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Des Décisions d’Israël qui Font Mal

 

Par Dora Marrache

pour Europe-Israël - 22/11/16

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« L’ONU est manipulée et fait office de tribune politique contre Israël ». (Hillel Neuer, directeur exécutif d’UN Watch)

Sur le site d’UN Watch on apprend qu’en 2013, après qu’eurent été votées dans la même journée 9 résolutions contre Israël, un interprète qui ignorait que son micro était allumé déclara : « Je pense que lorsque vous avez … un total de dix résolutions au sujet d’Israël et de la Palestine il doit y avoir quelque chose, « c’est un peu trop, non ? » Je veux dire, je sais que… Il y a d’autres situations vraiment mauvaises (carrément merdiques), mais personne ne parle de celles-là.»  Enfin, quelqu’un a osé énoncer une vérité!

Tout le monde le sait, les résolutions à l’encontre de l’État juif, que ce soit celles de l’UE, de l’Unesco, de l’ONU,  ou de toute autre entité qui en dépend, ne se comptent plus. Tout, absolument tout, est sujet à résolution.

On demande à Israël de prendre des mesures : DES MESURES pour intégrer les citoyens arabes; des mesures pour faciliter la vie des citoyens de la prison à ciel ouvert qu’est Gaza, des mesures pour mettre un terme à la colonisation; des mesures pour traiter avec respect les détenus « palestiniens »; quand ce ne sont pas des mesures qui nuiront à sa sécurité laquelle n’intéresse personne.

Même l’Amérique d’Obama n’a pas voulu être en reste et le 23 juillet la Cour d’Appel de Columbia a déclaré que les citoyens américains nés à Jérusalem ne sont pas nés …  en Israël!

Jusque là Israël s’est contenté de subir sans se défendre. Et chaque fois qu’il a eu le malheur de réagir, on a assisté à une levée de boucliers de la part des médias toujours très prompts à condamner l’État juif. Sans doute espérait-on, en faisant ainsi pression sur Israël, le contraindre à négocier avec Abbas. Mais un moment donné « Trop, c’est trop! »

 

Alors, Israël réalise qu’il doit réagir et prendre des mesures. Et le plus tôt sera le mieux. Tant qu’à être l’objet de condamnations, autant que cela en vaille la peine.

2016 est l’année où Israël a enfin décidé, semble-t-il, de ne plus se préoccuper des réactions de la communauté internationale et de privilégier ses propres intérêts. La Résolution de l’Unesco niant tout lien entre les Juifs et le Mont du Temple a sans doute incité Israël à agir et certaines des mesures qu’il a prises en ont fait sourciller plus d’un.  2016 a vu se succéder un certain nombre de décisions, de lois ou de projets de lois qui ne peuvent que déplaire à la communauté internationale, aux « Palestiniens » et à leurs supporters.

 

–13 juillet : Loi sur la transparence des ONG israéliennes

Israël adopte à l’unanimité un « projet de loi sur la transparence » qui oblige les ONG à déclarer les sources de leurs revenus si plus de la moitié de leur financement provient de l’étranger. Israël a le droit de connaître qui sont ceux qui veulent le détruire pour savoir se défendre. Car Israël a des preuves que ces ONG, essentiellement financées par l’UE, travaillent à délégitimer l’État juif. Et elles sont nombreuses : plus de 15 000 en Israël!

 

– 20 juillet : Loi sur l’éviction des députés

La liberté d’expression, c’est bien beau, et s’il est un pays au monde où elle est largement autorisée, c’est bien Israël. Mais il y a tout de même des limites à ne pas franchir. Et les députés arabes israéliens qui n’ont de cesse de défendre le terrorisme et de vomir leur haine de l’État juif l’ont appris à leurs dépens.

Avec cette loi, tout député de la Knesset anti-israélien ou qui incite ses compatriotes au terrorisme, au boycott, etc. sera expulsé du Parlement. Évidemment, les députés arabes ont été scandalisés par l’adoption de cette loi et se sont adressés à la Cour suprême.

 

– 2 août : Loi sur l’incarcération des les jeunes terroristes  

Toutes les tentatives pour dissuader les « Palestiniens » d’envoyer des enfants commettre des crimes n’ont servi à rien. Désormais, la loi autorise l’incarcération pour une longue durée des enfants-terroristes à partir de l’âge de 12 ans. Israël a appliqué la loi en novembre en condamnant à 12 ans de prison un jeune terroriste palestinien. «Plutôt que de les envoyer en prison, Israël ferait mieux de les envoyer à l’école, où ils grandiraient dans la dignité et la liberté, et non pas sous le régime de l’occupation», a lancé l’ONG B’Tselem, beaucoup plus soucieuse du sort des « Palestiniens » que de celui des Juifs.

 

-14octobre : Retrait de l’Unesco 

Au lendemain du vote de la Résolution niant tout lien entre les juifs et le Mont du Temple, Israël a réagi et  annoncé qu’il suspend sa coopération avec cet organisme. Hélas, Israël a été seul à sanctionner l’Unesco après ce vote scandaleux. Il eût été souhaitable que les pays qui ont voté contre cette résolution prennent également des sanctions contre l’Unesco pour insister sur leur opposition à ce vote.

 

6 novembre : Rejet officiel par Israël de l’initiative de paix française   

La France espérait répondre à la demande de Abbas en organisant en décembre un sommet international pour régler le conflit israélo-palestinien.  Or voilà que le principal acteur, Israël en l’occurrence,  décline l’invitation de la France. Pourtant, la France savait depuis longtemps qu’Israël était opposé à ce projet. La raison? Il l’a énoncée à maintes reprises : il faut « un dialogue direct entre Israël et l’Autorité palestinienne » et « toute autre initiative, celle-ci comprise, ne fera qu’éloigner les perspectives de paix dans la région ».

