédicateur saoudien Mohammed Musa Al-Charif

justifie le mariage de fillettes en Arabie saoudite

Memri Dépêche fr. n° 152

Ci-dessous des extraits d´une interview du prédicateur saoudien Muhammad Musa Al-Charif, diffusée sur Al-Daleel le 19 février 2010.
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Interviewer : On est surpris d'entendre, au sein d´une réunion mondaine, un vieil homme se vanter d'avoir épousé une jeune fille et de l'avoir reçue en cadeau par le père de celle-ci, ou qu'une affaire a été conclue sur le dos de cette pauvre fille, par des parents qui ne se soucient pas de l'innocence de son enfance ou de son humanité, ou qui on été poussés par la pauvreté à payer le vieil homme de leur fille.
Dans l'émission d'aujourd'hui, je demanderai à mon invité, le Dr Al-Charif, si les parents ou la société ont le droit de marier une jeune fille de 10 ou 12 ans. La loi, dans le monde civilisé, considère ces mariages comme un délit. Comment sont-ils perçus par notre loi religieuse ?
Mohammed Musa Al-Charif : Cette question a pris des proportions démesurées, et il y a confusion quant à ses fondements. Nous disons que cette fille est mineure, mais les dictionnaires ne définissent pas une fille comme mineure si elle est pubère. Aïsha a dit que lorsqu´une fille atteint l'âge de neuf ans, elle devient femme. Soyons pratiques. Mettons tout cela de côté.
Quel est le pourcentage de tels mariages en Arabie Saoudite ? L'Arabie saoudite compte 20 millions de personnes. La moitié est constituée de femmes - soit 10 millions. Selon les statistiques les plus extrêmes que j'ai lues, 3000 jeunes filles de moins de 13 ans ont été mariées à des hommes de plus de 20 ans leurs aînés. Cela fait 3000 sur 10 millions, plus ou moins. Qu'est-ce que ce chiffre signifie ?

Interviewer : Mais ne croyez-vous pas que 3000, c´est...
Mohammed Musa Al-Charif : Permettez-moi...  3000 sur 10 millions constituent-ils un phénomène social ?

Interviewer : Mais même ces 3000 jeunes filles ont des droits.
Mohammed Musa Al-Charif : Incontestablement.

Interviewer : Nous devons prendre en compte l'aspect humain (de ces mariages), même s& acute;ils ne concernent que trois filles.

Mohammed Musa Al-Charif : …Dans de nombreux journaux, il a été suggéré que l'âge minimal pour se marier devrait être de 18 ans. Pourquoi 18 ans ? Ils disent que l'Arabie saoudite s'est engagée à respecter quelque chose qu'on appelle le Traité des Droits de l'homme, qui fixe l'âge minimal du mariage à 18 ans. Ceci est, bien entendu, inacceptable.

Interviewer : Pourquoi donc ?
Mohammed Musa Al-Charif : J'ai lu que le porte-parole officiel du gouvernement américain a déclaré que les Etats-Unis sont préoccupés par le mariage des filles en Arabie saoudite. C'est tout à fait amusant. Le taux de prostitution infantile dans les sociétés américaine et occidentale est énorme. C'est bien connu.
Deuxièmement, tous les enfants morts à cause des Américains en Palestine et en Irak... Ces gens n&ac ute;ont pas honte de se dire préoccupés par l´Arabie saoudite, alors qu´ils ont causé la mort de centaines de milliers d´enfants en Palestine et en Irak. C'est vraiment un raisonnement tordu.
Troisièmement, face à la loi islamique, nous n'avons pas besoin des Droits de l'homme.
…Imaginons le cas d'une jeune fille de treize ans... ou disons quatorze ans : son père constate qu'elle est physiquement développée, a atteint la puberté et a une certaine compréhension (des choses de la vie). Rien dans la loi islamique ne l'empêche de la marier.

Interviewer : Seriez-vous prêt à marier votre fille de 10 ans à un octogénaire ?
Mohammed Musa Al-Charif : Non, mon frère, je ne le serais pas, mais il y a une différence entre le droit islamique et sa pratique. Je ne serais pas heureux de la marier, mais je ne l'interdirais pas.
…Supposons que le gouvernement écoute ces gens - que Dieu nous en préserve - et fixe l'âge minimal du mariage à 18 ans. Plusieurs filles bien sont, à l'âge de 13 ou 14 ans, développées et prêtes au mariage. Il y a des centaines de milliers de filles comme ça dans notre société. Et elles ne seraient pas mariées, devant attendre trois ou quatre ans pour avoir 18 ans. C'est une injustice à l'égard d'un secteur important de la société, comparé aux quelques dizaines, ou centaines de filles qui seraient lésées à cause de la cupidité de leurs pères.
Nous nous sommes engagés à respecter les traités internationaux tant qu´ils ne violent pas la loi islamique. S'ils enfreignent la loi islamique, nous devons les rejeter, parce qu´ils ne valent pas l'encre avec laquelle ils sont écrits. Avec tout le respect qu´on leur doit, ces traités internationaux sont sans valeur.
Qui se trouve à l'origine des Droits de l'homme et des traités internationaux ? Les athées, les chrétiens, les impudiques, avec tout le respect qu'on leur doit.