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Le Libéralisme est la Solution pour les Pays
Arabes
Par Sami Al-Nisf,
ancien ministre de l’Information koweïtien
Source: Memri – Al Anbaa
20/08/14
Dans sa chronique du journal
Al-Anba, l’ancien ministre de l’Information koweïtien
Sami Al-Nisf écrit que le libéralisme et le pluralisme
sont la solution aux problèmes des pays arabes, plutôt que le nationalisme
ou le socialisme, qui selon lui mènent à l’échec. Il ajoute que le libéralisme
arabe qui prévalait dans les années 1920 et
Pendant l’âge d’or du libéralisme arabe, des années 1920 jusqu’aux coups
d’Etat barbares intervenus à partir des années 1950, les villes irakiennes [de]
Bassora, Bagdad, Mossoul, étaient unies, et il existait une monarchie
constitutionnelle en Irak ; les régions [libanaises] de Rachaya,
Hasbaya et de l’ouest de Bekaa étaient réunies, un
Liban plus large avait été créé, et son territoire élargi…
Sunnites, druzes et alaouites avaient rejeté l’autonomie qui
leur avait été accordée [par le pouvoir de la colonisation française] et la
Syrie moderne était née ; le régime libéral en Egypte préservait l’unité de la
vallée du Nil, [entre] l’Egypte, et le Soudan et le roi Idris Al-Senoussi
[Idris I de Libye] avait uni les provinces de Barka
[Cyrénaïque], Fezzan, et la Tripolitaine (qui fut pendant un temps une
république distincte) en un seul royaume fédéral, plus tard transformé en un
royaume uni.
[Puis] les révolutionnaires des années 1950 et 1960 ont
entonné les slogans de l’unité arabe et les ont combinés aux [mots d'ordre du]
socialisme et même du marxisme scientifique. Ils ont appelé à l’unification du
prolétariat et ont brillamment réussi à détruire l’unité des pays arabes sous
leur contrôle, en persécutant les minorités religieuses, communautaires et
ethniques ayant volontairement choisi de demeurer au sein de l’État-nation. Il
était absurde qu’un parti brandisse la bannière du nationalisme arabe pour contrôler
des pays composés de non-arabes, comme la Syrie, l’Irak et la Libye, ou qu’un
parti islamique contrôle un pays composé de chrétiens ou de païens, comme le
Soudan… ce qui a finalement conduit à la séparation du Sud [Soudan]…
Dans des périodes ultérieures, le slogan politique – et non
religieux – « l’islam est la solution » a été utilisé pour éveiller les
sentiments des gens simples. Et ce en dépit du fait que ceux qui utilisaient ce
slogan savaient que lui seul ne résoudrait pas les problèmes des différents
pays, et que le [diable] est dans les détails. Par conséquent, lorsque les
personnes qui utilisaient [ce slogan] sont arrivées au pouvoir en Tunisie, en
Egypte et ailleurs, celui-ci a été décrié et remplacé par des partis
brandissant les bannières du renouveau, de la justice et de la paix – jamais
atteints.
L’expérience de la vie et la réalité actuelles montrent que
le libéralisme et le pluralisme constituent bien la solution ultime aux
problèmes des pays arabes – ces pays actuellement déchirés par des guerres
civiles manifestes ou invisibles.
Scander un slogan comme "le libéralisme est la réponse" [à la place
de "l'islam est la réponse"] nous conduira à la même issue que celle
à laquelle le monde moderne est parvenu : l’issue de la paix sociale, le
progrès et le sommet de la gloire.
Quant aux autres slogans, les slogans religieux utilisés en
Europe au Moyen-Age, les slogans nationalistes
utilisés par le régime nazi et le régime fasciste Baath, et les slogans
gauchistes utilisés par l’Union soviétique et l’Europe de l’Est, tous nous ont
fait débuter au même point que les autres pour, de longues décennies et siècles
plus tard, arriver aux mêmes échecs.