Certes, il s’agit là d’un camouflet pour la France. Mais comment pouvait-elle espérer que l’État juif donnerait son accord alors qu’elle a, coup sur coup, donné son accord au Conseil exécutif de l’Unesco- que ce soit en votant pour ou en s’abstenant- pour que soit nié le lien qui unit  le peuple juif au Mont du Temple et au Kotel (le Mur occidental), lieu le plus saint du judaïsme?

Comme il fallait s’y attendre, sous les pressions d’Abbas qui veut une décision unilatérale afin de ne pas avoir à consentir la moindre concession, le gouvernement français veut aller de l’avant.

 

– 7 novembre : Projet de Loi anti-BDS 

Ce mouvement (Boycott, désinvestissement, sanctions) est né en 2001. Il a connu au fil des ans des périodes d’essoufflement, mais bien vite certains se sont chargés de ranimer la flamme de l’antisémitisme. Les appels  au boycott des produits israéliens ne cessant de faire des adeptes partout à travers le monde, Israël se devait d’agir. Et le 7 novembre, la proposition de loi interdisant l’entrée en Israël aux boycotteurs a été adoptée en première lecture par 9 voix pour et 3 contre. Désormais, tout boycotteur est considéré persona non grata en Israël, quels que soient sa nationalité et son titre. « Empêcher les individus ou les représentants d’organisations, d’associations ou d’entreprises qui soutiennent un boycott contre Israël de venir sur notre propre sol pour transmettre leurs idées tombe sous le sens »a déclaré le député Bezalel Smotrich à l’origine de ce projet. Comme il fallait s’y attendre, certaines ONG ont fait appel à la Cour Suprême.

 

– 8 novembre : Israël empêche les Palestiniens de rejoindre Interpol, (organisation internationale de police criminelle).

En 2015, l’AP avait demandé son adhésion à Interpol en invoquant son désir de lutter contre le terrorisme, le blanchiment d’argent, la corruption, le trafic d’armes et l’esclavage. C’est à mourir de rire : Abbas, un des chefs d’état les plus corrompus de la planète veut lutter contre le terrorisme (il récompense les terroristes!), le blanchiment d’argent (sauf pour lui), la corruption (l’AP est corrompue au maximum), le trafic d’armes et l’esclavage!

Un an après, l’AP était convaincue qu’elle obtiendrait le nombre de voix nécessaires à son adhésion, mais on assiste à un coup de théâtre : Interpol rejette la demande de la « Palestine » et la renvoie à un comité d’experts.

Responsable de l’échec : Jérusalem (et non Tel-Aviv comme se plaisent à l’écrire les médias) qui admet avoir exercé des pressions sur cette organisation. Bravo, Israël!

 

-13 novembre : « Loi des muezzins »

Les Juifs israéliens, mais aussi un certain nombre de musulmans, se plaignaient depuis fort longtemps d’être réveillés aux petites heures du matin par l’appel à la prière, ou « adhan », lancé depuis un minaret et amplifié par l’emploi de haut-parleurs. Il faut reconnaître qu’il s’agit là d’ « une nuisance sonore inutile qui importune les villes et les quartiers ».

La proposition de loi, adoptée par la commission interministérielle,  vise à interdire l’utilisation de haut-parleurs dans certains minarets ou tout au moins à exiger que soit baissée leur intensité. Après tout, même dans des pays musulmans (Maroc, Algérie, Tunisie) des demandes en ce sens ont été faites. Comme l’a si bien dit Moti Yogev« La liberté de religion ne doit pas prendre le pas sur la qualité de vie ». 

 

13 novembre : Projet de Loi sur les implantations (« colonies ») en Judée-Samarie (Cisjordanie)

Ce projet de loi, adopté par 58 voix contre 50, et avec le soutien du Premier ministre, prévoit la légalisation d’un certain nombre d’implantations. La loi devrait entrer en vigueur au plus tard dans un an à moins qu’elle ne soit rejetée par la Cour suprême. Elle permettrait d’appliquer  le droit israélien aux implantations qui, jusqu’à maintenant, sont sous administration militaire parce que la Judée-Samarie n’a pas été annexée à Israël. Pourtant, elle a été acquise à la suite de la Guerre des Six jours, une guerre d’auto-défense.  Et si la gauche crie au scandale et y voit l’annexion pure et simple de la Judée-Samarie, il ne faut pas s’en inquiéter.

 

Conclusion : Et le projet de loi « État juif »?

On aimerait voir Israël continuer sur sa lancée et relancer le projet de loi « État juif », adopté le 23 novembre 2014, qui prévoit de définir Israël comme l’« État national du peuple juif » et de l’inscrire en tant que tel dans les Lois fondamentales israéliennes. Pourquoi reléguer aux oubliettes ce projet de loi qui lui tient à cœur quand un Abbas se permet de dire que l’ « État palestinien » sera arabo-musulman et judenrein? Espérons que l’État juif le remettra sur la table et en fera, comme il le voulait, la condition sine qua non à la reprise des négociations.  Après tout, puisque l’Unesco usurpe l’identité juive, Israël doit se sentir totalement libre et voter toutes les lois qui répondent à ses  besoins sans se soucier des réactions et des menaces de la communauté internationale, encore moins de celles de l’AP qui n’a plus depuis longtemps aucune autorité. Beaucoup s’offusqueront et y verront certainement un projet de loi raciste. Qu’importe!